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vendredi 20 novembre 2015

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Publicité croisée
Radio motorisée
Ondes véhiculées
Consommation dopée
Consumérisme né
Juste un peu orienté
Vers l'électricité
Histoire d'être au courant
En tenant son volant
Se tenir informé
Qu'on va moins polluer
Juste un peu satisfaire
Le gentil nucléaire

LA LOI DE LA MARE





Sur la surface de la mare
Flottait le trèfle ; désir landais
De se rafraîchir d'eau bordée
De joncs, d'ajoncs et d'herbes rares

Un taon se reposa sur lui
Le temps d'un temps : sûr d'être en paix
Pour digérer le sang sucé
Ce vin d'ovin, bœuf détrempé.

Il se faisait sécher les ailes
Après l'orage qui n'avait plu
Qu'aux paysans poussant les zèles
A louer Dieu pour ses vertus

Une grenouille lorgnait ce corps
Qui se réchauffait indolent
Le vert amphibien transi s'tord
Fond sur sa proie mue d'un dos lent 

L’en cas en guise d'occis taon ?
Batracien, s'en se battre, eut sien !
Sur berge, le bœuf véhément
Se vit venger et en fit : bien !






A GRAND PERE



Depuis quelques jours, Molenbeek  fait l’objet d’une attention médiatique. Cette commune bruxelloise serait un repère de terroristes en puissance. La ville est considérée comme une pépinière de djihadistes, une base arrière de Daech, proche de la France, prête à envoyer sur l’hexagone une horde de tueurs !

Hélas, cette réputation ne peut s’améliorer à l’épreuve des faits, qui la confortent.

Dans le commando qui opéra à Paris ce vendredi 13 novembre 2015 sont apparus deux frères, Salah et Ibrahim Abdelsam. Ils étaient nés en Belgique et tous deux ont vécu dans le quartier de Molenbeek jusqu'aux attentats ! La famille y vit encore.

Par ailleurs, le cerveau présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, dont la mort vient d'être confirmée à la suite des événements de St Denis, était aussi originaire de Molenbeek.

Pourtant, si hâtivement présentée comme un ghetto islamiste, la municipalité est, en réalité, très contrastée.

 Il y a, en réalité, trois Molenbeek : celui de longues avenues, où des barres d’immeubles cossus abritent une bourgeoisie moyenne, celui de maisons individuelles et celui du « quartier arabe », autour de la chaussée de Gand.

Mais à l’époque, en 1877, cette ville jumelée depuis 1981 avec celle de Balkany, ignorait la menace islamiste. Avec ses quelque 50.000 habitants,  elle était un parc industriel qu’alimentait un canal reliant l’Escaut.

Mon grand-père paternel y naquit en 1877.

Il était charretier et je ne sais rien de lui si ce n’est qu’il était titulaire d’une carte d’identité dont j’ai hérité, au gré de circonstances familiales.

Un petit document émanant de la ville de Lille (il avait demandé la nationalisation française)  et que j’ai retrouvée, un jour, dans un dossier, avec une émotion non feinte.



Grand-père je ne t’ai pas connu
Mais je t’imagine aiguiller
Deux percherons de blanc velus
Le long des berges apaisées


Le long canal offre aux chevaux
La ligne droite vers le cœur
De la cité dont les fourneaux
Crache le fracas des fondeurs.


Sabots claquant sur les pavés
Au vent les crinières agitées
Douce euphorie, primesautière


Ta cogitation vagabonde
Sous le vol secret des arondes
Dans l’éclat bleuté des linières.