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dimanche 27 septembre 2015

LA DERNIÈRE DE CLAIRE CHAZAL



Nul n’est éternel. Ni Claire Chazal qui quitte le JT du week end de TF1 ni les Guignols de Canal + passés sous les fourches caudines de Bolloré et qui se retrouvent cryptés. 

Claire quitte le Journal Télévisé de Tf1 ou plutôt on la remercie. Mais, en réfléchissant bien, tenir encore un an ce journal de mains fermes tuerait Claire, en tous cas l’aurait achevé. 


Claire Chazal s’en va avec un joli parachute doré qu’elle  a dû négocier avec son patron Paolini ! On évoque deux millions d’euros ce qui fait dire qu’elle a Paolini scié tant il ne vole pas haut…l’initié, en finance ! Car une telle prime de départ pour une femme tronc qui annone devant un prompteur. Enfin, bref ! 


Claire Chazal et ses petits soucis quand le monde est en plein bouleversement.
On est en droit de relativiser, en vertu des grands principes, comme le chantait ce type qui vient de nous quitter.
 


On est en droit de ne pas la plaindre, en vertu des grands sentiments, comme le fredonnait la voix du type qui vient de nous abandonner sur cette terre en grand chambardement !



Un Béart naît et puis s’en va
La vie s’écoule comme l’eau vive
D’espérance folle en faux pas
La vérité vient décisive
On repeint les couleurs du temps
Au  gré des pluies sentimentales
Puis il n’y a plus d’après latents
C’est  la dernière de Claire Chazal…

Des immigrés de la sale guerre
Accueillis comme des héros
Au paradis de la Bavière
Avant de corriger l’écho
Mamie Merkel trop généreuse
Resserre le filet national
L’Europe se meurt calamiteuse
Et la dernière de Claire Chazal…


Le grand brasier californien
En sécheresse pyromane
Des séquoias herculéens
A deux doigts du grand psychodrame
La terre chilienne parkinsonienne
Dans sa magnitude infernale
Coquimbo pris de vagues hautaines
Et la dernière de Claire Chazal…


Des escargots sans détracteurs
La paysannerie spoliée
Joue de slogans qui touchent au cœur
Nimbés de légitimité
Lait tant bradé, porc au rabais
Aiguisent les rancœurs rurales
Les fermes ferment endettées
Et la dernière de Claire Chazal…

Le Grand Journal touché en vol
Par le canon de Bolloré
L’esprit Canal qui se désole
En sa guignolade cryptée
Consolation de compassion
Pour la débranchée du journal
Un pactole pour compensation
Pour la dernière de Claire Chazal

        
Et la Coudray en découdrait
Avec le plongeon d’audimat
Si elle se gardait désormais
De coquecigrues automates
Boutons toute misogynie (*)
Et polissons notre morale
A défaut reviendra le cri :

C’est la dernière de Claire Chazal ?

(*) Lors du journal de 20 heures du dimanche 20 septembre, Anne-Claire Coudray accueille en plateau le journaliste automobile de la chaîne, Pascal Boulanger. Celui-ci revient sur les voitures connectées du salon automobile de Francfort qui présente toutes les nouveautés 2015 des marques allemandes. Le journaliste parle notamment d'un modèle qui peut être contrôlé par un smartphone. C'est là qu'Anne-Claire Coudray lance la phrase assassine : "C'est beaucoup mieux pour faire les créneaux. Il paraît que, nous, les femmes en plus, on n'est pas très douées", le tout avec un grand sourire.

samedi 26 septembre 2015

AUTOMNE SYRIEN



L'horizon de lignes courbes
Doux chapelet de collines
S'éternise en longues tourbes
Frisées de forêts câlines

L'air s'emplit de ces fragrances
Aux accents de champignons
Un passereau du silence
Trouble l’onde de chansons

Le craquement des feuillages
Sous la lumière endormie
Une rouille de ramages
Dans les sous-bois alanguis   

La main resserrant sa main
Blotti sous le chaud des laines
Sans penser aux lendemains
Mais l’âme engourdie de peine

Alep si loin, son enfance
La promesse des beaux jours
L’université des chances
Puis le chaos des tambours

Ici le temps fait des brumes
Les prémices d’embellie
Là-bas des nuits s’accoutument
Aux brisures des tueries

Alep si loin, ses croyances
Dans les voies d’humanité
Puis l’enfer de la souffrance
Et l’espoir abandonné

Son père tombé sous les bombes
Son vieil oncle déclinant
Sous les tentures de tombe
Près d’un cèdre du Liban

Il mesure l’intime chance
Le bonheur d’avoir marché
Dans cet univers d’errance
Le long de ces voies ferrées

Il est là, au cœur de France
Sous les paupières ensablées
D’un désert de violence
Ses yeux noirs brillent, étonnés

L’horizon de lignes courbes
Apprivoise son regard
Mais en sa mémoire fourbe
Le sang jaillit sous le fard

Alep si loin des charmilles
Mousses affleurées au ruisseau
Ondulations qui frétillent
De ses poissons alluviaux

La main posée sur sa main
L’amour ouvert aux promesses
Mais tant de cris inhumains
Dans les plis de sa détresse

La campagne emmitouflée
Dans sa langueur automnale
Là-bas  l’enfer des brasiers
Les cruautés infernales

Alors d’un contemplatif
Regard sur le monde atone
Apprêté de tons plaintifs
Il s’engage dans l’automne…

Je vous recommande cette vidéo d'une qualité exceptionnelle de Paris en 1920
Posted by Jean Claude Vasseur on vendredi 18 septembre 2015

lundi 21 septembre 2015

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Le nombre de Ré ? Il l'évalue, Jacques, à 100 !




Elle ne peut pas la pie rater
Ce ré surnommé le « pie-ré »
Du monocorde en doubles croches
Sur du quat’-quat’ ; c’est plutôt moche !

Elle n’en a cure ; la pie l’ôtait
La grande honte qui gênait
Ses monotones vocalises
Et c’est ce que m’évoqua Lise.

Lise bonne qui connaît bien l’oiseau
Dit que jamais ne chante faux
Cette voleuse impénitente

Elle vous dira en son dépit
Que, dès qu'elle siffle 100 pie
Fait bien mieux que Guetta, ma tante !

samedi 19 septembre 2015

LA GROGNE PAYSANNE



C’est toujours un plaisir de retrouver le Professeur Hitérole à l’occasion d’un apéritif. Après son entretien avec José Bové  il a daigné m’accorder un peu de son temps pour m’expliquer les problèmes des agriculteurs


Fabiano : Professeur, éclairez ma lanterne ! Pouvez-vous m’expliquer ce qui se passe chez nos agriculteurs qu’ils se sentent obligés de faire un défilé de tracteurs à Paris puis à Bruxelles ?

Prof Hitérole : Hé bien, ces opérations escargot loin d’être délits massent le long des routes l’exaspération des éleveurs de porc, de vaches et les produits qui en résultent : viande, lait, principalement. Pour dire vite, entre 22.000 et 25.000 exploitations sont au bord du dépôt de bilan et préfèreraient vendre des peaux de bêlants si les ovins ne risquaient pas, à leur tour, la surproduction parallèlement au danger de la fièvre catarrhale ovine dite maladie de la langue bleue. Mais, je m’égare à perdre la laine…

Fabiano : Oui, professeur, revenons à nos moutons…je veux dire aux porcs et aux vaches ! En quoi les filières porcines ou bovines ne nourrissent-elles plus leur homme ?

Prof Hitérole : Je vais commencer par le Porc pour amarrer mon exposé lequel devrait défiler sans divaguer ! Le porc, en France, est une viande bradée, bridée par les distributeurs brodeurs de marge ! Les grandes surfaces vendent régulièrement des côtes de porc à 2€ le kg alors qu’un prix de vente de 7€ le kg devrait être proposé pour couvrir les prix de revient de l’éleveur l va falloir trouver une prime à verrat et c’est ainsi qu’un arrêté public va limiter la promotion sur viande de porc fraîche à deux mois par an, en janvier et septembre. En dehors de ces deux mois les rabais ne pourront plus transformer un prix à moins de 50% du prix moyen. Mais le pire est le coût subi par l’embargo russe pour des raisons liées à l’Ukraine. La peste porcine n’explique pas tout ! Poutine fait sa tête de cochon et empêche 150.000 tonnes de porc européens de se transformer en koulibiak ! Le producteur de porc qui s’échine ne comprend pas et lance : pourquoi ai-je arrêt ? La commission européenne va devoir subventionner le stoppage des corps heu le stockage des porcs pour l’instant invendus afin de faire rebondir les cours bêtes, limiter l’écart négatif entre prix de vente et prix de revient et tenter d’éviter que l’écart casse le moral des éleveurs.   

Fabiano : N’ont-ils pas trop produit quand même ? N’y a-t-il pas surproduction ?

Prof Hitérole : La surproduction est européenne. Les cochons allemands et espagnols ont filé, mignons, sur l’autoroute de la concurrence et nos élevages ont été détruits car les charges dans l’hexagone sont bien supérieures à celles de nos voisins. Tant et si bien que la France qui avait une balance commerciale « porcine » excédentaire de 94 millions en 2000 est désormais déficitaire (- 143 millions en 2012). La France vend moins et achète plus. Comment relever le défi si terre perd en compétitivité ? Die Schweine et los cerdos doivent être moins nombreux c’est verrats cités !      

Fabiano : Hum, c’est du chacun pour soi. Et en ce qui concerne le lait ?

Prof Hitérole : La crise vient principalement de la fin des quotas. Pour la première fois depuis 31 ans les éleveurs européens vont découvrir la joie d’entreprendre en toute liberté. Car on détricota laiterie-quotas ! La fin des quotas équeute l’écoute des coûts régulés ! Sans quota l’éleveur lambda pourra surproduire au risque de faire chuter les prix ! Pauvres prix, de plus en plus volatiles qui nous posent la question de savoir ce que vaut lait, question que la vie colle sur le mur des préoccupations des éleveurs craignant d’être plumés. Il faut rajouter un autre problème : au niveau national on a supprimé le mécanisme de négociation interprofessionnel des prix géré par le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière) sous prétexte qu’il portait préjudice au consommateur final par constitution d’une entente sur les prix cartel est la crainte !. Il n’en est rien, apparemment. Les tiers n’ont jamais eu à en souffrir car les vaches sont plutôt du côté des distributeurs ! Ils vendent le litre de lait antillais, heu entier, à 1 € alors que, souvent, l’éleveur l’a vendu à 33 centimes et il lui manque 10 à 15 centimes pour couvrir ses frais ! Désormais, sans mode de régulation propre à la filière, les négociations avec les supermarchés seront encore plus difficiles !

Fabiano : Pas facile de vendre des produits « Frais » ! On ne peut pas fixer des prix planchers des vaches ?

Prof Hitérole : Ce prix plancher existe. Le 24 juillet, les producteurs de lait ont arraché une revalorisation des prix à hauteur de 3 à 4 euros les 1.000 litres pour atteindre 340 euros. Mais cette hausse a un impact très limité et n’est qu’un pis à lait car elle ne concerne que les produits de marque, l’avoine de la grande distribution.

Fabiano : Hum, si je comprends entre embargo russe, suppression des quotas, lobby de la grande distribution, concurrence européenne, nos agriculteurs s’enfoncent dans le déficit alors qu’on devrait leur dire : on fait tout pour ne pas que vous vous en lisier !

Prof Hitérole : Exactement ! D’où les opérations escargot et les révoltes paysannes qui telles des verrues virales rurales dévient,  râlent ! A nous de consommer français pour soutenir notre production à gris col qui ne demande qu’à retrouver son blanc (pain) !

Fabiano : Ça tombe bien, ce midi je mangerai du coq au riz Caux-niaque de chez nous !

Prof Hitérole : Ah ? Vous n’êtes plus végétarien ?


Prof Hitérole : Non…enfin, momentanément…Pour les besoins de la cause.

mardi 15 septembre 2015

UN ART TRÈS SAIN : BATIK



Elle a quitté son île de Ré
Le temps d’oublier une année
Les marais salants et l’ânesse
Trousse chemise et sa tristesse.

Elle est partie à Korhogo
Chez des Ivoiriens rigolos
Pour s’apprivoiser au batik
Tissus cirés, teintes magiques

Artisanat de l’esthétisme
Sous les splendeurs de l’exotisme
Elle en a tiré l’authentique

De merveilleux flancs colorés
Dont elle affublera mulet :
Ah, quelle belle ânesse à batik !


Pour en savoir plus sur la technique du Batik !




jeudi 3 septembre 2015

EYLAN ou L'IMPOSSIBLE FUITE


Un enfant mort, échoué sur une plage turque. Jeudi 3 septembre, une seule et même image s'affiche à la "une" de la presse européenne. Il s’agit d’un garçon syrien dont la famille, qui a fui la guerre civile dans son pays, tentait de rejoindre la Grèce par la Turquie. 
L’enfant porte un nom, Eylan Kurdi, mais il est désormais la figure du petit martyr de l’immigration impossible, ballottée par les vagues et sous l’emprise de passeurs mafieux qui se nourrissent de la misère du monde.
Eylan symbolise, à lui seul, l’impasse actuelle des politiques migratoires qui, au sein de l’Europe, jouent la cacophonie. Si certains pays ouvrent enfin les bras (l’Allemagne, la Suède) d’autres restent frileux (la France) et certains, aux relents nationalistes, rejettent toute idée d’intégration (Hongrie et son mur de la honte).
L’Europe divisée face à un phénomène implacable. La force de Daech, insuffisamment contenue par les frappes aériennes, le chaos syrien, les vestiges de l’Irak que les USA auront déstabilisé, la famine et les guerres civiles sont autant de raison de quitter son pays, coûte que coûte, au péril de sa vie. Le mouvement semble inéluctable.
Oui phénomène inexorable qu’il faut accepter d’autant plus que nous, Occidentaux, ne sommes pas innocents dans l’apparition de tels désordres. Nous avons vendu des armes et nous en vendons encore à des pays que dirigent des dictatures ou des familles abonnées au népotisme et à la corruption. Nous restons frileux dans le combat contre l’Etat islamique et, au nom de la crise, investissons peu dans l’aide au développement.
Les flux migratoires comme un boomerang d’une économie égoïste qui enrichit toujours davantage l’opulent en mettant sur le carreau l’indigent, l’illettré, l’intouchable…
Oui, Eylan, petit corps sacrifié, donne un visage à toute cette misère fruit d’un dogme ultra-libéraliste qui sacrifie le bonheur futur de l’humanité pour des rendements de court terme dont ne bénéficie qu’une minorité.
Oui, Eylan, bien plus que ces anonymes qui ont péri dans un camion frigorifique, en Autriche et bien plus que nos miséreux qui errent à Calais, illustre, en son ultime cliché macabre, le désespoir d’une course vers l’Eldorado. Une quête du Graal plus subie que voulue.
Alors, même si l’instrumentalisation n’est jamais très loin, la diffusion de cette photo peut créer une véritable prise de conscience et nous faire dire « we are all migrants ».
N’attendons pas trop des Etats et faisons confiance aux initiatives citoyennes qui se lèvent un peu partout en Europe, où l’individu se mobilise pour accueillir celui qu’il aurait pu devenir : un rescapé de l’ignominie humaine.




Le petit corps au pied de l’écume des vagues
Le visage tourné vers le sable éternel
L’humanité s’émeut mais la raison divague
Sur la planète bleue des morbides querelles.

Un enfant échoué sur la grève tragique
De ces tueries pérennes qui abreuvent l’horreur
Terrorisme effréné, coups d’éclats politiques
Sauvageries cruelles au talent d’égorgeur

Un gamin de Syrie, échappé de la guerre
Achevant l’odyssée en de funestes flux
Un petit chérubin égaré dans l’enfer
De cette humanité qui ne respire plus.

La conscience s’ébranle face à l’insupportable
L’innocence en pâture à la bête cupide
Qui d’une main vend l’arme et de l’autre comptable
Gère  en frilosité les marées  d’apatrides

L’angelot sacrifié, ses deux ailes abattues
Dans le ciel outragé de nuageux destins
Comme ultime blessure dans l’amour qui s’est tu
Comme un sillon de honte dans le creux de nos mains

Tout le dérèglement de ce monde perdu
En cet instantané de l’abomination
Abreuvé d’égoïsme et d’aveugles vertus
A soulager fardeau  des interrogations

Insoutenable vue dont l’empire médiatique
Feint d’avoir expurger le culpabilisant
A chacun sa conscience en son ère pathétique
A chacun de glisser dans la peau d’un migrant…


Le petit corps au pied de l’écume des vagues
Le visage tourné vers le sable éternel
L’humanité s’émeut ; on voudrait qu’une dague
Trucide, irrévocable, le mal universel.           

mercredi 2 septembre 2015

DIVERTISSEMENT XII


Avant de m'attaquer à des sujets plus sérieux (crise du porc, dossier des migrants, dérèglement planétaire...) je poursuis avec une dernière récréation.

Cette fois-ci, place à l'homophonie !

mardi 1 septembre 2015

LA RENTRÉE

TOUT SALE EST KOHL
La rentrée en Allemagne où Kohl se reconvertit - TOUT SALE EST KOHL !
      
Voilà, c'est la rentrée des classes
Fini les plages, le temps des glaces
Terminées les heures à bronzer
Sous un soleil vitaminé.

Voilà, c'est le retour scolaire
Chez les petits détresse, colère
Et dans leurs jeans crados laissant
Leurs jeux s'en vont adolescents.

Vers le collège ou le lycée
Avant les universités
Sur le quai d'éduqués d'aucuns
Chercheront leur métier, bon train...

C'est la rentrée des professeurs
Des écrans plats, des processeurs
Du velleda où va l'idée
Validée par main professée.

C'est le retour du diapason
La routinière partition
Dépôts d'enfants, retour du soir
Rions ; bientôt il fera noir...

Septembre en fleur de fin d'été
Dans le jardin tout en saignées
De sève héritée d'un doux temps
Où gambadaient les joies d'enfant.

Voilà, c'est la rentrée d'école
Et moult hilarants traits décollent
Dans un ciel grisé par l'effort
Besogneux nuages en essor...



Progression pédagogique...

Eve, Ivry, la rentrée des classes...
Et vivre hilares, entre EDHEC, lasse...