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mercredi 12 juin 2013

LEIPZIG, TOKYO ET MAUROY...



Au Japon, le week-end dernier François Hollande n’a pas tari d’éloges en évoquant la politique économique japonaise et ses " les 3 flèches " : une souplesse monétaire, une stratégie de croissance et surtout des largesses budgétaires avec une augmentation des dépenses publiques (la fameuse planche à billets) puisque chez yen y’en a vouloir des sioux  :

- Je veux voir aussi la planche habiller, a-t-il lancé, en cela comme vous, nous nous nippons !

Au pays du soleil levant, Flamby aurait-il fait un harakiri au ventre de l’austérité ? Aurait-il été envoûté par les sirènes de la relance à tous crins ?

On  pourrait le penser sauf que, quelques jours avant, à Leipzig, donc en Allemagne, notre cher Flamby était venu assister aux 150 ans du SPD allemand et avait salué, kolossale surprise,  les réformes très drastiques de l'ancien pote à Jacquot, ce cher Chancelier Schröder ! Notre Pépère élyséen avait alors évoqué « les choix courageux » de la rigueur, de l’équilibre budgétaire, du serrage de vis monétaire !

Le grand écart est une spécialité de Flamby. Aux Invalides, dans son éloge funèbre à Pierre Mauroy il a salué l’ancien Premier Ministre Mitterrandien ! Pour lui Pierrot a fait des réformes et faire des réformes ce n’est pas renoncer mais réussir ! C’est parfois, hélas, réussir à renoncer ! Mais de quelles réformes parlait-il ? Celles de 1981-82,  d’un volet social indéniable (39 heures, 5ème semaine de congés payés, abrogation de la peine de mort) ou celles de 1983, année de la rigueur, année durant laquelle Pierrot a dû réformer ses réformes, l’économique prenant le pas sur le social ?

En réalité, Flamby aimerait faire comme Mauroy mais à l’envers : commencer par serrer les boulons pour rassurer les marchés, Angela et la Commission Européenne puis lâcher la bride en se lançant dans des réformes sociales (le mariage pour tous n’étant pas, en ce domaine, une réussite majeure d’après ce qu’en a dit…ah comment s’appelle-t-elle déjà ? Ah oui, Frigide Barjot) !

Mais rattrapé par les courbes du chômage, l’atrophie de la demande, les nécessaires rectifications des systèmes des retraite, aura-t-il assez de cinq ans pour satisfaire les déesses de l’économie libérale pour enfin se lancer dans l’épanouissement des valeurs sociales et généreuses ?

Bah, en cas d’échec Fillon se sent prêt pour prendre le relai ! Il l’a dit !

C’est Nicolas qui fait la gueule ach t-heure !! En plus, avec l’affaire Tapie…

 Bin ch’est du bieau !!