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mercredi 15 mars 2023

L'INFLATION REVIENT



 L'inflation revient, elle nous rappelle les années Giscard-Barre. La sécheresse liée au réchauffement climatique, la guerre en Ukraine, et les manœuvres spéculatives de certains ont raison du porte-monnaie, principalement celui des plus pauvres.

Le conflit actuel, la grogne populaire, portent sur la réforme des retraites. Mais, dans le cortège des mécontents s'immiscent aussi les affres de la vie chère. 

La France a déjà dépensé 43 milliards d'euros en aides diverses (remise carburant, bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie, revalorisation des retraites, prestations sociales et primes de rentrée, limitation des hausses de loyer à 3,5 % maximum, prime de partage de la valeur dans les entreprises...), et ceci depuis deux ans. La question est de savoir comment juguler l'inflation en aidant les plus nécessiteux sans pour autant creuser davantage le déficit budgétaire ?

En attendant, des tractations s'exercent entre la grande distribution et les grands groupes alimentaires pour tenter de minimiser les marges. Car l'inflation la plus palpable est celle qui frappe les produits de première nécessité : les nutriments.

Dès lors, une longue cohorte de caddies sous-alimentés se pointe aux caisses des supermarchés ! Les yeux fixés sur les étiquettes, le consommateur infortuné recherche le meilleur rapport qualité-prix avec, au ventre, un je ne sais quoi de carence, d'insuffisance nutritive, qu'il partage avec ses enfants.   



S’étiolait le pouvoir d’accaparer les choses
Des chariots décharnés pleuraient leur satiété
Sous le halo froissé de nos rayons moroses
S’époumonait l’écho des flux monétisés

Bouclages en tortures des fins de mois austères
Chemin paupérisé de ruptures glacées
Abandon déchirant de plaisirs secondaires
La loi du nécessaire en stricte vérité !

On guettait l’occasion, l’éclosion des remises
Quand, du porte-monnaie, les doigts palpaient le fond
Le printemps révélait d’impécunieux bourgeons

L’achat portait sa croix d’inflation délétère
Et sur le Golgotha policé de misère
Geignait l’âme perdue des richesses promises.

vendredi 18 mars 2022

L'UKRAINE AU COEUR DE NOS PENSEES

 


Fabiano : Bonjour Professeur. Nous ne nous étions pas vus depuis juin 2020. A cette époque, nous évoquions l’émergence de la Covid et les problèmes sanitaires.

Prof Hitérole : Exact Fabiano ! Et depuis, que d’eaux vaccinales ont coulé sous les ponts ! Je me suis fait vacciner comme il se doit, ou plutôt comme il se doit d’obéir au laboratoire Pfizzer, avec qui j’avais déjà des relations eu égard à mes achats fréquents de Viagra

Fabiano : Ah, j’ignorais…

Prof Hitérole : Oui, enfin, je ne vais pas m’étaler sur ces petits problèmes de santé ! Je suis vacciné et j’ai mon pass sanitaire qui vit ses derniers instants ! Il devrait être suspendu à compter du 14 mars !

Fabiano : Oui, sauf pour les transports en commun et pas sans avoir créé des petits mouvements populaires, dignes successeurs des mouvances gilets jaunes !

Prof Hitérole : Oui, les gens ne voulant pas être vaccinés n’étaient pas sereins, gais ! Ils ont eu besoin de montrer leur acrimonie ! Enfin, ces petites guerres internes n’ont rien de commun avec la catastrophe qui nous tombe dessus ! C’est bien pour cela que nous nous rencontrons ?

Fabiano : Oui professeur ! J’aimerais discuter avec vous de cette guerre aux portes de l’Europe. Poutine attaque l’Ukraine. Que se passe-t-il dans sa tête ?

Prof Hitérole : Le Tsar, suivant le rêve de la grande Catherine, cherche à constituer une grande Russie qui engloberait l’Ukraine et possèderait toutes les façades maritimes de la mer Noire ! En transposant dans l’ère nouvelle, il veut reconstituer une partie de l’empire soviétique qui s’est écroulé avec la chute du mur de Berlin, en 1989. Ainsi que tu l’avais déjà écrit, Fabiano, dans un de tes articles, il a d’abord aidé les séparatistes du Donbass, pro-russes, à faire sécession. Il a toujours soutenu que l’Ukraine conservait en son sein un fascisme purulent qu’il fallait combattre ! C’est un argument récurrent chez lui ! Quasi obsessionnel !

Fabiano : C’est un argument pur Uhlan, comme le dirait un cavalier sale en Prusse, à la lumière de sa lampe russe.

Prof Hitérole : Joli ! Mais l’heure n’est pas à l’humour ! Poutine attaque l’Ukraine depuis le 24 février et ne cessera le combat que lorsqu’il contrôlera l’intégralité du pays et pas seulement les zones du Donbass et de Donietz, déjà à sa solde. Il entend « dénazifier » et « démilitariser » l’Ukraine afin que « jamais une menace quelconque visant la Russie n'émane de ce territoire » !

Fabiano : En réalité, il ne veut pas d’un voisin turbulent qui voudrait se rapprocher de l’Union Européenne ou adhérer à l’OTAN !

Prof Hitérole : Exact ! C’est sa hantise ! Il nourrit une paranoïa chronique ! Il a peur de voir s’implanter des missiles ukrainiens, made in USA, à sa frontière. Il reste donc droit dans ses bottes, en dépit d’un mécontentement croissant de sa population qui dit non à la guerre !

Fabiano : Et qui manifeste à ses risques et périls. Car les emprisonnements sont légion comme au bon temps du goulag !

Prof Hitérole : Oui, le peuple russe est très courageux de sortir ainsi pour manifester dans les rues ! Mais l’autocrate n’en a cure. Il gère sa répression malgré cette pression et celle de l’extérieur !

Fabiano : Celle de l’extérieur qui n’est pas militaire mais économique ! Les seules sanctions prévues contre le tyran sont d’ordre économique, c’est bien cela ?

Prof Hitérole : Oui, l’OTAN ne veut pas d’escalade ! Les USA rechignent à s’engager depuis pas mal de temps. Assez de voir des cercueils revenir chez l’Oncle Sam. L’Europe n’a pas d’armée et, quand bien même en disposerait-elle, elle ne l’engagerait pas sur ce théâtre guerrier. L’occident utilise donc l’arme économique : on réduit la Russie aux marchés européens des capitaux, on gèle les avoirs de Poutine, ceux qu’il possède en UE, on exclut les banques russes du système Swift qui facile les virements internationaux, on gèle les avoirs des oligarques, on ferme l’espace aérien européen à l’aviation russe…

Fabiano : On ressent les conséquences de ces dispositions ?

Prof Hitérole : Elles sont rapides et pleines de roublardise, si j’ose dire. En effet, le rouble, la monnaie nationale russe est en train de s’effondrer ! L’embargo va acculer la Russie à vivre en autarcie ! Elle pourrait tenir un an comme cela, selon les experts, mais pas plus ! Et un an de privation pour les Russes : pouvoir d’achat égratigné, pénurie et donc davantage de manifestations anti-Poutine !

Fabiano : Mais l’arme économique n’est-elle pas à double tranchant ?

Prof Hitérole : L’économie n’a que des cercles vicieux en temps de guerre, sauf pour les marchands d’arme ! Oui, cette arme est nid, comme dirait Aznavour, nid de boomerangs, de coups qui nous reviennent dans la tronche. Les entreprises qui exportent en Russie vont subir les conséquences : moins de débouchés. Et puis, il y a nos entreprises qui sont implantées en Russie et en Ukraine ! Pour ne citer qu’un exemple, le groupe LVMH, le n° 1 du luxe français, a annoncé fermer ses 124 boutiques en Russie ! Il y a du chômage dans l’air !

Fabiano : Oui, ça sent le gaz ! A propos de gaz, qu’en est-il de celui que l’Union Européenne achète à la Russie ?

Prof Hitérole : On fait comme si l’embargo n’existait pas ! En dépit de la crise actuelle et malgré la multiplication des sanctions occidentales, la Russie continue aujourd'hui d'injecter via des pipelines ce combustible fossile à l'Europe, qui ne se presse pas pour arrêter ces échanges ! En réalité, l’arme du gaz russe est terrible. L’UE est trop dépendante de cette énergie et donc continue à payer la Russie, laquelle récupère de l’argent pour s’acheter des armes !

Fabiano : Et continuer la guerre, à coups de bombardements contre les civils, destructions massives de villes et, conséquemment, exode des populations !

Prof Hitérole : Oui, c’est une des principales conséquences de ce conflit. Fin février, plus de 50.000 Ukrainiens avait fui les bombardements pour se réfugier en Pologne ou en Moldavie. Les secours s’organisent. L’aide internationale fait acheminer des vivres et médicaments. Mais en Russie, aussi, l’exode existe. Journalistes, intellectuels, artistes quittent leur pays pour ne pas être identifiés à un régime criminel sanctionnant toute critique de la guerre.

Fabiano : Quand cela va-t-il finir ?

Prof Hitérole : Nul ne le sait ! Il est possible que les armées russes s’enlisent dans le pays, par manque d’énergie pour les blindés ou parce que les Ukrainiens vont durablement pratiquer une guérilla urbaine dans les ruines des villes que les avions Mig auront bombardées dans le but de terroriser la population. Il est possible que la guerre perdure, voire qu’elle se propage ailleurs, en Pologne, en Moldavie, car Poutine est incontrôlable. Personne ne sait jusqu’où peut aller sa folie liée à une grande paranoïa !

Fabiano : Oui, il voit des nazis partout ! Il a l’impression que tout le monde lui en veut et se pose en victime. Dès lors, il a beau jeu d’utiliser la légitime défense !

Prof Hitérole : C’est exactement cela ! Et il agite la terreur, la menace nucléaire. Il multiplie les exercices d’intimidation, à proximité de la Pologne, notamment.

Fabiano : On ne peut rien faire pour l’annihiler ?

Prof Hitérole : Difficile. La Cour Pénale Internationale a ouvert une enquête sur les crimes de guerre perpétrés en Ukraine. Une lettre morte, car Poutine n’a que faire de ces procédures qui exigeraient qu’il soit arrêté par des membres de son propre gouvernement ! Or Poutine contrôle tout, il musèle la Presse, agite sa propagande sur les chaînes de TV qui lui sont inféodées !

Fabiano : Donc la guerre va continuer avec ces bombardements aveugles, ces victimes civiles, l’exode, et…la crise économique !

Prof Hitérole : Oui, et avec un président Zelenski, ancien clown devenu héros national dans ce pays au drapeau jaune et bleu ! Cette guerre nous montre, encore une fois, la complexité de notre humanité ! Il y a des héros, des salauds, des lâches, des résistants, des gens qui souffrent de pénurie, d’autres qui perdront leur emploi, par répercussion ! Il y a les vendeurs d’armes qui s’enrichissent, les politiciens frileux qui atermoient, et les va-t'en guerre, prêts à en découdre !

Fabiano : Et cette dramatique se déroule en pleine campagne électorale, chez nous !

Prof Hitérole : Oui, et elle l’éclipse ! Je pense que l’abstention sera forte ! Mais le phénomène n’est pas vraiment nouveau !

Fabiano : Ce n’est pas faux ! Bien, attendons la suite des évènements ! En attendant je vais aller aider des voisins qui organisent des collectes de vêtements et médicaments pour nos frères ukrainiens !

Prof Hitérole : Bravo Fabiano ! Je vais faire de même dans deux jours ! Au plaisir de se revoir !

             


mardi 30 juin 2020

L'AVENIR DÉPEND DES MYSTÈRES (des pandémies s'terrent)...




Il y avait bien longtemps que je n'avais pas invité mon ami le Professeur Hitérole. Ce fut un bonheur de le retrouver, chez moi, pour parler de cette longue période de confinement puis de déconfinement.




Fabiano : Bonjour Professeur, heureux de vous revoir après une telle période de confinement. Comment allez-vous ?

Prof Hitérole : Très bien ! J’avance encore masqué en cette ville de Toulon où, désormais je réside. J’utilise des masques à rade, petites créations textiles venant tout droit de l’atelier de ma chère épouse.

Fabiano : Ah oui ! La fameuse production locale dont le produit sain gère la pénurie d’Etat !

Prof Hitérole : Oui, ma femme pique et pique et collègues rament dans leur télétravail. Oui, ma douce et tendre vient d’achever son 20ème masque et, de par sa couture amortit les coups durs ! Ah, cette fameuse pénurie de masques qu’on a masquée par des « les masques ne sont pas obligatoires sauf pour les personnels de santé » ou par des « de toutes façons vous ne sauriez pas les utiliser » ! On a cherché à cacher quelque incurie basée sur une politique libéraliste qui remonte à quelques années. Marisol Touraine, en plein Hollandisme flamboyant a pratiqué une gestion de stocks limitant les coûts.

Fabiano : C’est-à-dire ?

Prof Hitérole : C’est-à-dire que, pour éviter de se faire railler comme Mamie Rose (Christine Bachelot) à l’époque du H1n1, on ne commande pas trop de produits. A l’époque il s’agissait de vaccins qu’on commandait par de vagues « si non… ». Oui, celle qui n’était pas encore une grosse tête voulait un fond de rue quiet et argumentait ses achats amples étatiques (emplette à tic) par des « si non on va manquer de tout ! ». Résultat : on s’est retrouvé avec des tonnes de vaccins qui ne servirent à rien. Désormais, afin d’éviter de se retrouver avec des stocks inutiles et coûteux, on fixe un stock minimum et on opte pour un système de pré-commandes, prêt à dégainer en cas de pandémie.  On a agi ainsi pour les masques ! De « stocker pour être sûr d'avoir en cas de crise, car c'est vital » se substitue la logique « être sûr de ne pas trop stocker car c'est essentiel de ne pas dépenser plus qu'il ne faut ».
Fabiano : D’où une pénurie et cette panique étatique qui finit par décréter la réquisition de tous les masques de l’hexagone.
Prof Hitérole : Oui, et comme les masques viennent lentement, que la Chine met un temps pour nous les exporter, on place les gens en confinement. On les oblige à rester chez eux, par principe de précaution. Ils ne peuvent sortir qu’une heure avec un ausweis. 
Fabiano : Drôle de période de croissance interrompue !
Prof Hitérole : Oui, avec ses bons aspects ! Pas d’avions dans les airs, les rues abandonnées par les véhicules polluants, le silence qui s’installe, les animaux qui se réapproprient des espaces jadis souillés par notre productivisme outrancier. Autant de belles réalités qui font les choux gras des écologistes. Les dernières municipales l’attestent : une vague verte a déferlé alors que notre ancien système a des fers laids. Mais, le mauvais point demeure les sombres prévisions pour l’avenir : un chômage qui va croître à la suite de fermetures de société, des plans sociaux, comme à Air-France ! J’en ai les bras qui tombent et l’épaule en ploie !
Fabiano : On ne va pas s’en remettre ?
Prof Hitérole : Seuls, non ! La France, déjà bien endettée, a continué à emprunter pour financer le chômage partiel. Elle continue à procéder ainsi ces temps d’été même si l’activité est par ciel plus clément. Une reprise s’amorce, on relocalise des productions, par exemple l’industrie du paracétamol : on veut gagner en souveraineté pour ce genre de produits stratégiques et de première nécessité, vitaux en cas de pandémie.
Fabiano : C’est l’aspect giclant (l’Aspégic lent) d’un interventionnisme d’Etat mais qui cache bien des incuries, non ?
Prof Hitérole : Oui, et j’en reviens à mon propos. La France ne peut s’en sortir qu’avec l’Europe ! C’est pourquoi, par visio qu’on fait rance, on s’est entretenu à couteaux tirés, entre partenaires européens. Il existe quatre frugaux, les Pays-Bas, l’Autriche, le Danemark et la Suède qui veulent bien que l’Europe se relance mais pas à coup de subventions, à fonds « perdu ». Ils préconisent donc un système de prêts ! Mais le bonheur est dans le prêt que pour ceux qui peuvent rembourser. L’Espagne et l’Italie sont loin d’un prêt vert car la période des vaches maigres s’instaure. On ne peut augmenter la charge d’une dette pour des pays déjà bien plombés par un passif notoire ! Il y a aussi des pays, comme la Hongrie, la Pologne ou encore la Slovaquie très réfractaires à l’idée que Mme Merkel et Mr Macron puissent bénéficier, en priorité, des aides européennes. Ils jugent qu’il est encore trop tôt pour décider qui sont les principales victimes de la pandémie !
Fabiano : En fait, on se jalouse dans cette basse-cour et la sonorisation harmonique ne connaît pour l’instant qu’écho vide !
Prof Hitérole : Bien vu, Fabiano ! Et c’est dommage car l’Europe a une belle carte à jouer dans ce nouveau monde où la guerre froide entre la Chine et les USA s’avère de jour en jour ! Se relancer pour éviter la dépendance avec Pékin et contourner les obstacles douaniers de Trump serait profitable à tous !
Fabiano : On peut vraiment parler de guerre froide entre la Chine et les USA ?
Prof Hitérole : Non, l’expression est galvaudée même si l’antinomie des sons de cloches sonne le glas-glas ! Les deux super puissances se jaugent économiquement et l’idéologie n’a que peu de place dans la rivalité. Le capitalisme a gagné ; la Chine est devenue le grand fournisseur de la planète. Ses ateliers tissent ainsi nos fils (cette hâte liée tisse un sinophile ?). C’est son hégémonisme économique qui rend Trump malade, jusqu’à proposer de l’eau de javel à boire sans modération pour éradiquer le covid-19 !
Fabiano : A propos de ce virus, les USA n’accusent-ils pas la Chine d’avoir manipulé l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ?
Prof Hitérole : C’est ce qu’on dit. Trump, qui pourtant ne s’est pas privé de limiter son aide à l’OMS, accuse cette agence onusienne d’avoir laissé faire la Chine, de ne pas l’avoir suffisamment contrainte à communiquer des informations sur cette pandémie née à Wuhan. Ce n’est que le 30 janvier que l’OMS décrétera que l’épidémie constitue « une urgence de santé publique de portée internationale » alors que l’épidémie affichait déjà un bilan de plus de 8.100 morts, avec des cas de transmissions entre humains apparus en dehors de Chine, y compris aux USA ! Trump, très en colère, a rompu ses relations avec l’OMS !
Fabiano : Un peu d’eau et messe pourrait-il redonner l’esprit saint au Shérif de Washington ?
Prof Hitérole : Ah, ah, ah (rires). Je ne pense pas que Mr Trump se dirigera vers un statut de grenouille de bénitier et, qu’en terme de coulpe, battra sienne ! Il durcit son discours pour montrer sa force ! C’est pour lui un gage de réussite à sa réélection en novembre 2020.
Fabiano : Sauf si le virus passe par là !
Prof Hitérole : Oui, mais le pire n’est jamais sûr ! Hihihi (rires) ! Bon, sur le coup on devient mauvaises langues ! Et si on passait à table ?
Fabiano : Ça c’est une idée ! Que pensez-vous d’un pangolin farci aux amendes !
Prof Hitérole : Ah, ah, ah, dans ce cas dans la contre-danse le menu est !

mercredi 8 janvier 2020

Cette rancoeur que J'AI A CHAUD, EST-CE HAINE ?






Il y a un an, jour pour jour, Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, se retrouvait dans des enquêteurs japonais. Il devait ensuite être emprisonné pour plusieurs motifs : non déclarations de revenus qu’il proclame différés, imputation de pertes sur investissements personnels sur les comptes de Nissan, abus de confiance pour s’être porté garant dans une opération financière de 14,7 millions d’euros exécutée à titre personnel…

Je ne reviendrai pas sur les faits que vous pourrez reprendre dans mon billet du 3 février 2019 et axerai ma prose sur les nouveaux évènements autour de cette affaire.
Carlos s’est évadé de sa résidence japonaise où il était censé se faire du sushi et des problèmes de cent thés. Il n’a pu résister au climat nippon, au saké d’Osaka, aux œufs au riz de passage. Il a délocalisé sa prison pour s’installer au Liban, où il a tant d’amis.
Il s’est fait la malle avec l’aide de complicités dont on ne sait rien. 

Le voici au pays du cèdre et, à Beyrouth, il vient de tenir une conférence de presse en ce mercredi 8 janvier.

L’homme se défend. Il accuse Nissan d’avoir fomenté avec la justice japonaise une vilaine machination pour le nuire. Il cite des noms : Hiroto Saikawa, l’ancien responsable de la communication et des relations avec le gouvernement de Nissan, Hitoshi Kawaguchi, ainsi qu’un autre cadre de l’entreprise japonaise, Hidetoshi Imazu.
Il rejette toutes les accusations portées contre lui et avoue avoir fui l’injustice.

Les anti-Ghosn n’en reviennent pas qu’il les prenne pour des gens à nouilles, enfin d’aigres nouilles se montrant crocs à sang. Comment ose-t-il inverser les rôles ? C’est lui le coupable !

Carlos, bon seigneur, accepte de se rendre à la disposition de la justice française. Son plaidoyer en mauvais anglais n’a pas convaincu les Japonais qui se sont exclamés :

 
   Dans quel déshonneur nous nous nippons !

Le but de cette conférence était évident : essayer d’expliquer que "l’affaire Carlos Ghosn" était avant tout un complot ourdi parce qu’il gênait, et qu’il fallait l’éliminer pour que la France ne renforce pas son pouvoir chez Nissan.

Mais ces quelques explications ne suffiront pas à calmer l’affaire. Le parquet de Tokyo a d'ailleurs immédiatement réagi mercredi, à la fin de la conférence de presse, évoquant des critiques "unilatérales" et "inacceptable" à l'encontre de la justice nippone.

mardi 10 septembre 2019

LE PLAN DE LA MERE BUZYN EST, EN SOI, NIAIS ?




Il y avait urgence à se porter au chevet des urgences. Dans les hôpitaux en ébullition, les brancards s’accumulent en couches au même rythme que le burn-out des soignants. Manque d’effectifs et manque de moyens : l’accueil devient aléatoire pour qui se précipite pour un petit bobo qui le hante !

Agnès Buzyn, notre Ministre de la Santé, après avoir sous- estimé le malaise des urgentistes, s’est activée à désamorcer une bombe dont la mèche de grèves tressée présentait une menace tangible.

249 sites en grève à travers tout le pays ont acculé la Ministre à prendre des décisions dans un contexte budgétaire étriqué et truqué de tracas à traquer : l’heure est à l’homéopathie et les pilules de redressement économique sont bourrées de sucres, dits à bêtes « à dresser » et que l’Etat, sortant d’un inextricable sac arrose de promesses…

Le plan présenté lundi 9 septembre par Mme Buzyn, élaboré en toute hâte sur la base d’une « mission-flash » menée durant l’été par le député (LRM) de Charente Thomas Mesnier et le patron du SAMU de Paris, Pierre Carli, ne recèle pas de produits miracles tant attendus : pas de réouverture massive de lits, nulle revalorisation salariale ! Il n’y a rien à voir, circulez !

Les douze mesures du plan, doté de 754 millions d’euros sur la période 2019-2022, dont 150 millions d’euros pour l’année 2020, sont toutes destinées à « lever la pression » sur les services d’urgences. Elles complètent les premières mesures prises avant l’été pour un montant de 70 millions € (dont 50 millions destinés à financer une prime de risque mensuelle de 100 € net pour les paramédicaux des urgences, et que toucheront aussi les assistants de régulation médicale).

Les moyens supplémentaires annoncés lundi devraient concerner à hauteur de 630 millions d’euros « des renforts, en ville comme à l’hôpital, de médecins et soignants », sans plus de précisions sur les effectifs, effectivement !
Ces crédits supplémentaires pourraient être obtenus en économisant sur d’autres postes (déshabiller Pierre pour habiller Paul, ou l’inverse), de manière à ne pas toucher à l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam), l’enveloppe fermée qui contraint les dépenses de santé et peut générer des proscriptions de prescriptions !

La mesure qui retiendra le plus les neurones est le SAS, un service d’accès aux soins  qui devrait être mis en place d’ici à l’été, car quand l’acte ose c’est toujours à l’été…

L’objectif de ce palindrome (se lit de droite à gauche ou dans l’autre sens) est de relancer Internet et la téléphonie pour obtenir, à toute heure, une demande de soins, un conseil médical, un rendez-vous avec un généraliste, une orientation vers une ambulance, l’adresse d’un rebouteux (heu, non, là je crois que je m’égare…).

Si le coût du dispositif est déjà connu (340 millions d’euros sur trois ans), ses modalités ne seront précisées qu’en novembre. Le n° du SAS sera-t-il unique ou devra-t-il cohabiter avec le 15, le numéro des urgences ? Une question plus cruciale est de savoir combien de médecins libéraux devront-être mobilisés pour faire fonction un tel système ?

Cinquante maisons médicales de garde accueillant des médecins libéraux seront par ailleurs financées d’ici à la fin de l’année « à proximité directe » de tous les services d’urgences totalisant plus de 50 000 passages par an soit plus de 136,98 passages par jour (si l’année n’est pas bissextile).

Par ailleurs, d’ici à la fin de l’année, tous les médecins de garde devraient  disposer de terminaux permettant de pratiquer le tiers payant sur la part « sécu ».

Le plan présenté prévoit aussi de « lutter plus efficacement contre les dérives de l’intérim médical », en obligeant notamment les médecins intérimaires à fournir lors du recrutement une attestation sur l’honneur certifiant qu’ils ne contreviennent pas aux règles sur le cumul d’emplois publics. Oui, il y aurait des abus ! A un jeune urgentiste à qui un grand ponte faisait la leçon on retiendra la célèbre phrase :

-      Tu cumules mais c’est logique : tu as Buzyn peu !

C’est vrai que la Ministre semble peu encline à délier les cordons de la bourse que jamais l’or quitte (comme dirait mon urologue qui prend sa vessie pour une lanterne).

Alors, sous la surveillance de son pote Darmanin, le Ministre du Budget, elle veille à jouer la parcimonie ! Elle propose une meilleure organisation des hôpitaux. Ceux-ci devront contractualiser avec les Ehpad afin de mettre en place des filières d’accès direct des personnes âgées !
La réorientation sera plus légère : y’a tri social pour éviter que les gérontes soient d’office à la porte des urgences, avec un fond d’âme gris âgé !

Enfin, Mme Buzyn a assuré qu’elle voulait optimiser les lits vides, où on pourrait installer un blafard qui, le petit matin blême, a besoin de s’aliter suite à une pathologie. Le gestionnaire de lit (Bed manager) serait alors capable de trouver le pieu disponible dans un service différent de celui de la prise en charge initiale. Ainsi, un écharpé du couteau de cuisine pourrait occuper un lit vacant d’un service d’ophtalmologie, pour se reposer à l’œil, sans semer la larme dans tout l’hôpital !

Enfin, les services d’urgences ne seront plus financés exclusivement à l’activité (la fameuse T2A Tarification à l’acte) mais recevront une « enveloppe forfaitaire » dépendant de l’importance de la population couverte et de ses caractéristiques socio-économiques, ainsi que de la « densité médicale libérale dans leur territoire ».

Soit la formule trouvée par Villani (député LREM de l’Essonne et accessoirement  mathématicien) :

Avec 

PA : population active de la zone rattachée à l’hôpital
M = nombre de médecins libéraux de la même zone
P = Population de la zone (sauf enfants de moins de 1 an)
NASAS  = Nombre d’Appels sur le SAS au cours de l’année
AMES = âge moyen de l’équipe soignante de l’hôpital.

D’ores et déjà les grévistes de France et de Navarre ont décidé de poursuivre le mouvement car le compte n’y était pas !

Les urgentistes, nullement convaincus par la Ministre, persévèrent !

«Les déclarations d'Agnès Buzyn ne répondent pas à la demande de lits, d'effectifs et de salaires. Et les 750 millions d'euros annoncés ne sont pas des financements nouveaux, mais des crédits réaffectés, qui existaient déjà dans le plan Ma Santé 2022 », dénonce un syndicaliste !

On pouvait s’attendre à une telle réaction. SAS santé !