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jeudi 8 août 2013

LACOURT NAGE DANS LE BONHEUR

Les mondiaux de Natation qui ont eu lieu à Barcelone ont permis à la France de glaner 9 médailles dont 4 en or. Parmi les médailles d'or celle de Camille Lacourt au 50 m dos (devant son compatriote  Jérémy Stravius, médaille d'argent). 

J'ai pu interviewer le bel athlète entre deux entraînements ! Mon micro en est encore tout trempé !



Fabiano : Bonjour Camille et bravo pour votre exploit ! Mais au fait, le dos, c’est venu comment ?

C Lacourt : Le dos ?

Fabiano : Heu, oui, le dos d’eau…Enfin, votre goût pour cette nage !

C Lacourt : Ah, le dodo, enfin le dos crawlé ! C’est une longue histoire qui démarre à Narbonne où au bord d’une piscine ma mère narre bonnet, narre bonne aise aquatique… Bref, me donne l’envie de prolonger une petite expérience en liquide amniotique. Et dès 5 ans je plonge, je nage… Je suis juste un peu chambré par mon petit camarade de piscine qui me prend pour une fille… Oui, c’est le handicap des prénoms mixtes ! Mais dès cette époque je voulais montrer que j’étais plus Desmoulins que Claudel sauf peut-être pour l’aspect sculptural !

Fabiano : Et vous progressez vite ?

C Lacourt : Plutôt bien ! C’est à cette piscine de Narbonne que je fais mes gammes avec un super entraîneur : Richard Martinez ! Il va me suivre longtemps celui-là ! Un vrai papa poule ! Il me fait passer par toutes les nages mais c’est le dos que j’affectionne !

Fabiano : Mais pourquoi le dos ?

C Lacourt : Bain…disons que retrouve à dos les sens ! Tu as, Camille cinq sens, me lançait régulièrement Martinez, veille à les sublimer tous durant tes nages. Seul le dos me permet d’atteindre le Nirvana ! C’est fou le plaisir qu’un dos lance !

Fabiano : Indolence, oui, c’est vrai que tout vous semble facile. Vous avez été champion chez les juniors. Si j’ai bonne mémoire vous avez connu Philippe Lucas ?


C Lacourt : Oui, comme Laure Manaudou, à Canet en Roussillon. Il m’a fait cravacher, la vache. Mais avec lui j’ai progressé ! Il me crée un mental de compétiteur ! Il m’oblige à ne penser qu’à la victoire ! Que Lacourt s’entête, lance-t-il souvent à la cantonade !  Il me disait que j’allais gagner de l’or avec mon dos, des ronds : grands ronds ou petits ronds, bref, je serai l’être à pèse grâce à la natation.

Fabiano : Et effectivement vous avez gagné pas mal de titres !

C Lacourt : Oui, beaucoup d’or lors des Championnats de France sur 50 m et 100  m dos et puis ma première grande fierté, à Budapest, en 2010, lors des championnats d’Europe où je rafle l’or pour les mêmes nages ainsi que pour le 4x100 m quatre nages ! Au Championnat du Monde, à Shangaï, en 2011 je me rhabille d’or sur le 100 m dos ! Et là, cette année, à Barcelone je remets ça sur le 50 m dos en 24 secondes et 42 centièmes et je me fais un petit plaisir supplémentaire en glanant le plus joli métal avec mes potes sur le 4 x 100 m quatre nages ! Que du bonheur !

Fabiano : Oui, mais finalement aucun titre olympique ?

C Lacourt : Non, c’est vrai ! A Londres, en 2012, je termine 4ème sur le 100 m dos. Quatre ans auparavant c’était Pékin mais aussi des problèmes physiques, épais qui noient au fond du bassin mes chances de médaille ! Trop mal à l’échine ! Je n’ai pas participé ! J’aurai ma revanche en 2016, au Brésil ! J’espère que tu ne feras pas honte à Rio m’a dit un pote canadien.

Fabiano : C’est tout le mal qu’on vous souhaite. Et sinon, vos amours ?

C Lacourt : Ah, il faut toujours qu’on parle de ma relation avec Valérie Bègue…

Fabiano : Vous n’êtes pas obligé mais…

C Lacourt : Mais c’est un beau roman, c’est une belle histoire. Oui, Valérie je lui ai fait Lacourt au bord d’une piscine. Je la vois brasser comme une sirène sereine. Incroyable : Valérie Bègue y nage et j’en ai le béguin ! On fait connaissance ! Elle me dit qu’elle aimerait faire du dos mais elle a quelque appréhension. Je lui propose la technique d’approche avec dos et bras en croix sur un flotteur en bois en guise de bouée. Elle a cru s’y fier un moment mais elle a senti que son dos pouvait se passer de ce support encombrant ! Elle se lance, elle crawle sur le dos ! Elle est magnifique !

Fabiano : Et elle vous a donné une jolie petite fille, Jazz ! Pourquoi ce prénom ?

C Lacourt : Beaucoup pensent que c’est mon obsession du contre la montre. Mais les montres se nomment Jaz, avec un seul Z. D’autres s’imaginent que c’est pour rendre hommage à la musique de la New Orléans mais non !! Jazz est formé de JA initiales de Jacques Anquetil et de ZZ celles de Zinedine Zidane, mes deux modèles sportifs !

Fabiano : Ah, ah !! Très bien ! J’aurai appris quelque chose ! Merci Camille !

C Lacourt : Merci Fabiano et fais un peu de natation, ça te ferait du bien !!


Fabiano : Oui, heu, moi la javel …