mardi 22 septembre 2009

COMPLAINTE DU FACTEUR VIRE (SUITE A LA PRIVATISATION DE LA POSTE)

Un petit clin d'oeil à Michel Delpech

J’ai l’automatisme
Du bon pédalant
Ma pauvre Cécile,
Je n’ai que 30 ans
Et la queue est longue
Pied de grue de trois heures
Pôle emploi - traîne la jambe
Je n’suis plus facteur !!

J’portais lettres blanches,
Des colis marrons,
Une jolie casquette
Un bel écusson.
C'était mon sourire
Mon atout majeur.
Je m'éclatais comme une bête
Quand j'étais facteur !

Avec l’ami Georges
On roulait sans cesse
Pour que la tournée
S’active en pleine allégresse
On bourlinguait dans l'Indre
J’avais mon fan club
J'avais une vie d'dingue
Quand j'étais facteur !!

Les gens de la police
Me reconnaissaient.
Un verre en vitesse
Avec l’ilôtier !
Toutes mes histoires
Faisaient rire aux pleurs
J’faisais mieux que Bigeard
Quand j'étais facteur.

Ma pauvre Cécile,
Je n’ai que 30 ans
J'ai appris qu’Besancenot
Avait jeté gants !!
J'ai senti les adieux des vieux militants !

Pour moi, ce boulot c’est fini.
Ce monde est timbré, aujourd'hui
Et j'entends les mêmes promesses des rois :
On va sauver l’emploi !!

Pour moi, il y a longtemps qu'c'est fini.
Je comprends qu’une seule chose, aujourd'hui
C’est qu’on privatise les gens que j'aime
Et ça pourrit ma vie...

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