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jeudi 29 juin 2017

ON ME LA RECOPIERA




Soixante et une copie, pourquoi 61 copies, parce que c’est un nombre premier ?

Toujours est-il que 61 copies de mathématiques du baccalauréat ES (Economique et Social) de l’Académie de Paris ont été volées à un correcteur. Le pauvre bougre s’est fait chiper son sac !

Les copies ont été retrouvées, mercredi 28 juin, dans un bar du 18ème arrondissement, non loin du restaurant où elles avaient disparu.

La gérante raconte : «un  homme seul est arrivé, il a juste pris un café et il s’est posé en terrasse. Il est parti en oubliant ce sac ».

Elle a placé le sac dans une réserve en forme de parallélépipède rectangle en se disant que son propriétaire allait revenir le réclamer. Au fur et à mesure que les heures passaient, la probabilité que le quidam vienne rechercher son bien suivait une loi de Poisson (loi des événements rares) ce qui l’a sommé de dire « arrête, vois ce qu’il y a dedans ! »


Et, je vous le donne en mille (10 puissance 3) : le sac contenait les 61 copies. Hélas, trop tard pour les élèves, qui avaient été contraints de repasser l’épreuve de mathématiques, ce même mercredi !


Il avait laissé le sac
Pas de bruit, pas un tic tac
Elle avait prêté l’oreille
S’était dit : tension ma vieille
Avec les fous de Daech
On se doit d’être revêche
Ombrageuse par-dessous tout
Dans cet univers de fous !
Pas de gris paranoïaque
Juste une peur qui vous traque…

Il avait laissé le sac
Après avoir pris, patraque
Un petit noir robusta
Il semblait pressé, le gars
Comment le décrirait-elle ?
Un cas commun et sans zèle
Taciturne, traits brouillés
Trop falot à discerner…
Désolé pour la police
Mais me manquent des indices

Quand elle trouva les copies
Elle repensa : pauvre Henri
Il m’avait hurlé la veille
Mon gamin perd le sommeil
Depuis qu’il est convoqué
Pour l’épreuve repasser
Le calvaire mathématique
Lui revient, antipathique
Tout ça parce qu’on a volé
Les copies à corriger

Sa copie était du lot
Il a touché le banco !
Henri perdait sa quiétude
Lui si calme d’habitude
Elle le voyait écumant
D’une rage de volcan
Mais qui c’est ce correcteur
Qui n’fait pas gaffe au voleur ?
C’est lui qu’il faut corriger
Pour s’être ainsi fait plumer !

Elle avait calmé Henri
Avait dit : pour mercredi
Ton fiston sera au point
Il est super ton gamin !
Il va prendre la tangente
Va nous couper la sécante
Qui lui barre le segment
Et se fait discriminant
Tant qu’un rhume mordicus
Ne lui tue pas les sinus !

Elle servit jus de tomates
En voyant son hôte aux maths
S’avérer fort allergique
De teneur épidermique
Henri bon facteur, bonhomme
Que tous les gens polis nomment
Le gars bien sous tous rapports
Est parti confiance au corps
Prenant au second degré
La parabole des damnés…


dimanche 25 juin 2017

AVEC FESNEAU LOI RÊCHE ERRE !


Député du Loir-et-Cher, Marc Fesneau a été élu président du groupe MoDem de l'Assemblée nationale française à l'unanimité par les 42 députés, le 25 juin !

La «numéro 2» de la formation centriste, Marielle de Sarnez, a jeté le gant : grès naît ! La situation est apaisée car la dame vise plutôt la présidence d’une des commissions de l’Assemblée. Oui, Marielle a toujours aimé faire les commissions, notamment au marché où son petit chien fait de même !
Marc se retrouve donc à gérer un groupe de centristes un peu désorientés par les affaires et l’enquête sur les emplois fictifs d’assistants parlementaires européens qui secoue le Modem.

Mais Marc, derrière ses lunettes d’intello, saura mener la tâche pour faire passer la tache tout en gardant l’attache, avec La République en Marche.






CES ANIMAUX QUI ANIMENT MOTS - 6


samedi 24 juin 2017

ENVOYÉ SPÉCIAL ENDEUILLÉ


                   Stéphan Villeneuve                              Véronique Robert                                                Bakhtiyar Addad


Deux journalistes ont donné de leur vie, dans le cadre de leur mission, pour nous relater l’horreur des combats dans la ville de Mossoul (Irak) ville d’élection de Daech, l’Etat islamique.
Le journaliste Stéphan Villeneuve, 48 ans, est décédé rapidement des suites de ses blessures, après l’explosion d’une mine dans la ville maudite. Son «fixeur» irakien, Bakhtiyar Addad, 41 ans, a lui aussi été tué par la même mine. C’était ce lundi, 19 juin 2017.
Véronique Robert, 54 ans, de la même équipe journalistique, travaillant pour l’émission « envoyé spécial » a fini par succomber, 5 jours plus tard, sans pouvoir sortir de son coma.
Villeneuve et Robert, deux combattants de presse, prenant tous les risques sur le terrain, pour relater les faits, tels qu’ils sont, tels que l’humanité est capable de les fabriquer de manière la plus hideuse. Rapporteurs de vérité afin qu’elle ne soit pas revisitée par la propagande ou le révisionnisme.

Ils couvraient le conflit. On aurait tant aimé qu’ils le couvrissent d’un manteau blanc de paix sous les ailes battantes de mille colombes…

Mossoul, tapis de mines, frappe les messagers
Véronique et Stéphan, ne nous parleront plus
Crayons et caméras prennent voix d’endeuillés
La guerre crie sa laideur en dernière entrevue.

Ils couvraient le conflit, de leur être fragile
Dans les ruines perfides où les dangers rodeurs
Ne dévoilent aux micros nulle humeur incivile
La menace tacite n’épand que ses odeurs

Sulfureuses et sanguines dans les plaies de la ville.
Une déflagration, soudain, les dénature
La mort rompt le silence de son appogiature

Les sirènes assourdissent tout un ciel lézardé
Arraché au regard du journal foudroyé
Une carte de presse au rouge indélébile…


vendredi 23 juin 2017

UNE PREMIÈRE MOUTURE A BANDE AU NEZ

L’association Annaud-Dewaere ne fut pas immédiatement anneau de verre, une alliance transparente. Entre les deux hommes le torchon brûla.
On est en 1978, Dewaere est déjà un grand acteur. Il vient de tourner Préparez vos mouchoirs (de Bertrand Blier) sponsorisé par Kleenex et où il partage la vedette avec Depardieu, Serrault et Carole Laure. Un film trépidant qui laisse le mou choir et où l’on ne sent guère Dewaere lent ni d’art gothique. Annaud, lui, n’a qu’un seul film à son actif La victoire en chantant, réalisé en 1976.
Annaud voit bien Dewaere dans son prochain film et lui présente le synopsis.
Il s’agit de parler d’un mec, footballeur violent, et avant-gardiste du coup de boule à la Zidane. Sur le coup, franc comme il est, Dewaere refuse : il ne peut interpréter le rôle d’un violent !
-         Il ne faut pas qu’à sa folie Annaud m’allie, s’insurge Patrick !
Annaud insiste, lui tend les feuillets et dit :
Lis les ce week-end et on en reparle !
 Alors Patrick patraque, pas trop pitre à troquer son image de mâle contre celle d’une brute épaisse, se met difficilement dans la lecture.
Le début lui apparaît effrayant : le scénario prévoit une voix off pour décrire l’éclosion du monstre. Elle dit :
L’allée Thiers – Dewaere, maire ! Oui, maire d’un village qui s’ennuie ! Quel tableau !
Patrick est furieux : le héros porte son nom et on se permet de faire des jeux de mots sur son patronyme (encore qu’il s’appelle réellement Patrick Bourdeaux mais voilà Bourg d’eau ça faisait trop régime de Vichy). Pourtant il poursuit :
Maire qui se souvient de ses jeunes années, quand il était footballeur professionnel ! A l’époque, on le craignait : qui affrontait Dewaere balisait ! Dans la vérité des plaintes déposées il n’y avait que Dewaere à citer ! Son entraîneur l’admettait : Mais avec Dewaere sain j’ai tôt rixes, alors, vous imaginez, quand il boit ! D’un coup de boule il vous fracasse un nez vite fait ! Ce n’est pas pour rien que son expression favorite est « néanmoins… » !
Patrick n’en peut déjà plus : Annaud le campe dans un personnage de verres ! De verres à boire ! Un alcoolo ! Lui ! Il n’empêche : il veut savoir la suite…
Les propos de l’entraîner son corroborés par le curé qui a suivi le jeune homme, de manière assidu et qui déclare : c’était la soupe à la grimace quand on donnait à Dewaere missel ! Ca me laissait sans son de voir Dewaere aux niques !
Patrick n’en peut plus ! Il n’ira pas plus loin ! Déchire les feuillets qui retombent comme des valseuses dans la corbeille. Il téléphone à Jean Jacques :
- Hé, dis donc ? Tu crois que je vais jouer dans un tel navet ? Un torchon qui me décrédibilise ?
- Mais, heu, ça ne te plaît pas ?
- Non ! Je veux bien joueur un footeux mais ni alcoolique et ni violent ! Revois ta copie !
Et c’est ainsi que Monsieur Annaud, sur ces précieux conseils, réécrivit tout le scénario, lui conférant un gage d’adhésion de la part de l’acteur. Il était mûr Annaud pour Dewaere, confia un vénitien qui les avait connus tous les deux à la Mostra.
La preuve : le film se créa et connut un certain succès ! Surtout sur le long terme, à l’aide du petit écran.
Pour les besoins du film, Dewaere s’appela François Perrin pour faire comme Pierre Richard dans les films de Veber ou de Robert.  Il endossa le rôle d’un footballeur injustement accusé de viol, emprisonné, puis repêché pour jouer dans une équipe diminuée à la suite d’un accident  routier.
Un gentil héros qui menace de se venger : se faire faucon, l’heureux Perrin peut ; se faire faux : qu’on le repère un peu ! Mais finalement il ne fait rien et laisse les méchants se punir eux-mêmes !
On est loin du film casse-gueule initial qui aurait donné de vilaines idées à des footballeurs !
Encore que, Zizou, en 2006…

jeudi 22 juin 2017

BAYROU ET BAIL ROUÉ...




Ça y est ! Le drame est consommé !
Après le départ de Richard Ferrand, éphémère ministre de la cohésion des territoires, rattrapé pas des affaires de favoritisme et celui de Sylvie Goulard, désarmée, le gouvernement Philippe s’est vu amputé de deux membres Modem.
François Bayrou, garde des Sceaux, a quitté son projet de moralisation de la vie politique pour ne pas être en porte-à-faux avec son combat. Il est, en effet, soupçonné d’avoir payé des parlementaires européens (avec l’argent de l’Europe) pour des emplois fictifs ! Avant même une hypothétique mise en examen, le Béarnais a quitté le navire pour ne pas exposer le gouvernement !

En réalité, on peut imaginer le Président Macron le convoquant illico presto  pour lui signifier entre quatre yeux :

-         Merci mon gros mais ton Modem on n’en a plus vraiment besoin ! Nous disposons de la majorité à l’Assemblée ! Alors tu prends ta valise et bien bonjour chez toi, à Pau !

Comme le Modem est sous le feu de l’actualité chaude et bouillante, l’autre membre Modem, en bon petit fusible, a sauté également. Marielle de Sarnez, quitte les affaires européennes !

Mais, contrairement à Bayrou, elle peut rebondir dans l’hémicycle puisqu’elle vient d’être élue dans la 11° circonscription de Paris.

Le Palois, lui, n’a plus que sa mairie et 9 hectares de pâturages que broutent de superbes juments qui ne jouent jamais aux courses.

Partir avant une hypothétique tempête : voilà une nouvelle démarche ! Certains parleront d’une faiblesse de résistance face à la pression médiatique quand d’autres évoqueront un geste de panache blanc, mode Henri IV, donc Palois avec une jument blanche qui, d’après ce que je sais, ne jouait pas non plus aux courses.


Le gouvernement Philipe II vient de se constituer. C’est Nicole Belloubet, ex élue socialiste et surtout ancien membre du Conseil Constitutionnel qui va garder les seaux pour l’instant vers de vase : tout est à l’arrêt Nicole !


Un petit mot d’Emmanuel
Un petit Modem, à nu hèle
Quelque secours de toute urgence
Oui mais, voilà, pour quelle agence ?

Pas de pot pour le maire de Pau
Fonds de cuve : vivait un dépôt
Il veut sortir du trouble, essaie…
Mais tombe dans le trou, blessé.

Claquement de doigt de Macron
Trop chaud, suant en hamac rond
Et s’en va Madame de Sarnez
Marrie, elle ressent le malaise.

Il n’était pas clerc mon Ferrand
Pensait éteindre le vol quand
La presse pressa, adieu Richard
Ému, tu hèles aussi, busard !

Emmanuel hait manuels
De politique délictuelle
Il sait trancher, fort couperet
Quand chez autrui le coup peu raie !

Pauvre Bayrou, faiseur de roi
Quittant l’arène, valet pantois
Son Capitole étend pâles oies
Capitule, il est temps, Palois !

Garder les sceaux, ne pourra plus
Démoralisation ventrue
Pour un centriste où naît l’amer
Pour un sang tristounet ; l’âme erre !

Atteint la roche tarpéienne
Des soupçons sans retard paient hyène
Aux poils médiatiques, politiques
Pour qu’il s’en aille, en marche éthique !

Et puis un mot d’Emmanuel !
Au puits un Modem, à nu, hèle
Un sauveur de la Providence
En ce monde de l’âpre aux vies denses !

mardi 20 juin 2017

LA SÉANCE VA POUVOIR DÉPUTÉ !




Voilà, c’est fait ! Le deuxième tour des législatives a rendu son verdict : avec une abstention à 57,36 % des inscrits, la vague macron est moins danse qu’on avait prévu, avec des électeurs pas trop en ballet : l’écœurement de masse naît. Mais, le nouveau Président s’offre, quand même, une large majorité avec 350 sièges (sur 577). Il a derrière lui 350 fidèles avec qui il pourra jouer au jeu de lois en leur demandant de laids dés  et cela sans devoir faire appel aux 42 députés du Modem, le parti de Bayrou qui s’est attelé à la Marche !

Dans l’affaire, le PS perd encore des plumes étourneau sansonnet, heu, et tourne aux cents sonnets du spleen politico-baudelairien (quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle). Il ne dispose que de 29 sièges et a vu quelques ténors (Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Myriam El Khomri entre autres) mordre la poussière.

La droite, finalement, résiste plutôt bien. Les Républicains gardent 113 sièges même si NKM, encore mal remise de son agression par un certain Debraize (qui n’est pas homme au foyer, contrairement à ce qu’on croit) doit jeter l’éponge. Il en est de même pour un ex judoka qui va faire ceinture (il en est estourbis, Douillet ; est-ce tour bidouillé ?)  ou encore Louis Giscard d’Estaing qui n’a pas celui de son père !
Le FN qui espérait près de 40 se retrouve avec 8 fauteuils dont un gros contingent tiré du « Pas de cas laid » pour se donner bonne figure. Marine Le Pen gagne enfin l’hémicycle et remplacera sa nièce Marion à côté de Gilbert Collard. L’avocat  s’est vu réélu, miraculeusement, avec 123 voix d’avance sur sa rivale Marie Sara  qui n’a pas bien su le toréer dans le Gard ! Qui qui rit qui, sous cape ? C’est Gilbert qui rit d’avoir fait tomber la reine !

La France Insoumise de Mélenchon gagne 17 sièges et son chef, sans l’aide d’aucun hologramme, à obtenu près de 60% des voix dans la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône. Fini le fiasco face à Marine, en 2012, à Hénin-Beaumont ! Il a sa revanche qu’il savoure en prenant un cocktail frais clémentine aux thyms-Corbière rouge. Il se gargarise de voir François Ruffin, l’auteur du film « Merci Patron » l’emporter à Amiens, en véritable bête de Somme.

L’histoire retiendra :

·        Que la Corse envoie trois nationalistes à l’Assemblée. C’est une première ! Avec Colombani, Castellani et Acquaviva, l’île de Beauté envoie dans l’hémicycle une colombe en paix qui trouve dans la lutte armée un cas goulet, un château défendant la langue corse et une eau vive se jetant sur un littoral à défendre.
·       Que les Verts ne sont pas présents à l’exception d’Eric Alauzet, un Doubiste adoubé «haut débit » macron-compatible ++, donc pas vraiment un vert solitaire à se faire un test, un ! Il n’aura pas à tester sa singularité dès qu’il fondra dans la marée gouvernementale
·        Mr Valls, ex Premier Ministre, a bien des déboires ! Il a péniblement gagné son siège de l’Essonne  et sonne sa rivale, Farida Amrani, particulièrement insoumise ! Elle l’accuse de tricherie et veut recompter les voix ! C’est une course de chiens qui s’annonce ;  dans ce genre de situation seule Evry est !
·        Jean Lassalle et sa voix rocailleuse reviennent dans l’hémicycle. L’ancien candidat à l’élection présidentielle a été réélu dans la 4ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques face à un candidat REM qui, pour la circonstance, n’a pas dérobé harnais (n’a pas de héros béarnais) pour monter son attelage à la victoire. Le berger qui se disait « pire est née haine » en se croyant mal aimé se refait une santé à perdre la laine (des moutons).  Ah, le retour de la bonne étoile ! Lassalle s’y fie !

Voilà, il ne manquait plus que ce clown de service pour faire rire les 223 députées femmes qui vont siéger. Désormais, elles représentent 38% de la nouvelle Assemblée ! Il était tant que ça se féminise un peu tout ça !

Bon, à présent il n’y a plus qu’à assister à la suite : la recomposition des partis, les règlements de comptes, les mutations génétiques vers le Macronisme…

Toute une ribambelle d’avatars que de vieux politiciens, qui se mettent amorphes, osent, pour faire jeune et ressembler au Président !

Ô toi, le si beau, le si grand Président ! Ô toi, mon tout !


Mon tout qu’est Toi ! A qui on se rallie (mots tôt !)


dimanche 18 juin 2017

UN PETIT ROMAN POUR L’ÉTÉ





Pour son premier roman, Anne Aunime, a su taper dans l’œil de l’équipe Gallimard. La voilà éditée en trois coups de cuillère à pot pour une œuvre de 50 pages au contenu sibyllin voire absurde.

L’incipit, déjà, en dit long sur le côté inintelligible : « Aujourd’hui, mon chien est mort… »

La scène se passe en Algérie, enfin on suppose car la description du lieu est volontairement absconse.  Sur la plage, un homme déambule, la tête vide, en quête d’inspiration. La mort de son chien l’afflige et remet toute sa vie en question. Il est mime et se nomme Marsault. Il voudrait changer son spectacle, le rendre plus attrayant. Alors, jetées du ciel, trois lettres (2 K et la lettre Mu, grecque) lui apparaissent en vision. C’est la révélation.

Désormais l’homme jonglera avec ses trois lettres symboliques, retrouvant la voix pour évoquer sur scène l’apport  du potassium dans la création artistique,  la taille microscopique de nos cellules qui contiennent pourtant toute la sève créatrice.

Un univers théâtral entièrement tourné vers la symbolique mais qui générera la jalousie chez un mime berbère, puriste dans la peau.

Le drame mène à l’écœurement narratif, dans un style sobre, dépouillé de toutes descriptions superfétatoires.


Un style qui nous fait penser à quelqu’un… Mais qui ?

samedi 17 juin 2017

DE SA LONGUE VIE KOHL DESSAISI !



Helmut Kohl vient de nous quitter. Le grand chancelier allemand vient de chanceler à l'âge de 87 ans. Hommage !


Le petit Helmut naît un 3 avril 1930 en Allemagne, le jour même où le Negus Tafari se fait nommer empereur d’Ethiopie sous le nom Hailé Sélassié 1°.

Hasard ? En tous cas c’est l’acier qui va constituer le moral d’Helmut tout au long d’une vie dont il ignore encore l’extraordinaire destinée.

Naître en 1930, en Allemagne, alors qu’émerge un parti dirigé par un peintre raté qui commence à faire fureur, n’a rien enthousiasmant !

Etre né quelque part, comme dirait Maxime… Le petit Kohl guette, en étant sur les dents, les moindres gestes d’Adolf. Aux maux des mots qu’il ne faut pas dire il est abonné Kohl. Il s’en souviendra toute sa vie.

La guerre éclate. Il y perd son frère aîné. Dans les dernières semaines du conflit il est enrôlé mais ne participe à aucun combat. Ça tombe bien, la guerre et ses antiennes Kohl honnit !

En 1946, la fleur aux dents, il adhère à la CDU (Union Chrétienne Démocrate) car il veut que sa foi, bien ancrée, tienne. Mais il n’oublie pas les études. Il obtient son Abitur (diplôme d’études secondaires) mais sans se prendre la biture il fête son entrée à l’université Goethe de Francfort-sur-le-Main. Il y étudiera le droit et la manière d’assaisonner la saucisse. Puis, il poursuivra des études d’histoire et sciences politiques à l’université de Heidelberg.

En 1953, il débute en politique en entrant au comité directeur de la CDU mais comme cela ne nourrit pas son homme, il entame une carrière dans le privé. On aurait bien vu Kohl chic, dans les prêts, mais le secteur bancaire ne l’attire pas. Il se retrouve adjoint de direction dans une fonderie dans laquelle se fondent heurts.

Dès lors, il part  et devient  manager de l'union des industries chimiques de Ludwigshafen. Mais les vapeurs le font tousser. Il faut éviter de laisser  Kohl aux quintes ! Aussi, après un doctorat pour sa thèse « Développements politiques dans le Palatinat et reconstruction des partis politiques après 1945 », il se donne à fond dans la politique. A l’époque l’Allemagne fait des râles alors il faut agir. Pour lutter contre le mal il faut le mal : Kohl hâte et râle ! Désormais on verra toujours à chaud Kohl hâter ; l’homme, dans bien des cas chaos tait !

Il devient président de la section CDU de Ludwigshafen et, en 1960, il épouse Hannelore Renner, une amie de jeunesse. Ils auront deux garçons et aucun ne s’appellera Erik (évitons les railleries !).

Président du groupe parlementaire de la CDU en 1963, il est donc député et grimpe les échelons rapidement en prenant de jolies voies d’électeur dans ses filets : Kohl a beaux rets ! Il devient ministre-président de la Rhénanie-Palatinat ! C’est drôle mais cet Etat fédéré lui évoque  de la reine  Annie pâle à Tina, deux amours d’enfance…Mais chut, il ne faut pas en parler à Hannelore !

La CDU obtient de très bons scores dans cette Province. L’homme veut grimper, écrit : « décollons ! » ; Kohl ose, copie « décollons encore ! ». Le parti monte en même temps qu’Helmut (en même temps qu’elle mute). L’homme représente bientôt la  figure principale du mouvement. Comme le répétait, tel un perroquet, un de ses collègues : Kohl y brigua bonnet (Colibri gabonais ?)

C’est en 1982, avec chance liée, qu’il le devient. Et c’est grâce à lui, et à notre sphinx national, François Mitterrand, que l’Allemagne et la France se réconcilient.

Le 22 septembre 1984, au mémorial de Verdun,  Kohl célèbre  avec Tonton le souvenir des soldats français et allemands tombés durant la Première Guerre mondiale. L'image des deux hommes d'État, main dans la main fera le tour du monde et deviendra le symbole de la réconciliation franco-allemande. Comme disait le papa de Mazarine : avec Kohl on bossait la paix avec colombes : haussez la paie !

Bientôt, Helmut Kohl doit faire face aux soucis de la réunification des deux Allemagnes quand le mur tombe, crac boum huuu, en 1989 ! Au sommet du pouvoir, le Chancelier aura le ventre qui gargouille à solutionner moult problèmes : Kohl haut pâtit ! La récession frappe le pays et accélère la remise en cause du modèle d’économie de marché « sociale ». Le chômage augmente malgré des mesures « fort de café », qui font dire de lui « le père Kohl a tort » ! Oui, pour certains, Kohl n’a pas assez sublimé le travail. Il eût fallu, en matière d’inspiration mystique, que les mesures de Kohl du Luther eussent !

Helmut enregistre alors ses discours d’une voix plus triste et un certain nombre de revers électoraux ! En septembre 1998, après seize ans de gouvernement chrétien-démocrate, le SPD  de Gerhard Schröder remporte les élections législatives !

C’est le début de la fin pour Helmut. Il ne rôde plus dans le microcosme. Quand c’est Schröder sèche rôdeur ! C’est comme ça. Et pour bien noircir le tableau, le voilà en fauteuil roulant à la suite d’une fracture à la hanche. On est en 2009 et c’est ainsi que Kohl cause avec le russe Gorbatchev du 20ème anniversaire de la chute du mur.

En 2015, il est hospitalisé, à l'âge de 85 ans, en soins intensifs. Il repense alors, sur son lit de fortune, au scandale financier qui l’a rattrapé en 1999. Une sombre histoire de marks ôtés qui avaient pris racines dans les caisses noires de la CDU et l’avaient conduit à se taire : pèze tait, le Kohl erra ! Et cette histoire de blé taira gris Kohl !

Il revoit aussi cette première rencontre avec Angela, cette gamine ! Elle m’eût tant plu, snif, Helmut en pleure. Angela, pourquoi as-tu tué « ton père » [1] en dénonçant mes pratiques financières ? Nous nous étions tant aimés !

Une plaie non cicatrisée qui l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle, ce vendredi 16 juin 2017, à l’âge de 87 ans.

Pourtant, la gamine, devenue Madame Merkel, ne cesse de lui rendre hommage, en larmoyant sous son khôl. Elle a affirmé que Kohl avait «changé [sa] vie de manière décisive» notamment par le rôle qu’a joué l’ancien dirigeant dans la réunification du pays.

Il a été «une chance pour nous, Allemands», a également jugé la chancelière, qui a grandi dans la RDA communiste et entamé sa carrière politique lors la réunification allemande de 1990. En fait, elle lui doit tout.

Et de Macron au Pape François, en passant  par Poutine, le Monde entier rend hommage au père de la réunification allemande ! La nouvelle génération, un peu verte, découvre son nom : révéler Kohl aux geeks (rêvez l’écologique aussi !)

Des milliers d’hommages pour Kohl, en tas, telle est réalité !






[1] C’est par un simple article paru dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le 22 décembre 1999, que la discrète Angela Merkel a « tué le père ». En y dénonçant les pratiques financières du président du CDU.