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mercredi 30 mars 2016

MORT D'UNE LEGENDE



Johan Cruyff, le Hollandais volant, celui qui survolait de sa grâce les pelouses du ballon rond, s’est éteint, à Barcelone, à l’âge de 68 ans, le 24 mars 2016.

Johan Cruyff, génial dribbleur, chef d’orchestre de l’Ajax d’Amsterdam et de l’équipe des Pays-Bas aura marqué de son art le football mondial dans les années 70.

Triple ballon d’or, il aurait gagné tous les trophées et les sésames si la Coupe du Monde, en 1974, ne lui avait pas échappé. Hélas, cette année-là, c’est l’Allemagne de Beckenbauer qui devait emporter le Graal (Victoire 2-1 en finale contre les Bataves). Mais Johann voulait-il gagner ce titre qu’il convoitait tant ? Le numéro 14, le fétiche 14, s’en prend à l’arbitre et écope d’un carton jaune. L’homme perd les pédales et plonge, inexplicablement dans une sorte de syndrome d’échec.

En 1978, on l’attendait en Argentine pour la Coupe du Monde suivante. Il n’y participera pas, non en raison d’une posture politique à l’encontre des généraux qui gouvernent de mains de tortionnaires le pays organisateur mais, on le saura plus tard, pour avoir échappé à une tentative d’enlèvement, à son domicile barcelonais !

" J'ai eu un fusil pointé sur ma tête, j'ai été ligoté, ma femme a aussi été ligotée, et mes enfants étaient présents dans mon appartement. Il y a des moments où d'autres valeurs priment dans la vie. Pour jouer une Coupe du monde, il faut être à 200%, dira-t-il sur les ondes.

Cette Coupe du Monde, son pays ne l’emportera pas plus qu’en 1974. Il chute en finale contre le pays de Videla. L’Argentine l’emporte 3-1 et le peuple de Buenos-Aires oublie, le temps d’une fête, le régime dictatorial, les arrestations sommaires et les interrogatoires sanguinaires.

Cruyff devient entraîneur du FC Barcelone. La Catalogne n’est pas près de l’oublier. Formé à l’école du football total (tout le monde attaque et tout le monde défend) il insufflera l’esprit du combat à l’équipe catalane en instaurant son triptyque « transmission-vitesse-inspiration ».

En 1992, il mènera son équipe jusqu’à la finale de la première Champions League. La dream team de Johann l’emporte contre Gênes, à Wembley (1-0, but de Koeman)

Avec Cruyff, Barcelone remportera quatre titres de champion d’Espagne (1991, 1992, 1993 et 1994).

Mais le 18 mai 1994, Cruyff voit son équipe se déliter totalement face au Milan AC. Un 4-0 tonitruant permet aux Italiens de l’emporter (Marcel Desailly y participera même de son petit but !) et d’emporter la Champions League.

Ce sera le début de la fin pour Johann qui ne fera plus rien gagner à son équipe. Il quitte son poste en 1996.

En 1997, il fonde la fondation Cruyff qui soutient les programmes de sport pour les enfants handicapés.

Fin 2009, il accepte de devenir le nouveau sélectionneur de l’équipe de Catalogne, équipe officieuse dont le seul mérite est d’énerver le gouvernement espagnol dès qu’on le titille avec le mot « autonomie ».

L’homme prend autant de  plaisir à coacher ses joueurs qu’à griller cigarettes sur cigarettes. Cette fâcheuse addiction au tabac le perdra.

Pendant des années, l’homme qui terrassait les défenses compactes de ses dribbles chaloupés et inattendus se battra avec un ennemi bien plus redoutable : le cancer.

Le crabe finira par l’emporter, annihilant des poumons qui s’étaient si longtemps gonflés d’air victorieux, d’odeur de victoires et de combativité.


Une légende s’est éteinte en ce 24 mars.


Mais non, une légende ne meurt jamais…


Crinière au vent, cheval fougueux
Maillot 14, captant nos yeux
Tu survolais le vert gazon
Un vent léger en tes crampons

Dribbles magiques, vive envolées
Ballon dansant au bout du pied
Génie planant sur les défenses
Fruit de menaces en permanence

Volée au prix d’une extension
Crochets mortels, déviations
Tu orchestrais en maestro
L’ultra physique concerto.

Johan, en fils de  rock en roll
Sur le gazon des courses folles
Désinvolture dans chaque feinte
Magie marquée de ton empreinte

Football comblé d’engagement
Mais condamné aux grands tourments
Finale perdue, rêve brisé
L’enfant qui casse son jouet.

Entraîneur, cœur de Catalogne
La perfection à la besogne
Le Nou Camp chante tes louanges
Un grand ballet tutoie les anges.

Soudain la chute, le vol d’Icare
Milan broyant un triste soir.
Tu vois la fin se profiler
A travers l’écran de fumées

Mille volutes ensorceleuses
En scélérates ravageuses
Auront raison de ton combat
Ton dernier sur fonds de trépas

Adieu l’artiste insaisissable
Le magicien du ballon rond
Élégance indéfinissable
Adieu beau prince du gazon…

lundi 28 mars 2016

DECAUX ENTRE DANS L'HISTOIRE MAIS N'EN EST JAMAIS SORTI



Alain Decaux est né le 23 juillet 1925 à Lille. Oui, à Lille, comme le grand Charles ou comme votre serviteur et ce n’est pas là la moindre fierté émanant d’un chauvinisme local.

Enfant, il va à l’école à Wattignies (ville natale de Monseigneur Decourtray), puis étudie dans un lycée fait d’herbes, à Lille, qui, paradoxalement ne lui donnera pas l’herbette.

Il part, un peu gauche, étudier le Droit, à Paris. Mais c’est l’Histoire qui l’attire et comme il la sort bonne, il s’y installera durablement. Cependant, il ne fréquentera pas Sup’Decaux car il pense que le mobilier urbain n’est qu’un détail de l’histoire, comme dirait un ancien d’Algérie que les souvenirs âgés gênent…

Durant la guerre il fait connaissance de Sacha Guitry. Il gardera sa maison, le temps de l’arrestation du grand maître. Lana, la dernière épouse du dramaturge, lui en sera grée, le gratifiant d’une émeraude en vert et contre eux tous (tous ces collabos de Caux à Caux).

Journaliste, en 1944, il publie ses premiers articles que chacun lit, hagard, car Decaux munit quais de communiqués. Il faut qu’il élève le niveau de sa voix (fait Rey) et, en 1946, il publie Letizia : Napoléon et sa mère. Ce livre est récompensé par le prix d’Histoire de l’Académie Française.

En 1951, il crée, pour la Radio, la Tribune de l’Histoire qui sera dix fusées jusqu’en 1997 ! Une longévité astronomique !

En 1957, il crée la caméra explore le temps qui n’a rien d’une émission météorologique même si elle a beaucoup plu.

De 1969 à 1988, ce génial conteur pour les lectrices citées (ah ben non, finalement, je ne les ai pas citées) crée pour l’ORTF, puis pour Antenne 2, Alain Decaux raconte. Les téléspectateurs sont éblouis par cet homme en costume cravate, alliant gestes et paroles énergiques, pour raconter la vie carrée de Cicéron, la fureur d’Hitler, le regard franc de Clovis, les cent heures des plantes à genets, les mises en rayon du roi Soleil ou encore les crues de l’Inde où longtemps s’étendraient castes et l’eau (qui eut crue)…

Cette démonstration scénique fera la joie d’un imitateur qui en prendra la grosse tête sans qu’il se rende compte qu’il sème honte à niais !

Cet homme extrêmement cultivé, ouvert à la vulgarisation de l’Histoire, veut de plus en plus maîtriser l’art de la communication. Comme il sent que les poids de lacune en sa matière lourds sont : Decaux l’art gaule !

Il attrape la muse littéraire et elle ne le quittera plus. Les ouvrages vont se succéder. Une bonne quarantaine de livres vont raconter la révolution française, Victor Hugo, les époux Rosenberg ou encore Raspoutine, bien avant que Boney M ne le récupérât ! De Decaux à disco, quelques années vous contemplent.

Robert Hossein n’est pas sourd à son talent. Il lui demande de collaborer même si, dans les tympans de l’illustre historien, ce verbe a quelques relents nauséeux !

Les deux hommes œuvreront ensemble pour le bonheur de grandes fresques historiques, spectacles interactifs hauts en couleurs (un homme nommé Jésus, Jules César, Jean-Paul II…).

En 1979, il est élu sous la coupole. Il reprend le fauteuil de Jean Guéhenno, un écrivain et critique littéraire non né dans le gai Hainaut (où jadis tournait en char le roi) mais à Fougères (où on célébrait un roi échouant). Le voilà immortel ! On ne verra jamais Decaux mort, lance alors un Comorien qui voit mort honnie.

Les politiques lui font aussi les yeux de Chimène ! Il est nommé ministre délégué auprès de Roland Dumas (ébloui par le livre Dumas le magnifique écrit par Alain, en 1971).C’est alors l’ère rocardienne et Mr Decaux se voit chargé de la Francophonie (1988-1991) après avoir, quelques années plus tôt, disserté sur l’Espagne et Franco « faux nid ».

Un prix Alain Decaux de la francophonie voit le jour en 1999. En 2010, à l'Unesco, Alain Decaux reçoit le prix de la Fondation Pierre-Lafue pour l'ensemble de son œuvre. Quel honneur, pour qui ne sait plus descendre, Lafue met !

En juin 2015, le biographe féru d'histoire publie un ouvrage chez Perrin intitulé Fabuleux Destins. Il laisse à un cinéaste jeunet le soin de disserter sur celui d’une certaine Amélie (croqueuse de chocolat Poulain à en déclencher des pathologies non remboursées par l’Assurance Maladie) pour s’intéresser à neuf figures historiques parmi lesquelles Churchill, les Bogdanov, heu…non, les Romanov ou encore cet homme en or, Gandhi !

Le grand homme s’éteint, en ce 27 mars 2016, à Paris.

Tu pars Alain, laisses tes fans en Bern !


Mais tu auras marqué l’Histoire pour l’avoir si brillamment racontée ! 

samedi 26 mars 2016

BRUXELLES ET SES LENDEMAINS DE CAUCHEMAR




Bruxelles, la capitale belge a été touchée, mardi 22 mars, par une série d’attaques terroristes qui ont fait au moins 31 morts et 200 blessés.

Une double explosion est survenue à l’aéroport Zaventem à 8 heures ; peu après, à 9 h 11, une troisième déflagration s’est produite dans une rame du métro bruxellois, à la station Maelbeek. 

Le Bruxelles du 22 mars 2016 ressemble au Paris de 13 novembre 2015. La mort frappe des victimes innocentes au nom d’une guerre à l’Occident et des valeurs qu’il représente.
Le scénario reste le même. Une jeunesse radicalisée, intoxiquée par des sourates sataniques, est prête à mourir en martyr mais en amenant, dans l’abîme suicidaire, le plus d’âmes possibles. Une politique de la terreur qui requiert, pour chaque pays meurtri, des énergies de lutte, des longues enquêtes et des filatures, des politiques de sécurisation flirtant parfois avec le risque liberticide.
Bruxelles broyée mais Bruxelles combative et embrassée d’attentions et de sympathie. La ville se battra, au nom de l’idéal démocratique et contre la barbarie.
La guerre sera longue. L’Europe y voit un défi à sa pérennité. Elle doit être solide et solidaire tout en se dotant d’outils communs pour éradiquer la mauvaise herbe létale.
Elle peut se réjouir des défaites militaires qu’essuie Daech, le commanditaire des attentats. L’Etat Islamique perd du terrain, au cœur de la Syrie, sous les coups de boutoir de l’armée de Bachar Al Assad (aidée de l’armée russe). Le maître de Bagdad, en parfait stratège, pourrait précipiter la chute du drapeau noir et devenir, ironie du sort, le briseur des menaces islamiques.
L’histoire regorge de dictatures s’étant momentanément légitimées pour avoir éradiquer des démons plus virulents qu’elles-mêmes.
En attendant, Bruxelles panse ses blessures et, sous une chape de menace, envisage une vie peinte aux couleurs de la fraternité et de la solidarité.

L’occasion peut-être pour mieux réconcilier l’esprit wallon et l’âme flamande ?

Bruxelles vit le présent
Dans une brume de deuil
Nimbé de sanglots longs
De douleurs en écueil
Sur la plage d’un temps
Devenu violent

La Bourse voit sa place
Inondée de bougies
D’ âmes qui se déplacent
Pour déposer la vie
Quelques mots sur un sol
Pacifiques paroles

La folie aveuglée
Aux feux d’un noir coran
Vient encore de briser
Ceux qu’elle voit mécréants
L’attentat suicidaire
Pérennise la guerre.

Le petit Manneken
Peut uriner de rage
Contre les fous d’un Dieu
Dont ils trament l’outrage
Rien ne remplacera
Cette vie qui s’en va.

Bruxelles anéantie
Au bout d’une menace
Qu’en son corps déprimé
Elle ressentait, tenace
Le terreau de la peur
Vient d’exploser d’horreur

Comme Paris broyée
Dans le treize novembre
Bruxelles en ce printemps
Panse d’onguent ses membres
Hisse au vent la bannière
Des élans solidaires

La ville cosmopolite
Aux craintives artères
Se repeint l’avenir
De timides lumières
Dans le bruit des sirènes
L’effluve anxiogène

Le Wallon s’enflammant
Contre la bête immonde
Le Flamand sans vallon
De quiétude féconde
Se sont serré la main
En regardant demain…

mardi 22 mars 2016

BRUGES S'ENDORMIT LA VEILLE...



L’ennemi public n°1, Salah Abdeslam, a été capturé, le 18 mars, à Molenbeek (Près de Bruxelles) où il vivait comme un rat traqué depuis quatre mois.

Le présumé organisateur des attentats du 13 novembre, à Paris, se retrouve dans une prison sous haute surveillance, à Bruges. Touché au genou par une balle policière, il attend son transfèrement vers cette France qu’il a tant meurtrie.

Salah se couche, en ce lundi soir, dans ce ventre carcéral qui ne saura lui ôter un sourire. Un petit sourire du coin des lèvres, dans le silence de sa retraite pénitentiaire, au nez et à la barbe de ses matons.

Un petit sourire discret, comme une délectation anticipée.

Demain, il fera jour.

Demain sera mardi.

Et Bruxelles rejoindra le Paris du 13 novembre dans l’indicible dimension de l’horreur.



Derrière les murs blanchis d’une prison modèle
Salah revoit la vie de ses mois de cavale
Au sein de Molenbeek froide résidentielle
Traqué par les chasseurs de l’état fédéral

Dehors, sur les canaux que le printemps fleurit
Glisse nonchalamment une barque à touristes
Le beffroi carillonne dans le ciel qui sourit
Aux nuages blanchis de splendeur pacifiste

La cellule se repaît de froideur militaire
Sous le joug surveillant des caméras zélées
Éradiquant l’élan de tous vols suicidaires
Salah dans ce décor attend d’être jugé.

Dehors, Bruges la belle au cœur de la grand place
Fait claquer les calèches aux sabots des chevaux
Au pied du béguinage jonquilles se prélassent
Attendant l’hirondelle de futurs renouveaux.

La geôle assombrit son genou mortifère
Aux frontières de la nuit, sous la lune moqueuse
Des pas dans le couloir, crépuscule cellulaire
Les matons qui devisent des tragédies tueuses.

Dehors les réverbères marient de leur halo
Les façades de pierre et le lit du canal
La Venise du Nord s’assoupit dans ses eaux
Ignorant de demain son tragique abyssal.

Salah sait ; il attend le goût des représailles
L’arrogante Bruxelles en versera le prix
Explosive tuerie, corps criblées de grenailles
Vies à jamais ôtées au nom de la folie...

samedi 19 mars 2016

L'HOMME EN OCCIT DENTS ET MORT VEND



Mark Van Nierop



Un chasseur de tête (car dans la tête il y a la mâchoire) l’avait fait venir dans ce coin du Morvan. Château-Chinon (Nièvre) avait besoin d’un dentiste.

Il s’y installa, lui, le batave, chirurgien-dentiste diplômé de la Haye.
Oui, Mark Van Nierop, s’installa en 2008 dans la ville dont Mitterrand fut maire de 1959 à 1981.

Il ne respectera pas l’auguste réputation du lieu. Son cabinet devint très vite un lieu de souffrances et de tortures.

L’homme avait l’âme hachoir !

Anesthésie bâclée, arrachage de dents saines, dégâts sur les gencives, une myriade d’actes dignes d’un bourreau.

Les plaintes tardent à venir car l’homme fait autorité. Puis les langues se délient sur ces délits près des langues. L’homme le sent, quitte le territoire, part pour le Canada.

Un mandat d’arrêt international le rattrape.

Lors de son arrestation, l’homme avoue avoir tué sa seconde épouse, en 2006, aux Pays-Bas. Selon lui, elle ne supportait pas de voir l’époux sédentaire.

Cela ne fait qu’aggraver son cas déjà bien alourdi de plus de 120 dossiers de plaignants.


Il finira sa vie en prison, là où il n’aura pas à ramener sa fraise.


A bonne année il n’est pas né
Nous l’eussions plutôt vu œuvrer
Comme assistant de Mengele
Au service « dentition broyée»

Château Chinon, dentier-boucher
Triste cabinet, Dante y est
Car c’est l’enfer pour les patients
Évident, vidant de vie dents.

Voient en ce lieu, tous les maux, l’aire
Pour se propager sans manières
Dent saine arrachée, geint, gît vite
Un plan d’enfer, ici, s’invite

Vils traitements excès-dentaires
Douleur incisive, sanguinaire
Soins de bourreau : en a mal gamme
De quelque deux mille huit cents âmes !

Alors les victimes se battent, hâves
Il faut sentir chez ces gens braves
Envie d’y voir émailler droit
Faire payer le monstre sans loi.

Il avait fui au Canada
Mais la police le retrouva
Nièvre, non mièvre va le juger
Les griefs gonflent les dossiers

Et c’est par hauts d’honte au logis
Carcéral qu’errera sa vie
Laissant derrière lui des sans-dents
Dans ce petit coin du Morvan…

jeudi 17 mars 2016

SE FAIT RARE PAYET ?


Dimitri PAYET



En l’absence de Valbuena (hors de forme psychologique avec cette sombre histoire de sextape) et de Benzema (plus sélectionnable pour le moment suite à cette même affaire), Didier Deschamps a fait appel au jeune Ngolo Kanté pour la première fois et surtout, diront ses fans, a rappelé Dimitri Payet en attaque.

Le réunionnais refait son apparition à la faveur de ses excellentes prestations chez les Rosbifs de West Ham (Gens bons d’Ouest).


On lui souhaite de confirmer tout le bien qu’on pense de lui. 

A lui de ne pas joueur miteusement  lors des matches de préparation contre les Pays-Bas (25 mars) et la Russie (29 mars) et de susciter clameurs latines et Ola (que là meure la Tinéola ?)


Comme Valbuena est hors de forme
D’avoir ennuyé Benzema
Sur cette affaire plutôt énorme
D’une sextape que nul n’aima
Deschamps a renommé Payet
Tandis qu’à bail crise, tale, pas lasse
Les fruits du petit Lyonnais
Comme emprisonnés dans la nasse.

Oui Dimitri est de retour
Alléluia, clame Saint Pierre
De la Réunion, joie du jour
Pour l’enfant né sur cette terre.
Croire en Payet dit un taxi
D’Hermies est tout bon pour Deschamps
Car il vient de la Galaxie
Des buteurs-passeurs détonants !

Gagnera-t-il enfin sa place
De titulaire pour cet Euro ?
Ou sera-t-il mythe qui trépasse
A se faire l’égocentrique haut (*)?


Hermies est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais 

Pour les non initiiés : à se faire les gosses en tricot !


mercredi 16 mars 2016

DIVERTISSEMENT XIV

Cliquer pour agrandir

Je continue ma série de délires autour de Monica Bellucci qui, selon des méandres neurologiques restant à expliquer, me mènent au pays de Tonton ou à l'île de Fidel, désormais ouverte aux Rolling Stones.

Peinture, littérature et économie sont aussi au rendez-vous...

mardi 15 mars 2016

ERDOGAN EN BON MAÎTRE CHANTEUR





L’Europe s’entredéchire au fil des flux migratoires. La déliquescence de la vie syrienne a lancé de pauvres gueux sur les routes de l’exode.

Ils arrivent en Grèce, point de passage pour de nouvelles destinées. Mais les accords de Dublin,  rétablis par la chancelière Merkel,  amènent les migrants à s’inscrire dans le pays européen où ils sont arrivés en premier. Ainsi, la belle Hélène se travestit en salle d’attente de fortune et se meurt d’hospitalité insalubre.

La chancelière a joué avec le feu, diront ces voisins. Elle a annoncé qu’elle accueillerait sur son sol allemand 800.000 migrants en 2015. Elle s’est prononcée sans concertation avec les 27 autres pays de l’Union Européenne, en croyant bien faire pour le salut de son économie (baisse de la natalité chez les Teutons) et en se persuadant, par le biais d’une politique de quotas (vilain mot) que les amis accepteraient de se partager les nouveaux venus.
Il n’en a rien été.

L’Europe entend la souffrance de la Grèce qui ne peut plus accueillir cette misère du monde, clouée sur place en raison de fermetures de frontières, de barbelés hérissés, un peu partout, en Autriche, Slovaquie, Hongrie, le long des Balkans…

L’Europe s’enlise dans la problématique migratoire générée par le chaos syrien, cet effondrement d’un pays que mines et bombes de Bachar,  mais aussi de Daech, auront transformé en cadavre.
Alors la Turquie sort du bois. Son maître, Erdogan,  propose, à Bruxelles, un deal.

Il s'agit d'abord de créer un mécanisme commun d'ici le 1er juin entre l'UE et la Turquie pour que les migrants économiques puissent être «réadmis» en Turquie et quitter ainsi l'Union européenne. Profitant de cet aubaine géostratégique, le maître d’Ankara  demande une aide pécuniaire (6 milliards d’euros) pour cette hospitalité de bon aloi et rajoute à la facture une exemption de visas, dès la fin juin, pour les ressortissants turcs voulant voyager dans l’UE.

Il savoure sa position de force en se permettant de relancer, comme ça, mine de rien, une rapide négociation sur cinq nouveaux chapitres d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne.

Erdogan a de belles cartes en jeu même si l’ONU s’indigne de voir des perspectives d’expulsion vers la Turquie. La noble institution les juge « illégales » mais le prince ottoman n’en a cure.

Il peut tirer une vilaine épine du pied européen quand bien même il n’est pas étranger à cet afflux ingérable de migrants.

On sait que la Turquie, sunnite, soutient le drapeau noir de Daech, enfin, de façon feutrée, subtile. Les avions turcs, en pilonnant les positions kurdes hostiles à l’Etat islamique, élargissent la plaie syrienne et précipitent la fuite de populations désespérées entre le glaive de Bachar et le cimeterre d’Isis.
Erdogan, au secours de l’Europe, mais avec du sang sur les mains !



L’Europe voit affluer les migrants de Syrie
Que Daech et Bachar ont chassé des abris
La malheureuse Hélène n’en peut plus d’accueillir
La misère du monde noircissant l’avenir.

La noble chancelière s’est drapée d’utopie
En croyant que confrères suivraient ses arguties
Elle prônait les quotas d’étrangers par nation
L’exemplaire énergie d’une répartition.

La dame hospitalière par bonté calculée
Sur ses terres essaimées de dénatalité
A vu dans le migrant la future main d’œuvre
Elle a ouvert la vanne,  justifiant la manœuvre

Ses voisins ne pouvaient tout autant l’imiter
Conjoncture funeste, chômage à volonté
Ne font pas bon ménage avec l’immigration
Et le chacun pour soi divisa les nations.

On vit construire des murs sur la voie des Balkans
Les barbelés d’Autriche, les croates piquants
Tant de barrages aigus pour stopper l’apatride
Le retenir en Grèce jusqu’au point de suicide.

C’est alors qu’Erdogan au palais d’Ankara
Repensant la Turquie sous de beaux apparats
Mesura l’occasion très géo-politique
D’ôter à cette Europe une épine tragique.

Payez-moi grassement et je m’engagerai
A héberger dûment les troupeaux d’exilés
Qui croupissent en geignant sur les terres d’Hélène
Expulsez-les vers moi de façon souveraine !

J’ajoute à la facture l’exemption de visas
De mes ressortissants désireux de climats
De soleil et d’hôtels sur les plages d’Europe
Permettez ce tourisme sans péchés interlopes

Ainsi parle Erdogan, en bon maître chanteur
A l’Europe aux abois qui déteint ses couleurs
Les vingt-huit impuissants que les phobies divisent
Voient dans la marche turque une sortie de crise

Sur les ruines de Schengen, le nouvel ottoman
Tombe,  en aigle rusé,  ses atouts combattants
Pour négocier les pas d’une lointaine  adhésion
A ce clan névrotique, piqué d’immigrations

Ces invasions massives qu’il nourrit cependant
De ses armes sunnites, pour l’armée du Levant
En pilonnant les Kurdes qui combattent Daech
Il aide un drapeau noir à conforter les brèches.

Souffleur de mille feux, nourrissant le brasier
Le puissant d’Ankara génère les déplacés
Les fuyants, les sans rien, d’une exsangue Syrie
Pour qui, vaillant sultan, il propose un abri...