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vendredi 10 avril 2009

HADOPI RESTE A DOPER !!!



- Bon, Chantal, tu viens pour le vote de Jeudi ? On compte sur toi !
- Désolé Jean François, je tiens une permanence à la Mairie. Mais, ne t’en fais pas ! C’est dans la poche ! Le texte passe comme une lettre à la Poste !
- Oui, tout dépend qui se charge de la lettre ! Si c’est un Besancenot, j’ai quelques craintes.
- Téléphone à Alain, je crois qu’il sera disponible.

Jean François Coppé, en bon chef UMP, rameute ses troupes et appelle Alain C….
- Alain, c’est JF, tu pourras venir Jeudi pour le vote de la loi
- Impossible, je suis en campagne européenne ! Tu devrais le savoir quand même !
- Ah, oui… C’est exact. Bon je vais essayer avec Eric C….

Jean François Coppé est d’un naturel persévérant même quand il perd ses verrous, ceux qui vous cadenassent un vote à l’Assemblée !

- Eric, salut, c’est JF tu …
- Désolé, Jean François, je suis occupé en ce moment ! Je télécharge le dernier album d’Olivia Ruiz. Tu peux me rappeler dans dix minutes s’il te plaît ? Merci !
- ……

Jean François Coppé a cessé toute séance tenante. Inutile de gaspiller son forfait Bouygues Telecom. Après tout, jeudi, il aura la majorité assurée. Le vote du projet de loi HADOPI (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet)
Ne devrait pas poser de souci ! Il est très confiant !

Ce projet de loi, porté haut et fort par Mme Albanel, Ministre de la Culture, va faire très mal aux vilains pirates internautes. Déjà adopté par l’Assemblée Nationale, le 3 avril, il passera en Commission Mixte Paritaire au Sénat le 7 avril.

La CMP en fera un texte commun qui sera présenté au Sénat le Jeudi 9 avril. Sûr, le Sénat votera le texte et l’enverra à l’Assemblée Nationale, dans la foulée. A nos chers députés de parachever la procédure. Et hop ! Une belle loi adoptée. Une belle loi qui fera plaisir aux vendeurs de disques (Fnac en particulier), aux maisons de disques et à toute une flopée d’artistes qui ne vivent que sur des droits d’auteurs quand bien même ils écrivent des conneries alors que de parfaits inconnus (j’en fais partie) s’échinent à tenir des blogs, gratuitement, exerçant leur plus belle plume pour la simple beauté du geste, de l’art voire du cochon !!

Mais, bon, ne polémiquons pas !

Le texte est effectivement voté par le Sénat en ce Jeudi 9 avril.

Puis on l’envoie respirer l’air confiné de l’Assemblée Nationale.

Le texte se sent mal ! A côté de lui les travées sont quasi vides !

L’hémicycle est quasi désert : 16 députés de la majorité et 8 de l’opposition !
Non mais pour qui le prend-t-on ?

Moi, un texte si redoutable, si défendu par Mme Albanel, comment suis-je accueilli ?
Mais regardez-moi ce néant, cette vacuité parlementaire ?

Jean-François Coppé soupire ! Il aurait aimé que ses amis UMP soient un peu plus mobilisés. Mais bon !
Il fait contre mauvaise fortune bon cœur ! Aucun quorum n’est requis pour le vote et qu’il sache on a bien 16 > 8 ! Le texte sera voté à moins que…

Un léger soupçon s’insinue dans ses neurones juridico-politiciens. Et si jamais un de ses « amis » s’abstenait ? Ou pire : s’il votait contre !!

A peine est-il en train de cogiter toutes les éventualités que 13 membres de l’opposition, tels des « Deus ex Machina », bien camouflés derrière les colonnes de l’hémicycle ou en dessous de l’escalier ou encore dans les WC fermés de l’intérieur, regagnent les travées, à leur place respective. Jean Marc Heyraut, déjà présent, a lancé le signal du « viendez, c’est le moment ! » et il a comme téléchargé, de façon éhontée, toute une colonie de socialistes bon teint, qu’on n’attendait plus.

- Le vote peut commencer ! Lancent-ils avec jubilation.
Jean-François se sent mal. Des perles de sueur pointent sur son large front. Il sent ses mains moites. Il saisit désespérément son portable pour appeler un ou deux députés ! C’est l’énergie du désespoir ! Ce n’est plus l’énergie dans son portable : la batterie est à plat !!

Et zut, se lance-t-il dans l’inconscient tétanisé.

Le vote a lieu. Sans surprise. L’opposition rejette le texte par 21 voix « défavorables » contre 15 « favorables ».
Sur le banc des Ministres, Madame Albanel est frappée de coliques. Elle se précipite tout droit vers les toilettes. Ses colons doivent être un bouillon de culture !! Mais le stress et le désarroi ont précipité l’anarchie intestinale !

Jean François Coppé est blême ! Sûr que le petit Nicolas va lui passer un savon !!

CE QUI S'EST REELLEMENT PASSÉ A STRASBOURG

Pendu au téléphone portable, dès sa sortie de voiture, le chef du Parlement italien, Silvio Berlusconi, n'a pas daigné saluer Frau Merkel comme tous les autres dirigeants invités par le petit Nicolas, à l'occasion du grand show de l'OTAN. Il a continué sa conversation, "comme si de rien n'était". Il a, ainsi, forcé la chancelière à donner l'impulsion pour que le groupe des chefs d'Etat se dirige vers la France sans l'attendre. Il a rejoint ses petits camarades bien plus tard, après avoir raté la photo de groupe prise sur la passerelle !!
Que s'était-il donc passé qui scotchât ainsi le bronzé, liftinguisé Berlusconi, à son portable à carte forfaitaire ?

- Allô, Silvio, ma ma mia, où tu es ?
- Qué, je suis à Strasbourg pour le sommet de l’OTAN ! Je t’ai dit de ne pas m’appeler sur mon portable personnel ! C’est quoi le problème !
- Ecoute, je pense qu’un terrible séisme menace le pays ! D’après mes prévisions il frapperait les Abruzzes !
- Comment ça Gioacchino ? Tu délires !! Attends, je baisse un peu la voix car il y a la grosse Merkel qui est en train de me fusiller du regard ! Je crois que j’ai dû oublier de la saluer. A moins que ce ne soit parce que je gueule comme un putois. Bon tu disais ?
- Que de fortes concentrations de radon se trouvent actuellement près des zones sismiques qui flirtent avec notre beau pays. C’est notamment le cas dans les Abruz..
- Attends, tu peux répéter ? Je t’entends très mal ! Attends ! On me fait un signe. C’est la grosse Merkel qui me dit de suivre le groupe des chefs d’Etat. OUI J’ARRIVE ! Elle mène tout un troupeau sur la passerelle qui relit Kehl à Strasbourg et vice-versa. Il va falloir que je les rejoigne. Donc fais vite ! Tu disais ?
- Je disais qu’il y a une forte probabilité que les Abruzzes deviennent incessamment un puzzle à reconstruire ! Un violent tremblement de terre se prépare autour de l’Aquila. Il faudrait d’ores et déjà avertir la population !!
- Hé, Gioacchino, on ne te paie pas pour faire des poissons d’avril. C’est fini le premier avril. Bon écoute, je vais devoir te quitter car là, vraiment, je fais une sacrée entorse au protocole ! Je vois la mère Merkel qui trépigne du pied au milieu du pont et je distingue, oh là ! Mais il a encore rétréci…Oui, je distingue le petit gaulois nerveux… Oh, là, ils me regardent tous. Je vais devoir te laisser sinon je vais rater la photo de groupe !
- Encore une minute, Silvio, il faut absolument que les habitants des Abruzzes déguerpissent !! Il y a risque imminent ! Je t’assure ! Prépare des paquets de tentes de campagne et une logistique de crise aiguë ! Ca va faire mal !!
- Ok, on en reparle de mon retour de Strasbourg. Je dois vraiment te quitter car je pense que le repas va bientôt être annoncé. Bon, au pire, effectivement, on disposerait quelques tentes si tes prévisions s’avéraient fondées. On conserve en réserve un stock de grandes tentes bleues ! En cas de destruction massive de maisons, les gens pourront s’y blottir ! Ils auront l’impression de faire du camping auprès des cimes enneigées ! Bon, scusi , mais là, vraiment il faut qu’on se quitte. Ciao !!
- Mais, Silvio, Silvio, SILVIO !!!

CRISE OÙ JE, NOUS, À GENOUX, VENDONS BIJOUX, JOUJOUX

Joliment coiffée d’un étrange boubou
Notre Ségolène fait un petit coucou
A la métropole qui est à son goût gou-
vernée sans bémol par un sacré loulou.

Et du Sénégal elle dit : l’Etat vous voue
A l’échec total par manque de sous sous
Le sabot d’un cheval et l’angoisse nous noue…
A ne plus apprécier le beau mois d’août doux !

Et sus aux banquiers qui sont des ripoux pous-
Sés par le profit, quand tourne la roue rou
tinière des prêts revolving qui, fous, fou-
droient les endettés perdant de partout tout !

Séquestrons les, jusqu’à les mettre en joue, jou-
ons de fermeté pour tirer des mous mou-
lins de blé, d’oseille ! Que ce soit le Pérou
Pour tous ceux qui peinent à joindre les deux bouts !

Pour tous ceux qui peinent à joindre les deux bouts…