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mardi 26 avril 2016

GOD SAVE THE PRINCE




Evidemment il n’aura échappé à personne que Prince a quitté ce monde, laissant une myriade de fans inconsolables.

Prince manquant d’air est devenu Pince juste bonne à serrer celles des autres, ceux qu’il rejoint là-haut, au paradis des génies de la musique.

C’est à l’âge de 13 ans que ce petit bonhomme pas plus haut que 3 pommes (1m57) s’épanouit à la musique comme une bouffée de résilience devant le désastre de deux parents qui divorcent.

Il crée un premier groupe nommé Champagne avec des amis, pour une musique qui pétille, éveillant leur émoi (et veillant le Rémois ?).

Rogers Nelson, le futur « Prince » n’a rien avoir avec l’amiral de Trafalgar et n’aime guère prendre l’amer. Sa musique est bouillonnante de vie qu’il puise dans les racines paternelles (son père est pianiste de jazz), dans la voix de sa mère et dans les sons inégalables d’un Jimi Hendrix.

Sa musique n’a rien d’éther Nelson et déjà le talent éternel sonne, au rythme et sonorités de multiples instruments qu’il apprivoise au fur et à mesure comme le dirait, avec Foly, Dédé Manoukian.

A 20 ans, il produit son premier album « for you » très rythmique et empli de sainte éthique comme me l’a dit un ami pope. Le second suivra en 1979. C’est l’album « Prince » qui s’inspire davantage de pop and rock.

En 1980 apparaît « Dirty Mind » c’est-à-dire un esprit mal tourné tant le funk minimaliste nappé de pop et new wave s’accompagne de paroles pornographiques à faire pâlir tous les marquis de Sade voire à faire rougir les putains de la rade !

Prince prend l'habitude de se produire en imperméable et bas résilles, un mélange de Columbo et de Lily Marleen quelque peu dérangeant pour les adeptes de Chantal Goya ou de Mireille Matthieu.

En 1981, avec le 4ème opus « Controversy », il persiste et signe en évoquant  l’onanisme sans en référer aux rythmiques de branle de Poitou. Il se produira, parfois, devant un petit parterre de fans. Ainsi, il s’exécutera dans un restaurant indien : face à lui, des sikhs trémoussant en masse turbans.

Ses ventes décollent grâce à Little Red Corvette, extrait de l'album 1999, sorti en 1982. A l’écoute de Corvette des corps se dévêtent, c’est la transe !
En 1984, Purple Rain (pluie violette), enregistré avec le groupe The Revolution, lui apporte une renommée internationale. Une pluie de violettes qui ne va pas lui coûter bonbon (style « to loose ») eu égard au retour sur investissement. Le film lui rapporte 71 millions de dollars.


Un beau pactole qui lui permet de créer son propre complexe d’enregistrement « Paisley Park » dans un lieu sûr qu’il débarrassa de minets à peau lisse ; oui, ces minets ôta pour éviter de les entendre miauler dans les bois (et non pas Biolay dans l’émoi). Il fait également désenvoûter ce lieu où, selon les dires de certains bovins, paissent les Parques.

De son fief, Prince qui ne sent pas que, déjà, s’use rein, qu’il va sale, s’enhardit à contrôler ses productions. Il s’autoproclame le grand rival de Michael Jackson de but en blanc !

En 1992, à la suite d’un nouveau conflit avec sa maison de disques (qui est souvent verte et braie), il change de nom et devient « Love Symbol » car il ne peut se sentir humble héros.

Les opus suivants, en poussins poussifs, poussent en impasses aux panses épaisses à l’exception de la bande originale de Batman pour laquelle mon ami chauve sourit encore à la moindre écoute.

Prince ne se décourage jamais, reste vaillant mais en ne se disant pas Foster. Il sort un album tous les 2,06 ans (1,98 selon le groupe Police) et nous gratifie de « 3121 » mélange de funk, Rythm and Blues et black soul (2006), et  de « Planet Earth » (2007).

Cette planète terre qui se décidera bientôt à le désigner en Prince qu’on sort. Elle fera même des cendres ce génie disparu brutalement, ce 21 avril 2016, à l’âge de 57 ans, pour les 90 ans de la reine Elizabeth II.


God save the Prince !



lundi 25 avril 2016

UNE LARME DE RIRE







Au coin de l’œil ai vu surgir
Ce qu’ourdir le pire n’aurait su
Perle salée à mon insu
C’était une larme de rire...

La graine d’eau jaillie, tenace
Loin des méandres de mon âme
Echappée des pensées de lames
Dans sa légèreté fugace

La gouttelette inattendue
L’irrévérencieuse ingénue
Sous le rideau mort des paupières

Une rosée de fleur badine  
Mouillant la froideur des ravines
Et l’amertume des ornières

samedi 23 avril 2016

DILMA QU'ON FAIT DESCENDRE SOUFFLE SES DERNIÈRES BRAISES ILIENNES





Ce n’est pas la grande forme au Brésil à quelques encablures des jeux olympiques d’été (en juin 2016).

3,5 millions de Brésiliens sont descendus dans la rue, sans chemise et samba, pour exiger la tête de leur Présidente, Dilma Rousseff. Le pays s’embrase, il y a raison de s’inquiéter !

Dimanche passé, la Chambre des députés a engagé la procédure de destitution de la dame, chère à Lula, l’ex président qu’elle cherchait à faire entrer dans son gouvernement afin qu’il échappât à la justice à la suite de louches affaires de corruption. L’homme à son pays disait d’elle : loue-la ! Désormais les deux complices sont dans le collimateur.  Les partisans de l'impeachment (mise en accusation) se sont fait des rets pour attraper, aux quatre coins de ce vaste continent, les sujets de mécontentement.  Dans la suite d’une déculottée phénoménale face à l’Allemagne en Coupe du Monde (7-2) le Brésilien l’a mauvaise ! A générer des fous de bal l’heure peu l’est !

Car Dilma Rousseff, l'actuelle présidente brésilienne ne se contente pas de se maquiller pour se faire label dans les sondages. Non, elle fait de même pour les comptes publics. C’est du moins la malversation qu’on lui colle sur le dos comme si elle se vêtait d’or sale.  La dame est soupçonnée d’avoir tenté de masquer l’ampleur de la dette de l’Etat alors qu’elle faisait campagne pour se faire réélire, en 2014.

Oui, on l’accuse d'avoir traficoté les comptes macro économiques pour assurer sa réélection, en escamotant des déficits contractés auprès des banques publiques.

Par ailleurs, elle est impliquée dans le scandale Petrobras. Là encore, on ne peut pas alléguer que sa position soit très enviable ; l’état de bas y’a !

Petrobras, du pétrole brasse mais aussi des millions, de l’oseille. Cette énorme société, lancée dans les années 50, s’enorgueillit d’être la 10ème plus grosse société pétrolière du monde qui se formate aux gros sceaux Comme à  chaque fois, le multinationalisme des firmes fleure bon le copinage avec le gouvernement en place. La corruption n’est jamais très loin au fil de paies trop liées à l’omerta de l’amer temps.

Petrobras va être liée à un vaste réseau de corruption dans lequel baigne aussi des entreprises de bâtiments et travaux publics. L’ancien président, Lula, est impliqué  tant sa barbe erra (Barbera) en ces pots de vins dans lesquels il ne peut se prétendre cas berné !

Selon des éléments d’une enquête policière, il s’avère que des pratiques au sein de Petrobras auraient profité à Lula sous des formes bien sympathiques : liasses de blé qui font tant ses reals, biens immobiliers luxueux si loin des loques à terre en favelas…

Le procureur, Dos Santos Lima, a déclaré que Lula avait reçu l’équivalent de 7 millions d’euros (30 millions de reals ou réaux murs) sous forme de dons et pour des colloques par des entreprises du BTP qu’on fait rances.
Dernièrement, Sergio Moro, un juge moral qui aime oraux, a dévoilé un enregistrement fort embarrassant pour Lula et sa petite protégée, en bas racés. On y entend que Dilma informe son prédécesseur qu’un joli fauteuil de ministre l’attend. Mais la nomination ne se fera pas et les députés sont remontés contre la femme qui joue avec les institutions avec la conscience d’un lièvre, d’une âme hase honnie.
Dans un contexte de crise économique (le PIB brésilien est en chute libre avec -3,7 % en 2015) et sanitaire (mortalité due à une épidémie de Zyka et récemment une recrudescence des ravages du virus H1N1), le Brésil, à quelques semaines de JO, se gratifie d’une superbe crise politique à se plonger dans des mares à casse
Avec 367 voix pour et 137 contre, la Chambre des députés brésilienne a engagé, dimanche passé, la procédure de destitution de Dilma Rousseff. Les élus se sont prononcés lors d’une séance volcanique où on eut droit à des coups laids de larves !

Cette procédure entrera dans sa deuxième phase autour du 11 mai avec le vote des sénateurs. Et r’tonne Sénat, lance déjà un député adepte des formules Huns tant l’envie de faire hâte il a ! Il voudrait vite en finir avec la Présidente et lance :

-         Rousseff assez !

Comme si la dame rousse s’effaçait alors qu’elle n’a nullement cette teinture. C’est vraiment tiré par les cheveux.

En attendant le Brésil va mal en raison de la chute des cours de matières premières (à gris cols d’austérité et café qui essuie des grains) et de la décélération des exportations  vers la Chine, son ex partenaire privilégié.  Les remèdes économiques sortent du classicisme : augmentation des taux d’intérêt pour limiter l’inflation par la demande  mais au risque de dissuader les entrepreneurs novateurs à emprunter afin de réaliser leur projet ! Dès lors la production stagne voire baisse et comme la consommation chute de son côté, le pays entame un cercle vicieux qui impacte l’emploi (le taux de chômage a doublé en un an).

Dans ses conditions économiques si dramatiques, le moindre soupçon de corruption ne fait qu’exposer davantage au risque de destitution !


En attendant son sort, Dilma ne peut que constater que la crise étend son empreinte, étend ça aux polos !


dimanche 17 avril 2016

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Un peu de maille au jaune
Un peu de maille au blanc
Et le tour est joué...


mardi 12 avril 2016

LA VIE COMME ELLE VIENT



La vie comme elle vient
Fait de mille coups l'oeuvre
L'antre épicurien
Comblé de chefs-d'oeuvre

La vie comme elle va
Mue gaie, de délices
Quitte les lits las
Fait jaillir des lys

La vie comme elle court
Fleurit l'aire à cistes
Comble les basse-cours
D'ailes pacifistes

La vie comme elle chante
Fait docile arrêt
Fièvre concertante
Cime, îles adorées

La vie comme elle peint
Notre amour qui bat
Surprend nos matins
De ses doux ébats

La vie comme elle vit
De danses insignes
Donne à ma jolie
La blancheur d'un cygne...




lundi 11 avril 2016

LA NUIT DEBOUT EST EN MARCHE





Lille, ma ville, à l’image de Paris, a connu sa première nuit debout, place de la République, ce samedi 9 avril 2016.

Sur le modèle parisien, les participants de ce mouvement spontané, proche de l’esprit des indignés et empreints de l’âme de Stéphane Hessel, se réapproprient l’espace public, réinventent l’agora grecque.

Sur place la ruche bourdonne. Des tonnelles sont dressées et font office de dortoirs, de centre de secours, de cantine… Des lits de fortune (pour gens d’infortune) s’alignent en ballots de paille, comme un clin d’œil aux miséreux, régulièrement sur la paille, et qui s’avouent que "c’est ballot".

Les apôtres de la décroissance, les déçus du socialisme à la sauce hollandaise, les « qui veulent avoir leur propre mai 68 » se rassemblent, spontanément.

On fustige le projet de loi El Khomri, annonciateur de déréglementation du code du travail, exécuteur de flexibilité au service du patron et d’insécurité vis-à-vis du salarié kleenex.

On refait le monde. On raille le Ministre Macron qui vient de lancer son propre mouvement  «En marche ». On glose sur ses intentions. Le jeune prétentieux issu du monde bancaire se dit de gauche mais l’annonce de son mouvement a fait sauter de joie Pierre Gattaz, le patron des patrons, qui a trouvé le concept « rafraîchissant » !

On s’attaque aux bourgeois, à la mondialisation, aux donneurs de leçon qui se font prendre la main dans le pot de confiture panaméenne ! Une ruche, je vous dis ! Mais pas encore de reine !

Le miel abonde ! Il se joue de l’état d’urgence, s’émancipe des codes de l’urbanité et regarde vers des lendemains encore flous mais qu’on veut débordant d’humanité.

Une nuit est « en marche ».

Pas sûr que Macron puisse dormir sur ses deux oreilles.




Et tandis que Macron nous abjure d’être en marche

Pour contrer son patron d’indolente démarche

Ils se lèvent, debout, dans l’éclat de la nuit

En rêvant du grand soir par l’espoir qui reluit

 

Pendant qu’Emmanuel de sa voix de banquier

Pousse la ritournelle de l’argent libéré

Ils sont la sous la pluie, sur les ballots de paille

Place de la République, hors des feux du travail

 

Le Prince de Bercy veut libérer les flots

L’énergie novatrice échappée des enclos

Mais ne voit liberté qu’en ses appâts vénaux

Eux la rêvent habillée de généreux signaux

 

L’ambitieux que la gauche n’a que très peu nourri

Rêve, tout en couleur, de jeunesses fleuries

Au printemps des Start up, de l'entrepreneuriat

Eux, caressent la nuit de dociles mantras

 

L’homme décomplexé de sa rose droitière

Veut glaner des patrons de branches ouvrières

Imaginant un monde d’opulence épanoui

Eux tournoient, folle ronde ouverte aux utopies

 

En dehors des partis, c’est du moins ce qu’il clame

Mais l’esprit envahi de pécuniaires flammes

Le marquis cravaté prône les bénéfices

Aux essences privées ; ils y voient maléfice !

 

La dérégulation coule encore en ses veines

Quand il ose avouer sans empreintes de gêne

Son amour de la rose, dans les pas de Jaurès

Eux finissent de croire,  au bout de la détresse.

 

Et la nuit les blottit dans ses bras de velours

Qu’importe les rivières de ces nuages lourds

Ils sont là, rassemblés, cœurs vaillants,  solidaires

Loin de l’état d’urgence et des peurs militaires.

 

Et la nuit les ravit de sa noire plénitude

La parole échangée brise les solitudes

Un combat qui s’ébauche, indécises esquisses

On recherche un ressort, en voix fédératrices.

 

Une nuit tient debout, en marche est le Nocturne

Sous les doigts de  Chopin, sous l’anneau de Saturne

Loin des lunes d’argent du Seigneur de la Bourse

Dans la pensée d'Hessel, au cœur de la grande Ourse... 




samedi 9 avril 2016

LE CHANT DU CYGNE CEDE CHEZ COFFE




Jean Pierre Coffe naît le 24 mars 1938 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Lune et vies l’oient grogner la nuit, dans son berceau, pestant déjà contre la rondelle de saucisson que lui a donnée sa maman entre deux tétées à tâtons tentées.
L’enfant grandit avec l’âme aux ailes, désireux de s’envoler de sa Lorraine qu’il ne trouve pas assez quiche, heu kitsch !

Il se prend de passion pour le théâtre et va suivre, très vite, des cours renommés dont se proroge échos, Simon (dont ce pro Roger Caussimon…heu, non, lui n’a rien à voir dans cette histoire).

Après la guerre d’Algérie (il est affecté à la météorologie nationale et ne cesse de tempêter d’un timbre si rauque, haut). Il revient à la vie civile pour effectuer de petits boulots un peu bâtards mais destinés à gagner une croûte et d’éviter le pétrin. Il travaille ainsi, pour des clopinettes (et blague à part) comme représentant pour la marque de papier à cigarette JOB !

Puis le voici directeur de publicité aux Editions Laffont , métier qui livre une certaine couverture médiatique dont il saura se servir par la suite.

En 1976, il ouvre le restaurant La Ciboulette, rue St Honoré et ce n’est pas du gâteau ! Il enchaîne avec « Le Modeste ». Six boulettes ça semble effectivement modeste pour un homme ayant connu des maux d’Est mais, ne vous trompez pas, la carte n’a rien de menu et l’homme régale !

Jusqu’au jour où, escroqué par un libanais habile à déboulonner son bilan ballonné, Jean Pierre déclarera son désappointement et une faillite.

Il se retrouve alors comme meneur de revue à l’Alcazar, ce qui semble mieux que d’y être vestiaire et déplorer, en lamentable brèle, voir Madame promener son cul sur les remparts de Varsovie.

En 1984, il entre à Canal+ pour assurer des chroniques en déplorant déjà que les sucreries sous les crocs niquent l’émail.

C’est le début d’une longue carrière à la télévision : France 3, puis France 2, puis Tf1 (émission bien jardiner) où il finit par se fâcher avec son producteur tant Delarue barbe !

A partir de 2003, il rejoint l’indéboulonnable Drucker à France 2 et devient le chroniqueur pas tenté  (par les saloperies gustatives) des questions culinaires. Il fustige alors la mal bouffe, le polyphosphaté, les conservateurs de tous poils y compris Laurent, veau quiet, qui, lancé falot, pâtit de ses diatribes.

Après une année d’écriture il, revient, en 2013, sur France mais déçu de voir Sophie à rames galérer dans « jusqu’ici tout va bien » il quittera le navire qui finira par couler de lui-même, tel un camembert bien fait ayant subi des bris de maux.
La vie de ce joyeux vivant ne s’arrête pas au petit écran. On le retrouve dans les grosses têtes de Philippe Bouvard sur RTL. Il aime visiblement la radio car on l’écoute aussi sur France Inter dans « ça s’bouffe pas ça s’mange » tous les samedis de midi à 13h (de 1998 à 2008). De sa voix inimitable, il vilipende les dérives des filières de la viande qui tournent en eau de boudin, les élevages en batterie propices à la propagation du bacille de coqs. Il rue dans les brancards en lançant son fameux « c’est de la merde !».

Pour lui, le niveau des recours aux moyens légaux est mis haut. Il revendique une cuisine saine, biologique qui reste au rang du prix abordable ! Et toque !
Ceux, qu’il agace trop, nomment son combat de réactionnaire. Peu lui chaut l’effroi qu’il assène aux vendeurs de denrées rendues rudes en durée d’urée. 

Il n’est jamais plat de résistance, d’entrée, pour s’opposer à la loi qui dessert la bienséance de la qualité gustative. Il s’afflige de voir une qualité qu’on érode par apports sales aux mets.

Comme dirait un patron de café d’Antony, versant mon rouge, sans souhaiter de mal à Coffe,  puisqu’il kiffe Coffe :

-      Le chauve aux grosses lunettes rondes il en a ! Oui, il en a pour s’attaquer aux mastodontes de la bouffe et leurs grandes combines.

Oui, et toujours avec cette verve –haine qu’il infuse délicieusement avec une dérision, tel un clown auguste, hâtif (ô gustatif !).

C’est oublier qu’il pensait faire une carrière de comédien. En réalité, il brûlera rarement les planches pour préférer y mettre du pain. On le verra quand même, en 1976, dans « le genre humain » de Jean-Edern Hallier. Il se produit aussi derrière la caméra, dans une quinzaine de films (pas obligatoirement des navets destinés à faire chou blanc), dont « Violette Nozière » de Chabrol (en 1977) où il interprète le docteur Déron.

Des ronds il s’en fera surtout en interprétant son propre rôle de pourfendeur des fast-foods, sur les plateaux de TV et par la vente de ses nombreux livres à toutes les sauces  (essais, guides de jardinage, recettes de cuisine, livres pour enfants…).

L’homme qui se voulait comédien aura finalement fait ses choux gras dans la vente de son propre personnage, peu enclin à y aller avec le dos de la cuillère à l’encontre des pseudos restaurateurs.

Hélas la camarde, elle, ne lui permettra pas de sucrer les fraises plus longtemps (il était atteint de la maladie de Parkinson). Elle met les pieds dans le plat pour la fin des haricots. Une crise cardiaque l’emporte en ce 29 mars, à Lanneray (Eure-et-Loire).

On voit ses mots finis s’taire ; les pleurs arrosent Coffe !

On n’entendra plus jamais raisonner sur les plateaux de TV le « bon sang, mais c’est de la MERDE ».


Et quelque part, c’est bien triste !