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mercredi 22 janvier 2014

HEES VEUT GARDER LE POSTE RADIO...


Jean-Luc Hees a été nommé président de Radio France en mai 2009 par Nicolas Sarkozy. C’était le temps béni de la harangue-haine, comme le chantait un Lama non tibétain. Car à travers le fait du prince le petit nerveux de l’Elysée exhibait sa haine des institutions et des corps intermédiaires !

A présent c’est le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui doit nommer en mars le titulaire du prochain mandat de présidence ! Hees annonce qu’il au Monde qu'il briguera un second mandat, à défaut Hees perd espoir ! Hees est déjà sur place ! Ces partisans disent qu'il est l'âme de Radio France et est-ce qu'âme ôtée serait une solution ! Sans Hees qu'a moteur ? Pourtant le nouveau mandat brigué fait peu dans l'abri gai ! L'environnement tristounet se vêt d'une limite d'âge. Car Hees caresse fébrilement ses 65 balais ! Il les touchera fermement en août 2016 ! Et là verdict impitoyable : limite d'âge et porte de sortie ! Pars Hees et va dormir ! 

Ces détracteurs le traitent de Hees-Hees, car ils voient double ! Sans évoquer Rudolf Hoess ou Rudolf Höss, Jean-Luc incarne quand même une certaine dureté ! Hees, qu'un thé abreuve, devient soupe au lait et vire au vinaigre pour limoger deux humoristes : Didier Porte et Stéphane Guillon. Il faut dire que Porte et Guillon étaient porte-aiguillon de la vacherie antigouvernementale ! Ca n'allait pas le faire !

C'est Val, Président de France Inter qui l'incite à ce licenciement :

Quand telle poésie dans l'opprobre va, les rimes errent, Hees ! 

En fait de poésie Val se trompait ; les deux comiques ne se focalisaient que sur de la prose statique ! Pour un motif fallacieux ils furent remerciés.

Depuis France Inter a recruté d'autres humoristes (des Belges dont l'humour s'effrite) et réaménagé certaines plages horreur au gré des caprices du maître des lieux, l'Hees tête pensante… 

Il n'empêche. La radio souffre un peu d'être Hees et se maintient, cahin caha comme un long fleuve tranquille (qu’a Ain, qu’a Aa ?) en troisième position derrière NRJ et RTL. Mais imagine-t-on la situation sans Hees (S) ?

 - La rubrique Santé deviendrait Anté, donc retombée dans les périodes antédiluviennes ! On risquerait le retour de Jacques Chancel et de sa radioscopie !

- La rubrique Sport passerait à Port ! On imagine les auditeurs affligés d'informations halieutiques comme aux plus beaux jours de Thalassa. Il faudrait recruter Pernoud et sa bande de chroniqueurs soporifiques traitant de l’amer en sujets vagues.

Non, on ne peut se passer de Hees qui, bien qu'évoquant la marque du pluriel, se singularise. C'est ce qu'affirment ses supporters ! Il ne faudrait pas qu’Hees passe laissant ainsi des râles ! Ces opposants ont la dent dure : Hees n’a pas redressé le Mouv’, l’antenne des jeunes qui déjeune dans les bas-fonds de la Médiamétrie. France Info se fait largement distancé par RMC et livre Hees à des cogitations en vain pour qui prend de la bouteille.

France Culture, en revanche, reprend du poil de la bête !

Je l’ai fait grandir, se vante Hees, cabot ! Comme quoi la culture ça a du bon ! J’ai super géré avec des contraintes budgétaires étroites ! L’Etat, principal actionnaire peut m’en savoir gré ! 

Sera-ce suffisant pour faire réélire l’âpre Hees radiophonique ? Pas sûr car la concurrence guette. On pressent sans se presser des pros sûrs et précis, d’autres visages : Bruno Patino, directeur des antennes de France Télévisions ou encore Louis Dreyfus, président du directoire du Monde…

On verra bien, se dit Hees pas drille à lasser l’auditeur ne trouvant pas show sur humour à son pied, on verra bien ! Je n’ai rien à perdre ! 

Pour grimper encore on ne peut souhaiter à Hees qu’alliés !