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samedi 28 juillet 2012

LES NEVROSES BARBARES


L’Amérique entière est sous le choc. James Holmes un étudiant en neurosciences de 24 ans est accusé d’avoir tué 12 personnes lors de l’avant-première de Batman The Dark Knight Rises le 20 juillet dernier à Aurora. Le jeune homme est rentré peu avant le début du film paré d’un masque à gaz en vêtu tout de noir. Personne n’a remarqué réellement sa présence dans la salle comble car plusieurs spectateurs étaient venus déguisés pour l’événement. C’est lorsque James Holmes a ouvert sa bonbonne de gaz et a commencé à tirer que la foule a été prise de panique comprenant qu’il ne s’agissait plus d’un charmant film de chauve-souris humanisée.  

Comme il y a un an, à Oslo et sur l’île d’Utoya,  on cherche à comprendre comment un jeune individu peut, brutalement, tuer en masse ses compatriotes.

On se repose encore la question de la légitimité de porter des armes et de l’expansion que prend le marché des objets de mort à travers les voies clandestines ou sur Internet.



Puisqu’il se nommait James ce n’était pas Sherlock
Mister Holmes tout en roux rêvait de faire du troc
Echanger des bouquins contre des mitraillettes
Quelques kalachnikovs contre des salopettes.


L’étudiant dérangé collectionnait les armes
Dans le Colorado sans qu’on n'y fît alarme
Au pays des cow-boys et de Billy the Kid
On vous vend quelques colts sans phobie d’homicide.

Ce n’était pas Sherlock,  Watson il ignorait
Mister  Holmes fin fouineur, chinait puis détectait
Les joyaux qui manquaient  à son bel  arsenal
Des obus de mortier et des milliers de balles.


Il n’était pas Sherlock mais abhorrait Batman
Se couronna Joker en parfait mythomane
Quand « The Dark Knight Rises » s’annonça  diffusé
Au cinoch  Aurora il s’y rendit armé !!


A nous deux mon Batman, s’exclama le rouquin
En cette salle obscure de Denver, je te tiens !
Il fit feu de tout  bois, déclencha le carnage
Vit les corps décimés sous l’affreux mitraillage.


C’était bien du vrai sang  qui coulait de la mort
Une tangible peur qui happa ce décor
Douze vies emportées, des blessures profondes
Les esprits incrédules face à l’horreur immonde.


Un an après Oslo, les sanglots d’Utoya
La folie meurtrière en habit de combat
La détente que presse un index annexé
Par le cerveau malade, en son obscurité.


Un an après Oslo, les semblables questions
Sur ces armes de mort qui secouent les nations
Ignorées des conflits  par l’élan démocrate
Cependant  nourricières de tumeurs scélérates.


Nos civilisations au sommet du progrès
Au sacrificatoire  le laxisme ont porté.
Les névroses barbares couvent en nos cocons
De confort inutile et de vides questions.


LONDRES, ICI LONDRES, LES J.O. COMMENCENT !

vendredi 27 juillet 2012

QUE LA FETE COMMENCE !!

Les vacances des Sarkozy (ça se Corse)

EN MATIERE DE RIXE LE SAINT GERE


Le 119ème épisode du Saint fut une calamité ! Roger Moore ne voulait plus tourner car le scénario était cousu de fil blanc.

Jugez plutôt !

Simon Templar (donc le Saint, interprété par notre brave Roger) doit protéger un savant de Papouasie Nouvelle Guinée fortement menacé par une bande de mafieux. Le chercheur vient d’inventer une machine à coudre à commande vocale, donc qui s’exécute au fil de la voix. Inutile de préciser que les bandits aimeraient déposer le brevet aux dépens du concepteur.

Templar se rend en Papouasie avec son indécrottable Volvo P1800 rebaptisée « Vole-veau » avec son capot retravaillé en forme de museau bovin et surtout dotée de jolies ailes et d’un moteur à réaction (plagiat de la DS de Fantômas).

Il rencontre le professeur Phil Couturier (d’origine française) mais se rend vite compte qu’il a une sale bobine ! Il doit filer un mauvais coton pense le Saint. Et, coup de génie, Simon Templar se rue sur le présumé chercheur et lui arrache…le masque !!

L’imposteur se fait épingler ! Il ne peut pas en découdre avec le Saint aux aptitudes physiques inégalables.

Il doit se mettre à table et de fil en aiguilles on apprend de sa bouche qu’il attendait le Saint pour lui faire la peau mais, qu’entre temps, le véritable professeur avait été kidnappé par son patron Mr Burda !

Le Saint sent qu’il va avoir maille à parti avec un gros calibre qui ne fait pas dans la dentelle.

Mr Burda est recherché par Interpol mais a toujours réussi à lui échapper, sans faux pli !

Ça lui donnerait presque des  boutons, au Saint (au sein), mais Templar de la bile amère se rit et décide de se battre. On sent le Saint très…culotté !

Renseigné sur le lieu de la séquestration Templar s’y rend selon le même moyen de locomotion. En chemin il rencontre une fillette abandonnée sur le bord de la route : il apprendra vite qu’il s’agit de Claire, la fille illégitime du professeur Couturier que les bandits ont laissée choir (à linge) vu l’impossibilité d’y entrevoir une rançon.

La jeune fille (jouée par Demi Moore, 7 ans à l’époque, jouant son premier rôle et ne touchant que la moitié du salaire de Roger) va rendre le trajet infernal. Une pipelette de première ! Et que mon papa est un grand savant ! Mais que mon papa n’a pas voulu que je reste à la ferme avec maman car la ferme tuerait Claire ! Et que ceci et que cela !!  Un vrai cas ! Mais ce cas ne va pas trop l’importuner longtemps ! Templar la déposera  illico presto à la prochaine aire d’autoroute. Point de croix à porter ! La mission est déjà suffisamment périlleuse !

Le Saint arrive dans la propriété de Mr Burda en biaisant un peu ! Il s’est maquillé et se présente comme représentant en machines à laver le linge.

Mais il est démasqué ! Alors que Burda s’apprête à le flinguer, le Saint, dans un grand moment de pathétisme télévisuel, lui lance la machine ultra moderne dans la gueule !!

Le feuilleton aurait dû se poursuivre mais Roger Moore n’en pouvait plus ! Par ailleurs, le commanditaire de cette 119ème  production, une grande marque de machines à coudre, décida, séance tenante, de cesser le financement !

On ne trouve aucunes traces de cette ébauche !
Même pas sur You Tube !

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En cliquant l'image s'agrandira Emirat mieux !

mercredi 25 juillet 2012

DE COMBATS ALEP EUT RATIONS

Combat à ALEP
Alors que les combats s'intensifient à Alep (nord), poumon économique de la Syrie, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a estimé qu'il n'était "pas trop tard" pour le président Bachar-al-Assad d'amorcer une transition du pouvoir.

Pas trop tard, doivent se dire les familles en deuil, les pleureuses du désert, les proches des quelque 19.000 morts que le conflit syrien a générés depuis 16 mois de révolte.

Bachar Al-Assad a des ressources. Son armée peut être atteinte moralement elle n’en demeure pas moins résistante. L’homme a des ressources ! Moins d'une semaine après un attentat ayant tué quatre hauts responsables de la sécurité, dont son beau-frère, le despote a très vite renommé des hommes de confiance pour diriger la Sureté Nationale et la Sécurité Politique.

Une nouvelle crainte prend sa source dans l’annonce que le régime syrien aurait transféré des armes chimiques à ses frontières et pourrait les utiliser en cas d’agression étrangère !

L’ONU est impuissante et les USA ne peuvent qu’exhorter un régime sanguinaire à œuvre pour une transition du pouvoir !

Il faudrait pour cela qu’à l’image du général Manaf Tlass les militaires syriens désertent en masse et abandonnent le tyran !

On n’en est pas là, hélas !

Les combats font boucan dans le poumon d’Alep
Quand au cœur de Damas une armée régulière
Contre les insurgés revit flammes guerrières
Fait saigner les raisons d’un misérable cep.

Bachar a surmonté la mort de son beau frère
De vibrants généraux font les nouveaux rameaux
A son arbre ombragé sous les soleils de guerre
Le tronc plonge racine en la terre du chaos.

Les vilains rejetons de la greffe martiale
Ne bourgeonnent qu’à peine pour s’exhiber de fleurs
L’éminent Manaf Tlass se languit d’un nuptial
Rendez-vous de la paix et du libre bonheur…

Mais les jours s’accumulent sous l’impuissant regard
Des Nations désunies que le conflit  divise
L’Alaouite arrogant  dresse un nouveau rempart
De substances chimiques  aux relents de hantise.

Les journées se dérobent sous les pas suppliciés
D’un peuple anéanti par l’infâme despote
Tout un mal en patience noircie d’immenses plaies
Un ciel mort en linceul du désert de nos fautes.  

jeudi 19 juillet 2012

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Cliquer mes frères, pour agrandir l'image !

Paie Sans Gémir !!


La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a souligné mercredi 18 juillet que le montant du salaire de la nouvelle recrue du PSG, Zlatan Ibrahimovic, avait "choqué beaucoup de gens", et elle a jugé "naturel" que le joueur s'acquitte d'une fiscalité exceptionnelle.

"Je crois que le montant du revenu touché" par ce joueur "a choqué beaucoup de gens et donc il me paraît naturel qu'il puisse contribuer à l'effort collectif", a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé que la ministre des Sports, Valérie Fourneyron (fournée-ronds), avait proposé "une réflexion sur la régulation des revenus des joueurs professionnels".

Le gouvernement socialiste entend mettre en place une imposition de 75% des revenus annuels supérieurs à un million d'euros.

Rappelons que le PSG ne pourrait  se payer un tel joueur (avant lui il y eut l’acquisition de Pastore, Néné et récemment Thiago Silva) sans les subsides des Emirs du Qatar, ce petit pays assis sur des gisements de gaz et qui ne sait plus que faire de son oseille !!


Dix mille milliards de mètres cubes
Du bon méthane, futurs dollars
Ce n’est pas la crise qui entube
Les émirs nantis du Qatar.


De jolies mannes financières
Sur le dos des importateurs
Assoiffés d’énergie princière
Pour la cuisson ou la chaleur.


Des fonds souverains pléthoriques
Pour quelques milliers d’habitants
Exploitants d’humeur pragmatique
D'émigrés en plein dénuement.


Un coussinet d’or insolent
Qu’il ne faut pas laisser dormir
L’Emirat joue le placement
Il faut penser à l’avenir.


Les footballeurs grisent la foule
Pourquoi n’investirait-on pas
Dans un joli club qui déroule
Des ambitions sur gazon gras ?


Ils ont choisi le PSG
Le parisianisme à crampons
Ils en attendent des trophées
Quelques droits de retransmission !


Ils ont payé rubis sur ongle
La venue d’Ibrahimovic
L’onéreux Suédois qui  jongle
De ses immenses pieds magiques.


Et ça fait geindre la Najat
Ce salarié de l’insolence
Qu’il soit piqué  par le Naja
Le beau serpent de l’impôt dense !


Plus d’un million d’euros par an
Au-delà tu es obéré
D’un taux de soixante-quinze pour cent
Prix de la solidarité !


Bercy aimerait l’assigner
A l’acquisition mensuelle
De quelque vingt C3 d’Aulnay
La crise en serait moins cruelle !


Moscovici,  cesse de rêver :
Que PS gère sans PSG !

mercredi 18 juillet 2012

J'OSE EPINE DE ROSE...


L’ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot, membre de la commission présidée par Lionel Jospin sur la moralisation de la vie publique, a assuré qu’elle n’avait « bien évidemment rien demandé » pour être nommée et qu’elle restait une « femme de droite ».


Fabiano : Bonjour Roselyne, ça vous va si je t’appelle Roselyne ?

Mme Bachelot : Oh, je suis vaccinée ! Roselyne ou Mamy Rose, c’est du pareil au même ! Va pour Roselyne !

Fabiano : Justement, Mamy Rose…Le rose, vous l’avez toujours porté ! Une sorte d’appartenance à la gauche disons…refoulée ?

Mme Bachelot : Absolument pas ! J’aime le rose ! Quand on hérite d’un prénom comme Roselyne ça prédispose ! Oui, j’aime le rose, les poteaux roses, la passe rose de la trémière, la compagnie de tulipes roses quand tu lis prose…

Fabiano : Sans compter les problèmes de cirrhoses, artériosclérose, ostéoporose…

Mme Bachelot : Ah, là vous évoquez mon passé ministériel. Je fus un bon ministre de la Santé, vous ne trouvez-pas ?

Fabiano : Hum, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Pour parler d’autres choses : qu’est-ce qui vous rapproche de Jospin ?

Mme Bachelot : Hé bien, heu (elle hésite)…heu (elle hésite vraiment)…son goût pour le chant !

Fabiano : Le champ ? Les cultures de l’île de Ré ?

Mme Bachelot : Non, le chant, avec un T !

Fabiano : Avec un thé ? Vous aimez la boisson des rosbifs ?

Mme Bachelot : Non ! Le chant quand il s’écrit CHANT, le chant des cantates, des oratorios, des chœurs des esclaves de Nabucco, des…

Fabiano : Oui, j’avais compris. Je vous taquinais ! Mais, heu, Jospin…Il ne chante pas ! Vous oui ! On connaît vos talents de mezzo et votre attirance pour l’opéra ; mais Jospin !

Mme Bachelot : Hé bien, Jospin a une très belle voix, bien posée ! Une excellente respiration et un phrasé indéfectible ! Vous ne vous souvenez pas l’avoir vu entonner « les feuilles mortes » de Prévert et Kosma lors d’une émission télévisée !

Fabiano : Non, là, franchement non ! C’était quand ?

Mme Bachelot : Je ne sais plus trop ! Ce qui est sûr c’est que c’était lors d’une émission « Carnaval » de Patrick Sébastien !

Fabiano : Ah ! Remarquez c’est un peu normal ! Patrick Sébastien ça fait PS… Mais revenons aux choses sérieuses : à part le chant, qu’est-ce qui vous rapproche de Jospin ?

Mme Bachelot : Hé bien, heu (elle hésite)…heu (elle hésite vraiment) ; la défaite ! Oui, la défaite électorale ! Il s’est pris une veste en 2002, mon dieu déjà 10 ans ! Et je me suis pris, par Sarko interposé, une autre veste, cette année !

Fabiano : En gros, cette commission sur la Moralisation de la vie publique est un ramassis de publiquement démoralisés !
 
Mme Bachelot : Oui, on peut dire cela ! Mais on va s’en sortir ! Le chant élève l’âme ! On devrait sortir un album d’ici 5 mois ! Un album de 4 titres ! On a déjà les titres : «Le Cumul c’ nest que mal », « parité HM, j’aime », « Déontologique-moi ! » et «Président  Normal-Pénal »    

Fabiano : Ah ?!!!






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mardi 17 juillet 2012

POUR NE PAS OUBLIER...

Vel d'Hiv reconstitué pour le film "La Rafle"

Hier ont eu lieu des commémorations de la rafle du Vel d’Hiv

La rafle du Vélodrome d'Hiver (16-17 juillet 1942), souvent appelée rafle du Vel' d'Hiv, est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale, essentiellement de Juifs étrangers ou apatrides réfugiés en France. En juillet 1942, le régime nazi organise l'opération « Vent Printanier » : une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens. En France, le régime de Vichy mobilise la police française pour participer à l'opération : à Paris, 9 000 policiers et gendarmes feront du zèle. Le 17 juillet, en fin de journée, le nombre des arrestations dans Paris et la banlieue était de 13 152 selon les chiffres de la préfecture de police.

Le directeur de la police municipale, Hennequin, trois jours avant la rafle, demande à la préfecture de confirmer la réquisition des 50 autobus dont il besoin pour emmener les Juifs arrêtés au Vél'd'hiv'.

Après le Vél' d'hiv', les Juifs arrêtés sont conduits d'abord à Drancy. De là, les Juifs sont déportés vers le camp d'Auschwitz où la plupart d'entre eux sont exterminés.  Certains seront  conduits aux camps de Beaune-la-Rolande ou de Pithiviers, avant d'être à leur tour déportés vers Auschwitz.




Juillet 42 vous étiez des milliers
Parqués dans la chaleur de ce vieux vélodrome
Une étoile en tissu sur vos habits informes
Et la peur en vos cœurs salement accrochée.

Et la peur et la faim sur les travées de bois
Une odeur suffocante par vos tripes angoissées
L’inconnu du demain dans ce pays sans loi
Dans la boue de Bousquet et ses bras policiers.

Vous serriez vos enfants  dans un semblant  de foi
Imaginant la vie dans des camps de travail
On cachait le dessein qui noircirait la voie
De votre vie fragile dans les trains de bétail.

En certains d’entre vous résonnaient les bravos
Qui émaillaient la course des forçats de la piste
Le Vel d’Hiv acclamait en ce temps ces héros
A présent il drainait des ambiances sinistres.

Vous priiez votre Dieu, Yahvé faisait silence
Sourd aux imprécations des moutons condamnés
Siméon, Josué, Sarah dans la souffrance
Vous cherchiez à sourire pour mieux  vous épauler.

Une rafle estivale d’un Paris vichyssois
Vous avait menés là, incrédules et frêles
Grouillement d’autobus, policiers sans émoi
La machine broyait vos chaleurs mutuelles.

Et l’enfance pleurait dans ce cloaque immonde
Quand Paris se taisait sous le ciel de Juillet
Déjà on occupait sans l’âme pudibonde
Vos appartements nus de vos pas familiers.

Par le vent délateur vos destins déportés
Trouvaient dans ce décor une sordide fable
Bientôt viendraient les camps de Drancy, Pithiviers
Ou Beaune-la-Rolande juste avant l’innommable !

Juillet 42 vous étiez des milliers
Parqués dans la chaleur de ce vieux vélodrome
Vos fantômes ont écrit en mes vers affectés
Ce devoir de mémoire pour le salut des Hommes.  

lundi 16 juillet 2012

LE CAS NEY

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Le petit Ney naît d’un père tonnelier, en 1738 et en Lorraine. A choisir il préfère la Lorraine et ses quiches aux quartiers parisiens. A l’ombre de l’obélisque nul n’aurait imaginé Ney faire titi...parisien. Etonné des tonneaux paternels il se dit que la France est vraiment le pays du vin ! Pour autant il ne suivra pas la voie de son père et s’engagera, dès que possible, dans un régiment de hussards en 1787.


Les hussards ont meilleure réputation que les Dragons (ah ! Les fameuses dragonnades, parlez-en donc aux Huguenots !) et très vite Ney se sent bien dans ce régiment ! Ney sait citer faits, lois qui ont émaillé la vie de son corps d’affectation. On l’adopte pour son intelligence mais on redoute son somnambulisme fantasque : vers 4 heures du matin Ney au lit tique ! Il se lève et fait le tour de la garnison. Il faut le bâillonner.


Le jour il brille ! Car Ney aspire à la renommée  (carnet à spirales à renommer ?). Sous la Révolution il n’étouffe pas ! Bien au contraire, il combat aux frontières où il est remarqué par Kléber (natif de Colombes) en 1794. Seul le clébard de Kléber l’abhorre mais peu lui chaut ! Tous les hommes qu’il mène au combat l’admirent ! Ils l’affublent du joli titre d’«l’Infatigable». Ney ose élans des cavaleries et bientôt les charges du corps de hussards qu’il commande en 1797 contribuent aux victoires de Neuwied et de Dierdoff.

Quand la guerre reprend en 1798, Ney s’illustre  encore en s’emparant de Manheim (Bade-Wutemberg) par la ruse, avec seulement 150 hommes. Il est promu général de division et, sans faire plus de cinéma, on ne s’émeut pas si Ney file vers la gloire. Après de nouveaux exploits dans l’Armée du Danube, il se voit affecté au commandement provisoire de l’Armée du Rhin. Ainsi Ney se rend rhénan et boit du bon vin d’Alsace. Dans quel état second l’est a mis Ney ! Mais l’homme réagit, réussit son sevrage. Ainsi, il sert sous les ordres de Lecourbe mais il prend la tangente quand il apprend le coup d’Etat du 18-Brumaire du petit Bonaparte. Bien que Républicain Ney fera acte d’adhésion au Consulat.

En 1800, sous le commandement de Moreau, Ney vêt son manteau de glace et trucide froidement l’ennemi. Lors de la d’Hohenlinden, le 3 décembre il épargnera quand même 10.000 prisonniers selon les statistiques évasives de l’époque.. Le Premier Consul, un certain Napoléon, s’intéresse alors de près à ce général :



- Il faudrait qu’on se fasse vite amis, Ney, lui lance-t-il avec un zeste d’audace.


En amour Ney semble au creux de la vague ce qui le rend amer : en tout bal Ney erre. Il s’écarte des cercles de danse et reste à l’entrée, un verre à la main. Dans le hall Ney, saoul, boit ! Il pourrait retomber dans la boisson. Il ne faut pas boire Ney ! « Boire Ney » ça ressemble à… Mais c’est bien sûr ! Aussi, Napoléon lui présente une amie d’Hortense de Beauharnais. C’est le coup de foudre ! Il brûle d’amour ; ainsi Ney raie sa mélancolie. Il épousera Aglaé Auguié ! Napoléon satisfait d’avoir casé la mégère remerciera son ami et le nommant ambassadeur en Suisse, lui sommant de lui ramener régulièrement des tablettes de chocolat. En 1803, Napoléon lui confie un travail : commander le VIème corps d’armée du camp de Boulogne : boulot naît.  L’année suivante, satisfait de son protégé il le fait maréchal. Reconnaissant pour son mentor paraît Ney.

Ney, pas laid, lève reste d’une armée pour mener les attaques avec brio. Il s’avère néanmoins pauvre stratège et l’Empereur n’aura de cesse que son Maréchal ne soit guidé. Sans être amer de cette faiblesse méditera Ney.  En 1805, Ney se lance en campagne à la tête du VIème corps. A Elchingen (14 octobre 1805), il refoule les Autrichiens vers Ulm, ville qui ignore encore qu’elle donnera naissance à un aéronef ultra léger. Cette victoire lui vaudra en 1808 le titre ducal. Il n’en revient pas !


Il brûle intérieurement ; la dimension ducale scie Ney !

Tout ragaillardi il marche ensuite sur le Tyrol d’où il chasse l’archiduc Charles.

- Casse toi, pov’ con, lui lance-t-il, de toutes façons tu n’avais qu’un petit rôle !

En 1806, il participe à la campagne de Prusse.  Présent à Iéna, le 14 octobre, il emmène ses divisions au grand galop Ney ! A l’assaut des lignes prussiennes !  Mais, emporté par son élan, il se retrouve encerclé. C’est Lannes qui le tire dare-dare de ce guêpier !  Pour ne pas voir l’année damnée Lannes aida Ney… Le lendemain sans mandat d’âme Ney prend Erfurt et quelques jours plus tard entame le siège de Magdebourg à une vitesse grand V (mach II : bourre !) ! Une simple formalité car le siège ne durera que 24 heures top chrono. Trop facile !


Il est partout ; à Eylau (8 février 1807) où il arrive en retard sur le champ de bataille tant il est habité par un petit air qui lui trotte dans la tête :
- Eylau, Eylau, I Don't Know Why you Say Goodbye I Say Eylau.
Désenvouté par un pasteur anglican natif de Liverpool il se ressaisira ! Il finira par contraindre les Russes à se replier, à Guttstadt (Pologne) ! Il va combattre 70 000 hommes avec seulement 14 000 soldats ! Il n’y a pas à se tromper : héros naît ! A Friedland, il attaque l’aile gauche de l’armée ennemie et la jette dans l’Alle. L’ennemi ne comprend que d’Alle !!


De 1808 à 1811, Ney sert en Espagne et au Portugal. Il en gardera un temps halé : il s’aime en beau bis Ney ! Après plusieurs succès et autres massacres, il entame le siège de Villa-Franca. Quand l’armée de Masséna effectue sa retraite bien avant 60 ans, il mène les combats ingrats d’arrière-gardes, avec les 6 000 hommes qui restent de son corps. Il développe un psoriasis dès qu’on lui annonce qui sera sous les ordres de Masséna ! Les querelles sont fréquentes entre les deux hommes. Dans la bouche de Ney s’amassent haineux des mots pour les asséner à Masséna.


Napoléon ne voit pas en quoi il y a problème à ce que Masséna succède à Ney :


- Il est mieux qu’un substitut, lance l’Empereur à ce mauvais esprit, si tu n’es pas content je te mute !


Dont acte !  Napoléon finit par destituer Ney en mars 1811. Renvoyé en France, il est chargé de préparer un des corps d’armée qui va envahir la Russie.

C’est un doux euphémisme que de qualifier cette campagne comme la plus grande connerie de Napoléon. Mais, elle fera l’heure de gloire de Ney !  Il participe activement à la prise de Smolensk, où il reçoit une balle dans le cou, sale coup.



- Où le coup ? Au cou ! C’est le « coup-cou » Ney, lui lance goguenard son médecin neurasthénique mais très aux petits soins.

Lors de la bataille de Borodino (7 septembre 1812), il se lance à l’attaque de la grande redoute en chantant «Borodino the trouble I’ve seen » ! Ce chant guerrier lui est décisif ! Cette prise de la redoute le fera cataloguer « Prince de la Moskova ». Et Napoléon renchérira en le surnommant le «brave des braves».


Lors de la triste retraite de Russie, il fait des prodiges. Chargé de l’arrière- garde, harcelé par les cosaques, il parvient miraculeusement à rejoindre Napoléon avant le passage de la Bérézina. Pour sauver 3 000 hommes du désastre, il n’est pas avare d’efforts et de sacrifices. Il est l’un des derniers Français à quitter le sol russe. Laminé est l’ami Ney.


Les deux années suivantes, Ney est placé à des postes clefs, présent à Lützen (2 mai 1813), à Bautzen (20-21 mai 1813), à Dennewitz (6 septembre 1813), où il est battu par Bernadotte, à Leipzig enfin (16-19 octobre 1813). Après la défaite, il juge que l’ambition napoléonienne est  la principale cause du désastre !

- Tes hommes se sont fait plumer, la guerre devient absurde et tourne au sang sot Ney (étourneaux ? Sansonnets ?) !


C’est ce qu’il se dit en boucle de façon compulsive. Aussi, en avril 1814,  finira-t-il par demander à l’Aigle d’abdiquer !

Au retour du Roi Louis XVIII, Ney lui adresse son allégeance. Louis le nomme commandant de la Garde royale et Pair de France. Il va devenir un courtisan mais un peu ballot Ney. On lui reprochera ses origines roturières ! Fortement affecté il se retirera dans ses terres !


Bientôt on apprend que Napoléon a quitté l’île d’Elbe et qu’il monte sur Paris ! Ney offre alors au Roi de ramener l’Empereur «dans une cage de fer». Mais quand il retrouve Napoléon l’homme redevient le petit enfant qu’il a toujours été, finalement ! On retrouve Ney gosse !

- O mon Empereur, je vous vénère, je suis à vos genoux !!

- Mon pauvre bougre, vous manquez de constance, tout ceci m’atterre Ney !!

Cela dit Ney servira l’Empereur durant sa campagne de Belgique (1815) jusqu’à la chute de Waterloo. Moins fringant, malhabile, Ney bafouille et ses charges s’effritent (de Belgique). Ses entreprises martiales s’avèrent suicidaires. Après la défaite, il se présente à la Chambre des Pairs pour tenter de se justifier. Mais la Chambre par dépit raie Ney !


Fouché échauffé mais pas fâché lui fournira un passeport afin qu’il se taille. Mais il ne veut pas un passe-droit de cet acabit Ney ! Il refuse de fuir ! Réfugié dans un village il se fera arrêté un 3 août 1815. La Chambre des pairs prend l’affaire en main et décrète la peine capitale (parmi les votants, Chateaubriand). Mais, en tant que « brave des braves » il ne craint pas les châtiments capitaux Ney !

Le 7 décembre, au lieu de l’exécuter sur la plaine de Grenelle, comme c’est la coutume, on l’emmène sur l’avenue de l’Observatoire, pour éviter les mouvements de foule.


- Ah, bandeau Ney ?


Ney refuse le bandeau, tonne «Soldats, droit au cœur !» et tombe, fusillé.


Le monarque qui se croit fort tue Ney. Mais l’histoire balaiera la monarchie…


En revanche une légende étaie Ney !