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mercredi 7 février 2018

MACRON AU SÉNÉGAL



C’était la sixième visite de notre président français dans un pays d’Afrique subsaharienne : le Sénégal. Ah, ce pays tant chanté par Martin Circus allait-il inspirer notre Macron national au jour de la chandeleur où chaque français s’éclate à poêle (de crêpes), en se lâchant de leurres ?

Oui et non et chacun jugera le verre à moitié vide ou à moitié plein à l’époque où la Seine égale des niveaux de crue fantastiques. Ce voyage sur deux jours s’est engagé vendredi 2 février, à Dakar, là même où un petit nerveux avait lancé un brillant discours sur ce continent noir qui n’est pas rentré dans l’histoire.
Notre Jupiter a entamé sa visite par une conférence dont le thème était l’éducation. Macron, autour duquel trônaient une dizaine de chefs d’Etat africains, a promis de payer son écot pour le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) ; et, il est vrai que cette paie émeut !
Emmanuel a annoncé la hausse de l’engagement français dans ce programme qui vise à réduire le nombre d’enfants non scolarisés dans les pays les moins avancés :
-         Notre pays va donner 200 millions d’euros, contre 17 millions pour la période 2014-2017. Je ne veux pas être sexiste mais il serait souhaitable que cet argent aille, en priorité, à l’éducation des filles ! Car partout où on veut promouvoir l’obscurantisme ce sont les jeunes filles en pleurs qui sanglotent comme des Madeleines (de Proust) !
Cela dit, la France n’est que 4ème donateur après le Royaume-Uni (417 millions), l’UE (400 millions) et la Norvège (260 millions).
Il n’empêche, c’est presque le montant que lui avait réclamé Rihanna, ambassadrice du PME, qui l’avait mis au défi sur Twitter d’apporter 250 millions d’euros. La jolie chanteuse, en tailleur gris, a salué « les progrès énormes » et a remercié notre Jupiter pour tant de mannes qui n’annoncent que gens sous frais  (temps de mannequinat : non ! Ce que j’en souffrais !) mais des frais salvateurs, pour le bien de l’Afrique.
Pour ne pas rester dans une posture de donateur, Macron s’est reconverti en marchand de produits français. Ainsi, il a fait signer à Macky Sall, le président sénégalais, plusieurs accords, dont la vente de deux Airbus à la compagnie Air Sénégal, pour 214 millions de dollars. Par ailleurs, les deux hommes d’Etat se sont entendus pour la création d’un campus universitaire franco-sénégalais dans une improvisation qu’aucune mise en scène n’égalait.
D’ailleurs, en lien avec le monde universitaire, notre Jupiter a précisé que la France mettrait tout en place pour donner des visas de circulation longue durée aux étudiants sénégalais qui voudraient venir en France pour étudier, de la manière la plus légale en évitant, d’un mauvais pas, de caler (suivez son regard !).
Le lendemain, Macron s’est rendu à Guet Ndar, toujours en compagnie de Mr Sall (Macron inspire confiance et Sall s’y fie). Il s’agissait de constater que le défi climatique était là, également. La langue de Barbarie, lagune de 40 km de long et de quelques centaines de mètre de large, est ravagée par la montée des eaux, conséquence du réchauffement climatique. Cette langue subit la barbarie des marées et, si elle venait à disparaître, ne protégerait plus la ville de Saint Louis, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Pour écouter les plaintes de St Louis il faut avoir l’ouïe neuf ! 
Alors Emmanuel a promis une dotation de quelque 15 millions d’euros pour faire construire une digue, protéger les pêcheurs, épargner St Louis et, en même temps, accroître le carnet de commande de groupe Eiffage, spécialiste du BTP à la mode française. C’est une petite contribution car, avec une telle somme, la société sus nommée, d’un allant benoît, deux rues feraient (Benoît De Ruffray).

Mais bon, notre cher Macron fait au mieux avec un budget serré !  Selon ses dires « il n’y plus de politique africaine de la France ». Alors oui, Jupiter balaie d’un revers de la manche le système France-à-fric pour le remplacer par une politique de petits pas, à l’image d’un banquier reconverti dans le micro-crédit. Emmanuel, en marche, fait des petits pas précis, financièrement contrôlables, spécifiquement orientés pour réduire les flux migratoires, participer à l’éducation locale et respecter le cahier des charges de la Cop 21.