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mercredi 24 juin 2015

LA PORTE DE L'INRA A FRANCHI RUBIS, CON !


Panique à l'INRA ! On vient d’apprendre, ce 23 juin 2015, qu’une agnelle  née en ce lieu a été vendue à un abattoir ! Un abattoir qui  jouit, ange aux as, d’une bonne réputation ! Elle aurait même été achetée alors qu’elle aurait dû être à jeter car impropre à la consommation. En effet, l’agnelle du nom de Rubis vient d’une gentille maman génétiquement modifiée !

Oui, la brave maman, nommé Émeraude (on fait dans les pierres précieuses !), après avoir les eaux vidées avait donné naissance à une charmante agnelle qui risquait d’avoir le même patrimoine génétique qu’elle. En l’occurrence les éminents sorciers de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) avait inséré dans les gènes maternels celui d’une bellissime protéine qui génère une fluorescence de couleur verte dénommée la GFP !

Cette protéine apporte son influx aux (son nain fluo ?) récentes découvertes des cerveaux tumultueux de l’institut en permettant de rendre des cellules souches fluorescentes à même d’être suivies à la trace pour savoir comment elle se localisent dans l’organisme. Une sorte de big-brother de laboratoire.

A titre d’exemple, si on œuvre sur la réparation d’un palpitant, pâle, piteux, car menacé d’infarctus, on va injecter à l’animal cobaye ces cellules fluo et les suivre aisément pour voir si elles vont bien se localiser sur les parties lésées qui sont lésions.

Une protéine qui nous vient de la méduse, déjà testée sur les rats d’eau venant de Jéricho (Cisjordanie) et qui n’a pas traumatisé outre mesure les rongeurs. Donc une protéine sans protêt in et sans veto, très naturelle et sans danger pour la sainte éthique (dit-on !)

Certes une erreur s’est effectuée. Mais errare humanum est comme dirait Hubert Felix P’tit Faîne qui chante, par ailleurs, « hêtre ou ne pas hêtre ». Je crois même pouvoir affirmer qu’une faute a été commise car il y a véritable intention de nuisance. On a voulu discréditer un abattoir ! Je subodore un vilain coup d’un déséquilibré qui végète à rien !

Mais hormis les mauvaises retombées médiatiques sur l’équarrissoir et sur l’INRA on ne peut guère s’affoler sur l’impact sanitaire ; donc pas d’échos liés au coût humain, pas de quoi bêler « le futur désastre, à quand ? »

 Oui, rassurons nous dira Mme Touraine, notre Ministre de la Santé, toute enjolivée d’un collier ambre-bis :

     C’est médusant mais je vous l’annonce : aucun risque pour la santé ! La moindre protéine se dégrade à 56 degrés (58,9 selon le syndicat des garçons bouchers qui réside à Pigalle). Et, si jeune ma buse, la cuisson d’un mouton s’opère à des températures largement plus élevées !

Alors, toi  qui as consommé l’agnelle tu ne risques pas de ressembler à un feu follet, à une adamite ! Tu ne risques pas non plus une transformation métabolique à laquelle le temps t’accule ! Pas de longs membres filiformes qui te poussent sur la poitrine jusqu'à vouloir crier « où se planque-t-on ? »

Tout au plus un drôle de goût dans la bouche qui aura poussé ta conscience à te souffler dans les ouïes : mets du Zan ! Et oui, juste une pointe de réglisse pour faire passer !

Il n’en demeure pas moins que cet incident fait que, c’est ainsi, dents sont à même, un jour, de croquer dans une viande OGM !

Stéphane le Foll, affolé en tant que ministre de l’agriculture, a lancé,  moulé dans sa chemise à gris col :

      Il faut sécuriser la recherche ! Les millions d’animaux expérimentés (j’ai une grosse pensée pour eux, une pensée génétiquement modifiée) ne doivent plus jamais sortir, dès l’aube, débouler des labos lobbies ! Ce sont des bêtes qui rentrent dans le cadre de recherche. Pour ce qui concerne Rubis, il s’agissait bien d’une recherche liée à la cardiologie humaine et payée sur ongle ! Idem pour sa maman qui nous venait de Grèce et dont l’aventure émeut Rhodes.

Bon, on n’est que modérément rassuré tant on se demande si le Foll a très folâtré !

Pour ce qui me concerne le génétiquement modifié n’exerce pas fol attrait !