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mercredi 18 septembre 2019

TRUMP VISE UNE REELECTION ET LE PRIX NOBEL DE LA PAIX





Au pays de l’or noir une tranquillité, qui s’éteint, teint le ciel de gros nuages noirs de menace. Le pétrole brûle pour rien, victime d’une attaque contre ses installations saoudiennes par des rebelles yéménites qui pourraient bien avoir été aidés par les Iraniens.

La guerre au Yémen dure depuis trop longtemps. Depuis 2014, elle oppose les rebelles chiites Houties au gouvernement en place, celui d’Abdrabbo Mansour Hadi. La boîte à Houties est composée de pince-sans rire qui démarrent tôt leur révolte contre un pouvoir central qui les marginalise et tourne vice jusqu’à la vexation.

En tant que chiites, les Houties sont tout naturellement aidés par les grands frères iraniens, les mollahs de tous poils. Les Ayatollahs percent et polissent l’âme rebelle des houtie en l’abreuvant de flux létaux (armes parmi lesquelles des missiles). Le pouvoir yéménite en place est assisté des frères saoudiens, sunnites, soucieux de voir l’ancien royaume de Saba rester dans le giron des pèlerins de la Mecque, tout en lorgnant sur des champs de pétrole du pays…

Ce conflit qui se meurt de trop durer aura plongé dans la famine et le choléra tout un peuple sinistré, enfants faméliques, femmes endeuillées, souffrances infinies…

Il vient de connaître un rebondissement avec les attaques contre les installations pétrolières en Arabie Saoudite. Le Pentagone a d’abord accusé l’Iran d’avoir tiré, depuis l’Irak, les missiles destructeurs. Donald Trump, d’un tweet rageur, était prêt à frapper Téhéran pour le punir définitivement après l’avoir sérieusement diminué par un blocus économique. Le shérif de la Maison Blanche veut faire plier l’Iran qu’il accuse de ne pas respecter l’accord sur le nucléaire signé en 2015.  Donald est prêt à canarder le pays qu’il soupçonne de continuer à produire, en cachette, l’arme atomique.

Et puis l’homme se ressaisit. Après tout, qui dit que c’est l’Iran qui est le coupable ? Le milliardaire qui ne reconnaît qu’une seule guerre du golf, celle à 18 trous, n’a pas envie de mettre le feu aux poudres alors qu’il fait tout pour se faire réélire en 2020. Donald joue l’atermoiement, hésite entre satisfaire les faucons (en réalité de vrais idiots) républicains et ses alliés saoudiens et écouter son instinct qui le pousse à refuser toute intervention à l’étranger alors que les deal (accords) se font l’édile de l’idole idée d’une pacification mesurée !

Le problème réside dans le fait que tout le monde veut un deal : l’Iran, la Chine, la Corée du Nord, les Talibans de Kaboul… Et l’homme qui raisonne en deal hait tentes : il n’aime pas camper trop longtemps sur les mêmes positions ! Son indécision le dessert et lui fait dégâts tôt. 

Trump, l’impulsif, fait valser le show et l’effroi dans un univers de plus en plus instable. En attendant, la destruction des puits saoudiens entraînera indéniablement une tension sur le marché du baril. Avant les attaques, l'Arabie saoudite pompait 9,9 millions de barils par jour. L'attaque a réduit la production saoudienne de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6% des approvisionnements mondiaux. La baisse de la production pourrait être limitée dans le temps car l’Emir Abel, spécialiste saoudien dont les propos ne comptent pas pour des prunes, promet de rétablir les flux d’or noir d’ici fin septembre. Gageure ?

En attendant, une hausse du prix à la pompe pourrait remettre en émoi les gilets jaunes sauf à diminuer les taxes sur les carburants pour limiter la hausse du brut en attendant l’heureux doux.

Ces événements réveillent la crainte d'une escalade militaire entre l'Iran et les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo qui va devoir pomper bas du carburant diplomatique en se rendant en Arabie saoudite afin d'évoquer la "réponse" des Etats-Unis à ces attaques.

En effet, entretemps, Donald Trump a encore changé de conviction : il est persuadé que les attaques ont été menées depuis l’Iran avec des missiles de croisière déguisés en drones yéménites ! 

Moi, ce genre de croisière, ça m’use…

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