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jeudi 27 avril 2017

PAUVRE PETIT VEAU

Photo approuvée par Brigitte Bardot 

Sa maman va de mal en pis
Et son lait s’est mis à tourner
Il ne peut la téter,  pardi
-         C’est vache, s’met-il à ruminer.

Petit veau, d’un vil pas tu rages !
Ta maman crut que hêtre et faines
La nourriraient, mais quel naufrage !
Oyez :  jeune veau très pâle peine !


LES CARTES REBATTUES





Les urnes pour les présidentielles ont parlé en ce dimanche 23 avril 2017.

Les partis traditionnels ont volé en éclat. Fillon, que trop de casseroles accompagnaient, a fini 3ème de la course à la Présidentielle (20,01% des suffrages exprimés). Mélenchon, qui grimpait dans les sondages, n’a glané que la 4ème place (19,58%)

La plus terrible claque est assenée à Benoît Hamon. Le représentant du PS ne glane que 6,36 % des voix ! La rose est totalement flétrie depuis le temps qu’on le craignait mais, chez les Républicains, la déroute du Sarthois va provoquer bien des remue-ménage.

Mariane se réveille avec une gueule de bois quand bien même elle s’y préparait. Elle doit choisir entre Marine Le Pen, seconde en lice (21,30 %) et Emmanuel Macron (24,01%) arrivé en tête alors qu’on ne le connaissait à peine il y a 1 an (si ce n’est que comme Ministre de l’Economie et démissionnaire)

Le mouvement « En Marche » que le jeune énarque a mis en branle a eu un départ foudroyant. Il a ratissé à gauche comme à droite, ralliant à lui des déçus divers et profitant d’une faille dans le système. Intelligemment Emmanuel Macron a senti un besoin de recomposition du panorama politique français.

Marine Le Pen, quant à elle, se qualifie pour le second tour presque sans surprise. Le pays semble désormais accepter que le Front National qu’elle représente s’invite aux plus hautes marches ! Nul ne s’en émeut ! Les esprits sont bien loin de la fronde de 2002 quand des milliers de gens étaient  descendus dans la rue pour gronder leur colère et appeler à voter Chirac afin d’éviter la victoire de Jean-Marie Le Pen.

Oui, Marine en polissant le discours a anesthésié des résistances. Et pourtant ne nous y trompons pas : le FN reste un parti profondément raciste, appelant à se replier sur nos frontières, à tourner le dos à l’Europe et à chasser l’étranger qui « prend le travail du Français ».

Oui, comme touché par Alzheimer, le pays a oublié ses vieilles luttes. Il est perdu. Sa lucidité s’est atrophiée.

Mélenchon, si virulent il y a 5 ans, s’est drapé dans un mutisme. Il n’appelle pas à voter contre Marine. Son silence pourrait presque être considéré comme une acceptation ou, tout au moins, une résignation.

A moins qu’il ne s’agisse là que de savants calculs stratégiques pour les futures législatives.

La France n’a plus de boussole. Elle a rejeté les deux piliers de sa démocratie et se retrouve devant un choix nouveau, hors partis traditionnels.

Selon les analystes les choix se drapent de divers critères : France du repli sur soi et de la préférence nationale (Le Pen) contre France de la Mondialisation et du libéralisme (Macron) ou la France des pauvres, des victimes économiques (Le Pen) contre France des riches et des actionnaires (Macron) ou encore la France de l’antisystème (Le Pen) contre celle du système (Macron)…

A tous égards ces schémas manichéens n’aident en rien les choix des Français. Le pays commence à se faire peur en redoutant les projets fous de la fille du borgne tout en doutant de l’efficacité du programme du jeune énarque à redresser le pays dans un univers de concurrence souvent déloyale.

La France reste coupée en deux mais la dichotomie a changé de peau. La rose ne combat plus le front bleu républicain. Désormais un parti raciste et qui féconde sur le terreau des misères du Monde ne peut être bloqué que par un mouvement en marche, encore embryonnaire et constitué d’une galaxie d’hétérogénéités, aux sensibilités parfois antinomiques (de Hue, le communiste à Madelin, le libéral…).

Une situation qui ne fera qu’accroître le psychodrame français et, je le crains, la consommation de psychotropes déjà bien ancrée en notre hexagone.


Des cartes ont été rebattues
Sur le tapis d’institution
Les deux grands partis se sont tus
Au bout de leur douce illusion

La rose a perdu tous pétales
N’embaume plus sous les rayons
Réchauffant les cieux d’idéal
La rose est tue sous liserons.

Les républicains ont coulé
Dans l’océan d’indignation
Au cœur des embruns frelatés
Par les vapeurs de corruption

L’inconnu reste seul en lice
Sur les gravats noirs de la gauche
Mélenchon pris de maléfices
De sa rancune se rapproche

Dans l’urne s’est glissé l’intrus
Ecartant le manichéisme
Bleu contre rose, vil impromptu
Bien inspiré d’opportunisme

En chantre du libéralisme
Qui protègerait les petits
Emmanuel joue du lyrisme
Entre ses lauriers rajeunis

Parti de rien, et sans parti
Au loin d’un système essoufflé
Il a relevé le défi
De gagner le premier trophée

Face aux espoirs qu’il ensemence
La crinière blonde effarouchée
Par une Europe qui l’offense
Marine est là, portant l’épée !

La patriote repliée
A l’intérieur de ses frontières
Combat l’élégant chevalier
Aux larges visions planétaires

Retour au franc du doux passé
Dans les sillons protectionnismes
La fleur marine sent la nausée
Dans les brouillards de l’archaïsme

Le juvénile énarque étend
Son long drapeau de l’échangisme
S’évertue dans de vrais serments
Enjolivés de pragmatisme

C’est le combat de deux visions
Les grands replis identitaires
Contre farouches ambitions
De s’ouvrir à la terre entière.

Un grand duel qu’on redoutait
Et qui laisse orphelins les clans
Des idéologies rouillées
Erodées sous le poids des ans.

Entre la louve et le fougueux
Il faudra bien choisir son camp
Ou se noyer au fond des yeux
Sous une lune de tourments.

Aux chemins de l’abstentionnisme
Se croiseront des cœurs perdus
Nus de tout existentialisme
Pris dans le doute des vertus

Autant d’errances résignées
Au retour de la bête immonde
Ou blotties sous le bouclier
De l’homme à l’évasive fronde

L’écho du front républicain
Balbutie du fond des abysses
Le démon joue le chérubin
Et son combattant le hérisse.

Mutisme froid d’anciens guerriers
Qui combattaient l’ignominie
Et qu’on retrouve désormais
Noué de prudences transies.

Marianne est nue de tous repères
Éberluée dans ses fantasmes
On craint tout autant la vipère
Que son chasseur, en ce marasme…

vendredi 21 avril 2017

UN CAUCHEMAR ALLANT EN S'EPICESSANT...






Il a bon teint, héros marin
Sur une terre de Bergues à mottes
A cultiver ses échalotes
Et son geste est bien plus qu’humain

Rika le voit, se sent l’amante
Et l’âme est lisse pour cet amour
Sa danse fun « ouille-aïe », aimante
Tel un feu nu, grec aux labours

C’est le rire, et glisse la joie
Dans cet amour où s’avère veine
La muse cadenassant l’émoi !
Sans l’écart d’âme môme est sereine

Et puis soudain geint Jean braqué
Par dépits mentaux sans raison
Le rêve en sert feuilles ravagées
Dansant aux sons d’orchestres à gongs !

Tombèrent alors en six boulettes
Un  cauchemar en cure qu’huma
La belle. En basilique elle pète
Et pisse avec le Pape,  Rika !


C’est alors qu’elle se réveilla !

jeudi 20 avril 2017

UNE TRISTE FIN DE CAMPAGNE



C’était hier, jeudi 20 avril, la dernière ligne droite de la campagne présidentielle.

Les onze candidats étaient appelés à exposer leur programme devant Pujadas et Salamé, sur le plateau de France 2.

Quinze minutes pour s’exprimer, pour amener un objet qu’on emporterait avec soi à l’Elysée, pour confesser un regret ou commenter une photographie exhumée des archives.

Une émission de fin de route où chaque candidat se devait de soigner le fonds et la forme pour continuer à séduire et accrocher le Français encore indécis.

L’émission s’annonçait longue, sans surprise et l’ennui la guettait.

Et puis la nouvelle est tombée. Soixante-douze heures avant le premier tour de l’élection présidentielle, le fanatisme de Daech avait encore frappé.

Un policier avait été tué sur les Champs Elysées au cours d’une fusillade dont l’auteur avait été abattu. Deux autres policiers avaient été blessés ainsi qu’une touriste.

Une drôle d’ambiance s’est alors invitée sur le plateau. Les candidats ont changé leur posture, leurs paroles. Le terrorisme djihadiste remontait à la surface, envahissait tous les esprits.

Le terrorisme venait de mettre un point d’orgue sanglant à une campagne que vraiment rien n’avait épargné : affaires et mise en examen, dérapages verbaux, ralliement empreint de déloyauté, petites phrases nauséeuses…

Daech ne pouvait pas mieux agir, à quelques jours du scrutin, pour tailler davantage dans l’épiderme fragile de notre démocratie et mettre le futur Président devant ses responsabilités et l'ampleur de la tâche !




C’est la dernière ligne droite
Avant les urnes décisives
Qu’on soit de gauche, qu’on soit de droite
La « Com »  se doit d’être incisive

Marine affûte ses meetings
Instrumentalise à gogo
Et s’assure un parfait brushing
Pour masquer des faits illégaux.

François relègue Pénélope
Au rayon du passé véreux
Lit chaque jour son horoscope
En sourcillant d’un air peureux.

Emmanuel poursuit sa marche
En ratissant les sans abris
Les sans parti ; sa belle Arche
Ne craindrait ni rixes ni bris.

Benoît rame assez en amont
En se disant : De quelle paix-est ce
Faux semblant d’une exaltation
Qui brument les yeux de détresse ?

Jean-Luc régit ses hologrammes
Excelle en don d’ubiquité
Joue sur avenirs de drame
Si d’aventure on le boudait.

Demeurent enfin tous les sans grades
Au fond des sondages enlisés
Loin des sons d’heures de la parade
Mais qui s’accrochent sans flancher

C’est la dernière ligne droite
Sur l’écran des téléviseurs
Ou chacun de manière adroite
Séduit l’indécis d’électeur

Une émission où chacun dit
En quinze minutes à sacrifier
Ce qu’il nous a toujours émis
Au fil de mots préfabriqués.

Un show à l’ennui destiné
Policé dans ses conventions
De Pujadas à Salamé
Nulle âpreté d’inquisition

La violence vint du dehors
Dans l’effroi des Champs Elysée
Daech repeignit le décor
D’un triste rouge policier

Et tout ce décor d’opérette
Ourdi de phrases convenues
Tomba de gravité parfaite
Plomba de tourments sa tenue.

Il récupéra sur sa scène
Colère sourde,  indignation
Compassion mâtinée de peine
Et l’instrumentalisation

Tristesse en ces fins de campagne
Sur des visages fatigués
Le terrorisme en vile compagne
Et l’avenir plus que brouillé.      

samedi 15 avril 2017

POUTOU SE PAIE L'ATOUT TOUPET



Philippe Poutou (PP pour les intimes) sait que le toupet paie (le tout PP) et il l’a encore bien montré lors du grand débat télévisé du 4 avril.

Ce débat qui s’enorgueillissait d’inviter les 11 candidats à la Présidentielle se voyait diriger par un duo de femmes : Laurence Ferrari et Ruth Elkrief. Elle criait « Ferrari ! » la voix de Poutou ? Non, elle criait « Ford est fort », heu, « Fort d’efforts », quand bien même il se revendique toujours ouvrier chez le fabricant de voitures.

L’homme dénote par son aspect vestimentaire. Il est venu en simple polo (le vêtement, pas la voiture !) alors que ses concurrents portent cravate. Surtout, il refuse d’apparaître sur la « photo de famille » d’avant le lancement de l’émission.

Le candidat des ouvriers, de la NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), se vante d’être le seul à occuper « un travail normal », exception faite de Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière et enseignante agrégée en économie et gestion et rêvant d’une économie capitaliste désagrégée.

Il taille un costume sur mesure à Fillon (mais le Sarthois est habitué) en lui rappelant ses moult casseroles et il agit tout autant à l’encontre de Marine Le Pen, celle qui s’autoproclame « antisystème » et « anti-européenne » mais qui sait bien profiter des largesses et des subsides de Bruxelles.

L’homme se mitonne une petite heure de gloire en véritable électron libre et redonne de l’oxygène impétueux à notre démocratie poussiéreuse ! La voix des travailleurs vibre en son souffle. Il y a du Zola populaire dans sa diatribe.

C’est l’artiste au milieu des figures de Sire, dont le sérieux, muse aigre, est vain.
Poutou ressort le naturel que voulait chasser l’ogre en Gallo, quand il en fait un Max pour s’ériger un homme de pouvoir en évitant un pas vers l’amer.

Poutou ne recherche pas l’Elysée. Il veut simplement taper un grand coup dans la fourmilière, l’Etat-Manoir.

Et franchement, oui, j’avoue, ça fait du bien.


Le toupet de Poutou dépita l’empoté
Épata d’empathie le tout petit tapé
Par la pythie pâteuse d’un Pétain dépoté
Ou l’épais patelin à l’appétit ponté.

Le toupet de Poutou étoupa les potins
Sur les impôts patents des tous petits pantins
Et pâtit de pathos l’apathie de Fillon
Marina la Marine dans l’amère âme marron.

Le toupet de Poutou tapa tout appâté
Par les profits, prêts faits de profonds fonds pas frais
Amputa la toupie de la pétainiste eue
Et tipa « au poteau !» le péteux aux pas tus.


dimanche 9 avril 2017

ITINERAIRES SYMPA - 3


Cette nouvelle planche d'itinéraires nous évoque l'oiseau au double nom et dont le roupie s'avère de la bagatelle. Elle illustre, une fois de plus, la mauvaise passe d'un Sarthois qui se prend désormais pour Vercingétorix (après s'être comparé à De Gaulle ou à Jeanne d'Arc).

Bonne découverte (et respectez les limitations de vitesse !)

vendredi 7 avril 2017

TRUMP S'EN VA EN GUERRE



Il y a quelques jours de cela, le 3 avril, Trump, l’imprévisible et nouvel homme fort des USA avait invité à la Maison Blanche son homologue égyptien Abdel Fatah Al Sissi. C’est la première visite à la Maison Blanche d’un président égyptien depuis Hosni Moubarak en 2009.

Répressif chez lui, tortionnaire dans l’âme, le président Al Sissi, militaire en costume, ne pouvait que plaire au milliardaire américain qui n’a jamais caché son attirance pour les grands moyens quand il s’agit de lutter contre le terrorisme djihadiste.

Persona non grata aux USA, durant l’ère Obama, le général égyptien s’est donc vu aux premières loges chez l’oncle Sam.

Je veux faire savoir à tous, au cas où il y aurait le moindre doute, que nous soutenons le président Al Sissi. Il a fait un travail fantastique dans une situation très difficile. Nous soutenons l’Égypte et le peuple d’Égypte , a ajouté le président américain, sans aucune réserve.

Et de se serrer la main car entre crapules on ne craint pas de se salir.

Les deux hommes ont tant de choses en commun : l’anti « djihadisme » et la mégalomanie. Les projets pharaoniques habitent chacun de ces cerveaux : pour Al Sissi c’est l’extension du canal de Suez et pour Trump c’est le long mur qui séparera les USA du Mexique.

Mais surtout Al Sissi est venu chercher des armes et le rétablissement dun accord de financement militaire que le grand noir avait suspendu en 2015. Cet accord permettrait au nouveau pharaon de s’acheter des tanks à crédit, tout comme des avions de guerre et autres petits gadgets létaux.

Car une Egypte réarmée peut se montrer un bien meilleur rempart contre la menace djihadiste. Trump veut des hommes forts au Moyen Orient pour faire obstacle à Daech. Au nom de la lutte contre cet état islamique il était prêt à fermer les yeux sur les exactions du maître de Damas, le Syrien Bachar Al Assad.

Sauf que tout s’est bouleversé dans la tête du chef américain depuis cette attaque chimique du mardi 4 avril contre la ville de Khan Sheikhoun. Une attaque au gaz sarin, sûrement ordonnée par Bachar Al Assad, a projeté dans la mort 86 personnes civiles innocentes, dont 27 enfants.

L’émotion a gagné tous les pays le régime de Bachar a de nouveau été montré du doigt. On croyait avoir obtenu l’élimination des armes chimiques en Syrie, on imaginait le tyran de Damas assagi après la chute d’Alep, on n’extrapolait  pas qu’il puisse à nouveau franchir la ligne rouge, et pourtant

Alors, après avoir exprimé son dégoût face aux tragiques photos denfants anéantis, Donald Trump a décidé de frapper.

Il a ordonné une frappe ciblée

Vers 03h40, ce vendredi matin heure de Syrie (20h40 jeudi soir à Washington), les Etats-Unis ont lancé 59 missiles de croisière contre la base de Shayrat, d’où auraient décollé les appareils responsables de l’attaque de mardi !

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), quatre soldats syriens ont été tués par ces frappes qui «détruit presque totalement» la base aérienne du régime qui était visée.

Des années de tentatives de faire changer Assad ont échoué, et échoué dramatiquement», a souligné Donald Trump depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, où il reçoit jusqu’au soir du vendredi 7 avril,  le président chinois Xi Jinping. Le visage grave, la voix très posée, le milliardaire a  adjuré toutes les «nations civilisées» de se joindre aux USA «pour chercher à mettre fin au massacre et au bain de sang en Syrie».

Le message est clair : Bachar doit cesser sur le champ l’usage de ses armes chimiques (censées démantelées) ! Mais les frappes ciblées soulèvent des questions diverses : comment Poutine, qui soutient Bachar, va-t-il réagir ? Trump va-t-il continuer de frapper, encouragé qu’il est par la coalition de l’opposition au régime de Damas ?

Pour Donald Trump, l’exercice s’avère de haute voltige. L’homme qu’on croyait hermétique à la misère du monde a réagi face à l’enfance martyrisée et à l’horreur d’une guerre injustifiée contre une population civile.  

L’impulsion a fait le reste. L’imprévisible hôte de la Maison Blanche a choisi la réponse militaire et fait parler les missiles tomahawk.

L’homme qui se faisait le chantre d’une Amérique repliée sur elle-même est en train de se métamorphoser, de prendre des risques extérieurs.


On prie pour qu’ils ne soient pas incontrôlés dans cette poudrière qu’est devenu le proche orient !


Il avait serré de sa poigne
Celle de l’autocrate égyptien
Entre requins on se témoigne
Quelques lyrismes régaliens
Al Sissi venait quémander
Un droit de nouveau chalandage
A même de se réarmer
Contre un même ennemi sauvage
Le pharaon des temps obscurs
Avait poussé sur l’échiquier
L’attrait de sa musculature
Endurci de plans policiers.

Trump adorait les dictateurs
Pour un peu, les aurait copiés
Mais il jaillit un flot d’horreurs
Sur l’écran noir d’atrocités.
Des femmes et des enfants réduits
En spasmes de suffocations
Le sarin tapissa la nuit
De son manteau d’exécution
Khan Sheikhoun aux poumons broyés
Sous le bombardement chimique
Implorait en sa perdition
La fin d’un long chemin tragique.

A-t-il pensé à son enfant
En voyant l’enfance brisée ?
Barron, son fils, éperdument
Au cœur de son intimité.
Il a fait sourdre la colère
Au bout d’un fleuve de dégoût
Et pour la première fois, de guerre
S’est érigé maître avant tout.
Avant le temps diplomatique
Et le feu vert de l’ONU
D’une vengeance épidermique
Contre Bachar diable absolu.

Ses tomahawks ont fracassé
Les dernières fiertés de Shayrat
Mais sur les ruines enfumées
Les interrogations s’ébattent.
Comment réagira le Tsar
Qui de Bachar s’est fait l’écu ?
Déjà le Kremlin se déclare
Offusqué des tirs imprévus.
Poutine évoque l’agression
Contre un Etat dit souverain
Dans une amnésie de tensions
Par lui livrées aux Ukrainiens.