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dimanche 30 septembre 2012

LES DEUX FACES DE LA CHANSON FRANCAISE


Hier soir nous avions le choix entre les has been (Tf1) ou l’émission consacrée à Charles Aznavour (France 2). Après rapide zapping je me suis replongé dans mon roman « la femme de l’allemand » de Marie Sizun ! Un chef d’œuvre !

Ce qui me gêne avec les émissions dites « de variétés » c’est justement le manque de…variétés. Toujours les mêmes soupes, les mêmes voix, les mêmes visages ! Les éternels retours aux chansons d’antan, la nostalgie télévisée, les habitué des plateaux qu’on nous ressort ! Et même le retour de Carla Bruni (si, si) invitée sur France 2 par Alessandra Sublet  qui avait un réel besoin de montrer ses cuisses par l’entremise d’une jupe taillée par un maniaque de la miniature !


Avant de plonger dans mon roman je me suis mis à rêver d’une émission sérieuse sur la chanson ! Car la chanson est une discipline sérieuse qu’il ne faut pas laisser entre les mains de pseudo artistes, de fabricants de tubes médiatisés ou de minettes à la voix standardisée. Oui, je me suis mis à rêver d’une émission où les besogneux de l’ombre apparaîtraient régulièrement et non seulement par fugacité à la demande d’un regretté Ferrat qui imposa, en son temps, la présence de Joyet ou de Paccoud  (qui les connaît ?) dans l’émission « Vivement dimanche ! ».


Je rêve, suis-je sot
D’une émission nouvelle
Où l’anglicisme show
Resterait aux poubelles
Où nul n’aurait pression
De chanter les standards
Mais créerait l’émotion
En dévoilant son art !
  la présentatrice
N’éprouverait jamais
Des joies de séductrice
Par sa jupe écourtée.
Où la magie des mots
Gommerait l’imposture
De voix sur un plateau
Que l’ambition capture.

 
Je rêve, suis-je fou
D’un nouvel échiquier
Où un Chancel « Bon goût »
De sons délecterait !
De sons et de musique
Nappés de poésie
De nuages lyriques
En toute modestie.
Où de grands inconnus
De leurs verbes superbes
Nous conteraient vertus
Ou critiques acerbes.
Mille chansons rebelles
Pour ne plus s’endormir
Des mélodies charnelles
Jusqu’au fond du plaisir.
 
Je rêve, suis-je con
D’un théâtre nourri
De faiseurs de chansons
Empreints de fantaisie
Mais aussi de candeur
Nue de mièvrerie
Des saltimbanques au cœur
Noyé de poésie.
Des anges gauchisés
Aux ailes incorrectes
Qui vous balancent au nez
Vos pleutreries suspectes.
Des enfants de Ferré
Sortis de la pénombre
Et scandant les mots vrais
Au cœur du plus grand nombre.

 
Je rêve, suis-je sot
D’un grand désintérêt
A faire ses trémolos
Sous les feux de télé.
Des visages nouveaux
Dans le champ cathodique
Loin des grands capitaux
Qui financent les disques.
Des enfants de Bruant
Sortis de leurs cafés
Chantant tonitruant
Les maux de société.
On les verrait alors
Les Joyet, Le Bihan
Les Juliette et consort
En sublimes artisans.
Orfèvrerie des mots
Lacouture  ou Morel
Bihl, Jamait ou Duino
Lapalud et Pestel.
 
 
Mais je rêve c’est sûr
L’anarchie des poètes
Se tarit de censures
Sous l’éclat des paillettes.
Alors tant pis mon vieux
Nourris-toi de chimères
Eblouis-toi les yeux
D’étonnantes  lumières.
Carla Bruni s’éteint
Et jaillit Clarika
Sans habit de satin
Mais le cœur en éclats.
Lavoine et sa promo
Dans la pénombre chutent
Et fredonne  Sarclo
Embellie, beauté…chut !!