mercredi 23 septembre 2009

QUAND L'ARMEE...

Junte militaire en Birmanie...


Quand l’armée gouverne un pays
Après quelque horrible tuerie
On annonce que le pouvoir
Verra sa gloire.
On promet la prospérité
En conviant tous les bons sujets
A s’unir et mieux travailler
Dans l’équité.
Derrière les couleurs du drapeau
On prononce de traîtres mots
Pour galvaniser les esprits
Des tous petits.
On immortalise un soldat
Un garçon tué aux combats
Même si ce n’est pas pour la cause
Que l’on suppose !

La jeunesse peut marcher au pas
Fanatisée comme il se doit
Mais les vieillards hochent la tête
Dans la défaite.
Ils saisissent trop le malheur
Qui viendra réveiller longtemps
Les folles rumeurs de terreur
Cris et tourments.
Les gens riches épaissis d’orgueil
Applaudissent et font bon accueil
A ce nouveau gouvernement
Belligérant.
Car il viendra les conforter
Dans leur privilège doré
Au détriment des indigents
Et des mendiants.

Quand l’armée gouverne un pays
Des prisons s’élèvent les cris
De ceux qui ont revendiqué
La liberté.
Et les bourreaux se prolifient
Comme les canons de fusil
Pour la joie de tous les marchands
D’enterrement.
La basse besogne achevée
Les tortionnaires endimanchés
Regagnent famille et foyer
Le coeur en paix.
Ils conseillent à leurs enfants
De se méfier des paysans
Du clergé et des ouvriers
Sait-on jamais !

Sur les marchés de pénurie
On voit s’enflammer tous les prix
La faim ne fuit jamais vraiment
Chaque habitant.
La paysannerie dénuée
Du maigre profit de la terre
Regagne les villes surpeuplées
Et s’y enterre.
Mais dans ces agglomérations
Où les chômeurs font des légions
Le risque de voir un conflit
Vite grandit.
Et quand vient la révolution
Le sang coule sans rémission
Brusquement, jaillit du combat
Le coup d’état §

Et de nouveaux guerriers sans foi
Viennent gouverner le pays
Après quelque horrible tuerie !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ajoutez un commentaire