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vendredi 20 février 2009

SUR UN FIL EN TROPIQUE ?

(Double clic sur l'image pour mieux goûter la saveur du texte)


Heureusement que Nicolas, le funambule, avait un prompteur lorsqu’il a égrené toutes ses mesures pour relancer le pouvoir d’achat des Français. Sans ce précieux outil voici le discours que nous aurions pu avoir (c’est suffisamment édifiant dans sa version originale, alors là …) :


Une prime exceptionnelle de 500 euros sera versée aux salariés en chômage partiel.
car "l'activité partielle permet d'éviter les licenciements".

Une prime supplémentaire de 75 % du salaire brut est attribuée à une entreprise, elle fera "immédiatement l'objet d'une information-consultation du comité d'entreprise".


La formation professionnelle sera "mobilisée" pour "prévenir de la date d'entrée en vigueur de la nouvelle convention d'assurance-chômage. Un "fonds d'investissement social" sera créé pour 2009 et 2010, doté de 150 euros et financé à 50 % par Christine Lagarde qui va demander aux banquiers de "moduler les échéances des deux derniers tiers provisionnels d'impôt sur le revenu de l'année.

Ce fonds "pourrait permettre de coordonner les efforts en matière d'emploi et de consolider 140.000 foyers qui ont un enfant handicapé.

La "suppression des 3 millions de familles ayant des enfants scolarisés et qui bénéficient aujourd'hui de l'allocation de rentrée scolaire en 2009" est décidée. Cela concerne "les plus de 4 millions de foyers fiscaux de la première tranche d'imposition".


Un dispositif de "crédit d'impôt" est mis en place "pour éviter tout effet de seuil pour les ménages dont les revenus dépassent légèrement les limites de la première tranche d'imposition". Une mesure qui, selon l'Élysée, devrait permettre de "réduire l'impôt de 2 millions de ménages supplémentaires pour 6 millions de ménages".
150 euros est prévue, dès le mois de juin, pour les partenaires sociaux". pour une valeur de 200 euros par foyer

Une hausse générale des allocations familiales est rejetée d'emblée, car ce serait une "mesure qui bénéficierait aussi aux 470.000 familles ayant de jeunes enfants et bénéficiaires du complément mode de garde

Attribution de "bons d'achat de services à la personne de 2,5 à 3 milliards d'euros à partir de la fin du premier semestre, aux 660.000 ménages bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile, ainsi que, via Pôle Emploi, aux demandeurs d'emploi qui retrouvent différentes sources de financement, qu'elles viennent de l'État ou des solutions temporaires pour faire garder leurs enfants".


Le vrai texte (lu grâce au prompteur) se trouve ici (merci Le Point)

http://www.lepoint.fr/actualites-economie/les-mesures-sociales-de-sarkozy-pour-lutter-contre-la-crise/916/0/318391

jeudi 19 février 2009

UN QUATRAIN SINON RIEN...

Le condamné meurt sans délices
Son corps se tord, son front sue, plisse
Une vipère mord de surcroît
Angoisse..et la morsure l'accroît.

(Un petit quatrain, comme ça, avant de partir en vacances)

mercredi 18 février 2009

LKP, MAIS LA GUERRE ELLE DECAPAIT...

La nouvelle flambée de violence qui a touché la Guadeloupe dans la nuit de mardi à mercredi a fait un mort, le premier après plus de quatre semaines de conflit. La victime, Jacques Bino, est un délégué syndical membre du "collectif contre l'exploitation" (LKP), qui mène la grève générale paralysant l'île depuis le 20 janvier.
Il a été tué par balle par des jeunes qui tenaient un barrage à Pointe-à-Pitre.

Cette première victime valait bien un hommage (je me suis un peu inspiré de la chanson de Serge Lama "le dernier baiser"...


Le premier tué

On l'ignore encore pourtant c'est le premier tué
Un très pauvre corps sur la grande île sacrifiée
Le point de l’amorce d’un grand chaos sous les palmiers.

Le premier tué
C'est la plaie qui vient s’ouvrir au bout des pourparlers
Sur des vagues déferlantes de prières frustrées
Sur la fièvre des créoles aux embruns d’insurgés

Le premier tué
C'est la fleur qui tombe morte annonçant le brasier !
L’inconnu que le barrage de jeunes désœuvrés
A transformé en martyr d’anciens colonisés

Le premier tué
C’est l’inconnu qu’on immole dans le blanc prolongé
Du silence en métropole et jusqu’à l’Elysée
C’est l ‘indifférence folle pour tous les Antillais

Le premier tué
C’est comme un cri de colère au gré des alizés
Un début de drôle de guerre dans l’ombre vanillée
Une raison mortifère pour se battre et gagner

Le premier tué
C’est comme une épine fière dans l’orgueil étoffé
D’une République fière qui oublie des sujets
Ces enfants d’Aimé Césaire aux nègres vérités.

Le premier tué
C’est une foudre de guerre qui tue l’obscurité
Ces années noires de misère au prix des bananiers.
Ce dédain blanc de manières de tourisme aveuglé.

mardi 17 février 2009

QU'EST CE QUE LEURS CAS VALENT ?

- Tu crois que c’est par là Bergues ? J’en doute !
- Mais si, je t’assure ! C’est la route ! On est dans le Nord Pas-de-Calais. Regarde le panneau, hé ralentis, je ne l’ai pas vu !
- Je voudrais rien dire mais je ne sais pas pourquoi tu veux absolument aller voir cette putain de ville !
- Mais enfin Christophe c’est là que Dany Boon a réalisé son succès !!
- Oui bon, tout ça pour voir une baraque à frites qu’elle sera même plus là et une espèce de bureau de poste à la con. On prend franchement des risques alors qu’on pourrait être déjà en Belgique !
- Bon on va pas se réengueuler ! Merde ! Merde ! On passe juste à Bergues puis on repart vers la Belgique. Attends ! Ralentis ; qu’on voit le panneau de fin d’agglomération. Ah ça y est ! On est à St Laurent Blangy ! Je pense que c’est la bonne route !
- Tu penses Omar, tu penses ! T’as intérêt à pas te tromper ! En plus y’a pas de GPS dans cette putain de bagnole qu’on a chouravée. On n’est pas dans la merde ! Bon on va où là ?
- Va vers Bapaume !
- Tu crois ? On redescend pas vers le Sud ? Je le sens pas moi Bapaume ! Bapaume, c’est moi ah ah ah, j’suis plus heureux qu’un roi (il chante).
- En tout cas t’es gai toi ! Fais moi confiance j’ai la carte en tête.

Et c’est ainsi, privés de GPS, délestés de toutes cartes routières et se fiant à un sens de l’orientation digne d’une taupe autiste à défaillance auditive accentuée, que deux évadés de la prison de Moulins (Allier) se sont perdus aux environs de Créteil.

Ils pensaient se faire la belle. Ils devront se faire les boules ! Les boules de se faire gauler sur l’autoroute A 86 par la BAC (Brigade AntiCriminalité).
Christophe et Omar, les deux fuyards, n’auront même pas pu visiter la ville de Lamartine, mise sous les feux de la célébrité par notre Dany Boon national !
Comble de malheur, Christophe a été blessé par une balle de la BAC-Elite. Une balle en légitime défense, précisera M. Bosc, le procureur de la République de Créteil. Cette plaisanterie venant du Bosc laisse à penser qu’on fait dans le comique chez les flics.

Christophe et Omar ont été entendus par les enquêteurs. Mais Christophe criait tellement (rapport à la vilaine blessure par balle à l’épaule) qu’on ne comprenait pas ce qu’il disait. Un inspecteur a noté sur son calepin : « Omar m’a tué ». Alors qu’il devait signer sa déposition (heureusement qu’on ne signe pas de l’épaule !) Christophe a biffé le texte. Omar a alors précisé que son collègue ne voulait pas dire « Omar m’a tué » mais « Oh marre de la purée » en lien avec cette espèce de bouillie de patates infectes qu’on leur sert tous les jours dans la prison de Moulins.

Dans ces conditions les enquêteurs, éreintés par de telles dispositions sibyllines, ont préféré confié l’affaire à la JIRS de Lyon.

La JIRS c’est la Juridiction InterRégionale Spécialisée. Laissons faire les spécialistes ! En attendant, les deux pigeons voyageurs vont regagner le bercail salement dynamité par leurs soins. Devront-ils faire des TIG (Travaux d'Intérêt Général) pour réparer leurs déprédations ?

Car, hélas, on n'a rien fait de mieux que l'incarcération avouera Rachida !
Loos, Fleury Mérogis servent dans le carcéral, comme y sert Moulins !!

lundi 16 février 2009

TOTAL ET DES BENEF EN GRANDE POMPE !!


Le groupe Total vient de déclarer quelque 14 milliards d'euros de bénéfice net pour l'année 2008. Au moment où la crise s'intensifie on ne peut qu'applaudir des deux mains !

Bravo l'artiste !

Mais comment fais-tu ?

Ah oui, j'oubliais : c'est le résultat d'un baril de brut à 150 dollars en juillet 2008 !

Même si depuis c'est la chute (40 dollars le baril actuellement) ça fait quand même une jolie moyenne de 97 dollars le baril pour l'année écoulée !

Merci les clients qui ont payé le prix fort !

Merci les antillais qui ont payé encore plus cher !

Merci les victimes de l'Erika et en premier lieu les familles de cormorans et de goélands pas encore indemnisées !

Merci les travailleurs birmans, exploités, sous payés pour les besoins de la croissance du groupe.

Merci les Irakiens en future reconstruction qui vont accueillir notre chère société d'hydrocarbures.

Merde, qu'est ce que je regrette de ne pas avoir acheté d'actions Total !!

ENTRE FILETS...

Sam est un baleineau. Oui, je sais, amis lecteurs, j’ai précisé dans un autre article que Sam était un Koala. Mais, bon ! Sam n’est pas un prénom réservé aux koalas exclusivement. C’est aussi le prénom d’un oncle qui se prend pour le géant de la terre et qui nous bourre de hamburgers et de coca-cola. Mais trêve de digressions : revenons à notre cétacé.

Sam est donc baleineau et se promène dans les profondeurs de l’Atlantique. Il est seul ? Oui, seul ! Seul car la maman l’a renié : son rejeton a une bosse ! Une proéminence disgracieuse qu’il en est devenu un motif de rejet maternel ! Le baleineau erre comme une âme en peine ! Il pleure des larmes de baleineau. Ca ne se voit pas, en mer !

Il mange un peu de plancton alors que se planquent thons dans les anfractuosités d’un rocher squatté par une colonie d’anémones de mer aux couleurs chatoyantes. Ils ont senti la présence d’un intrus. Sam n’a pas vu arriver le monstre. Une énorme masse d’acier noir comme un spectre de mort. Un sous-marin !

Le submersible a repéré le gros mammifère marin (le baleineau s’est pesé ce matin sur la balance et déclare un petit 8 tonnes bien pesé !). Son sonar a émis un signal ! Il faut virer à bâbord toute ! Trop tard ! Comme le Titanic n’avait pu esquiver le perfide iceberg en ce froid 14 avril 1912, le Triomphant ne peut éviter l’animal.

La fin est tragique et stupéfiante. L’impact s’est situé au niveau du gouvernail. Si le cétacé est mort et bien décédé, le Triomphant ne peut plus, désormais, se diriger. Il est acculé à tourner vers la gauche ce qui met en pétard le commandant de bord, plutôt de droite et qui a sa carte de l’UMP (le parti des requins).

Le militaire peste contre vent et marées eu égard à son passé de capitaine de corvette.
Il cherche à tourner à droite mais rien à faire. La direction est bloquée. Il n’est plus maître de son vaisseau subaquatique. Il ne voit pas qu’il se dirige trop vers une direction qu’emprunte un autre fantôme des mers : le Vanguard, un sous-marin britannique de sa gracieuse Majesté !
Le choc est inévitable. C’est la loi des séries !

Un député du Parti national écossais, Angus Robertson, se demandera "comment il est possible qu'un sous-marin transportant des armes de destruction massive heurte un autre sous-marin transportant des armes de destruction massive dans le deuxième océan le plus vaste de la planète".

Il faudrait demander l’avis du baleineau. Hélas, il est mort ! On retrouvera son cadavre quelques jours plus tard, déporté par les courants marins. Un pêcheur du Nord Cotentin défraiera la chronique en le ramenant dans ses filets.
Une enquête est en cours et les services secrets mènent le bal : mais que le bal est niais !

dimanche 15 février 2009

UN PROCES QUI SE CORSE

Devant la Cour d’Assises, très spéciale, de Paris
Un nommé Vinolas, par un gris vendredi
A clamé fort et haut que le Parquet savait
Que, peut-être, couraient encore les meurtriers.

Meurtriers d’un Préfet, largués dans la nature
Implicitement blancs à l’issue d’aventures
De traques en série pour coincer Colonna
Le suspect déclaré, le vilain hors-la-loi.

Accusé désigné dont l’éclipse ébruitée
Dans le maquis de Corse n’a fait que conforter
Conviction du parquet : Colonna est coupable
Sa fuite est un aveu : mais qu’il se mette à table !

Un paquet peu vernis que bon Sollacaro (sol à carreaux ?)
L’avocat du berger, discrédite en ces mots :
- Juge Didier Wacogne, cesser de présider
Cette cour qui va, cogne, sans connaître les faits !

Le berger de Cargèse, ce Colonna Yvan
Du préfet Erignac n’a pu verser le sang !
N’en déplaise à sa veuve, revoyons le dossier
C’est quand tout semble clos qu’éclôt la vérité !

vendredi 13 février 2009

KOALA MUTE ET CALAMITE...

(Double clic sur l'image si vous n'arrivez pas à lire la bulle !)

Sam est un koala ! En fait, une koala. Sam a mamelles.

Dans une première vie, Sam était gale. Mais tout le monde s’en fout ! Et puis, on n’est pas tous obligé de croire en la réincarnation. Donc, passons…

Comme beaucoup de koalas elle vit en Australie.

Elle aurait pu vivre dans un zoo ! Elle ne l’a pas cherché ! Bien mal lui en a pris : son cousin Fred est pensionné au zoo de Berlin. Il lui a écrit dernièrement par lettre recommandée avec accusé de déception. C’était sûrement grave ! Ca l’était, sale été, sale été au zoo de Berlin qui n’a pas eu assez de visiteurs ! Le zoo risque de fermer et où iront les animaux ?

- Pourrais-je rejoindre la famille, demandait-il dans sa lettre.

Sam se hâta de lui répondre par cette lettre.


Cher Fred,

Revenir au pays, même pour un marsupial, c’est pas dans la poche !
Tu n’as pas dû suivre les actualités mais je te signale, qu’ici, un immense incendie à ravagé le sud-est du pays. Papa et maman sont morts, cramés. Je suis orpheline, sauvée par un pompier au plein milieu d’une aire d’eucalyptus calcinés. Ca sent bon l’eucalyptus carbonisé mais, sur le coup, je n’ai pas vraiment songé gastronomie.


Le feu a tout dévasté. Mon oncle Abdallah, tu sais, celui qui s’était reconverti à l’Islam, a longtemps prié son Dieu pour qu’il épargne la forêt. Il implorait :
- Pourquoi à ma prière n’y a-t-il pas d’échos, Allah ?


Le ciel était vide et muet et les flammes dévoraient la brousse. J’ai vu une troupe de walibis apeurés sauter frénétiquement pour échapper au feu. Ils suivaient désespérément leur chef de file en criant : où est notre camp, gourou ? C’était pathétique ! Les autorités estiment que 450 000 hectares de forêts sont passés par pertes et profits. Depuis que le pompier Dave (non ce n’est pas le chanteur, lui, il est reparti du côté de chez Swan) m’a porté secours je suis devenue une vedette. Tu peux me voir sur YouTube. Je bois une bouteille d’eau que me tend Arbre, heu, je veux dire Tree. Le pompier c’est Dave Tree. Mais je te fais la traduction car je ne sais pas si ton allemand s’est amélioré.

Bon, je te laisse. J’espère que tu pourras sortir de la zone Europe pour nous rejoindre maintenant que le feu a cessé.

Ta cousine chérie

Sam


jeudi 12 février 2009

AVANTAGES QU'ON PARE, HATIFS, AU VENT MAUVAIS DU LIBERALISME

La théorie des avantages comparatifs de Ricardo (un Ricard d’eau sinon rien, lui lançait son pote comique Adam Smith, quel humour !) avance l'idée que les pays ont tout intérêt à se spécialiser dans les productions où ils sont les plus compétitifs et d'échanger les autres. Ainsi, selon Ricardo, cette spécialisation génère un gain de productivité dans l'ensemble des pays.


S’il vivait dans notre joli siècle (qui promet !), il pourrait prendre comme exemple la France et la Tchéquie. La Tchéquie obtient une bonne productivité dans le domaine automobile car les Tchèques sont sans provisions. Je veux dire par là qu’ils touchent peu en salaires et ne bénéficient que de peu de protection sociale. Aussi, le coût du travail en Tchéquie est-il faible par rapport à un Smicard français, travaillant à PSA, assuré social, père de trois enfants et touchant des allocations familiales, vacciné et suivi régulièrement par un médecin référent dont les honoraires sont non conventionnés...

Les constructeurs automobiles français auraient donc intérêt à faire produire les masses d’acier polluantes et génératrices de gaz à effet de serre dans ce beau pays tchèque qui vient d’adhérer à l’Europe. Donc plus de voiture fabriquée en France. En revanche, les habitants de l’hexagone se spécialiseraient dans le pinard et on verrait s’étendre les vignobles. Profitons, en l’occurrence, du réchauffement de la planète !

Quittons le domaine carrossier, tournons ces pages ! Vive les cépages ! Les métallos, les OS se retrouvent dans des stages AFPA pour une reconversion dans le raisin. Finie la dureté des ateliers, finie la vie ignoble : vive le vignoble !!

On se spécialise dans le bon vin qu’on peut alors exporter en Tchéquie.

En effet, les Tchèques qui ont glané quelques points de croissance (hausse du PIB) peuvent alors accroître les salaires des ouvriers locaux. Ces derniers disposent de meilleurs revenus pour acheter des voitures labellisées françaises et même pour acheter du bon vin venant de notre cher pays. Ainsi, grâce à la spécialisation, chaque pays se retrouve dans ses hausses productivités. Et Ricardo de frétiller comme un gardon dans sa tombe !!

Les Tchèques ont des voitures solides (le brevet est français, quand même !) et boivent du bon vin. Les accidents de la route s’accroissent du côté de Prague et font augmenter le taux de mortalité. Le taux de chômage incompressible peut, dés lors, baisser !

Tout le monde y gagne. Les Français importent des véhicules français venant de Tchéquie. Ils exportent vers de jolies régions que gouvernait, jadis, un Tito titan !

En plus, cette jolie entente fraternelle se joue dans le théâtre européen !

Mais, les cartes se brouillent.

Le Président français ne veut plus que les entreprises s’installent en Tchéquie. Renault et PSA vont toucher de l’argent des contribuables pour ne plus délocaliser. Les Tchèques boudent ! Ils menacent de ne plus acheter de vin. Quelle cène !

- Vous faites du protectionnisme, lancent-ils à l’adresse du petit Nicolas. Vous protégez votre production locale. Et nous, vous avez pensé à nous ? Si vous nous ôtez vos entreprises automobiles que vont devenir nos ouvriers ?

- Ils n’ont qu’à faire autre chose. Spécialisez vous dans des secteurs porteurs pour votre économie. Je ne sais pas moi, la bière par exemple ! Pensez à la Pilsner Urguell ; la Budweiser. Nous on veut bien fermer nos brasseries pour que vous puissez nous exporter de la bière ! Nous on veut produire en France des véhicules ! Travailler plus pour gagner plus de stock de voitures : arrivera bien un jour où les gens les achèteront !! Vous, sans doute ! Il faut y croire !

- Si on ne fait que brasserie c’est notre mise en bière. On passe de vie à mort en Moravie rétorque un Tchèque médiateur, attaché auprès du ministre du commerce tchèque (et oui, là-bas, aussi, on utilise des médiateurs !)

Pas simple de faire l’Europe en plein cœur d’une crise dont on ne perçoit pas encore les contours funestes ! Chacun se replie sur ses avantages et protège sa production !

Et ceux qui pourfendent le protectionnisme sont les premiers à protéger leurs arguments contre la morosité ambiante…

TU MEDIS A TORD MEDIATEUR ??


- Tiens, qu’est-ce que tu utilises là, ma chérie ?
- Ça, mon Nicou adoré ?
- Oui ça, ce que tu tiens dans ta main droite. C’est utile pour la guitare ?
- Oui, mon Nicou chéri, c’est utile pour gratter les cordes sans se niquer le vernis à ongle que je paie 300 € le kilo chez Dior…dits hors de prix sauf pour moi qui paie rubis sur ongle !
- Ah, et ça a un nom ce bidule là ?
- Oui, on appelle cela un médiateur !
- Un médiateur ?
- Oui, un médiateur !
- Mais la voilà l’idée ! Je cours voir François !
- Mais, hé, hé, Nicou chéri ! Où vas-tu ? Tu n'écoutes mon nouveau futur tube en do majeur basé sur deux accords ?
- Non, pas le temps ma Carla adorée, les affaires m’attendent !!

Et voilà Nicolas déjà sur place, dans le bureau de Matignon où s’entassent des dossiers puants qui ont comme nom « Réforme de l’Université », « Crise de la Guadeloupe », « Alerte au secteur automobile » etc...

Au-dessus de la pile volumineuse émerge une tête fatiguée, flanquée de deux gros sourcils noirs et altérée par la présence de grosses valises anxiogènes sous des yeux brillants de fièvre.

- Ah c’est vous Patron !
- Oui, François, bon, je serai bref ! Jego retourne à la Guadeloupe et plus vite que cela !
- Mais il en revient ! Il est épuisé et les tractations n’ont rien donné !
- Justement ! Il y retourne mais avec deux médiateurs !
- Deux... ?
- Médiateurs ! Tiens sors moi la liste des médiateurs ! Ces remplaçants qui se la coulent douce !

François fait un effort surhumain pour remettre la main sur la liste perdue dans le fond d’une bannette où s’accumulent des factures impayées.

- Ce sont les factures de Kouchner, s’excuse-t-il, on a du mal à les recouvrer !
- Oui, je sais, on verra cela plus tard. Donne moi cette liste !

Nicolas arrache littéralement des mains le document convoité. Il le parcourt en diagonale et jette son dévolu sur deux noms, comme ça, au hasard :

- Voilà, Jean Bessière et Serge Lopez ! Tu les convoques avec Jego, tu leur files le billet d’avion ...
- Mais....
- Pas de mais...Hop, la Guadeloupe ! Et il me faut du résultat cette fois-ci !

Aussitôt dit, presque aussitôt fait. Et voilà Yves Jego obligé qui se voit repartir pour les Antilles.
Il est encadré de Bessière (baisse hier, baisse aujourd’hui voire demain pour évoquer le pouvoir d’achat des antillais) et de Serge Lopez (Sers-je l’eau ? Pèse d’abord... L’eau coûte !).

Dans l’avion, Jego lance une boutade :

- Lorsqu’on débat avec les gens de Guadeloupe on se doit d’être sérieux : jamais débat n'a niais.

Les deux médiateurs ne rient pas ! Pas des comiques ces deux-là !

Jego persévère :

- Judas est homosexuel à Fort-de-France et sa mère, Marthe, l’aime davantage que le fils aîné.
Ce dernier s’en plaint et, plein d’acrimonie, fait courir la rumeur que le Judas nana vient de la Marthe inique...Ah, ah, ah. Hum. Hum...

Les deux médiateurs se regardent consternés !
Yves Jego se sent mal dans ses petits souliers.

Dring.... (Le portable de Jego sonne)

- Allô, ah, c’est toi Valérie ?
- Oui, bonjour Yves. Dis-moi, tu dois retourner en Guadeloupe ?
- Oui, hélas, je retourne au casse-pipe ! En fait, je suis déjà dans l’avion !
- Ah ! Et j’ai cru comprendre qu’on t’avait flanqué deux médiateurs sous les bras ! Sincèrement je compatis ! Moi aussi on me refile un médiateur ! Disons plutôt : une médiatrice !
- Ah bon !
- Oui, c’est Claire Bazy-Malaurie !
- Connais pas !
- Comment, tu ne connais pas ? Mais c’est une pointure ! Figure toi que c'est la Présidente de chambre à la Cour des Comptes spécialiste des universités !
- Ah... ? Et alors, comment tu le vis, toi, d’être affublée d’une pseudo spécialiste de la négociation ?
- Pas bien ! Les médias disent que je l’ai choisie ! Tu parles : on me l’a imposée ; histoire de me dire, implicitement, que j’étais zéro dans mes dossiers de réforme des universités ! Moi, la plus brillante du gouvernement, diplômée HEC, estampillée Enarque (Promotion Con d’Orsay heu..Condorcet) et catholique pratiquante ! J’en suis toute émoustillée !
- J’ai le même sentiment. Bon j’en profite pour te parler pendant qu’ils sont au bar. Ce ne sont vraiment pas des comiques !
- Claire non plus ! C'est clair !
- Bon courage, je les vois revenir ! Effectivement, ça confirme : ils sont à l’eau minérale !
- Salut Yves, tiens bon !
- Toi aussi Valérie ! Bisous !

mercredi 11 février 2009

DES COMEDIES QU'A DIT KADIMA ?


Kadima, le Parti du Centre Israélien (le Modem Hébreu en quelque sorte..) gagne les élections législatives au pays de Ben Gourion.

Mme Livni, son leader, obtient 28 sièges mais se retrouve quasiment à égalité avec le Likoud (27 sièges) la formation de droite de Nétanyahou.

Elle va devoir composer avec ! D'autant plus que le méchant Lieberman (le Le Pen local) glane 15 postes !

C'est la comédie du malheur et le retour des faux vrais cons, des faucons, des "faut qu'on dissolve le Hamas" !


De quoi faire pleurer Voulzy et sa guitare dans une reprise de chanson larmoyante...
Coeur de fer
On peut y voir des travers
Des coups de canif qui désespèrent
D’avoir un jour la paix sur terre.
Cris, horreur
C'est sa chanson leader
C'est sa machine d'enfant d’aigreur
Frais pour la guerre, frais pour l’horreur !
LIEBERMAN
Libre facho !
LIBERMAN
Libre et à crocs !
Comme l’enfer
Comme dans Gaza des jets de pierres
Intifada, cache misère
Face à Tsahal à l’arme de guerre.
Pour tant d’ailes qu’Allah magne,
Il s’aigrit et se proclame
Le vrai faucon qui descend en flamme
Oiseaux de guerre qu’Hamas fait armes
LIEBERMAN
Libre facho !
LIBERMAN
Libre et à crocs !
Comme elle est conne cette prière chewing gum (
(Liebe nur um zu lieben)
Quelle idée pomme
Chanter l'amour des Hommes
Paix sur la terre ....
C'est râpé
C'est du gruyère
Du gruyère...


samedi 7 février 2009

MÉNAGE PAS MENAGÉ (Après le Sarko-Show)


Quelques séquences du show (chaud) et des réactions (à chaud)




Frédéric travaille à Grandange depuis 5 ans. Sa femme travaille dans une autre société touchée aussi par la crise. Elle est en chômage partiel et ne touche que 50 % de son salaire brut ! Grâce à Nicolas elle va toucher 60 % de son salaire brut :

- C’est cool, mon pouvoir d’achat va augmenter, s’exclame-t-elle !
- Tu parles, ça va nous faire payer plus d’impôts, rétorque Frédéric
- Mais non, tu n’as pas entendu : Nicolas va supprimer la première tranche de l’impôt sur le revenu. On ne va plus être imposable !
- Ah ??
- Oui, et en plus il va accroître les allocations familiales ! C’est super non ? Il arrive à point (Cécile attend son second enfant…Enfin, Frédéric l’attend aussi, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire !)
- Ah ?? N’empêche que chez nous, à Mittal, ça craint !
- Mais non, t’as pas entendu Nicolas ? C’est juste un four !
- Ca pour faire un four, il en a fait un super à la télé !
- Langue de vipère ! Je te dis que c’est juste un four qui sera arrêté ! Il va limiter la casse !
- En attendant tout le monde déprime ici ! Mon pote Benoît il a pris 3 kg à bouffer du chocolat au lait ! Il paraît que c’est un super antidépresseur. Cela dit, cette hausse de consommation chocolatière a plus que grevé son budget !
- T’as pas entendu ? Nicolas va se battre pour que le chocolat au lait soit taxé à 5,5 % comme l’est déjà le chocolat noir ! Tu le diras à ton pote Benoît, hein ! Cela dit, il faut quand même qu’il ne passe pas à une surcharge pondérale !
- Pas autant que le boss, cet indien de malheur, ce Mittal qui ment à tel point qu’on dit qu’il raconte des histoires en Asie : ah, ah, des histoires en nazi car mythe allemand…T’as compris : Mittal ment !!
- Pas drôle ! En tous cas ton boss il ne pourra pas s’engraisser indéfiniment !
- ???
- T’as pas entendu Nicolas ? Ce sera du trois fois 1/3 ! Si Mittal fait du bénéfice il y aura 1/3 du bénéfice pour Mittal, 1/3 du bénéfice pour acheter un nouveau four
et 1/3 du bénéfice pour les salariés ! Elle n’est pas belle la vie ?
- Toi, tu regardes trop la télé : Plus belle la vie, Sarko-show,…
- Hé, ho, j’ai le droit ! Je me cultive, moi !
- En attendant, ton pote Nicolas il est en train de mettre en pétard le Maire de Grandange !
- Comment ça ?
- Ben t’as pas entendu Nicolas ? Ca tu ne l’as pas entendu ? Moi j’ai des potes qui ont, comme toi, suivi le Sarko-show et qui l’ont entendu !
- Mais quoi ! N’oublie pas que j’ai dû, un moment, coucher Nicolas (le prénom du premier enfant a été choisi au moment où Frédéric croyait encore au chef de l’UMP ; l’eau a coulé sous les ponts, depuis…)
- Ca doit être ça ! Ben, pendant ce temps là notre cher Président annonçait qu’il supprimerait la Taxe Professionnelle !
- Et bien, c’est une bonne idée ! Déjà Mitterrand pensait le faire : Il disait que c’était un impôt imbécile !
- N’empêche : sans TP la ville de Grandange va revoir à la baisse son budget ! Ou elle va trouver une compensation en augmentant les taxes locales : taxes d’habitation, taxe foncière…
- Tax’ qu’ça à la bouche : tout ce que fait Sarko c’est nul !!
- Ouais c’est nul ! C’est pour cela que, pendant que tu regardais ce guignol à la télé, moi, moi j’ai lu les idées de Besancenot sur son site !
- Besancenot !! Laisse moi rire ! Ce guignol ! Ce facteur qui ne s’est pas encore affranchi de l’extrémisme léniniste ! Il est timbré ! De toutes façons il ne faut jamais rien attendre de bon de la Poste !
- Tu débloques ou quoi ?
- Non ! Je suis sérieuse ! Ton Besancenot c’est un guignol ! Je ne lui donne pas 1 semaine à l’Elysée ! Il fait crouler la France !
- Mais il s’en tape de l’Elysée ! Il n’a pas de goûts de luxe, lui !!
- Dis que j’ai des goûts de luxe ! Répète !
- Je ne parle pas de toi, mais…

Dring, dring (elle va ouvrir)

- Ah, bonjour facteur, c’est un colis ?
- Apparemment, ça vient de Marseille !
- Ah c’est Justine, elle a pensé à mon anniversaire. Vous entrez un moment, un petit café ?
- C’est gentil mais j’ai toute une tournée à faire. Bonne journée !Bonne journée facteur !

jeudi 5 février 2009

PEAN LIQUIDE LE CAS K



Le cas K (cas Kouchner) est-il soluble ?
Est-il soluble dans les explications au cœur de l’hémicycle, le sanctuaire de la démocratie française ?
Bernard Kouchner, en plein tempête, cherche à déminer le terrain boueux et tout de fange maculé.
Il laisse Christine aux craintes.
Son épouse craint le lynchage et son french doctor ne la rassure pas ! A-t-il, comme le soutient Péan, usé de son influence auprès de despotes africains ?
Elle revoit son cher mari, et ses bras de riz tout encombrés, pour les besoins de la Somalie.
C’était pour la télévision ? Avait-il payé une somme pour être filmé et médiatisé ? Dans ce cas la somme allie le déshonneur à l’appât du gain !!
Ah quand l’appât est là !
Non, elle n’y croit pas ! Son mari est incapable de soudoyer ou d’être soudoyé.
Il est probe sur lui ! Quand on parle de lui on ne parle pas de salaud mais de saint, sans front tiers : ni front national, ni front trotskiste ! Bon d’accord, ses copains de la Rose blâment son sarkhozysme intéressé et opportuniste. Et alors ?
Quand même…
Elle émet des craintes : Bernard a-t-il prononcé le serment d’Hippocrate d’un ton hypocrite ?
Et ce Pierre Péan qui doit vendre son livre ? Il ne serait pas plutôt Pierre Puant ?
Il l’accuse de quoi son Bernard ? D’avoir mené des activités pour deux sociétés privées ! Comment elles s’appellent déjà ? Ah oui, Bernard lui en avait parlé : l’Africa Steps et Immédiat, heu non, un mot comme ça..ah oui, ça y est : Iméda.
Elle s’en souvient avec un procédé mnémotechnique « Iméda gagner plus d’a fric ! »
Il lui avait dit ces mots. Ils résonnent encore en elle.

Et alors ? Bon, en tant que journaliste je vais lire un peu mieux ce torchon de Péan !
Ah oui, à cette page, voyons : « les deux sociétés ont vendu pour près de 4,6 millions d'euros de contrats de conseil sur la réforme des systèmes de santé au Gabon du président Omar Bongo Odimba et au Congo de Denis Sassou Nguesso »

- Ben, et alors, je vois pas le mal, pense Christine. Je n’ai peut-être pas encore tout lu. Ah voyons cela : « Une partie de ces sommes n'a été recouvrée par les sociétés qu'après l'entrée en fonctions de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, le 18 mai 2007. » Ben, c’est bien, ils paient leur dette, vraiment je ne vois pas où est le mal !! Bon, il faut que je feuillette encore. Ah voilà « Mr Kouchner a flirté avec le conflit d’intérêts car il a effectué ses missions de consultant pour Bongo alors qu’il dirigeait un groupement d’intérêt public, Esther(Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau), associant des établissements des pays du Nord à ceux du Sud… ?? Je ne comprends rien ! Bernard m’a bien parlé d’Esther mais je croyais que c’était sa secrétaire du Quay d’Orsay ? Est-ce taire un secret ? Il me cacherait des choses mon petit docteur ? Il faut que je lui téléphone !

- Allô, le quay d’Orsay, oui, c’est Christine, passez moi Bernard !

- Désolée Mme Ockrent, il vient de partir pour les USA, il doit rencontrer Hilary Clinton !

- Il ne me l’a pas dit, je ne suis au courant de rien !!

Ah Christine, tu n’es plus vraiment la journaliste qu’on a connue !!

dimanche 1 février 2009

ELU ET PRINCE : ATTENTION QUAND NOS MOTS NARGUENT LE MONARQUE !




Attention hauts préfets, directeurs de police
Lorsque dans vos contrées vous laisserez vomir
Des grèves déjantées aux slogans sans malices
Veillez à ce qu’ils aient Sarkozy hors de mire.

Car le maître des lieux, par un vœu souverain
A ne pas se trouver agoni de lazzi
Saura vous sanctionner pour laxisme maudit
Oh très hauts fonctionnaires canalisez l’humain !

Voyez Jean Charbonniaud, ce préfet de St Lô
Muté sans sommation pour n’avoir su freiner
Des manifestations et leurs vils quolibets
A l’endroit du Régent, vexé de tous ces mots.

Et Philippe Bourgarde, directeur de Police
De la Manche frondeuse paya aussi la note
Nicolas le muta d’une simple chiquenaude :
Lui fit boire, sur le champ, jusqu’à lie le calice !

C’est là le fait du Prince en ce joli pays
Dit le gentil Bayrou, de son courroux palois
Gare à ceux dont le rôle est de garder folie
Et qui, lèse majesté, laissent rue faire la loi !

C’est là le fait du Prince dit même un député
UMP très bon teint, au micro des radios
C’est bien d’un autre temps cette vassalité
Cet arbitrage mu par des frasques d’ego.

« Nicolas le Petit » aurait dit Sieur Hugo
S’il avait, en nos temps, vécu cette infamie
Au cœur de Guernesey sa prose aurait maudit
Le Prince élyséen, à l’esprit mégalo.