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mardi 30 avril 2013

LA TULIPE S'ECLATE, LA ROSE SE FLETRIT


Le prince-héritier Willem-Alexander vient de se faire couronner non pas chez un dentiste, mais roi ! Oui, la voilà roi des Pays-Bas en ce mardi 30 avril, soit la fête du 1° mai qui n’est même pas jour férié chez les Bataves.

Sa mère Beatrix (l’équivalent de Béatrice mais en langage goscinnien)  vient d’abdiquer !

WA, 46 ans, devient le premier héritier masculin à accéder au trône néerlandais depuis 1890. Il rafraîchit également la pyramide des âges des souverains européens composée à 85,87 % de vieux réactionnaires ventripotents ou de futurs séniles que convoite Alzheimer.

L'acte d'abdication a été signé par le nouveau roi et les représentants du gouvernement parmi lesquels  le Premier ministre Mark Rutte. Ce dernier ne changera rien à son statut et n’hésitera pas à interpeller la mauvaise action royale, si besoin est : Rutte hèle griefs !

Retransmise sur écrans géants, la cérémonie de la place du Dam d’Amsterdam fut un évènement national. La foule présente  (près de 25 000 personnes selon les syndicats mais 28617 selon la police), chanta «Merci Bea» ! Levendige queen !

Mémé Béa s’est fait ovationner quand elle est apparue au balcon du Palais Royal, sans aucune crainte de se faire trucider par un snipper allergique à la couleur orange : qu’est-ce que la béate risque ?

Ce soir, Hollande va se repasser le film ! Il a demandé à Valérie de le graver sur DVD. Ce sera un bon moment de détente dans un monde de brutes. Encore une chute dans les sondages !!

Il y a des jours où Flamby aimerait se contenter d’une place de roi figuratif ! Une petite monarchie pépère qui lui permettrait d’envisager quelques grasses matinées à s’enfiler des masses gratinées ! Il en envierait presque ce WA dans son Palais d’apparence.

Il n’aurait pas à se déplacer outre Rhin pour affronter la chancelière ! Il laisserait son germanophile de service, un certain Ayrault, assurer  la sale besogne !!

Ah, comme il serait doux d’être monarque !

SUR UN MUR DU CDU...


dimanche 28 avril 2013

DANS LES YEUX DE AYRAULT


Une polémique enfle autour du texte du Parti socialiste appelant à un «affrontement démocratique» avec l'Allemagne ! Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, tente  de calmer ses troupes avec quelques appels au calme sur Twitter.
 
L’hôte de Matignon n’oublie pas qu’il est un ancien prof d’allemand. Il souffre dès qu’on écorne l’amitié franco-germanique et dans sa souffrance se mêlent des angoisses d’une hollandisation qui va finir mal ! Son patron baisse dans les sondages et l’entraîne dans sa chute ! Des rumeurs de remaniement arrivent jusqu’à ses oreilles…

Alors ces billets sur Twitter revêtent les ailes d’un cygne dont le chant pathétique risque peu d’émouvoir les victimes de l’austérité voulue par la chancelière allemande.

Oui, ces tweets  ont les étranges échos du chant du cygne…
 
 
 
Dans les yeux de Ayrault
Flottent en vagues tristesses
L’inanité des mots
Et l’humeur en détresse.

Dans l’écrin des pupilles
Les reflets douloureux
D’un espoir qui s’étrille
Sous l’agonie des cieux.
 
Dans les yeux de Ayrault
Coulent en flots amers
Le tragique ruisseau
Aux méandres pervers.
 
Ecran de lassitude
Dont le voile retient
Les langueurs d’hébétude
D’un spleen baudelairien.
 
Dans les yeux de Ayrault
S’insinue l’abandon
D’anciens amis loyaux
Qui jouent la trahison.
 
Ses amis de la rose
Qui fustigent Merkel
Peignent en gris morose
Son restant d’aquarelle
 
Pour le germanophile
Au cœur de  Matignon
Ces aigreurs malhabiles
Mènent à la déraison
 
Dans les yeux de Ayrault
Gorgés de lassitude
Miroitent les échos
D’une fin d’interlude
 
Crispation de son camp
Face au froid germanique
Lui annonce un printemps
De tensions chromatiques.
 
Dans les yeux de Ayrault
Brillent en vagues à l’âme
L’imminence des maux
Messagère de drames
 
Un rejet de l’austère
Loi d’airain d’Outre-Rhin
Déclaration de guerre
Contre l’ogre aquilin.
 
Comme l’ancien professeur
De la langue de Goethe
Aimerait la tiédeur
Dans le sang de sa meute !
 
Dans les yeux de Ayrault
Sous les paupières lourdes
S’alanguit le fiasco
Des résonnances sourdes.
 
Berlin en désamour
Lui arrache des peines
En Twitter sans retour
Sous les nues kafkaïennes
 
Berlin en désaveu
Réfléchit son image
Du valet valeureux
Au plein cœur d’un naufrage...

jeudi 25 avril 2013

COMPLAINTE AFFLIGEE D'UN NEVEU MELENCHONIEN



Tante Adèle tant t’as d’ailes pour voler au secours
De la droite rebelle qu’on repère ta basse-cour !
Tante Alice, tant t’as lys dans ton jardin royal
Que j’ai peur d’y planter des rosiers du Bengale !

La peur d’attentat gâte vraiment la tante Agathe
Elle dit que Valls est mou au fond de sa casemate.
Vers la droite tant elle vire Tante Elvire me fait peur
Je l’imagine dire : « Pétain avait du cœur ! »

T’entendrais Tante Andrée casser du sucre roux
Sur le dos socialiste du mollasson gourou
Tante Huguette, tant tu guettes le retour de Sarko
Tu vas ciller ma belle, vois plutôt le rétro !

Liberté : tante Ermine t’enterre mine de rien
Par ses inquisitions au nom du droit chrétien.
Tante Yvette attentive étiez-vous pour les gueux !
Pourquoi soudain vers eux ces regards belliqueux ?

Quant à tante Honorée, jamais tantôt n’aurait
Jeter autant d’opprobre sur tous les immigrés !
Et quand s’étend taux, dettes, je dis : c’est tante Odette
Ma cupide banquière qui se colle aux manettes.

Je suis plutôt gâté en oncles mais en tantes
C’est l’horreur assurée ! Entorse à ma détente !
Tu vis en amateur, petit, m’ont dit les tantes
A se demander si c’est aux maux qu’on paie tantes !

dimanche 21 avril 2013

VOTE BLOQUE : LE SENAT SE SENT NU...



Fait rarissime, le gouvernement a utilisé la procédure dite du vote bloqué pour faire adopter par le Sénat, dans la nuit de samedi à dimanche, le projet de loi sur l'emploi. Les sénateurs communistes, rouges de rage érigée, ont retiré tous leurs amendements et quitté l'hémicycle !

Le texte a été voté par 172 voix contre 24 à l'issue d'une joute orale à fortes secousses sismiques ! Les sénateurs socialistes ont eu recours à des centristes au sang triste, pour faire passer la loi au forceps. L’UMP qui réserve ses forces pour le combat contre le mariage-gay (enfin, pour tous) et les verts (complètement euphoriques après la victoire de l’ASSE en finale de la coupe de la Ligue) se sont abstenus !

- Vous avez bradé le code du travail et les droits des salariés, a, lancé Dominique Watrin (CRC, communistes) après le vote.

- Les efforts demandés au patronat sont flous tandis que ceux demandés aux salariés sont sonnants et trébuchants" a repris Marie-Noëlle Lienemann, de l'aile gauche du PS.

Le vote bloqué a été déclenché ! C’est une  procédure qui empêche le vote sur chaque amendement au profit d'un vote global en fin de débat. Cette procédure rarement utilisée (surtout lorsqu’elle cherche à contrer des membres de sa majorité) a provoqué l’ire des communistes qui cherchaient à couper à la faucille plusieurs articles. Les rouges se sont levés et quitté l’hémicycle !

En réalité les socialistes ont appliqué une mesure de flexibilité : on donne moins de travail aux sénateurs dès qu’on déclenche le vote bloqué ! La mesure fait aussi gagner du temps et réduit les heures supplémentaires !

L'UMP rit sous cape (c’est la cape hilarité) : rien de plus jouissif que de voir la majorité sénatoriale se diviser !

Le texte va, à présent, être soumis à une CMP (commission mixte paritaire, 7 sénateurs, 7 députés) dont les conclusions seront soumise à une nouvelle lecture des deux chambres.

En attendant Sénat sonné s’asséna sot ciné !

OREILLON DES BIZARRERIES


vendredi 19 avril 2013

LA TENAILLE DE BERCY

Allons, un petit effort (un petit thé fort ?) juste pour 2014 !!


- Les impôts n’augmenteront pas en 2014 !

François Hollande a été frappé par une Cahuzacrie aiguë doublée d’une Moscovicidose.

Il a menti comme son ancien ministre du Budget et il s’est fait convaincre par son Ministre de l’Economie (toujours aussi chauve malgré les tentatives d’implant du démissionnaire).

Oui, car en vérité les impôts augmenteront en 2014 !

Le taux de prélèvement obligatoire passera  de 46,3 % du PIB en 2013 à 46,5 % en 2014. Ce taux, qui est déjà un record historique !

En fait il faut tenir les 2,9 % de déficit en 2014 !

C’est qu’ils sont remuants ces 2,9 % ! Ils bougent sans cesse comme des étalons indomptés ! Difficile de les amadouer sauf à leur donner à manger du bon foin nouveau, agréablement chargés en oligoéléments fiscaux (TVA, redevances, impôts divers ou d’étaie…)

Le pire n’étant jamais sûr il faut parfois envisager qu’un impôt puisse financer un crédit d’impôt !

Donc les revenus vont être obérés ce qui plombera la consommation, seule véritable moteur d’une relance ! Les recettes de TVA stagnantes dans l’eau croupie de la stagnation il faudra envisager d’autres ponctions…

On appelle cela un cercle vicieux !

Avec des vices, heu, des  vis ! Qu’on serre ! Fort, très fort !

Et ça fait mal (comme les clous dirait Johnny Halliday !)

jeudi 18 avril 2013

IRAK EN SANG



Douze personnes ont été tuées et 37 blessées vendredi passé en Irak lors d’attentats contre la communauté sunnite ! Les déflagrations se sont produites à huit jours des élections provinciales !

 
L’attaque la plus meurtrière a eu lieu devant la mosquée Omar Ben Abdelaziz, près de Baqouba (60 km au nord de Bagdad). Une bombe en bordure de route a fauché des fidèles sortant de la mosquée.
 
Douze personnes sont mortes et 30 autres ont été blessées, selon un médecin et un colonel de police.
 
Un autre attentat à la bombe a fait cinq blessés à Al-Sadeh, un village majoritairement sunnite proche de Baqouba, à la même heure. Dans le quartier de Salam, dans l’ouest de la capitale irakienne, deux personnes ont été blessées dans une troisième attaque survenue près d’une mosquée sunnite.
 
Après un peu moins de neuf ans de présence, les forces armées américaines ont quitté l’Irak le 31 décembre 2011. Mais aucun des problèmes dans lesquels s’englue le pays n’est vraiment réglé. Les sunnites minoritaires se voient ostracisés par les chiites qui prennent leur revanche sous l’œil bienveillant du voisin iranien, chiite lui aussi, et prompt à passer des accords commerciaux et militaires avec l’ancien royaume de Saddam Hussein.

Mais tout est à reconstruire en Irak et la rivalité entre sunnites et chiites s’y révèle particulièrement meurtrière…

Des morts à la pelle et qui font l’objet d’un traitement médiatique à forte propension au silence assourdissant ! Nos journaux s’épanchent sur Boston et ignorent Bagdad !

Eternel refrain de la sélectivité journalistique…


Saddam était des leurs
Mais comment regretter
Le sanglant dictateur
Et ses rêves dorés.

 
Les sunnites d’alors
Bien que minoritaires
Géraient un grand trésor
D’un noir pétrolifère !

 
Nabuchodonosor
De la modernité
A découvert la mort
Du haut de son gibet

 
Pitoyable sentence
Pour le triste tyran
Qu’un Bush mu de vengeance
Voulait saigner à blanc.

 
Saddam était des leurs
Mais depuis son déclin
Les chiites vainqueurs
Ont rênes entre les mains.

 
Loin des yeux des marines
Casqués de l’Oncle Sam
Ceux qu’Ali (*) réanime
Parlent au nom des imams.

 
Plus question de laisser
Les baasistes au pouvoir
Quitte à brûler mosquées
D’hérétiques notoires.

 
Explosion des rancœurs
Aveuglement des haines
Elections sous terreur
Violences pérennes.

 
Dix années que Bagdad
Libéré d’un Hussein
Danse la sérénade
D’une stupide haine…


(*) Quand Mahomet meurt en 632, Chiites et sunnites ne lui reconnaissent pas le même successeur. Ceux qui choissisent Ali, gendre du prophète, deviendront les chiites tandis que ceux, majoritaires, qui suivront Abou Bakr, compagnon de Mahomet, deviendront les sunnites.

Le chiisme a un clergé très hiérarchisé et cherche à séparer le pouvoir politique du pouvoir religieux. Les sunnites acceptent l'idée qu'un seul homme puisse incarner les deux pouvoirs.
 

mercredi 17 avril 2013

ET A LA FIN JE TOUCHE...LE FOND !!


MARATHON MARTYR



Près de 12 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis se sont réveillés sous le choc après l'explosion de deux bombes à quelques secondes d'intervalle, près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon de Boston (nord-est des USA).

La première explosion a eu lieu lundi 15 avril à 14H50 (18H50 GMT) sur le bord de l'avenue empruntée par les coureurs au milieu d'une marée de drapeaux multicolores ! Une énorme fumée grise a envahi le théâtre des festivités sportives.

Les deux bombes ont explosé à 13 secondes d'intervalle et à 50 à 100 mètres de de la ligne d'arrivée de la course où s'étaient massées des dizaines de milliers de spectateurs. Trois personnes auraient été tuées. On ne compte pas le nombre de victimes qui seront amputées.

Le Monde se réveille, une fois encore, en se frottant les yeux ! Un cauchemar !

Les USA de nouveau frappés par le terrorisme aveugle !

La bannière étoilée  retrouve des vieux démons qu’avaient cherché à occulter d’autres spectres angoissants agités par des tueurs fous, dans des enceintes scolaires ! Le débat sur le port d’armes risque de prendre une tournure quelque peu amère…


En guirlandes magiques, chatoyantes et folles
Les maillots endossés filent à travers les rues
Boston ouvre son cœur aux rythmiques systoles
Aux souffles saccadés par des foulées tenues.

 
Plus de vingt mille envols dans les couloirs urbains
Et déjà les meilleurs qui dominent l’épreuve
Tandis que s’époumone la besogneuse fin
Doutant de ses efforts à finaliser l’œuvre.

 
Marathon méritant l’ovation spectatrice
Une liesse joyeuse applaudit les forçats
Cris d’encouragements aux vertus conductrices
Guident en moindres efforts le pédestre combat.

 
Les enjambées véloces ignorent tout de l’effroi
Qui frappera bientôt l’athlétique prière
On écoute son corps, on y sème la foi
Pour aller jusqu’au bout de l’aura grimacière.

 
Quelques secondes avant ils couraient impavides
Sur l’asphalte infini d’une dure croisière
Sourd aux chants des douleurs et imposant le vide
Dans la chambre rebelle des feux velléitaires.

 
La ligne d’arrivée pavoisée de sourires
Les amis, les parents ou de simples badauds
Deux terribles échos soudain viennent d’écrire
En rougeâtre trainées l’effroyable chaos !

 
Une grise poussière recouvre impudemment
Les corps déchiquetés par le souffle d’acier
Ressurgissent des peurs le visage effrayant
Du terrorisme fou aux élans carnassiers.

 
Entre panique aiguë et phobie d’autres chocs
Dans l’impossible enfer des démons ressurgis
Le rêve américain vacillant sur son roc
Se revoit dans les tours au cœur de l’incendie.

 
L’innocence fauchée par l’aveugle folie
La fierté des gazelles brisée d’amputation
Déchirure charnelle,  silhouettes  meurtries
Horizon dévasté par les déflagrations.

 
Images spontanées, caméras prolifiques
Dramaturgie sanguine sur la toile épandue
Ceux qui ont perpétré le forfait satanique
Médiatisent au cœur d’une Terre perdue…

lundi 15 avril 2013

GISCARD A DE LA MEMOIRE...

Cliquer pour agrandir

 
 
Autre article mettant en lien les deux personnages :
 

DELAUNAY MAIS PAS ASSEZ RETENUE A LA SOURCE !



Mme Delaunay vient de publier son patrimoine et cela fait jaser ! Diantre, il y a de quoi : 5,4 millions d'euros si elle calcule bien !
Le plus dur sera d'expliquer aux personnes âgées, dont elle a la charge, que les pensions devront être quelque peu entaillées pour apporter de l'argent à l'Etat !!

Allez, on termine par un petit quatrain


De l'eau naît dans mon jardin
C'est la source inespérée
Mais cacherai ce butin
Ce sera l'eau pas citée !!

NARCISSIQUEMENT VOTRE


dimanche 14 avril 2013

BERNHEIM DEMISSIONNE


 
Le grand rabbin de France s’appelle Gilles Bernheim ! Il pourrait être peiné de la disparition d’Antoine Veil (le mari de Simone) mais a d’autres soucis en tête. Une vilaine affaire de plagiat le poursuit de ses assiduités !

Tellement qu’il a dû démissionner de sa charge !

Aussi, après Benoît XVI voici le grand rabbin de France qui dépose sa démission ! C’est une épidémie ? Quel sera le suivant ? Le Dalaï Lama ? Le patriarche de Constantinople ?

Triste tableau : l’hébreu gueule d’apprendre que son plus haut rabbin a triché ! Bon, ce n’est pas du Cahuzac, mais quand même ! C’est le mur des lamentations ! On lui a dit :

- T’es bête d’agir ainsi ! Ne crois pas que cela ne fait tort à personne ! Ne défie pas Dieu ! Par défi l’acte erre (part des phylactères ?) dans le péché !!

Mais le rabbin ne put faire autrement ! Il eut des pannes d’inspiration mystique ! On pêcha l’homme (paix, shalom ?) dans une grande mare d’incertitudes et asphyxie intellectuelle !

Le quasi noyé dut sa survie à une planche de secours ayant le contour d’un plagiat d’une définition de l'humour (juif ?) du célèbre philosophe Vladimir Jankélévitch, en l'appliquant à «la venue du messie», et en léguant la paternité du texte à un certain  «rabbi Meïr de Przemyshlan».

Le suffoquant échoua donc sur la maudite plage du copiste éhonté ! Plage hier, mais demain ? Le mensonge sera bain !!

Vous me direz : d’autres que lui ont échoué sur le même rivage maudit. PPDA n’a-t-il pas été convaincu d’une telle forfaiture dans l’affaire de la biographie d’Hemingway ? Il n’a pas démissionné pour autant et si on le déboulonna de son poste de présentateur-tronc JTF1 c’est à la suite d’une indélicatesse à l’endroit d’un petit nerveux élyséen mal orienté sur l’acceptation qu’on le prît pour un « petit enfant » !

Mais laissons PPDA et revenons au rabbin !

Alors qu'ils lisent le livre Le Cardinal et le Rabbin (entretien de Gilles Bernheim et Philippe Barbarin- chez Stock en 2008), deux chercheurs sont intrigués par le paragraphe suivant :

«Un Maître du hassidisme, rabbi Meïr de Przemyshlan, ne parlait pas des signes annonciateurs de la venue du Messie en termes de catastrophe ou d'apothéose. Il y voyait plutôt un temps qui n'a aucune royauté à rétablir, aucun trône à restaurer, aucun titre de propriété à faire valoir, un temps qui ne cache pas d'épée dans le pli de sa tunique! Sa fonction n'est pas d'opposer une force à la force, mais plutôt de substituer au triomphe des plus forts le doute et la précarité, de tordre le cou à l'éloquence et à la bonne conscience des vainqueurs … »    

Les deux chercheurs, Jean Nehoray et Benoît Hamon, ne trouvent nulle part une trace du rabbi en question ! Avec des recherches sur Google ils finiront par découvrir que le rabbi virtuel donne une définition étrangement similaire à celle que donne Jankélévitch de l'humour:

«L'humour n'a aucune royauté à rétablir, aucun trône à restaurer, aucun titre de propriété à faire valoir, ne cache pas d'épée dans les plis de sa tunique ; sa fonction n'est pas de restaurer le statu quo d'une justice close, ni d'opposer une force à la force, mais plutôt de substituer au triomphe des triomphants le doute et la précarité, de tordre le cou à l'éloquence et à la bonne conscience un peu bourgeoise des vainqueurs.»

Cette citation est issue du texte de Vladimir Jankélévitch Quelque part dans l'inachevé, dialogue avec Béatrice Berlowitz, Gallimard, 1987.

«Voilà qui nous informe bien du sérieux des entretiens de Gilles Bernheim. On peut penser que tous les lecteurs de Gilles Bernheim n'apprécieront pas ce type d'humour», écrit Benoît Hamon.

Benoît Hamon ? Mais ne serait-ce pas l’actuel Ministre délégué chargé de l’économie sociale et solidaire et de la consommation ? Si c’est le cas, quid du non cumul des fonctions ? Peut-il être à la fois chercheur et Ministre ? Et si c’est un autre, de quel droit s’arroge-t-il à usurper l’identité d’un noble membre du gouvernement ?

 
Pas clair tout ça ! J’ai donc pris la casquette de chercheur pour chercher si le nom du chercheur Hamon était un homonyme du Ministre Hamon d’autant plus que le prénom s’avérait similaire !

Et j’ai trouvé ! Eureka ! Benoît Hamon est un jeune chercheur en philosophie, en études politiques et en philologie, notamment sur les questions des structures politiques et herméneutiques de la religion !!

Et Jankélévitch ? Qu’en aurait-il pensé de ce plagiat s’il était encore en vie ?

Je l’imagine nous dire de sa voix profonde :

- Les sources d'un écrivain jaillissent du terreau de ses propres hontes ; celui qui n'en puise pas en son propre sol ou s'y dérobe, est condamné à plagier ou à se complaire dans la critique. Dès lors, s’il plagie, comment le mensonge qui en découle ne serait-il pas une tentation puisque l'homme faible et puéril est si vite ébloui ? »

Le fameux Hamon aurait alors applaudi des deux mains. Puis un doute l’aurait assailli. La seconde phrase (en bleue), oui, c’est du Janké ! Mais la première ?

En proie au doute il aurait fait des recherches (sur Google, par exemple, puisque ce moteur de recherche vire au monopole) et se serait aperçu qu’Emil Michel Cioran, dans « Syllogismes de l’amertume » avait écrit :

« Les sources d'un écrivain, ce sont ses hontes ; celui qui n'en découvre pas en soi, ou s'y dérobe, est voué au plagiat ou à la critique. »

Mais non ! Ridicule ! Sur la plage des hypothèses saugrenues la fin de mon histoire ne pourrait s’échouer !

Vous imaginez-vous Jankélévitch plagiant Cioran ?