En invitant ses compatriotes à "pavoiser" du drapeau national
leur domicile, François Hollande a coupé l’herbe sous le pied des patriotes
patentés voire un tantinet Lepénistes. Dans un pays où afficher l'emblème
tricolore n'est pas vraiment une coutume, des millions de Français se
précipitent comme la misère sur le monde pour trouver celui qu’ils accrocheront
à leur balcon, leur fenêtre. Une véritable concurrence à la quête du sapin de
Noël !
Deux entreprises, situées dans le Nord de la France, avant de se faire
submerger par une vague Marinière lors des prochaines élections régionales,
profitent de ces derniers moments de libéralisme socialisé en promettent une
livraison en 24h.
Il s'agit de Doublet et de Faber. Les deux entreprises vont surfer sur
l’opportunité et travailler en flux tendu tout en se drapant dans un satisfecit
bien légitime. Après avoir connu du bleu à lame de scie (chiffre d’affaire
fluctuant), quelques nuits blanches et des soldes en rouge brandis par le banquier,
les deux sociétés respirent ce doux regain de nationalisme, effet secondaire
des attentats de Paris.
Les écoles s’y mettent. On a mis rapidement sur pied la confection de
petits drapeaux pour mettre en exergue la motricité fine et la discrimination
visuelle des couleurs comme dirait si bien l’inspecteur d’Académie !
Grand-Père a ressorti le drapeau poussiéreux qui traînait dans la cave et s’est choppé une
bonne toux aussi carabinée que son vieux fusil Lebel.
Tout le monde s’active pour obtenir le précieux symbole.
La nation retrouve ses couleurs et franchement ça vaut le coup de fêter ça
autour d’un bleu d’auvergne arrosé d’un blanc d’Alsace et d’un Rouge bordelais
avec ou sans maux des rations.
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