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samedi 14 janvier 2017

PEINDRE L'AIDANT COMME S'IL ETAIT EN BALLET







Ancien danseur pris de peinture
Par un sourire qui se dévoile
Ne pensait pas que cela dure
Et que tant de dents seraient toiles

TRAITER LES VIRUS A LA HN...





Le virus H5N8, déjà repéré en 2014 en train d’escagasser la volaille, semblait avoir pris ses ailes. Vola-t-il ? Non car on le retrouve dans le sud-ouest de la France (Landes, Pyrénées Atlantique…), là où on aime gaver les oies et les canards pour obtenir du bon foie gras.

Alors, par principe de précaution, on abat systématiquement les animaux en véritable canardage vétérinaire. L’abattage massif semble la seule solution pour éviter la propagation de l’épizootie quand bien même la grippe aviaire n’infecte que les oiseaux (enfin, c’est ce qu’on dit).

Mais un autre virus fait parler de lui : celui de la grippe saisonnière. Comme chaque année il revient. Comme chaque année les gens rechignent à se faire vacciner en se remémorant l’expérience désastreuse de la campagne de Roselyne Bachelot ! En 2009, celle qui allait devenir une vedette télévisuelle, incitait les gens à se vacciner, en tant que Ministre de la Santé. A cette époque le H1N1 était redouté et la panique avait envahi les pouvoirs publics : 94 millions de doses de vaccin sont commandées pour 19 millions de détruites car l’épidémie n’avait pas été si virulente et surtout la campagne de vaccination avait été gérée à la va vite en traînant derrière elle une suspicion quant à l’efficacité d’une prévention nourrissant surtout les profits des laboratoires pharmaceutiques.

Huit ans après la grippe est toujours là et la vaccination demeure suspecte. L’épidémie qui gagne fait remplir les urgences. Les services d’accueil sont débordés et Marisol Touraine, la Bachelot des temps modernes, se contente de constater les dégâts et de rassurer autant que faire se peut par des «  à ça ira, ça ira, le H3N2 on le pendra ! »

Confiante dans notre système de santé et dans sa capacité à s’adapter, Marisol Touraine (MST chez les gens du métier) lance à la cantonade :

Mettez tout en œuvre pour éviter la saturation de vos urgences quitte à déprogrammer les opérations non urgentes !


On dirait du Fillon dans le texte (la Sécurité Sociale ne remboursera que les maladies et les affections graves de longue durée).

Le tout est de savoir les critères qui permettent d’estimer qu’une opération n’est pas urgente ! Evidemment Marisol se garde bien de donner quelques pistes dans la réflexion !

De là à ce que les techniciens de la Santé la prennent en grippe, il n’y a pas loin !


La grippe agrippe les gras, les gros
Les grues pingres et les grands pelés
Les gris pâles, les groupies de pro
Bref, ce grappin prend qui lui plaît

La grippe en ogre happe les soins
Des urgentistes d’allure gentille
Mais qui sous le poids des besoins
Finissent en bas cœur sur béquille.

L’épidémie emplit de maux
L’épatant talent d’hôpital
Qui se bat contre l’étau « taux
De mortalité », coût létal.

Vaccinations en vagues s’y noient
Sous l’effroi froid d’appréhension
La Bachelot ébaucha voie
Vers vaste espace de suspicion

Voisine Agrippine au cul laid
Voit dans la grippe inoculée
Un moyen d’enterrer ses vieux
De réguler ! Non c’est sérieux ?

En attendant les urgentistes
Jalousent un peu ces oculistes
Qui fixent un prochain rendez-vous
« Oui, dans un an, après l’mois d’août ! »

Ici saturation s’étire
Manque de lits, dit l’aide Aline
Pas à pas apparaît le pire
Se draine en nous l’adrénaline

La Marisol peu mûre esseule
Nos soucis de son assurance
On la sent sans vue et si veule
Face au fléau aux massues rances

On gère au fil de nos brancards
On peine au ras des pénuries
La grippe nous pique, en étant dard
Nous paie de moues l’épidémie...