dimanche 13 septembre 2009

HOMMAGE A WILLY RONIS


Willy Ronis, photographe et amoureux de Paris, est décédé samedi, a annoncé son entourage. Considéré comme l'un des grands maîtres à penser de la photographie humaniste, il avait 99 ans.

Quand disparaît un photographe
On ne sait trop quoi stipuler
Sur la pierre de son épitaphe
On risque fort quelques clichés.

On peut toujours, dithyrambique
Faire un hommage gratifiant
Que son coup d’œil était magique
Qu’il a su figer nos instants !

Qu’il a trouvé l’instant propice
Pour apprivoiser la lumière
Ces jeux de l’ombre subreptices
Qu'il faut apprivoiser à temps.

Ce qu’on peut dire d’un photographe
Ne puise pas dans les discours
Qui gratifient les chorégraphes
Les acteurs, les chanteurs d’amour.

L’esprit chagrin dira de lui
Qu’il a su mieux que ses voisins
Utiliser ce vieil outil :
Déclencheur sous un doigt malin !

Ne serait-ce pas jalousie
De voir les champions du cliché
Vivre de cet art abouti
En créant de l’éternité !

Car la photo en noir et blanc
De Ronis ou bien de Doisneau
Reste un témoignage émouvant
D’une vie couleur de rétro !!

Ces magiciens de la lumière
Sur la pellicule ont gravé
Des émotions issues d’hier
Mais qui s’étirent à jamais.

Des joies d’enfant, de belles femmes
Dans l’émouvante nudité.
Des cafés qui troublent nos âmes
En leurs terrasses animées.

L’ombre des frondaisons d’été
Sur le pavé d’un Paris las
Le gamin qui court, ange gai
Une baguette sous le bras…

C’est de la vie en mouvement
Dans une posture figée
L’œil y devine les tourments
Les passions, les obscurités.

C’est de la vie en mouvement
Que tu as immortalisée
Et c’est bien là ton vrai talent
Willy, capteur d'humanité...

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