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dimanche 26 avril 2009

SON PARTI, IL LA REND HILARANTE !

C’était un mercredi 22 avril 2009, à l’assemblée Nationale.

Ah, mercredi, folle journée ! Ce n’est pas Vincent Lindon qui me dira le contraire ! Dans le film de Pascal Thomas (2001) on le voit, père divorcé, en train de s’occuper de sa fille, tout en bravant les difficultés de la vie…qui continue.

Pour Rachida Dati, notre garde des sottises, ce fut aussi une folle journée.

D’abord faire garder Zohra ! Depuis qu’elle fait ses dents Zohra est très ch… ! Disons qu’elle donne du fil à retordre à Rachida. Surtout que le père n’est toujours pas là pour s’occuper de la progéniture !! Ah, les hommes !

C’est avec des grosses cernes sous les yeux que Rachida dépose la petite fille chez ses parents !
Puis elle se rend à l’Assemblée Nationale pour une réunion organisée par les Jeunes Populaires – une branche archi dynamique de l’UMP. Une sorte de pépinière de futurs Xavier Bertrand, de prometteurs Brice Heurtefeux… Ils n’ont de « populaires » que le nom car beaucoup ont conservé la particule, laquelle a bien résisté aux assauts révolutionnaires de 1789.

Ainsi, Rachida se retrouve dans l’hémicycle pour une sorte de « quiz ». Oui, je sais Jacques Toubon : c’est un vilain mot anglais ! Il faut le remplacer ? Tout de suite ? Là, maintenant, sur mon blog, dans le feu de l’écriture ? OK ! On va pas se fâcher pour si peu !

Donc, Rachida se retrouve dans l’hémicycle pour une sorte de questionnaire portant sur l’économie de la France et de l’Europe. Elle y retrouve Michel Barnier, le roi de la pêche, et Xavier Bertrand, le roi de l’UMP.

Rachida doit montrer qu’elle maîtrise tous les dossiers ! Elle a potassé la veille malgré les braillements de Zohra ! Un vrai calvaire !

Elle a passé une mauvaise nuit, mais bon ! On lui a dit que la petite réunion serait conviviale et bon enfant. Tout le public des « jeunes popu » lui est acquis ! Le questionnaire est présenté comme étant « humoristique ». Elle a donc le droit de faire le clown pour détendre l’atmosphère. Elle ne s’en prive pas. Elle sort le nez rouge et s’exécute un rapide maquillage clownesque autour de ses lèvres purpurines.

Déjà le public est hilare !

A une question portant sur le développement durable Rachida répond :

- Je récite. 77 % de notre énergie provient du nucléaire... C'est ça ? Non, électricité... On m'avait dit énergie. Mais il faut quand même se mobiliser pour développer les éoliennes. C'est ça ?"
- Oui, c’est ça, clame l’organisateur du questionnaire, un jeune Umpiste dégingandé, au faux air de François Fillon mais roux comme Hortefeux et visiblement en plein combat contre un acné récalcitrant qui tapisse son visage de comédons disgracieux.

Michel Barnier, s’étrangle.

Xavier Bertrand suffoque en voulant avaler un petit four Umpiste à base d’avocat agrémenté de caviar d’Ukraine et de gingembre de Malaisie…Malaise, hi, hi !!

Devant la Presse tout le staff de l’UMP précisera que c’était pour rire !! Moi, j’ai vraiment envie de voter UMP pour les prochaines européennes. Un vrai parti qui sait rire, et surtout de lui-même ! Oui, des vrais boute-en-train ces gens de l’UMP ! Si loin des moroses du P.S. qui, insatisfaits de s’autoflageller ont besoin de porter la repentance pour les fautes d’autrui.

CASSEZ VOUS LES VIRUS !!!

Au Mexique, aussi, il existe des pièces de théâtre, donc des acteurs et des actrices !
Il n’y a donc pas que des chanteurs, Mexiiiicoooo !

Parmi les actrices il en est une qui s’appelle Carmen Salinas.

Carmen, ça le fait pour une dame de spectacle ! On pense à Bizet et à cet amour qui, enfant de Bohème, n’a jamais, jamais, connu de loi !!

Mais au Mexique on connaît la loi. Et on l’applique. Durement, souvent !

La grande Carmen Salinas, du haut de ses 75 ans, s’est exclamée, sur scène, à l’issu de son spectacle :

- Si Florence Cassez est coupable, alors moi je suis une jeune fille ! (…) Pour moi, et pour tout le peuple du Mexique, Florence Cassez est innocente. Et je la défends car je hais l'injustice !

Et la salle… a applaudi
Ca ne faisait pas partie du spectacle.
Mais la salle a applaudi !

Qui est Florence Cassez ?
Vous ne vous en souvenez plus ? Alzheimer ??
Revenez sur quelques articles en arrière et vous verrez : sur mon blog je parle du fameux voyage des Sarkozy au Mexique !
Quand le petit Nicolas est venu au Mexique il devait parler du cas « Cassez » au président du coin, un certain Calderon.

Et puis...plus rien !

Pourquoi le cas « Cassez » c’est du caca sémantique dans le langage diplomatique entre les deux pays ?

- Parce que Florence Cassez est française mais jugée coupable par la justice mexicaine pour complicité de kidnapping et autre rapts…
- Parce que son transfèrement vers la France n’est pas dans les préoccupations premières de Nicolas. Notre cher Président est plutôt en train de réfléchir sur les futurs remaniements ministériels (Comment virer intelligemment cette volage de Rachida pour la remplacer par quelqu’un de plus fiable ? Comme éjecter la Mère Boutin sans défrayer la chronique de Radio Vatican ? Comment déplacer Rama Yade vers un placard doré sans ébruiter SOS Racisme ? Comment… ? No comments !!)
- Parce que Calderon pourrait perdre une majorité de sièges lors des élections législatives mexicaines prévues pour le 5 juillet. Donc, ce n’est pas le moment de creuser davantage sa tombe en libérant une française « coupable » aux yeux de l’opinion, dans un environnement très adhérent à la campagne « la peine de mort pour les kidnappeurs ». Brr.. Ca fait froid dans le dos !

Donc Florence est en prison, pour soixante ans !
C’est long soixante ans même quand on se sent soutenue par Carmen Salinas !
Surtout qu’elle ne la connaît pas cette Carmen Salinas !
Quand bien même la connaîtrait-elle, la peine n’en serait pas réduite pour autant !
Que peut-faire, pour elle, une septuagénaire du show-biz mexicain ? Comment pourrait-elle intercéder pour elle, cette actrice sur le retour ?

Elle ne sait rien d’elle. Sa copine de prison lui a quand même dit que Carmen avait joué dans quelques bons films mexicains comme « Le coin des vierges » :

- C’est un film d’Alberto Isaac, de 1974, tu connais ?
- Non ! Ca parle de quoi ? C’est un porno ??
- Non ! C’est un film assez corrosif qui se moque de la religion. Il évoque un groupe de femmes qui veut canoniser un charlatan faiseur de miracles.
- Ah ? Moi je connais un charlatan mais qui, pour l’instant, ne fait pas de miracles !
- Nicolas ??
- Oui, Nicolas ! Notre Président ! Je ne crois plus en sa parole !
- Tu as tord ! Je suis sûr qu’il cherche à te faire sortir ! Il a fait de même avec des infirmières bulgares !
- Non ! Tu te trompes ! C’est Cécilia, son ex, qui les avait fait sortir ! Il ne faut pas compter sur la nouvelle, cette Carla, pour me faire sortir d’ici !
- Je te trouve bien amère. Tiens, mais quelle est cette agitation soudaine qui nous échoit ?

Derrière les barreaux de la cellule qu’elles partagent, les deux femmes aperçoivent un mouvement désorganisé de matons. Ca court dans tous les sens, comme paniqués !

- Vite, prenez chacune un masque, lance un garde chiourme en faisant passer, entre les barres métalliques, deux tulles de papier bleu.

- Que se passe-t-il, demande la copine d’infortune de Florence ?

- Virus A/H1N1 partout dans le pays ! Virus mutant ! Très dangereux ! Dites le à votre franchie ! Tout le monde doit se protéger ! En attendant les vaccins ! C’est la grippe porcine !! Il faut faire attention !!

C’est ainsi que Florence Cassez entame son 41 ème mois de détention avec un masque de protection. A la cantine on a supprimé le lard et le jambon. Les détenues musulmanes y retrouvent leur compte ; sauf qu’on ne trouve pas de détenues musulmanes dans cette prison mexicaine, toute vouée au catholicisme, comme dans tout le pays !

Pour visiter des détenus musulmans : direction Guantanamo ! Pour quelques mois encore !
Mais je m’égare !

Revenons à Florence Cassez et au virus H1N1…

Florence change de masque tous les jours. Elle avait déjà le masque ! A présent elle en supporte un autre, pour des motifs sanitaires. Un port pour éviter les virus d’un porc.
Il ne manquait plus que cela dans ses ennuis. Ses espoirs semblent détruits (des truies ?)
Même si sa collègue lui assène tous les jours :

- Qui vivra verra (verrat ?) ! Tu m’as fait la promesse de tenir et cochon qui s’en dédit !

UNE SI BELLE NUIT

Le Musée Van Gogh, à Amsterdam, est tout simplement magnifique. J'y ai passé quelque deux heures en m'imprégnant du génie pictural de ce peintre hollandais qui avait terriblement aimé la France. Un véritable choc. Et un hommage bien modeste au regard de l'immense talent de cet homme qui aura vécu une existence psychologiquement fragile et quasiment programmée vers une fin tragique.
Tout est comme retranscrit dans la toile "Nuit Etoilée" (1889)



Mais à quoi rêvait Van Gogh
Devant le ciel étoilé
Qui baignait de vagues en vogues
Son esprit déboussolé ?

Mais à quoi rêvait Vincent
Qui imprégnât ses pensées
Sous le noir du firmament
De brillances constellé ?

A quoi pensait Van Gogh, hein
En peignant l’obscurité ?
A son ère d’avant Gauguin
Ou au douloureux après ?

A quoi songeais-tu Vincent
A l’asile de Saint-Rémy
Tout en peignant tes tourments
En sinueux traits de nuit ?

Repensais-tu à Millet
Ta référence en peinture
Ou à Théo, frère aimé
Confident de l’écriture ?

D’Arles rêvais-tu encore
Au sein de la maison jaune
Que des nuits multicolores
Nimbaient de leurs dieux aphones ?

De quoi rêvais-tu Vincent
Sous la gigue du pinceau
Echeveaux tourbillonnants
Dans ce nocturne tableau ?

Pensais-tu à cette mort
Qui déjà se profilait
Ce crépusculaire sort
Que tu allais te jeter ?

Pensais-tu à cette mort
Près de Paris, à Auvers
A qui tu vouerais ton corps
D’une balle de revolver ?