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lundi 15 mars 2010

ENTRE DEUX TOURS : LAPS TENSION

"Aimer à perdre la raison" chantait Ferrat. Je pense qu'on pourrait renverser le postulat :"il faut perdre la raison pour aimer !". Oui, il faut vraiment pêter les plombs pour aimer se taper une soirée postélectorales ! C'est sûrement ce qu'ont dû faire moult personnes ! Sur Tf1 on innovait une formule féminine ("la femme est l'avenir de l'homme !") avec Claire Chazal et Laurence Ferrari (encore tout émoustillée de la double victoire de sa marque au grand prix de Bahreïn). Les deux blondinettes ont dû faire mourir de jalousie notre Lio nationale réléguée au rang de simple jury dans une émission de M6 ressemblant à la Star Ac'. Hé oui, hélas, sur Tf1 les brunes doivent compter pour des prunes. Mais trève de billevesées. On retiendra surtout le fort taux d'abstention (53,64 % selon la Police et 53,61 % selon les syndicats) pour ces élections régionales, sans enjeu diront certains, déterminante diront les autres. Pour qui vôteront donc, dans huit jours, tous ces bipèdes qui ne se sont pas déplacés ce week-end ?

A qui sont donc ces abstentions
Ces voix qui n’ont pas trouvé noms 
Enclins à déplacer les gens
Et stimuler les engouements ?

A qui sont donc ces voix muettes
Pour qui on ferait mille courbettes
Des ronds de jambe très obséquieux
Mais à qui c’est donc ? Schgroneugneu !

A qui ces voix qui sont restées
Tout sagement dans leur foyer ?
Sont-elles à Bayrou le maudit
Qui dit que la France est finie ?

A qui ces bulletins latents 
Qu’au second tour chacun attend ?
Vont-ils remplir une escarcelle
De l’écologie, la rebelle ?

Seront-ils pour le clan Le Pen
Qui brusquement n’est plus en peine ?
Lui qu’on croyait éradiqué 
Par les malins de l’UMP !

Vont-ils arroser cette rose
Qui en fin d’hiver s’est éclose
Sur le terreau des déceptions
D’un Sarkozysme en régression ?

A qui sont ces bulletins fantômes
Ces millions de petits atomes 
Qui pourraient déclencher la bombe
En des partis déjà très sombres… 

Vont-ils renflouer le bateau
Elyséen qui prend bien l’eau
Sauver la peau du gros Bertrand
Qui geint, qui sue, grince des dents ?

Vont-ils donner du baume au cœur
D’Olivier le petit facteur
Si gris et l’ombre de lui-même
Au premier tour, face de carême ?

Si vous souhaitez mon avis
Je vous dirai par modestie
Que je ne suis pas la Teissier
La pythonisse patentée !

Mais en mon for très intérieur
Je vous dirai, quitte à l’erreur
Qu’au second tour on s’abstiendra
Autant qu’au premier, tralala (1)

  (1) Bon d’accord, la dernière rime est un peu facile. Mais je fatigue, je fatigue ! Un week-end de votes, de dépouillages, de décortication télévisuelle des résultats orchestrée par deux potiches blondes d’une chaîne privée…vous comprendrez que ça fatigue ! Ca fatigue ! Bon Fabiano, on se reprend un remontant et hop, deux trois bon vinyles de Ferrat pour se remonter la forme ! Que c’est beau, c’est beau la vie !!

DANS LES LARMES D'ISABELLE


C'est peu de dire qu'Isabelle Aubret aimait Jean Ferrat. Dès qu'elle a appris sa mort elle n'a pu s'empêcher de l'annoncer à son public, au début d'un spectacle. Puis elle lui a rendu hommage en interprétant des chefs-d'oeuvre que le grand Jean lui avait légués. C'était à Tours, ce samedi à 15 h pour le concert "Age tendre et tête de bois"...devant 4.500 personnes.

Dans les larmes d’Isabelle
Glisse des amours charnelles
Pour les mots du grand chanteur
Qui reposait en son cœur

Dans le souffle d’Isabelle
Une bise d’étincelles
Sème le vent du chagrin
Sur les plages des refrains

Dans les notes d’Isabelle
Se maquillent de pastel
Les émotions retenues
Dans son âme mise à nu.

Dans les gestes d’Isabelle
On surprend de l’Eternel
Un hommage au grand passant
Qui rimait avec son temps.

Dans les cheveux d’Isabelle
La lumière des chandelles
Retient les obscurités
D’une peine révélée.

Dans la grâce d’Isabelle
Se dessinent demoiselles
Les volutes d’un amour
Pour le défunt troubadour.