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jeudi 6 mai 2010

UNE JOLIE NOTE QUE L'ETAT LAISSE...

lEn 1991, Edith Cresson lance la France dans une sacrée salade. Plusieurs feuilles de choux indiquent qu’elle a donné son feu vert au groupe Thomson-CSF (rebaptisé depuis Thalès) pour signer avec Taïwan la vente de six Frégates.

Jusque là rien de très choquant n’eût été le type de marché, en lien étroit avec l’économie de la guerre ! Mais Edith n’ignore pas que la France doit maintenir son rang de marchand d’armes ! La transaction a donc lieu : 16 milliards de dollars !

Mais, au terme de ce contrat (surnommé « bravo »), aucune commission ne doit être versée, sous peine d'annulation ! Taïwan ne veut pas d’intermédiaires, de commissionnaires, d’agents de transition et je ne sais quoi encore !! Taïwan a raison : l’accroissement de commissions nuit à la santé du budget public ! L’ancienne Formose redoute une répercussion des prix des intermédiaires sur le prix final du contrat !

On aurait dû respecter le client ! Le client est toujours roi ! Hélas, en toute violation de "Bravo", le groupe Thomson décide d'arroser quelques entremetteurs : une enquête remontera jusqu’à la piste d’un certain Andrew Wang. Ce brave homme aurait été désigné pour convaincre l’île nationaliste d’opter pour les bons produits français !!

- Achetez les frégates françaises, bon sang, c’est pas de la merde !

Même si quelques fonds appartenant à ce Wang ont été bloqués par la justice helvétique il n’en demeure pas moins que d’autres paiements restent occultes ! Certains arrosages pécuniaires auraient même inondé l’aire pékinoise ! Il s’agissait, mieux que le lama doué, d’amadouer la Chine pour qu’elle ferme les yeux sur cette vente d’armes dont bénéficiait sa rivale de toujours !

En 2001, Taïwan a collectionné des preuves sur l'existence des moult commissions ! C’est avec un dossier « béton » qu’elle demande la constitution d'un tribunal arbitral (trois juges choisis par contrat par les parties) pour en demander le remboursement.

La Cour arbitrale de Paris a donné raison à Taïwan et à sa marine !!

Motif : le contrat a pas été respecté !! Donc Thalès se voit condamné à 591 millions de dollars (448 millions d'euros) "à titre principal" et à verser des "intérêts qui courent depuis août 2001, date du début de l'arbitrage" !

Mais Thalès ne veut pas plonger tout seul ! Il ressort son fameux axiome qui met en exergue la notion de proportionnalité ! Thalès ne paiera qu’en proportion de son implication dans le contrat juteux !!

Thalès argue le fait suivant : sa part de travail ne s’est élevée qu’à 27 % du temps de concrétisation du contrat ! Ah !? Ah bon ?? Ben, ben, alors et les 73 % restant ?
Voyons, jeune homme, mais vous ne savez donc pas ? Mais enfin ! Mais c’est bien sûr ! Le reste est honoré par le principal fabricant de bateaux de guerre : la DCNS !

Mais oui, la Direction des Chantiers Navals Stakhanovistes ! Ah ! Donc cette entreprise va payer !! Comment ? Pardon ? Que dites-vous ?? La DCNS appartient à l’Etat ! Elle est nationalisée ? Elle appartient à l’Etat à hauteur de 75 % ?? Et que.. ? Comment ? Parlez plus fort ! Ah AH AH !! Non ! C’est pas vrai !! Si ?? Si ?? On va devoir essuyer les plâtres ? En tant que contribuables ?

Ah non ! Ah non ! On nous a déjà fait le coup avec le Crédit Lyonnais !! Même que maintenant, avec tout le fric injecté dans cette institution, on a tout loisir d’admirer le superbe jeu d’acteurs et d’actrices qui simulent un intérêt extraordinaire pour les produits financiers LCL (on t’a reconnu derrière ce sigle, le Crédit Lyonnais !). Ah quelle superbe publicité qui nous montre le mimiques subtiles et ingénieuses d’artistes aussi talentueux que Chazel, Jacob, Aumont, Morel, Deutsch, Benzema…Heu, Benzema ? C’est un acteur ??

Mais je m’égare… Quoi que… Quoi que..

Avec l’argent que nous, petits contribuables, allons injecter dans les sublimes sociétés Thalès et DCNS, il sera possible de financer des publicités qui vanteront les qualités technologiques de nos frégates et autres sous marins, à une heure de grande écoute !! J’imagine bien un spot qui mettrait en exergue les talents orateurs de Charles (blanchi par la justice) d’Edouard (si tout se passe bien pour lui) voire de Jacquot : pour eux, plus besoin de commissions ! Il seraient directement payés par les sociétés susnommées, en parfaite transparence et auraient l’occasion d’exhiber leur talent de comédien !!

Ah les futures belles publicités télévisuelles que voilà !!


Bonjour à vous Andrew Wang
De vous connaître n’en ai l’honneur
Mais pour vous ne serai payeur
Contre vous j’affûte ma langue !

Thomson jadis vous arrosa
De très juteuses commissions
Contre la stupide mission
D’inciter Taiwan à l’achat

Achat de six frégates fières
Que Madame Cresson voulait
Ecouler sans trop l’ébruiter
Aux ouïes de la Chine entière.

Taiwan visait l’anonymat
Et surtout pas de commissions
Elle craignait tant pour l’addition
Au dernier folio du contrat !

Mais Andrew Wang fut bien payé
Au mépris du désir formel
De ne pas ébruiter nouvelles
Pauvre client taiwanais !!

Pauvre client ? Pas plus que ça !
La Cour Arbitrale de Paris
A condamné la frauderie
Thalès alias Thomson paiera !!

Tollé ! Thalès montre du doigt
Le bénéficiaire des magouilles :
D.C.N.S. qui se débrouille
A honorer juteux contrats !!

Leader de l’armement naval
D.C.N.S. a profité
De ce marché taïwanais
Trempée de fièvres illégales.

D.C.N.S.devra payer
En tant que premier fabricant
Dont l’Etat se porte garant
Vu qu’elle est nationalisée !

Chacun de nous, le cœur morose
Paiera la note de justice
Pour réparer le préjudice
Subi par l’ancienne Formose !

Bonjour Wang, monsieur l’arrosé
Et vous ses amis politiques
S’il faut payer, ayez l’éthique
De nous sortir votre chéquier !

Mon âme de contribuable
Ne souffrira pas l’infamie
De votre blancheur de nantis
Collée à vos desseins coupables !!

Payez, payez, vils profiteurs
Restituez vos commissions
L’argent de nos contributions
Ne doit pas se tromper d’honneur !

Payez sans nous, vilains truands
Que ces frais gâtent vos budgets
Juste retour de l’équité
Dans l’ère du dollar flamboyant !!