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samedi 18 octobre 2014

PLACE VENDÔME : FRANCHEMENT GONFLE !



Installée depuis 3 jours place Vendôme (vent de femmes à l’occasion) pour annoncer la FIAC (Foire International d’Art Contemporain), la sculpture gonflable Tree (l’arbre) de Paul Mc Carthy a été saccagée cette nuit. 

L'œuvre d'art contemporain, comptant pour rien,  avait suscité la polémique ; certains disant : Paul est mi-con (doux euphémisme), d’autres houspillant : c’est un scandale ! (une indignation qui a toujours bien Marchais), oui, cette statue de 24 m porte le statut d’un sex-toy… Disons-le, après analyse olé (anal isolé ?) que c’est carrément un plug anal ! Et vert ! Non pas ver même si Mc Carthy, lascar, hisse !

Des individus ont sectionné les câbles qui maintiennent la sculpture en place, confie un inspecteur de la brigade des morses en décodant son style télégraphique (dont il cherchait à ôter l’aigre âme). Ils ont profité d'un moment d'inattention de l'agent de sécurité. L'œuvre gonflable s'est affaissée et l’Etat fait ses _.__..__. Attendez je traduis _.._._ comptes : il faudra regonfler !

Qui a commandité l’acte ? De dignes fonctionnaires du PLU (Plan Local de l’Urbanisme) y ayant vu un affront à l’harmonie des édifices parisiens et une souillure de l’esthétisme architectural ?

Est-ce le Gan, noble compagnie d’Assurance, qui couvre les potentiels dégâts qui affecteraient certains bâtiments de la place aux bijoux ? Car le bruit a circulé que la structure serait gonflé au gaz !

Est-ce Air Liquide (AL) qui a perdu le marché en n’ayant pas su convaincre de la puissance de ses bouteilles à oxygène ?

Un responsable de la Monnaie de Paris (et non pas Poney de Marie) - qui organise l’exposition Paul McCarthy dans le cadre de laquelle a été érigée l’horreur verte - a précisé à l'AFP que les inconnus avaient débranché l'alimentation électrique de la soufflerie qui gonfle la structure, puis défait les sangles lorsque l'agent de sécurité est allé la rebrancher. Ils auraient crié : Sus à l’horreur soit disant « étant d’art » : sangles hantées, levez !

Selon des témoins certains étaient barbus mais ne tirons pas de conclusions hâtives !

L'adjoint à la mairie de Paris chargé à la culture Bruno Joli-Art est à câbler, heu accablé ! Il a condamné fermement cette dégradation du Tree :

-     Ce n’est pas un objet de décadence, alors pourquoi dégâts denses ? C’est un sapin qui a été commandé par le Ministre du Budget pas par Fillon ! Mais que contre les mentalités connes y faire ? Les gens y voient un plug anal alors que it’s not true, it’s tree ! Cette agression restera dans les annales, je ne suis pas près d’oublier ce fait si étonnant (ce fessier tonnant ?). C’est un attentat contre l’art tree tendance, haine ! (l’arthrite en dents saine ?) ! C’est la couleur verte qu’ils n’ont pas appréciée ! Je n’y peux rien, Paul a été sponsorisé par Géant Vert et Cétélem ! On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas non plus ses sponsors ! Si, enfin, non…

En attendant l'artiste ne souhaite pas que les dégâts soient réparés ni que l'œuvre soit à nouveau dressée.

-     Finalement, elle est mieux à joncher le sol, admet Paul Mc Carthy, on dirait un gros chewing-gum genre « Rabbi Jacob » !  


Station allongée plutôt que dressée ! Dégonflée comme un cycliste privé longtemps de créative, l’œuvre s’affale de tout son long ! Il suffirait de la rouler en bâton (Mc Carthy stick) et loin sera l’idée initiale : en terme de cible il fallait Carthy fît ciel !

MARIE LA BLONDEUR LUMINEUSE


La comédienne Marie Dubois vient de nous quitter, ce mercredi 15 octobre, à l'âge de 77 ans à Lescar près de Pau .

On ne pourra jamais oublier la fille du guignol qui, dans la grande vadrouille (Gérard Oury-1966) enflamme le cœur d’Augustin, petit peintre en bâtiment devenu héros malgré lui (Bourvil).

Née Claudine Lucie Pauline Huzé, passée par le Conservatoire, Marie Dubois aura été lancée par François Truffaut, qui lui accorda un rôle de serveuse de bar dans  "Tirez sur le pianiste" (1959), film dans lequel on retrouve Aznavour et…mon maître, Boby Lapointe (sous-titré !).

C'est ce même Truffaut qui lui conseilla de prendre le pseudonyme de Marie Dubois, héroïne d'un roman de Jacques Audiberti, paru en 1952, dont elle aimait l'héroïne.

Mais, dès cette époque, elle subit les premiers stigmates d'une sclérose en plaques qui la condamnera impitoyablement aux béquilles puis au un fauteuil roulant.

En dépit d’une beauté toute naturelle et d’une luminosité qui crève l’écran, l’égérie du cinéma nouvelle vague se refuse de sombrer dans la facilité.
Elle joue des rôles souvent difficiles avec des cinéastes tels que Jean-Luc Godard (Une femme est une femme), René Clair (Les fêtes galantes), Louis Malle (Le voleur), Claude Sautet (Vincent, François, Paul et les autres, Garçon!), Luchino Visconti (L'innocent) ou Alain Corneau (La menace), qui lui vaut le César du meilleur second rôle en 1977, Claude Chabrol (Rien ne va plus).

Mais on la retrouve également dans des comédies comme La grande vadrouille de Gérard Oury (1966). L'année précédente elle était déjà aux côtés de Bourvil et Lino Ventura dans Les Grandes Gueules de Robert Enrico.

Mais la maladie est là, qui la ronge ! Elle dira un jour, lors d’une interview :
« Quand je revois  L'Intrus , tourné en 1984, je m'aperçois que j'avais déjà du mal à marcher. Ce qui est terrible dans cette maladie, c'est qu'elle ne prévient pas. Un beau matin, vous ne pouvez plus vous servir d'un bras ou de vos jambes.»
Elle tournera un clip au profit de l'Unisep (Union pour la lutte contre la sclérose en plaques) avec Alain Corneau.
Depuis la diffusion du clip sur les écrans, son  téléphone ne cessera de sonner. Jusqu’à son dernier souffle elle aura, à la force de sa foi et de son humanité, donné l’exemple d’un courage contagieux.

Marie, je termine ce billet par ce poème en fleur d’éloge,  en conservant en mon âme le contour de tes yeux inondés de rire et les longues vagues blondes ondulant d’une délicieuse allégresse.

Marie la blondeur des blés fous
Au cœur des champs de caméra
Un sourire sous un soleil d’août
Malgré la brume des combats.

La comédie à fleur de lune
Dans la rêverie de Truffaut
Et des langueurs dans la lagune
Sous la blancheur d’un scénario.

Héroïne en rameaux de charme
Sortie du bois d’Audiberti
Parsemant de rires et de larmes
Le firmament d’une égérie

Vagues nouvelles d’un 7ème art
Portant l’embrun en tes yeux clairs
Sous le vent fougueux d’un Godard
Par une brise de Rohmer

Marie la blondeur lumineuse
En toute plaie d’obscurité
Saupoudrant de vie malicieuse
Des rôles mûrs de complexité.

Mais au cours de ta grande vadrouille
Ainsi qu’on tire sur le pianiste
La maladie, sombre gribouille
Frappa tes envolées d’artiste.

Un corps sombrant sur des béquilles
Mais jusqu’au bout la foi tenace
Bravant la douloureuse aiguille
Le dard fiévreux de la menace

Marie blondeur crépusculaire
Dans le couchant d’un cinéma
Au cœur du pérenne calvaire
Où la mémoire joue son trépas

La mort en son tout dernier rôle
Acceptée en signe de foi
La blondeur de ton auréole
Et tant de souvenirs de toi.

La blondeur de ton auréole
Et la jeunesse de ta voix….