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samedi 31 août 2013

ATERMOIEMENTS


FEMME AU FOYER : UN MÉTIER !!


Des chercheurs de l’INSEE viennent de publier une étude sur les femmes au foyer ! Certains ne comprendront pas pourquoi il faille rester chez soi et se positionner sur sa femme pour avoir de l’inspiration dans la rédaction de rapports mais enfin, là n’est pas le problème !

Mais sur quoi portent ces études ? Et bien justement sur des femmes au foyer ! Oui, de temps en temps l’INSEE sort des ornières vaseuses des taux de chômage, d’inflation, de pénétration des produits étrangers pour se délecter dans le sociologiquement agréable ! Un doux moment de récréation !

L’étude a donc porté sur le profil type d’une femme au foyer, en 2011. Histoire de voir si, sur une période de 20 ans des changements sociaux se sont opérés !

Et bien oui ! Le profil a changé ! De face on ne sait pas mais de profil oui ! L’INSEE en atteste ! La bosse du crane s’est allongée : la proéminence trouve ses racines dans l’accumulation de connaissances universitaires. La femme qui reste à la maison semble beaucoup plus instruite (et diplômée) que celle qu’on y trouvait en 1991.

Le ventre, lui aussi, a changé ! Il n’est pas forcément rond dans l’attente du joyeux événement  Plus de 4 femmes au foyer sur 10 n’ont pas d’enfants ! L’étude ne précise pas le taux de remplacement par des chats, chiens, cobayes voire tamagotchi ou furbies à obsolescence programmée, pour ne pas évoquer les compilations intégrales des tubes de Frédéric François.

Le chercheur de l’institut INSEE rien de tout  cela !!

Les rides au front se sont épaissies. Les femmes au foyer sont, en moyenne plus âgées que les femmes en couple actives. 37 % des femmes au foyer seraient quinquagénaires contre 25 % des actives ! Il faut dire qu’à partir d’un certain âge il devient difficile de convaincre un patron qu’on peut rester productive ! La femme de 50 ans à qui on reprochait d’être susceptible d’avoir des enfants et de se grappiller des arrêts maternité à l’époque du printemps fleuri se voit discréditée, dès l’automne de la vie, par sa baisse de rendement supposée !

Le fessier accuse quelques rondeurs. En vérité, pour me permettre une certaine trivialité, la femme au foyer en a « plein le c… ». Le postérieur hérite des antérieurs comme par le truchement d’un glissement : les parcours antérieurs, chaotiques, cristallisés autour de CDD, ne permettent pas un long fleuve tranquille dans le monde du travail. La femme se retrouve chez elle non par choix mais par fermeture des portes professionnelles !

Voilà pour l’essentiel.

La prochaine fois l’INSEE se penchera sur le cas des hommes au foyer. La priorité donnée à la femme, dans le cadre thématique, montre, ô combien, que la galanterie reste une valeur sûre en notre beau pays. Même si, selon une enquête récente, 64% des femmes pensent que la galanterie n’existe plus en France !


Mais bon, diront les experts de l’INSEE, peut-on se fier à une enquête réalisée par Toluna, une petite communauté sur Internet qui vous incite à participer à des sondages moyennant l’obtention de bons d’achat ??

mercredi 28 août 2013

I HAVE A DREAM



Le 28 août 1963, Martin Luther King avait rassemblé près de 250 000 personnes pour exprimer en son « I made a dream » un souhait profond  de relations rassérénées entre les communautés.

On peut célébrer le cinquantenaire de ce monument d’émotion et de poésie authentique ; il n’en demeure pas moins que la ségrégation ne s’est pas totalement retirée des plages de nos consciences. Les vagues de racisme larvé lèchent sporadiquement, en écume écœurante, les grèves de nos civilisations ensablées dans leur amnésie…

« I have a dream », ou « Imagine » de Lennon s’envolent en guirlandes de lyrisme dans le ciel obscurci de nuages grisâtres. Aux USA le taux de chômage des noirs reste encore le double de celui des blancs et les prisons de l’Oncle Sam abritent de tristes visages d’ébène.

En ce cinquantenaire d’un discours qui devrait déchirer le cœur des hommes, Obama, pourtant exemple d’un progrès dans l’ouverture d’esprit de ses contemporains, doit se rendre compte que le chemin à accomplir pose encore quelques jalons.

Et puis, au-delà du racisme qui envenime le monde, il doit prendre position contre l’infamie des tyrans qui persécutent leur peuple.

Obama peut faire un rêve : anéantir le syrien Bachar avec l’aide de ses amis britanniques et français sans déclencher de dégâts collatéraux ! Sans mettre à feu et à sang une contrée à hauts risques !

Mais comme le rêve de Martin Luther King celui d’Obama ne pourrait bien que se réaliser en partie ! A moins que le diable ne le transforme en cauchemar !!

I have a dream lançait Martin
Luther King en ce 28 août
Les blancs et noirs comme un matin
De printemps aux nuages doux.

I have a drone lance Obama
Et autres armes aériennes
Pour faire plier et mettre aux pas
La fierté de l’armée syrienne.

Il have a drum, reprend Bachar
Un gros tambour battant la guerre
Pour cadencer le feu des chars
Et ceux des démons de l’enfer !

I avoid ream, lance un héros
En reporter de guerre  j’évite
La mort des pins et des bouleaux
Pour alerter souvent je twitte !

I have a drama dit la Terre
Tous ces humains qui se haïssent
Vous me manquez, Gandhi, Luther
C’est votre idéal qu’ils trahissent !

I have a dream lançait Martin
Luther King en ce jour d’été
Les blancs et noirs comme un satin
Dans la nuit tendre rhabillée…


AU PARADIS DES ANIMAUX

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lundi 26 août 2013

DU GAZ POUR QUELLE PRESSION ?


En Syrie plus ça va et moins ça gaze ! Ou plutôt, si ! Ça gaze dans le vilain sens du terme ! Médecins sans frontières déplore le décès de 355 patients s "présentant des symptômes neurotoxiques" dans la région de Damas, mais précise ne pas pouvoir "confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes ni établir la responsabilité de cette attaque".

De son côté, Bachar Al Assad accuse les insurgés de faire l’usage de ces gaz toxiques dans le quartier de Jobar (périphérie de Damas). L'opposition rejette ces accusations. Des observateurs de l’ONU seraient bien avisés de se rendre sur place pour enquêter et tirer toute la vérité ! François Hollande et son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, eux, sont intimement convaincus de la culpabilité du faucon de Damas et cherchent déjà des mesures de rétorsion contre Bachar et ses sbires. Ils rejoignent la même ligne que celle adoptée par Obama.

 Alors quelles représailles ? Une action militaire semble plus que jamais hypothétique vu la constitution du Conseil de sécurité de l'ONU ! Sur ses quinze membres, cinq sont permanents et disposent d’un droit de véto ! Sur ces 5 on trouve encore et encore Pékin et Moscou, irréductiblement opposés à la moindre intervention armée contre leur protégé syrien avec lequel le commerce semble florissant !

Une situation bloquée car la géostratégie vaudra toujours mieux que le sort de pauvres malheureux qui enterrent leurs morts !



Une goutte martiale fait déborder le gaz
Bachar en son pouvoir s’éloigne d’une base
D’outils létaux classiques, ultra conventionnels
La chimie ensorcelle son cerveau criminel !

Neurotoxicité  dans les bronches martyres
Respiration brisée dans le souffle en délire
Damas envenimée de parfums assassins
Héberge des fantômes au funeste destin.

Et le Maître des lieux d’accuser l’ennemi
De gazer ses entrailles au son de l’infamie !
Propagande en vapeur sur les ruines cinglées
Verbiage flottant dans l’immonde éthéré.

Ces  nuées de mensonges jamais n’occulteront
L’irradiante présence des blanches convictions !
Le Syrien tyrannique a franchi l’interdit
L’Occident convaincu voudra le voir puni !

Mais comment réprimer le poulain de Poutine
Le client des Chinois aux absconses combines
Sans exacerber l’ire d’un Iran aux aguets
Qui promet un enfer aux réponses armées ?

Sous l’égide drapée de voix hétérogènes
Le vautour de Damas de bouffées pathogènes
Emplit le fond d’azur et l’horizon brouillé

De représailles en proie à la velléité...

dimanche 25 août 2013

UN AIR DE DÉJÀ ENTENDU...


Quand en 1979 j'entendais Jeane Manson dans une de ses chansons guimauves de l'époque je me disais bien qu'il y avait une phrase mélodique de "déjà entendu" !
Vis ta vie et laisse moi vivre l'âme hyène, lâchait la blonde des plateaux Carpentier (Maritie et Gilbert) ! Puis une mélodie poursuivait qui ressemblait étrangement à..à ? Bon sang, mais oui ! C'est bien sûr ! Quelques années avant (avant la fin) Mike Brandt chantait "Parce que je t'aime plus que moi" et on retrouvait la même ribambelles de notes sur la même portée !

Plagiat ?

Non, simplement le même compositeur, un certain Jean Renard (aucune parenté avec Renaud) qui refourguait les mêmes fragments de partition ou, je le soupçonne, se laissait inspirer par la même muse !

Ah, c'est très difficile d'échapper à son style !! Il y a des phrasés harmoniques qui vous reviennent obsessionnellement dans la tête ! On finit par s'autoplagier en quelque sorte !

On est vraiment peu de choses....et mon amie la rose me l'a dit, ce matin !!




LA FIN DE L'ETE


jeudi 22 août 2013

TAUBIRA PAS DE DANSER LA VALLS !


En ce mois d’août estival, tandis que les prisonniers suffoquent dans leur cellule exiguë, la réforme pénale s’expose au soleil du changement hollandais mais pour le plus grand mal du gouvernement Ayrault !

Car lorsqu’on veut réformer il faut un minimum de convergences au sien de l’exécutif ! Or, dans le domaine pénitentiaire les positions et idées ont toujours été contrastées, voire antagonistes. Le gouvernement de gauche n’échappe pas à la règle !

A ma droite un Ministre de l’intérieur, Manuel Valls, qui prône (comme ses prédécesseurs) la répression, la sévérité, l’autorité de la République. A ma gauche, une Garde des Sceaux, femme et d’Outre-Mer, qui fait l’apologie de la prévention, des peines de substitution !

Manuel Valls est d’origine espagnole ! Il a dans ses ancêtres des conquistadors qui ont colonisé l’Amérique du Sud avec fierté ! Ils ont souvent employé la manière forte, réduit les peuples en esclavage !
Christiane Taubira  est peut-être la descendante d’esclaves  guyanais qui auront connu la fausse joie de l’abolition de 1794 avant que Napoléon 1° ne rétablisse le système d’exploitation de l’homme par l’homme !

On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille comme chantait le barbu des années 70,  mais plus tard… Il n’est pas exclu que le caractère sanguin de l’un se heurte à une certaine bonhomie de l’autre qui n’exclut pas la franche détermination...

Oui, deux visions de la justice s’opposent dans le grand regroupement familial de Hollande ! Ajoutez à cela des ambitions personnelles : Valls se voit déjà à Matignon et Taubira désire se rendre irremplaçable après avoir brillamment défendu le mariage pour tous face à des députés de la droite pas spécialement magnanimes à son égard.

Le Président « normal » va devoir trouver un consensus pour satisfaire des exigences d’enfants qui ne jouent pas dans la même cour de récréation. Plutôt que père fouettard il va chercher la conciliation, comme à son habitude ! On ne se refait pas (ça ce n'est pas dans la chanson du barbu sus nommé !).

Face à l’engorgement des prisons Christiane souhaiterait tenir la promesse du Président Hollande : la n° 53, celle qui doit supprimer les peines planchers instaurées par Rachida Dati. La Garde des Sceaux verrait plutôt des peines plafonds : pour les peines de plus de 5 ans la libération automatique au deux tiers de la peine sauf avis contraire du juge d’application des peines.

-      -- Je veux raboter les planchers et construire des plafonds, lance Mme Taubira en véritable architecte pénitentiaire ! Et je souhaiterais raser certains murs par des peines de probation ! Il s’agirait pour les petits délinquants (6 mois à 5 ans de peine) d’effectuer leur peine « dans la communauté » avec des obligations de soins et de formations ! Donc pas besoin de cellules, de scellés, de salauds saoulés, de sons laids, salaces…

D’autres propositions bouillonnent dans l’esprit de Christiane qui demeurent autant  d’utopies à haut risque pour le chef de la Place  Beauvau ! Lui, le patron de la police, vit mal des perspectives laxistes alors qu’il fait des pieds et des mains pour assurer la sécurité en France ! Il faudrait rouvrir le bagne de Cayenne (ville natale de Christiane), créer de nouvelles prisons, durcir l’écrou face aux vices !

Ah, les jolies vacances d’été de Flamby ! Il n’entend plus parler que de la zizanie entre ses deux ministres ! Il doit en cauchemarder la nuit de voir que les détentions génèrent des tensions !

Il pourrait calmer le jeu en approuvant Christiane tout en nommant Valls à Matignon ? Non, c’est idiot !

D’abord parce qu’une fois installé dans le fauteuil de Ayrault  notre hispanique de la dureté limogerait, illico presto, la Guyanaise non apprivoisée !

Ensuite, pour  peu qu’il garde certaines femmes ministres, on imaginerait déjà (Juppé avait eu ses jupettes) le sobriquet attaché à ces pauvres dames : les vallseuses !!


Et là, vraiment, ça ne va pas le faire !!

mardi 20 août 2013

VERGES TIRE SON DERNIER EFFET DE MANCHE



Jacques Vergès vient de mourir ce jeudi 15 août, en plein assomption vers le Paradis ou l’Enfer (c’est selon) à l'âge de 88 ans. Si c’est le l’enfer il pourra se faire l’avocat du diable. Si c’est le Paradis il risque de s’ennuyer ferme !

L’avocat célèbre et polémiste (l’un ne va pas sans l’autre) serait décédé de cause naturelle ce qui plaide pour une hygiène de vie irréprochable : pas d’obésité morbide, nulle addiction, aucun signe d’attirance suicidaire.

On retiendra de Jacques Vergès les côtés les plus controversés, exacerbés par une volonté de médiatisation ! Il avait notamment défendu le  bourreau de Lyon, le nazi Klaus Barbie lors de son procès à Lyon, en 1987. Les descendants de Jean Moulin en sont encore tout émoustillés !

Il a plaidé pour défendre l’indéfendable. Ses illustres clients sont nombreux : Carlos (non, pas le chanteur, le terroriste), l’ex président serbe Milosevic, l’ivoirien déchu Laurent Gbagbo et j’en passe. J’ignore comment ses clients lui auront payé ses émoluments : blanchiment d’argent ? Traites de cavalerie ? Pourcentage sur la spoliation des peuples tyrannisés par le dictateur devenu présumé coupable ?

Pourtant tout avait si bien commencé ! Oui, c’est dommage ! Né en 1925 d'un père consul de France et d'une mère vietnamienne, Jacques Vergès, avait  été résistant pendant la deuxième Guerre mondiale ! Il avait donc dû en dire des vilaines et des pas mûres contre le nazisme et son représentant dans la capitale des Gaules ! Puis il s’était révélé en super anticolonialiste convaincu. Il défendait alors le défendable notamment dans le dossier Sonacotra ! Il s’agissait de dénoncer quelques frais illégaux au sein des foyers visant des étrangers en situation irrégulière. Pour un peu on lui aurait accordé le prix Nobel de la Paix sans confession !

Alors, comment a-t-il pu changer autant ? Pourquoi a-t-il retourné sa robe ?
Je propose deux éléments de réponse :

Primo un avocat est fait pour défendre et tout homme a droit à un avocat tant qu’on réside dans un système démocratique qui trouve ses fondements dans un habeas corpus de plus bel effet ! Vergès n’aura fait qu’exercer son travail à l’image d’un advocatus diaboli s’escrimant à rendre caduque la perspective de canonisation d’un candidat à la Sainteté !

Secundo, Vergès a recherché des clients « délicats » pour l’impact médiatique qui s’ensuivrait irrémédiablement ! L’homme était en quête de célébrité et il n’aurait pas attiré flashs et chroniques s’il s’était contenté de clients « normaux » comme dirait l’autre… Le métier d’avocat est souvent exercé par des esprits ambitieux et assoiffés de notoriété.

S’ils restent à la barre ils en feront un objet de provocation en lui apposant des arguments auxquels ils ne croient pas forcément ! Le but étant de susciter la polémique en distillant le venin de la remise en cause des présupposés : non, Barbie n’est pas un monstre, il n’est qu’un petit fonctionnaire qui appliquait à la lettre des ordres venus d’en haut ! Et puis, c’était la guerre !

S’ils quittent la barre (quitte à la retrouver plus tard) c’est pour épouser des professions hautement publiques et mises au pinacle par l’establishment  journalistique : députés, sénateurs, ministres voire Président de la République ! De Robespierre à Sarkozy la liste est longue…


Vergès nous a donc quittés et, avec lui, une brume de mystère ! Qui fera un jour le procès de cet homme aux multiples facettes ? Quel brillant avocat, assoiffé de gloire, sera à même de justifier les revirements du « Chinois » ? Bref, qui succèdera à ce provocateur ? Sûrement quelqu’un qui lui ressemblera  et qui aura eu l’occasion de se sublimer dans la défense de Bachar Al Assad, du Birman Tan Shwe ou du Tunisien Ben Ali !

mardi 13 août 2013

CRISE DE L’ŒUF : CA COUVAIT !!


On ne fait pas d’omettes sans casser d’œufs ! Alors les producteurs d’œufs ont procédé à quatre opérations de destruction de leur production aviaire, en Bretagne, pour protester contre la faiblesse des cours.

On s’est mis des œillères, on se met des œufs aujourd’hui, mais sur les trottoirs, en guise de protestation. On a joué l'aveugle, renfermé dans sa coquille et on n’a pas vu venir la surproduction qui fait chuter les cours.

Ploumagoar (plume à gaur ?) dans les Côtes d’Armor, Carhaix et Morlaix (Finistère) puis St Brieuc (Côtes-d’Armor) ont été le théâtre de massacre de milliers d’œufs qui ne pensait qu’à vivre, enfin, à se rendre utile culinairement…

Les éleveurs de poules sont au bout du rouleau.

-        -  On nous demande de nous mettre aux normes pour que nos poules soient comme des coqs en pâtes dans leur espace : plus de place, davantage de désinfection ! Oui, mais tout cela coûte, se lamente un éleveur qui se vante en disant que chez lui « sains brillent œufs ». Oui, mes œufs sont sains mais coûteux. Il faut compter 7 euros pour produire 100 œufs mais la grande surface me les achète pour 5 euros ! Trouvez l’erreur !

Les maîtres de la grande distribution rétorqueront que les éleveurs ne peuvent rien faire sans eux ! A moins d’exporter.

-        -  On nous suggère de vendre, hors Europe, 5% de la production française. Il paraît que ça ferait remonter les cours ! Et pourquoi pas abattre mes pondeuses ou carrément fermer mon entreprise…Ca couve ! Non, le vrai problème c’est les distributeurs ! On est avec eux brouillés !

C’est vrai qu’on a entendu, de la bouche des aviculteurs, pas mal de mots laids à l’endroit des gestionnaires de caddy et de caisses automatiques. Pas vraiment dans le style ampoulé (vert missel) !

Que faire ? Un ajustement par la production s’impose car on voit mal le lobby des grandes surfaces marcher sur des œufs dans leur négociation ! On n’envisage pas non plus une hausse de la demande ! Qui souhaiterait se goinfrer davantage en jaune et blanc sans casser des œufs sur son équilibre alimentaire et diététique !

A moins que… Oui, à moins que l’Etat ne subventionne les éleveurs ou finance les écoulements vers les associations caritatives !

Oui mais avec quel argent ? L’Etat n’a pas de poule aux œufs d’or et doit respecter les pools financiers ! Il risque de faire un chèque en blanc !


Mais peu chaut les éleveurs qui soupirent : que n’ai-je ce blanc ?

samedi 10 août 2013

LE FESTIVAL D’ÉTÉ DE MR HULOT

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HOLLANDE EMPLOIE FRANC SES VACANCES


François Hollande prend ses vacances en France. Il les prend comme homme normal qui veut ressembler à un Président. Il a donc changé de conseillers en communication lesquels lui conseillaient, il y a un an, d’être un Président normal afin de ressembler à un homme !

Oui Flamby flambe ses congés en France. Dans la France d’en bas comme dirait le Maître Patelin du Poitou. En réalité il visite le pays pour mesurer l’étendue des dégâts du Sarkozysme. Il a commencé par Clichy-Sous-Bois, là où démarrèrent les émeutes urbaines de 2005, le mythe du karcher et l’imagerie de la racaille.

Il a pu constater que Clichy, plutôt que sous-bois

, dormait sous le boisseau ! Le chef de l’Etat a voulu montrer que la sinistrose des banlieues exacerbée par le chômage persistant n’était pas une fatalité !

Et donc on ressort la boîte à outils : emplois d’avenir aux goûts futuristes, contrats de génération avec mariage pour tous : jeune épousant vieux dans le cadre d’un métier. Et puis le petit dernier : l’emploi franc !

-        J’hésite à utiliser le mot « franc » car on est passé à l’euro depuis des lunes, lance Flamby, mais je suis un peu nostalgique.

Et c’est à Clichy-sous-Bois, clichés subis, que notre Président s’est fait flasher  en train signer le premier emploi franc. Le dispositif  consiste en une aide de 5.000 euros, versée en deux fois (au départ puis après les dix premiers mois de contrat) à toute entreprise qui embauche en CDI un jeune de moins de 30 ans au chômage depuis plus d'un an et résidant dans une zone urbaine sensible (ZUS).  Ainsi on travaille sur un espace générationnel (25-30 ans) et géographique (le jeune reste sur un lieu de travail proche de son domicile).

- Habiter un quartier comme celui-là, ce n'est pas un handicap, c'est une chance pour trouver un emploi, a plaidé franchement François Hollande. Les ZUS tant cillent sur mes petits outils qu’il faut bien que je bricole ! Alors voilà le contrat franc ! C’est comme le coup franc en football ! S’il y a faute, notamment de travail, dans une surface de réparation en l’occurrence une ZUS victime d’un dénigrement social et qui a soif de réhabilitation, alors, heu…il  a coût franc, emploi franc. Et il faut neuf mettre ! Le changement c’est maintenant !

Le 2 août, Flamby a passé une journée en Dordogne. Il a arpenté le terrain boueux et agrémenté de bouses de vaches. Il a visité des fermes accompagné de ses ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie.

- Notre objectif, a dit François Hollande dans la cour d'une ferme, c’est une hausse de l’emploi dans le secteur agricole. Ici pas de ZUS, mais quand même de la détresse. On ne peut dire qu’un revenu de paysan qui voit pourtant s’étaler champs est alléchant ! Il ne gagne pas beaucoup de blé ! En plus on le menace d’importation de maïs transgénique, heu, oui, le fameux MON810. Je veux rassurer les paysans : l’Etat va maintenir le moratoire sur ce maïs de Monsanto n’en déplaise au Conseil d’Etat qui a décidé d’annuler l’interdiction de cultiver ce maïs transgénique.

Puis le président de la République s'est rendu samedi 3 août à Auch (Gers) pour une promenade de santé entièrement consacrée  à la politique de la ville qui "concerne tout l'espace français". Il a, par ailleurs, obsession présidentielle, annoncé le doublement du nombre "d'emplois francs" en 2013.

-Une politique des quartiers, ce n'est pas une politique des métropoles", a clamé Flamby, précisant que des quartiers comme celui du Garros (à Auch)  dans cette ville du Gers, département "le plus rural de France", doit aussi bénéficier "des dispositifs qui sont généralement regardés comme ceux des grandes agglomérations ! Oui AUSSI, « AUCH » comme le dirait ma chère Angela Merkel dans sa langue teutonne !! Alors sans traîner la jambe,  Auch, là j’embauche ! Enfin, je veux dire à Toto si teint, heu, à tout Auscitain qu’il peut compter sur moi pour créer des emplois francs ! L’état gère, y compris pour le Gers !

Jeudi 8 août, François Hollande a terminé ses déplacements estivaux sur le thème de l'emploi par la visite, à Marly-le-Roi (Yvelines), d'une entreprise de haute technologie qui, à ses yeux, incarne  l’innovation  des PME françaises : iXBlue.

Flamby, accompagné de la ministre Fleur Pellerin (déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Economie numérique), a visité les établissements de cette société, spécialisée dans l'instrumentation optique et acoustique pour applications marines et spatiales.

-        Dans mon optique j'ai voulu terminer par un encouragement à la compétitivité…Parce que s'il n'y a pas d'innovation, s'il n'y a pas de compétitivité des entreprises, il ne peut y avoir de créations durables d'emplois ! C’est alors que je dois sortir ma boîte à outils et les emplois francs ! Mais si je pouvais éviter !! Car avec eux je mouline au vent ; plutôt mou l’innovant !

Et oui, les cahiers de devoir de vacances c’est ça : apprendre les leçons du productivisme et leur relative adéquation à une politique d’aide à l’embauche sous respiration étatique.

jeudi 8 août 2013

LACOURT NAGE DANS LE BONHEUR

Les mondiaux de Natation qui ont eu lieu à Barcelone ont permis à la France de glaner 9 médailles dont 4 en or. Parmi les médailles d'or celle de Camille Lacourt au 50 m dos (devant son compatriote  Jérémy Stravius, médaille d'argent). 

J'ai pu interviewer le bel athlète entre deux entraînements ! Mon micro en est encore tout trempé !



Fabiano : Bonjour Camille et bravo pour votre exploit ! Mais au fait, le dos, c’est venu comment ?

C Lacourt : Le dos ?

Fabiano : Heu, oui, le dos d’eau…Enfin, votre goût pour cette nage !

C Lacourt : Ah, le dodo, enfin le dos crawlé ! C’est une longue histoire qui démarre à Narbonne où au bord d’une piscine ma mère narre bonnet, narre bonne aise aquatique… Bref, me donne l’envie de prolonger une petite expérience en liquide amniotique. Et dès 5 ans je plonge, je nage… Je suis juste un peu chambré par mon petit camarade de piscine qui me prend pour une fille… Oui, c’est le handicap des prénoms mixtes ! Mais dès cette époque je voulais montrer que j’étais plus Desmoulins que Claudel sauf peut-être pour l’aspect sculptural !

Fabiano : Et vous progressez vite ?

C Lacourt : Plutôt bien ! C’est à cette piscine de Narbonne que je fais mes gammes avec un super entraîneur : Richard Martinez ! Il va me suivre longtemps celui-là ! Un vrai papa poule ! Il me fait passer par toutes les nages mais c’est le dos que j’affectionne !

Fabiano : Mais pourquoi le dos ?

C Lacourt : Bain…disons que retrouve à dos les sens ! Tu as, Camille cinq sens, me lançait régulièrement Martinez, veille à les sublimer tous durant tes nages. Seul le dos me permet d’atteindre le Nirvana ! C’est fou le plaisir qu’un dos lance !

Fabiano : Indolence, oui, c’est vrai que tout vous semble facile. Vous avez été champion chez les juniors. Si j’ai bonne mémoire vous avez connu Philippe Lucas ?


C Lacourt : Oui, comme Laure Manaudou, à Canet en Roussillon. Il m’a fait cravacher, la vache. Mais avec lui j’ai progressé ! Il me crée un mental de compétiteur ! Il m’oblige à ne penser qu’à la victoire ! Que Lacourt s’entête, lance-t-il souvent à la cantonade !  Il me disait que j’allais gagner de l’or avec mon dos, des ronds : grands ronds ou petits ronds, bref, je serai l’être à pèse grâce à la natation.

Fabiano : Et effectivement vous avez gagné pas mal de titres !

C Lacourt : Oui, beaucoup d’or lors des Championnats de France sur 50 m et 100  m dos et puis ma première grande fierté, à Budapest, en 2010, lors des championnats d’Europe où je rafle l’or pour les mêmes nages ainsi que pour le 4x100 m quatre nages ! Au Championnat du Monde, à Shangaï, en 2011 je me rhabille d’or sur le 100 m dos ! Et là, cette année, à Barcelone je remets ça sur le 50 m dos en 24 secondes et 42 centièmes et je me fais un petit plaisir supplémentaire en glanant le plus joli métal avec mes potes sur le 4 x 100 m quatre nages ! Que du bonheur !

Fabiano : Oui, mais finalement aucun titre olympique ?

C Lacourt : Non, c’est vrai ! A Londres, en 2012, je termine 4ème sur le 100 m dos. Quatre ans auparavant c’était Pékin mais aussi des problèmes physiques, épais qui noient au fond du bassin mes chances de médaille ! Trop mal à l’échine ! Je n’ai pas participé ! J’aurai ma revanche en 2016, au Brésil ! J’espère que tu ne feras pas honte à Rio m’a dit un pote canadien.

Fabiano : C’est tout le mal qu’on vous souhaite. Et sinon, vos amours ?

C Lacourt : Ah, il faut toujours qu’on parle de ma relation avec Valérie Bègue…

Fabiano : Vous n’êtes pas obligé mais…

C Lacourt : Mais c’est un beau roman, c’est une belle histoire. Oui, Valérie je lui ai fait Lacourt au bord d’une piscine. Je la vois brasser comme une sirène sereine. Incroyable : Valérie Bègue y nage et j’en ai le béguin ! On fait connaissance ! Elle me dit qu’elle aimerait faire du dos mais elle a quelque appréhension. Je lui propose la technique d’approche avec dos et bras en croix sur un flotteur en bois en guise de bouée. Elle a cru s’y fier un moment mais elle a senti que son dos pouvait se passer de ce support encombrant ! Elle se lance, elle crawle sur le dos ! Elle est magnifique !

Fabiano : Et elle vous a donné une jolie petite fille, Jazz ! Pourquoi ce prénom ?

C Lacourt : Beaucoup pensent que c’est mon obsession du contre la montre. Mais les montres se nomment Jaz, avec un seul Z. D’autres s’imaginent que c’est pour rendre hommage à la musique de la New Orléans mais non !! Jazz est formé de JA initiales de Jacques Anquetil et de ZZ celles de Zinedine Zidane, mes deux modèles sportifs !

Fabiano : Ah, ah !! Très bien ! J’aurai appris quelque chose ! Merci Camille !

C Lacourt : Merci Fabiano et fais un peu de natation, ça te ferait du bien !!


Fabiano : Oui, heu, moi la javel …

dimanche 4 août 2013

VIEILLE RANCUNE

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LE CHANT DE LA CORSE

La Corse m'attire. Une fois encore j'y ai goûté quelques jours de vacances. A proximité de Piana et de Porto. Il y a un an,  je rendais hommage aux paysages. Cette année c'est l'âme corse et son expression vocale (les polyphonies) qui m'ont fortement ému. 

A Villanova (au nord d'Ajaccio), petit village en hauteur, riche d'un campanile et d'un petit lavoir restaurés, un festival a lieu chaque année. Cette petite bourgade fait des pieds et des mains pour avoir des sponsors et pérenniser une manifestation ouverte à la culture corse (poésie, chants, peinture...)

C'est là, le vendredi 26 juillet, que j'ai découvert pour la première fois le groupe I Chjami Aghjalesi !

De la beauté à l'état pur !





C’est d’abord un silence
Sous la voûte étoilée
Un soupir, une attente
Au sommet de l’été.

Et la première note
Vient froisser le silence
D’une plainte dévote
En la nature immense

Puis d’autres voix s’élèvent
Flux de noces enchantées
Polyphonie de rêve
Magies entremêlées

La cascade vocale
Noie dans sa fluidité
L’horizon  sépulcral
Des montagnes boisées

L’harmonique féerie
Remplit Villanova
De quiétude infinie
Bruissée à cappella

Et l’âme d’une Corse
Emouvante guerrière
En mélodieuses forces
Embellit ses prières.

Les voix entrelacées
En leur hyménée fier
Louent l’immense beauté
Des joyaux insulaires

C’est le miel doucereux
La senteur du laurier
Les frissons de l’eau bleue
Sur le front des rochers

C’est l’éclat rougeoyant
De grands bougainvilliers
Les asphodèles blancs
Des sentiers muletiers

C’est la fierté génoise
En ses tours maritimes
Les ruisseaux qui se boisent
Et la splendeur des cimes

On croit voir du silence
Lors des derniers bravos
Mais l’écho se fait dense
Dans le secret des mots

Le blanc des voies lactées
Dans la nuit assagie
Gardera éthéré

L’aura des harmonies.

jeudi 1 août 2013

LES TRAINS D'UN ÉTÉ MEURTRIER


Le transport ferroviaire deviendrait-il adepte de Thanatos ?

Le 12 juillet inaugurait un été meurtrier sur les lignes de chemin de fer. A Bretigny-sur-Orge (Essonne) le train Téoz 3657, reliant Paris à Limoges, déraillait en provoquant la mort de 6 personnes. Une septième personne vient de succomber à ses blessures.

Le 29 juillet, deux trains entrèrent en collision en Suisse Romande, vers 19 heures. Le choc fit un mort et 35 blessés dont 5 grièvement.

Mais surtout, entre ces deux dates, il y eut le 24 juillet et ce train déraillant à quelques encablures de St Jacques de Compostelle, haut lieu de pèlerinage de Galice (Espagne), but espéré de milliers de pèlerins.

 "Dans les kilomètres ayant précédé le lieu de l'accident, le train roulait à 192 kilomètres heure", ajoute le tribunal espagnol  saisi de ce drame, indiquant "qu'un frein avait été activé quelques secondes avant l'accident". Le virage était pourtant limité à 80 km/h. 

Le conducteur du train, Francisco José Garzon Amo, âgé de 52 ans, a été mis en examen dimanche pour "79 faits d'homicide par imprudence" par le juge d'instruction Luis Alaez. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

Une liberté lourde de culpabilisation ! Un poids insoutenable sur les épaules d’un seul homme ! L'idée lui traverse-t-elle l'esprit qu'il aurait mieux fait de mourir dans l'accident ?

Est-il le seul fautif ? L’enquête, espérons-le, devrait pouvoir éclaircir tant d’interrogations !

En ces occasions on ne peut que songer à ces commandants de ferries, ces chauffeurs de bus, ces conducteurs de transports publics qui, dans un moment d’absence ou par poussée fiévreuse d’exploit, oublient leur responsabilité et la charge qui leur incombe : amener leurs passagers sains et saufs à l’endroit contractualisé !

Dans ce genre de drame on repassera le plat de la sécurité, des systèmes de freinage automatisés…

On se gargarisera à rêver d’un univers où le risque zéro n’existe pas !
On aura la faiblesse de penser qu’un jour les accidents n’auront plus cours ; hormis sur nos écrans de jeu vidéo ou dans les scénarios de jeux d’enfant !


Mais on se trompe !  


J’avais 10 ans, j’étais gamin
Et mon petit train électrique
Subissait les plus drolatiques
Déraillements mus à dessein.

Sur les rails que j’avais disjoints
S’affaissait la locomotive
Et les deux wagons en dérive
Peignaient ma joie en contrepoint.

En ces temps-là, dans son Espagne
Un petit Francisco joyeux
Devait s’adonner à ce jeu
Comme on rit d’un mât de cocagne.

Sans savoir qu’un jour il serait
Le conducteur d’un train d’enfer
Dans un virage mortifère
Près d’un sommet de  piété.

Ci-git St Jacques de Compostelle
Les morts dans les wagons broyés
Du sang couvrant la voie ferrée
Dans l’indicible accidentel.

Au terminus des pèlerins
Le deuil nacré de coquillages
Ecrabouillés par la sauvage
Motricité folle du train.

Déraillement, erreur humaine
Ce qu’en diront les boîtes noires
Ne modifiera pas l’histoire
Noircie sous le cri des sirènes.

Et Francisco de son enfance
Puisera  l’amer souvenir
D’un petit train nommé plaisir
Hors des méandres de souffrance

Et Francisco José Garzon
Perclus de coupables fardeaux
Ecoutera les trémolos
De son trépas qui violone !