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vendredi 28 mars 2008

REPAS SAGE POUR BEAUX LINGES


DERAPE HORS DE LIGNE : C'EST GRAVE !!

Le déficit public de la France a dérapé à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2007 contre 2,4% en 2006, bien au-dessus de l'objectif de 2,4% du gouvernement, selon les premiers résultats publiés vendredi par l'Insee.

Comment cela, dérapé ?

Que fait la DDE (Direction Départementale de l’Equipement) ? Ne devait-elle pas s’assurer du sablage des routes et de la cour de Bercy ?

On rapporte, en hauts lieux, qu’en raison de la hausse endémique du prix du sable, les interventions de la DDE se sont raréfiées pour ne pas accroître le déficit.
Des experts en météorologie condamnent le temps glacial et menacent de faire grève si le gel s’intensifie en dépit du calendrier qui annonce le printemps ! Ils stigmatisent les pseudo scientifiques qui nous alertaient sur un réchauffement de la planète ! Ah ! Il est beau le réchauffement : 5° C en fin mars, au petit matin. Br...

Des économistes affirment que si le déficit a dérapé c’est que, peut-être, mais on n’est pas sûr, il faut prendre du recul, c’est que le déficit ne conduisait pas de façon prudente. Quand on entame une pente verglacée, même avec une inclinaison de 2,7 %, on roule prudemment et on ne freine pas brusquement !

Un témoin oculaire aurait vu le déficit faire une embardée à la suite d’un coup de frein brutal sur les dépenses publiques, notamment dans le domaine de l’Education Nationale.
Dans sa dérive il aurait percuté deux professeurs qui avaient entamé un piquet de grève pour manifester leur mécontentement. On déplore un blessé grave. Le coût d’hospitalisation dudit blessé risque d’accroître le déficit de la Sécurité Sociale qu’on a encore vu rouler, à tombeau ouvert, sur une route encore plus verglacée.

La police ne sait plus comment pénaliser ce genre d’infraction devenue régulière.Faudra-t-il jusqu’à supprimer le permis de conduire des déficits ?

MA CONSCIENCE JOUE L'EFFICIENCE QUAND LA MUSE Y COLLE

La question était de savoir si je devais consacrer quelques minutes pour m’exprimer sur le cas Fourniret. Ah Michel fournirait matière à lyrisme s’il n’était pas tant infréquentable ! Le tueur en série dont le procès a cours, en ce moment, à Charleville Mézières, fait les gros titres. Mais hier, me serais-je posé la question vis-à-vis de Dutroux ? Et si j’avais vécu à l’époque de Landru, me serais-je torturé l’esprit pour savoir si je devais user de ma plume (à l’époque le clavier Azerty n’existait pas) à brosser le portrait d’un si abject personnage ?
Parler du meurtre... Sentir le long des lignes couler le sang. Rentrer progressivement dans la psychologie du malade... Non merci, très peu pour moi.
Il me faut des sujets propices à la facétie ! Le psychopathe qui agit froidement ne peut présenter un sujet de prose, encore moins de vers (sauf pour les cadavres).
Pourtant, la question était de savoir si je devais...

C’est alors qu’intervint ma conscience :

- Hé bien Fabiano, je te sens tout chose ! Tu sembles léviter dans l’hésitation !
- Ah ! C’est toi ma conscience. Heu, hé bien, oui... D’habitude l’hésitation je l’évite !
Mais là, là ! J’ai vraiment un dilemme !
- Puis-je t’aider ?
- Cela serait sympa. En fait, je souhaiterais savoir s’il est opportun que je m’exprime sur le cas Fourniret. Vois-tu, d’autres journalistes s’y sont déjà tant penchés ! J’imagine que nombre de bloggers vont alimenter le procès, se repaître des accusations du procureur et des arguties de la défense !
- Effectivement, le sujet va faire florès. Mais cela ne doit pas t’empêcher d’écrire sur ce phénomène criminel hors du commun !
- Je ne m’en sens pas capable... C’est un drame ! Je ne peux l’aborder sous l’angle de la légèreté, encore moins de la pochade !
- D’autres ne s’en priveront pas !
- Oui, je sais. Mais je ne le sens pas ce sujet ! Il me met mal à l’aise ! Tu vois ce que je veux dire ? - Non, je ne le vois pas car une conscience n’est pas dotée du sens de la vue. En revanche, je comprends ton malaise. Mais je ne peux t’aider !
- Comment ! Toi, ma conscience ! Tu ne peux m’aider ! Je vais donc rester avec une page vierge ! - Non blanche. N’utilise pas l’adjectif « vierge » : c’est indélicat eu égard au sujet que tu pourrais finalement développer.
- Ah oui ! Pardon ! Donc tu ne peux m’aider ! Mais qui peut alors ?
- Ta muse !

Ah oui, la muse ! Bien sûr ! Ne m’a-t-elle pas si souvent secouru quand je cherchais mes mots, mes idées.
J’appelle ma muse de toutes mes forces.
- Oui, j’arrive ! Y’a pas le feu !!
Je sens comme un énervement de sa part.
- Qu’est ce que tu veux ?
- Je voudrais que tu m’inspirasses ! J’ai envie de parler de Fourniret mais je ne sais pas comment ! Par quel bout commencer ! Selon quel style ! Je ne suis même pas certain que je veuille réellement évoquer ses tristes faits d’armes !
- C’est donc plutôt un problème de conscience ! Vois avec elle !

Diantre, me suis-je dit ! C’est bien mal parti mon petit Fabiano ! Si ces deux là me jouent le ping-pong comme deux administrations rivales, je suis mal barré !

- J’ai vu ma conscience. C’est elle qui m’a conseillé de te solliciter !
Et brusquement la muse gueule :
- Oui et bien c’est trop tard ! Là j’ai du boulot ! Si tu crois que c’est facile d’aider plusieurs bloggers à la fois ! Je ne suis pas au 35 Heures moi ! Je bosse 80 heures par semaine ! Nos conventions collectives ont complètement volé en éclat ! Avec l’essor d’Internet ils sont de plus en plus nombreux à nous quémander des conseils, des idées, des scénarios. J’en peux plus moi ! Avant, nous étions muses de mère en fille. La succession était suffisamment assurée pour répondre aux besoins des romanciers. Notre règne était garanti sans heurts. Nous étions des muses à règne mais tout a changé. La demande a dépassé l’offre. Nous ne sommes plus assez nombreuses pour satisfaire les besoins des écrivains ou ceux qui prétendent l’être.
Il y en a même qui me réveillent la nuit, vers 3 H, pour me demander une formulation, un avis, une rhétorique... Je suis d’astreinte 24 H sur 24 ! Je n’en peux plus ! Passe ton tour ! Tu attendras !!

Je n’avais plus envie d’écouter cette hystérique. J’ai coupé court à la discussion.
Ma conscience m’est revenue, subrepticement :
- Alors, comment ça s’est passé ?
- Mal, j’ai l’impression que la muse sature ; elle va tomber en déprime !
- Imprimer, déprimer, imprimer, déprimer... C’est le triste sort des muses.
- Pas drôle. Et moi que fais-je alors ?
- Ne tergiverse plus. Prends un autre sujet. Change d’idées ! Fais-moi conscience... heu... confiance ! Ecrire sur le crime n’est pas saint en foi, heu... fin en soi ! Fuis le cil, heu, ah décidément… suis le fil d’autres idées : le fort des sous, ah zut !! Le sort des fous... les fonds de sillon, ah ! Zut, zut, les sons de Fillon et...

J’ai bouché mes oreilles car on touchait le fond. Une conscience qui commence à fatiguer et qui confond le F et le S ! Non, non, non !

J’ai éteint l’ordinateur et la fée électricité a fait le reste.

Elle a cessé de répandre ses petits courants dans les vaisseaux de mon P.C. et le silence s’est répandu dans la pièce.

Je me suis endormi. Mais vers 2 heures un rêve m’a saisi. Je voyais Fourniret me dicter ses dernières volontés. Il avait le teint cireux, le nez de Gainsbourg, la coiffure d’Arlette Chabot et le front dégarni de Giscard d’Estaing. Il parlait un Chtimi approximatif avec l’accent de Jean Marie Le Pen. Un vrai cauchemar en vérité !

Je me suis relevé. J’ai pris la direction de mon bureau. J’ai rallumé l’ordinateur.
Il ne fonctionnait plus ! Un bug ? Un virus envoyé par Ben Laden ?
J’ai éteint l’ordinateur !
C’est Mozart qu’on assassine !