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lundi 11 février 2013

UN FILM CHEVALIN PAS VRAIMENT ACHEVE


Ce film est consternant et repose sur un synopsis invraisemblable.

En Angleterre, pays hérissant de multiples barrières de protection, depuis la crise de la vache folle, on s'aperçoit qu'il y a des morceaux de cheval dans des surgelés pourtant dits "pur beef" ! Chocking !Emotion chez les Rosbeef, deuil national dans cette royauté où l'on respecte les équidés et où les us sont très à cheval sur l'approche des chevaux. Alors, fin d'us ?

Pour sauver l'honneur de son royaume la reine (Corinne Le Poulain pas crédible sous sa crinière poivrée) lance un ersatz d'espion 007 (Daniel Auteuil) pour enquêter sur l'origine du scandale. L'espion court au triple galop vers la France et mène l'enquête à bride abattue et sans bris d'abattus.
A chaque étape de la filière alimentaire il ne reçoit que démentis ! La stratégie du bouc-émissaire (même si en l'occurence il s'agit de cheval) fonctionne à plein régime ! Chacun se victimise en alléguant que la responsabité vient toujours de la source ! C'est hippique des cellules de crise : on stigmatise le maillon en amont !

L'espion ne trouve pas sabot et ses investigations l'entraîne en Roumanie où un patron de haras (Adrien Gallo, apathique suite à un régime sans selle) admet qu'il a peut-être livré quelques vieilles carnes à un abattoir proche de Bucarest.

Arrivé sur les lieux notre espion est pris en chasse par le responsable de l'équarissoir (Antoine l'Ecuyer complètement ventripotent) mais réussit à s'échapper ! C'est la seule scène passionnante de ce navet (de cheval !) où notre héros monté sur un poney génétiquement modifié sème son poursuivant obèse qu'un vieux trait ne peut supporter ! Un travelling impeccable dans le décor sublime des Carpathes (de cheval) !

La fin du film est plus que cavalière ! Je n'ose même pas vous en parler si ce n'est pour vous assurer de la présence d'un Marc Lavoine en has been de l'époque Caeusescu (du grand n'importe quoi) et celle de Daniel Percheron, Président du Conseil Régional du Nord Pas de Calais, dont c'est la première apparition à l'écran (et la dernière j'espère !!)

Bref, un film immangeable même pour les hippophages invétérés et qu'il vaut mieux oublier. Sûr, je l'ai pris en froid !

On préfèrera la version initiale, celle d'un certain Pollack (1969) avec la sublime Jane Fonda !