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jeudi 6 octobre 2011

MORT SANS APPEL DU PERE D'APPLE



Steve Jobs vient de mourir. L'homme génial, créateur d'Apple, a fini par succomber d'un cancer du pancréas qui le taraudait depuis quelques années. Le grand créateur cybernéticien nous quitte à l'âge de 56 ans en laissant une marque à la pomme orpheline.

Il nous laisse une myriade de trouvailles qui ont révolutionné la vie : IMac (1998) IPad (2010) en passant par le IPod (2001) sans oublier le fameux Macintosh et sa souris inimitable !

Le jour où Jobs parqua la môme (chez la nourrice) pour marque à la pomme (la nourricière) il n'imaginait pas les retombées financières et l'importance du succés.

Il aura aussi participé à l'éclatement de certains couples (mais moins que Bill Gates) puisque téléphones portables ou PC familiaux peuvent soudain dévoiler des secrets qui éclatent comme des bombes et mènent tout droit devant le Juge aux affaires familiales.

Il n'existe pas d'invention qui soit totalement bénéfique à l'homme !!

Qu'on se le redise au fond des ports !!

LE DERNIER SOMME D'ALI...

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La Somalie se meurt. Une famine la condamne. Le chaos rend le pays ingouvernable depuis
la chute du dictateur Barre en 1991. Une guerre civile s’autoalimente, exacerbant les tensions entre milices dont la plus virulente se nomme Al-Chebab, affiliée à la nébuleuse Al-Quaïda.


Mardi, une attaque suicide au camion piégé a provoqué la mort de 70 morts à Mogadiscio, la capitale. Mais si l’on ne meurt pas d’un éclat de bombe on s’éteindra dans les douleurs de la faim. Au large, d’anciens pêcheurs démunis se sont reconvertis en pirates et infestent l’Océan Indien aux larges du Golfe d’Aden. Une énergie du désespoir.


Un chaos inextricable. Un pays au bord du gouffre terroriste et alimentaire.


Un scénario cauchemardesque qui rend difficile l’intervention des ONG.


Un peuple se meurt dans une presque indifférence de l’Occident bien trop soucieux de sauver son système financière et bancaire qu’une boussole folle semble avoir désorienté.

Un grand sommeil assomme Ali
Géant soleil plombe l’ennui
Craquelle aussi l’aride champ
Grossit le ventre des enfants.

Ballon de faim, lèvre asséchée
Sur le sein nu tout émacié.
La nudité corne l’Afrique
Fripe les corps dans le tragique.

Plus un Etat, vent d’anarchie
Mogadiscio se liquéfie
Dans les sanglots des mille drames
La faim se double de l’infâme.

L’islam hisse l’homme à l’insensé
Attentat par camion piégé
Chaos sanglant inextricable
En volcaniques vents de sable.

Gouvernement de transition
Agoni d’aigres trahisons
Shebab l’entaille dans son néant
En avatars de talibans.

Nuit de souffrance assomme Ali
Désespérance en couvre-cri
Piraterie sur l’océan
Nourrit trois de ses six enfants.

Golfe d’Aden, chasse aux rançons
Flibusterie de l’abandon
Par le sort l’homme dévêtu
Sur les flots cherche le salut.

Yeux fatigués sur l’horizon
Qui tire le désert des moissons
Ali soupire et son cœur saigne
Le désespoir étaie son règne.

Quelques ruisseaux de l’Occident
Ténus face au tarissement
Le terreau roi du terrorisme
Crée des méandres de cynisme.

Ali se meurt le ventre creux
Le soleil dévore les yeux
Dernière pensée pour les trois fils
La mort le prend, sans artifices.