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vendredi 19 juillet 2019

DANS LA TEMPETE, L'ECART "ANTI-AIME" DE RUGY SENT !




Il aurait pu prendre son temps mais parfois le temps t’accule à retrouver le calme, arrêt, paix chez soi (le calmar est péché, soit !) mais cette histoire de homard aura eu raison de lui. 

François de Rugy vient de démissionner du gouvernement ce mardi 16 juillet. Le ministre de la transition écologique, à la suite d’échos logiques dans leurs accusations, a rendu son tablier et n’aura pas remplacé plus de 11 mois son prédécesseur, un certain Hulot.

-    -     J’ai présenté ma démission au Premier Ministre, ce matin. Il n’en a pas fait tout un plat même si, je l’avoue, il aurait préféré que les affaires s’estompent ou, tout au moins, que les petits esprits les crussent tassées. Mais voilà, Médiapart me poursuit et les réseaux sociaux relaient l’information !  La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d'assumer sereinement et efficacement la mission que m'ont confiée le président de la République et le Premier ministre.

L’homme pensait passer entre les gouttes, si rares, par ailleurs, en ces temps de sécheresse. Mais voilà, le feu des critiques aux gens qui cancanent adhère ! 

Jeudi 11 juillet, le ministre, sous la pression, avait dû écourter sa visite dans les Deux-Chèvres, heu Sèvres afin de rentrer précipitamment à Paris où il sentait qu’on allait lui remonter les bretelles de bouc émissaire. Convoqué par Edouard Philippe, pour un entretien de plus de deux heures, il était ressorti plutôt confiant. Le Macronisme comptait encore sur lui.

Le ministre d’État sauve momentanément son poste mais le chef du gouvernement exige une inspection en rapport avec les travaux réalisés dans l'appartement de fonction du présumé coupable. Les services du palais Bourbon se pencheront sur les dîners de l'ex-président de l'Assemblée nationale : homards géants, vins luxueux aux frais du contribuable  pour sustenter celui qui ne joue pas le contrit buvable.

Le 12 juillet, sur BFM TV, face à Bourdin, l’homme tombe dans le pathétique. Il déclare ne pas aimer le homard, déclarer des allergies aux fruits de mer. Il ajoute qu’il ne prend pas de champagne, ce breuvage infâme qui lui donne mal à la tête !



Le jour du 14 juillet, il ne reste pas dans son lit douillet quand la musique marche au pas. Mais on dirait que cela ne le regarde pas. La caméra le montre, juste derrière le Président. Il est soucieux, il n’est pas là, des tics de visage l’assaillent, des tics d’éthique mal assurée…

La pression ne se relâche pas, la mise en bière s’annonce et la mousse de l’opprobre en sa brasse rit. Les députés LREM ne marchent pas à ses côtés, soucieux de préserver cette noble idée d’une république exemplaire. 

La démission annoncée ne calme pas les ardeurs de Médiapart. Le site d’investigation s’apprête à révéler des nouvelles croustillantes sur le ministre. L’ancien maître de l’Hôtel de Lassay aurait utilisé ses frais de mandat de député pour payer une partie de ses cotisations d’élu à son ancien parti EELV, en vert et contre tous, tout en les déduisant du calcul de ses impôts. Bref, modifier l’assiette pour mieux la faire remplir de homards.

Paré au plus pressé, acculé à se défendre, François a rendu les armes pour prendre du recul. Sa démission pose sérieusement le problème de la longévité des ministres de l’écologie ! La transition n’est pas que verte, elle est aussi humaine. Le développement durable d’un patron de l’écologie reste, en France, à inventer.

Cette démission pose également la question de la fragilité d’un exécutif qui peut imploser à la moindre révélation médiatique qu’amplifient les réseaux sociaux. Jupiter, en son Elysée secoué, évoque une république de la délation qui pourrait provoquer là des las sillons de l’arrêt public. Le risque existe de voir l’exécutif constamment phagocyté par des révélations, des lanceurs d’alerte mais, en même temps (très macroniste ce « en même temps ») on ne peut laisser les hommes politiques se laisser aller dans de telles déviances, à gaspiller l’argent public à l’heure des gilets jaunes et d’une grogne perpétuelle.

Donc De Rugy démissionne et se voit remplacer par Elisabeth Borne qui, comme son nom l’indique s’occupait déjà des transports. Elle garde ce ministère et récupère le job de François sans en récupérer le statut. Elle ne sera pas ministre d’Etat et cette décision macronienne montre combien l’écologie n’est pas un souci majeur de Jupiter.

Cette femme compétente devra désormais jouer l’équilibriste entre les revendications des routiers, gros pollueurs, et les grands défis écologiques de demain. Borne is born to win, lancent ses admirateurs. Oui, quand Borne est haut en Macron mais malaise y reste. De Rugy se retire, en geignant : c’est quand le bonheur ? Si Cali m’entend (si Kalimanantan !).

Médiapart, de son coté, ne lâche plus l’ex ministre de la transition écologique. Les dernières révélations portent sur son inclination à disposer des véhicules de l’Assemblée Nationale. On apprend que l’ancien ministre se rendait en train à Nantes, alors qu’un de ses chauffeurs faisait la route en voiture, à la hâte, pour ensuite le véhiculer tout le long de ses séjours !

Quand on demande au site d’Edwy Plenel : - votre activité journalistique, de quelle source vit-elle ?

-         Non pas Vittel ! Contre excès vils !