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samedi 29 novembre 2008

CHINOISERIE EN ALEXANDRINS

Mais que font les Chinois sur la planète bleue
Ce milliard de fourmis qui sous de lointains cieux
Sont sortis lentement des idées de Mao
Mais conservent en leur âme des idées de coco...

Que font-ils ces chinois, de derrière la muraille ?
Nous copient-ils encore qu’en bien même ils nous raillent ?
Seraient-ils schizophrènes dans la course au progrès ?
Mus par les traditions mais voulant imiter !

Imiter nos chemins d’opulent Occident !
Ne voient-ils pas pourtant les nombreux accidents
Qui grèvent à l’envi notre libéralisme !
N'ont-ils pas d'autre voie que le matérialisme ?

Mais que font les Chinois sur la planète bleue ?
Après les grands J.O. on ne parle que d’eux !
Et pas vraiment en bien : le lait mélaminé
Les bottes allergisantes seraient bien de leur fait !

Et qu’ont-ils à vouloir nous reprocher le goût
Pour la vie tibétaine, qu’on cultive chez nous ?
Voir le Daï Lama est un délit là-bas !
Le silence élancé a esseulé Lhassa !

Mais que font les Chinois sur la planète bleue ?
Ils sont plus d’un milliard mais ne pourront faire mieux
Bridant natalité… pour un couple : un enfant !
Et la prime au garçon, gavé, ventripotent !

Que feront ces Chinois sur la planète bleue
Quand il leur faudra bien chercher femme aux doux yeux ?
Ils ouvriront la porte aux jolies Vietnamiennes
Aux Birmanes, Laotiennes, pourquoi pas Tibétaines !?

Et ils leur apprendront la cuisine aux saveurs
Qui enchante palet par d’infinies douceurs.
Car fi de nos instincts bassement sinophobes
Avouons que leurs mêts ce n’est pas de la daube !

Tiens, chérie, on n’irait pas, ce soir, au chinois ?
Il remonte à deux ans mon canard pékinois !
C’était un bon laqué à la sauce soja !
Toi tu avais mangé poulet aux ananas !

On avait commencé par des nems épatants
Deux ou trois samoussas, des rouleaux du printemps...
Mais j’arrêterai là, ça devient du Delerm
Et j’en salive trop ! Il me faut mettre un terme !

J’en conclus que Chinois, sur cette planète bleue
Sont, avec les Français, les meilleurs cordons bleus !
Fort légère conclusion ; pas très philosophique !
Mais quand la faim sévit, adieu la rhétorique !