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samedi 28 septembre 2019

JACQUES AU BAIN DE L'ETERNITE


Jacques Chirac, l'ancien Président de la République (1995-2007) s'est éteint ce 26 septembre 2019. L'homme de deux cohabitations, de deux mandats (12 ans à l'Elysée) ferme, en nous quittant, une page de notre histoire.

Retour sur le parcours de cette bête de la politique.


Jacques Chirac est né le 29 novembre 1932 à Paris et sous Albert Lebrun, le brun qu’il préfère appeler bouse car, d’origine corrézienne, il aime retrouver les vaches de sa terre ancestrale. Ses grands-parents sont des hussards de la république maniaques de la craie et du tableau noir. Son père est employé de banque et administrateur d’une société d’aéronautique et, dans les deux cas, on parle de vol ; ce qui influera, par la suite, sur l’esprit magouilleur du jeune enfant.

Fils unique (sa sœur aînée est décédée avant sa naissance), Jacques poursuit ses études à Paris, les rattrape, et passe par l’Institut d’études politiques en 1951. Il milite brièvement pour le parti communiste en vidant des ballons rouges car, déjà, il est fine gueule et ne recule devant aucun nectar de Bacchus.

 Après Sciences Po (où il rencontre Bernadette, sa future épouse),  il effectue son service militaire en Algérie (1956–1957) sans sale armée, sans devoir avouer l’âge et gène. Il intègre ensuite l’ENA (Ecole Nationale d’Administration) et la promotion Vauban, dont il cita d’elle : - Tous en remparts d’œufs ! Car y on apprend la langue de bois et à marcher sur des œufs. Il en sort diplômé en 1959 (l’année de ma naissance ; je ne me la pête pas, mais quand même...).

Au début des années 60, il devient chargé de mission au cabinet du premier Georges Pompidou et, à cet égard (très chiraquien ce « à cet égard »), il s’ s’engage alors en politique, et devient secrétaire d’État aux Affaires sociales en avril 1967. Sous son impulsion, l’ANPE (Agence Nationale Pour l’Emploi) est créée le 13/07/1967 alors que le taux de chômage n’est que de 2 %. Mais bon, il pense déjà au futur : ça va grimper, l’économie prend froid, le chaud meurt.

Durant les sixties, il s'implique dans des mandats locaux. On le voit Conseiller municipal de Sainte-Féréole (19270) ou, tel un bulldozer il bouscule à grands vents pour se faire Eole. Il devient député de Corrèze, Conseiller général de Corrèze. Ce grand échassier migrateur revient régulièrement sur ses terres, le bec affamé ; et ne lasse pas Tulle (haineux, la spatule ?).

Parallèlement, il gravit progressivement les échelons des postes gouvernementaux. En 1968, plongé dans un mai tumultueux, il participe aux accords de Grenelle qui feront grimper le Smic de 35 % et instaureront la semaine de 40 h. En 1972, il est nommé Ministre de l’agriculture et du développement rural. Il excelle dans ce domaine où il n’entend plus les cris « mort aux vaches ! ». Il se bat pour éviter que les éleveurs ne croulent sous les traites dans des situations qui vont de mal en pis.


 Lors des élections présidentielles de 1974, il soutient Valéry Giscard d’Estaing (c’est un « bon choix » madame !). Nullement ingrat, VGE le nomme premier ministre. Peu convaincu par le droit à l’avortement, il finit par soutenir pleinement sa ministre du travail, Simone Veil, pour faire passer la loi sur l’IVG (1975), tout en l’incitant à continuer la clope en guise de symbole de parité homme-femme, sur lequel il ne faut pas mégoter !


Mais, homme de convictions, Jacques Chirac, en désaccord avec la politique gouvernementale (notamment économique) démissionne de son poste en août 1976. A la fin de la même année, il fond un nouveau parti, le RPR (Rassemblement pour la République) comme un pied de nez à VGE ! Pour bien enfoncer le clou, il se lancer dans la bataille de Paris et gagne les municipales au nez et à la barbe du favori du Président, un certain d’Ornano, descendant d’un maréchal d’Empire mais très mal, car il chutera !

Chirac devient donc maire de Paris et occupera ce mandat jusqu’en 1995. Il met sur pied, car il a du chien, un système de motocrottes ! Des agents en moto équipés d’un aspirateur à déjections sont embauchés. Mais Chirac aspire à autre chose : la grandeur des arts premiers, ceux des civilisations anciennes. Le Corrézien a toujours été passionné par les civilisations précolombiennes, africaines, indonésiennes… Et le quai Branly, bientôt ébranlé, se verra doté d’un magnifique musée sous la houlette d’un maire qui aurait tant aimé devenir un anthropologue.

L’hôtel de ville ne suffit pas. Non qu’être édile soit un emploi fictif comme celui qu’il a octroyé à tel ou telle autre, au sein de son fief, ce qui lui vaudra les foudres de la justice ! Mais, être premier magistrat d’une ville aussi grande soit-elle, n’aiguise pas son appétit de pouvoir. Il faut viser plus haut, toujours plus haut !

Jacques se présente à la présidence de la République mais échoue devant le sphinx socialiste, François Mitterrand, sans pouvoir blesser le pote aux roses. Il gagnera sa petite revanche en devenant Premier Ministre de l’homme de Latché, pour une cohabitation tumultueuse, une première dans cette 5ème République. Chef de gouvernement d’un droite qui vient de remporter les législatives, Chirac se heurte au Président qu’il considère déjà comme un mythe errant.


Est-ce la défaite qui le rendit aigri et gris qu’il faillît l’entendre parler de bruit et d’odeur émanant d’une famille étrangère qui gagne 50.000 francs annuels de prestations sociales, sans travailler, tandis que sur le même palier un bon travailleur français ne gagne que 15.000 frs par an ?

Un dérapage verbal qui, il l’avouera plus tard « était une bêtise » sur laquelle il ne faudrait pas trop se cambrer!

L’ambitieux se représente à la présidence en 1998. Il échoue de nouveau face à l’auteur du « coup d’Etat permanent », bienheureux de dégommer, encore, une particule de gaullisme, un petit père manant, à défaut d’éradiquer le cancer qui le ronge. Quand s’érige haine !

Commence alors une traversée du désert. La gauche perd encore les législatives en 1993 et une seconde cohabitation s’impose à Mitterrand. Chirac ne sera pas de la partie. C’est son ami de 30 ans, un certain Édouard Balladur qui se retrouve à Matignon. L’homme au goitre s’entoure d’anciens protégés de Jacquou le croquant qui croque et croque dans la pomme de discorde (mangez des pommes !) et crie à la trahison en voyant le petit Sarkozy lui préférer Édouard ! Ce dernier, caricaturé en monarque à chaise à porteurs, grimpe dans les sondages. On le voit gagnant pour la prochaine présidentielle. 

Chirac se bat, sort de l’obscurité, prend le taureau corrézien par les cornes, revient au pas de charge dans l’arène politique, lance des piques, adore, et se retrouve au deuxième tour des présidentielles de 1995, là où on ne l’attendait plus ! Il l’emporte sur Lionel Jospin.

En inauguration de son mandat, l’homme profondément chaleureux (amateur des poignées de mains et empâtant l’empathie) montre son humanité par un discours courageux, le 16 juillet 1995. Il reconnaît la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs durant la guerre et insiste sur le devoir de mémoire pour que jamais ne réapparaisse les démons du Vel d’Hiv (1942).


Sinon, le début de son septennat est calamiteux. Il jette de l’huile sur le feu. Son premier ministre, son fils spirituel, le « meilleur d’entre nous » comme il aime à la nommer, Alain Juppé, se met tout le monde à dos par des réformes téméraires. Le pays est bloqué.

Mal conseillé, Chirac pense qu’en dissolvant l’assemblée nationale et en procédant à de nouvelles élections législatives il récupérera davantage de députés pour former une belle assise ! Dissolution, dis : solution ?

C’est le contraire qui se produit ! La gauche plurielle (socialistes + communistes + écolos) gagne et Jacquou se voit affublé d’une cohabitation de 5 ans avec Lionel Jospin, le socialiste puritain qui a souvent du mal à fendre l’armure.

Durant ces 5 années de cohabitation, l’homme de la Terre et des arts primaires doit se contenter de signatures (passage aux 35 heures de Martine Aubry, intercommunalité de Chevènement, suppression des fonds spéciaux utilisés par l’Elysée, aïe !). 



L’unique sujet de satisfaction durant ce quinquennat jospinien aura été la victoire de l’Equipe de France face au Brésil (3-0), en finale d’une coupe du Monde organisée en France. Il laisse éclater sa joie de supporter lambda, écharpe tricolore au cou, retrouvant une joie d’enfance où il trouve encore aise. 


 En 2002, l’empêché de tourner en rond se représente pour un second mandat. Il se retrouve au second tour avec, face à lui, un borgne, épouvantail, aux propos nauséeux ! Jean-Marie Le Pen !

Se lève alors une réaction populaire qui dépasse les borgnes ! Sus au Front National de JMLP ! Qu’on soit de droite ou de gauche on votera pour Chirac ! Na !

Le Corrézien est élu avec un score qu’on retrouve, en général, lors de scrutins truqués dans les pays d’Afrique : 82,2 % ! Un véritable plébiscite !

Jacques l’avouera : j’aurais dû alors en profiter pour sceller une alliance nationale, réaliser l’union des Français ! Je n’ai pas su !

Au contraire, en nommant Jean-Pierre Raffarin comme premier ministre, il s’assure le concours d’un bon patelin, père tranquille et peu réformateur. Cependant, l’homme gagne en sympathie en se découvrant une âme écologiste et visionnaire :

-         Notre maison brûle et nous regardons ailleurs !

Le ton est pathétique et grave. Les paroles raisonnent au cœur de Johannesburg pour un sommet de la Terre. Cet amoureux de la nature, de la campagne, sait de quoi il parle ! Il aimerait voir son écho logique semer des verts dans une nouvelle poésie mondiale. 

A défaut de grande réforme (hormis le plan cancer mis sur pied en 2003), le Président brille par ses discours ou ses prises de position. Il s’oppose ainsi à la guerre en Irak que souhaite le président Bush, en guise de répression à la suite de l’effondrement des tours du World Trade Center. Le discours tenu par son ministre des affaires étrangères, De Villepin, résonne encore dans notre mémoire collective. 

Chirac sait que la guerre ne mène à rien. L’avenir lui donnera raison. Le chaos s’installera en Irak et fera germer des mouvements salafistes et Daech…

Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2005, sa santé devient fragile. Il se retire de la vie politique !



Il garde en son cœur le souvenir de sa fille Laurence, anorexique, morte trop jeune à l’âge de 58 ans.

Il la rejoint, désormais, dans l’éternité en nous laissant toute une page de notre histoire de France mais aussi une grand part de mystères et de complexité  que sa pudeur n’aura jamais écrits sur des pages de magazines people.

Salut Jacquot !


On peut avoir atteint le sommet de l'Everest, quand la Camarde nous appelle toutes ces années elles, elles...



samedi 21 septembre 2019

UNE DRÔLE DE JUSTICE QUI, SE MÊLANT SHOW, NAÎT !




Jean-Luc Mélenchon n’est pas un sous mi pour rien ! Il aime les rets, des filets avec lesquels il attrape des histoires à polémiques, histoire de faire parler de lui.

Lors d’une perquisition, en octobre 2018 (mon dieu, bientôt un an) au siège de LFI (La France Insoumise) il s’était emporté en portant en portée musicale cacophonique des notes stridentes de « Je suis la République » !

Oui, Méluche, comme on le nomme, avait cherché à intimider l’autorité judiciaire et s’était rebellé contre elle sans prendre un langage en poulet ! Une telle révolte aurait pu lui coûter cher mais, finalement, le procès qui vient de se tourner montre une mansuétude à son égard ! Le juge s’est-il montré clément, sot, en ne se montrant point carré sur la sévérité ?

Le ministère public n'a requis qu’une peine de prison avec sursis pour le chef de  LFI. Mais comme il a besoin d’argent, il a aussi demandé 8.000 euros d'amende pour le prévenu, mais aussi pour ces acolytes, les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud et l'eurodéputé Manuel Bompard ! Ils respirent un peu, préférant un sous mis que de se retrouver hommes laids, taulards à force de casser des œufs.

-         La loi a prévu 10 ans, de 10 ans on passe à trois mois avec sursis. Tout ce souk pour ça ! s'est exclamé Jean-Luc Mélenchon devant la presse, comme si on lui avait fait perdre son temps pour rien !


La procureure Juliette Gest en a fait un bon en minimisant la peine. Pourtant, elle n’a pas oublié les scènes de rébellion, filmées par des journalistes et largement reprises dans les médias et les réseaux sociaux pour repaître l’appétit des voyeurs, des anti-mélenchonistes primaires et autres frénétiques lepénistes trop contents de voir Méluche péter un câble !

Juliette, elle-même, s’est repassé en boucle les scènes et s’est permis de reprendre, en les égrenant, quelques bonnes tirades du chef LFI : «Allez enfoncez-moi cette porte», «rentrez ! On en a rien à foutre de ce qu'ils disent» ou encore «Allez, vas-y, essaie de me pousser pour voir». Ou encore « ne me donnez pas d'ordre ou de consigne''. Pour un peu Juliette se prendrait pour Binoche face à l’insoutenable légèreté de l’être qu’elle a devant elle !

La procureure se délecte à préciser que, dans cette scène ubuesque, Mélenchon pousse une personne du Parquet, la tait !

-      La rébellion est constituée, déclare Juliette qui, dévisageant Mélenchon, ne voit pas que héros met eau dans son vin.

Selon elle, il s'agit «sans conteste d'un acte de résistance violente, avec usage de la force».

Me Éric Dupond-Moretti, avocat de policiers constitués parties si viles que les LFI aiment noter « âmes à traquer », s'est exclamé dans sa plaidoirie:

-         De grâce, arrêtez votre cirque ! On fait rance !

Oui, d'un tel spectacle périt Maître. Pour lui, Mélenchon n’est qu’un triste clone, pas très auguste, d’un certain Lula, ex président brésilien, à qui le mentor des insoumis a rendu visite en prison au pays des sambas, voire des sans-culottes. Lula, condamné pour corruption, s’est dit victime d’un complot pour empêcher de prendre le pouvoir et a soufflé dans l’oreille de Méluche qu’il ne fallait pas qu’il subît le même sort, en France !

-         On n’est pas au Venezuela, ici, reprend Dupont-Moretti.

On pourrait imaginer que l’avocat, pris dans sa colère, confonde le Brésil avec le Venezuela ! Mais non, il sait que Méluche consomme aussi une véritable vénération pour la révolution bolivarienne et ne se remet pas de la mort de Chavez !

Le maître rappelle que la perquisition au cœur du procès avait été menée dans le cadre de deux enquêtes du parquet de Paris : sur les comptes de la campagne présidentielle de 2017 et sur les conditions d'emploi d'assistants d'eurodéputés de LFI. Il ne s’agit donc pas d’un procès politique comme voudrait le faire retentir le député des Bouches-du-Rhône qui d’une bouche dure honnit le pouvoir en place !

Entre Dupont-Moretti et Mélenchon les échanges furent ceux de fleurettistes, pleins d'épais sœurs ennemies ! Pas de cadeaux !

-     Je pense franchement qu'il faut qu'il aille dormir tôt, se prendre une bonne petite camomille et qu'il se calme avant son procès de la semaine prochaine, avait dit l’avocat avant le procès.

-       Dupont-Moretti perd complètement ses moyens, écrivait sur Twitter le rebelle de LFI lors du dernier jour du procès, avant de s'adresser à lui : 

       - La camomille vous réussit !

Il est vrai que la camomille est plante à s’taire assez !

L’avocat, qui ne digère toujours pas de n’avoir su éviter la taule au caïd de Levallois-Perret, prend ici une petite revanche sur le mauvais sort même si la peine semble minime !

Les insoumis, quant à eux, ont visiblement opté pour la stratégie de l’affrontement avec la justice, l’exécutif et les médias sous le sceau de la victimisation.

Un choix politique à hauts risques ? Nous en saurons plus lors des prochaines élections municipales du 15 et 22 mars 2020.

mercredi 18 septembre 2019

TRUMP VISE UNE REELECTION ET LE PRIX NOBEL DE LA PAIX





Au pays de l’or noir une tranquillité, qui s’éteint, teint le ciel de gros nuages noirs de menace. Le pétrole brûle pour rien, victime d’une attaque contre ses installations saoudiennes par des rebelles yéménites qui pourraient bien avoir été aidés par les Iraniens.

La guerre au Yémen dure depuis trop longtemps. Depuis 2014, elle oppose les rebelles chiites Houties au gouvernement en place, celui d’Abdrabbo Mansour Hadi. La boîte à Houties est composée de pince-sans rire qui démarrent tôt leur révolte contre un pouvoir central qui les marginalise et tourne vice jusqu’à la vexation.

En tant que chiites, les Houties sont tout naturellement aidés par les grands frères iraniens, les mollahs de tous poils. Les Ayatollahs percent et polissent l’âme rebelle des houtie en l’abreuvant de flux létaux (armes parmi lesquelles des missiles). Le pouvoir yéménite en place est assisté des frères saoudiens, sunnites, soucieux de voir l’ancien royaume de Saba rester dans le giron des pèlerins de la Mecque, tout en lorgnant sur des champs de pétrole du pays…

Ce conflit qui se meurt de trop durer aura plongé dans la famine et le choléra tout un peuple sinistré, enfants faméliques, femmes endeuillées, souffrances infinies…

Il vient de connaître un rebondissement avec les attaques contre les installations pétrolières en Arabie Saoudite. Le Pentagone a d’abord accusé l’Iran d’avoir tiré, depuis l’Irak, les missiles destructeurs. Donald Trump, d’un tweet rageur, était prêt à frapper Téhéran pour le punir définitivement après l’avoir sérieusement diminué par un blocus économique. Le shérif de la Maison Blanche veut faire plier l’Iran qu’il accuse de ne pas respecter l’accord sur le nucléaire signé en 2015.  Donald est prêt à canarder le pays qu’il soupçonne de continuer à produire, en cachette, l’arme atomique.

Et puis l’homme se ressaisit. Après tout, qui dit que c’est l’Iran qui est le coupable ? Le milliardaire qui ne reconnaît qu’une seule guerre du golf, celle à 18 trous, n’a pas envie de mettre le feu aux poudres alors qu’il fait tout pour se faire réélire en 2020. Donald joue l’atermoiement, hésite entre satisfaire les faucons (en réalité de vrais idiots) républicains et ses alliés saoudiens et écouter son instinct qui le pousse à refuser toute intervention à l’étranger alors que les deal (accords) se font l’édile de l’idole idée d’une pacification mesurée !

Le problème réside dans le fait que tout le monde veut un deal : l’Iran, la Chine, la Corée du Nord, les Talibans de Kaboul… Et l’homme qui raisonne en deal hait tentes : il n’aime pas camper trop longtemps sur les mêmes positions ! Son indécision le dessert et lui fait dégâts tôt. 

Trump, l’impulsif, fait valser le show et l’effroi dans un univers de plus en plus instable. En attendant, la destruction des puits saoudiens entraînera indéniablement une tension sur le marché du baril. Avant les attaques, l'Arabie saoudite pompait 9,9 millions de barils par jour. L'attaque a réduit la production saoudienne de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6% des approvisionnements mondiaux. La baisse de la production pourrait être limitée dans le temps car l’Emir Abel, spécialiste saoudien dont les propos ne comptent pas pour des prunes, promet de rétablir les flux d’or noir d’ici fin septembre. Gageure ?

En attendant, une hausse du prix à la pompe pourrait remettre en émoi les gilets jaunes sauf à diminuer les taxes sur les carburants pour limiter la hausse du brut en attendant l’heureux doux.

Ces événements réveillent la crainte d'une escalade militaire entre l'Iran et les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo qui va devoir pomper bas du carburant diplomatique en se rendant en Arabie saoudite afin d'évoquer la "réponse" des Etats-Unis à ces attaques.

En effet, entretemps, Donald Trump a encore changé de conviction : il est persuadé que les attaques ont été menées depuis l’Iran avec des missiles de croisière déguisés en drones yéménites ! 

Moi, ce genre de croisière, ça m’use…