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mardi 19 janvier 2010

LES REGIONS SANS FONDS S'EN FONT...S'ENFONCENT !!


Jeudi soir, Valérie Pécresse a choisi Meaux, le fief de Jean-François Copé, pour tenir son premier meeting des régionales en Île-de-France. C'est une jolie transmission de témoin entre JFC, candidat malheureux en 2004 et la blondinette de l’UMP qui aiguise ses dents politiques sur le terrain boueux de l’électorat régional. La ministre de la recherche n’y croit pas trop mais ça lui permet de quitter les lustres et lambris de son bureau.

Si elle se prend une veste (à défaut d’un tailleur) elle n’en retirera nulle animosité. Elle n’est que challenger ! C’est son galop d’essai à la jolie dame des facultés ! Un échec ne serait que dans la nature des choses ! Et, à bien y réfléchir, elle n’envie pas le futur Président de la Région. Elle n’envie pas le futur Président de quelque région que ce soit !

Elle affectionnera davantage son ministère quand elle verra les Régions se débattre pour glaner des ressources nouvelles destinées à financer les compétences qui leur échoient.

Vraiment pas facile de faire vivre une Région ! Les recettes diminueront avec l’enterrement de première classe de la taxe professionnelle ! Mais les dépenses demeureront : création et rénovation de lycées, financement de la formation professionnelle, modernisation du réseau de trains régionaux (TER), subventions d’investissement aux centres de formation d’apprentis,
Rémunération des personnels TOS des lycées…

Quand l’Etat transfère sur le dos des régions des responsabilités qu’il ne veut plus endosser il doit en assurer le transfert des financements ! C’est loin d’être le cas et beaucoup de régions sont asphyxiées budgétairement.

Aussi, doivent-elle tailler dans certains postes au détriment de la qualité du service public régional !! Taille haut, taille haut ! C'est l'allali ! C'est là la lie du flacon quasi vide !!

Il faudrait que l’Etat gère car sans ses fonds qui régit région ?

L’argent est l’air de la région : la région sans R c’est comme la légion sans L ; pas d’envol possible !

ET SI LES RICAINS RICANAIENT ?

L'uchronie a encore de beaux jours devant elle. Avec des "si" et des histoires revisitées le destin des nations aurait eu un visage plus empreint de félicité. L'Europe n'aurait pas été à feu et à sang sous la folie hitlérienne et Hiroshima comme Nagasaki vivraient encore dans l'ignorance de la conflagration atomique. Il n'empêche : Haïti peut vraiment se lamenter sur ce destin bizarre que la géopolitique lui a imposé avant que la frénésie des plaques tectoniques ne prenne le relais !
La guerre froide aura marqué Haïti. Pendant longtemps l'Oncle Sam a imposé son ultralibéralisme à la petite nation des Caraïbes pour instaurer un contrepouvoir face à l'ogre cubain (si proche de Port-au-Prince !)

On connaît l'interventionnisme des Américains (ingérence pour défendre un régime militaire
d'extrême droite dans un quelconque pays d'Amérique Latine afin de phagocyter toute vélléité communiste ou encore un petit embargo économique pour faire plier l'ennemi...). Haïti aura eu son lot d'hégémonisme de la bannière étoilée.

Longtemps les gouvernements américains ont exploité le pays, soutenu des didacteurs (Duvalier et ses tontons macoutes...) pour mieux imposer leur néolibéralisme à la sauce monétariste (merci Milton Friedman !) et faire de ce bout d'île un paradis pour touristes ; tandis que la population se tassait dans les bidonvilles...

Je me suis permis de revisiter la chanson de Michel Sardou ! Après tout, nul ne peut se prévaloir d'un certificat de bonne conduite ! Les Ricains ne sont pas exempts d'erreurs ! Souhaitons qu'ils ne fassent pas de Haïti un 51ème Etat lié à leurs bottes !!

Laissons donc la parole au Michel Sardou haïtien (on pourrait créoliser le style !!)

Si les Ricains n’étaient pas là
Nous aurions la légère manie
A parler rouge avec Cuba
En ce beau pays d’Haïti

Bien sûr Duvalier est passé
La menace a changé de mains
Est-ce une raison pour oublier
Qu’ils ont soutenu l’assassin ?

Des gars pour prolonger orgie
Nous ont déboisés sans émoi
Ont imposé leur propre riz
Rendant nos paysans parias.

Bien sûr Aristide est passé
Les Ricains ont forcé la main
Pour cautionner des ONG
En ultralibéraux bons teints !

Si les Ricains n’étaient pas là
Nous aurions la légère manie
A nous rapprocher de Cuba
En évoquant le vieux Trotski.

Bien sûr les années ont passé
Il a chu le mur de Berlin
Est-ce une raison pour oublier
Que de guerre froide on fut empreint !

L’Oncle Sam, notre « ami », sourit
En regardant le désarroi
Qui touche au plein cœur du pays
Chez nous il redevient le roi !

Sûr, les dollars vont affluer
Pour nous endetter les demains
Pourtant on se sent créancier
Tant on a nourri les requins !

Si les Ricains n’étaient pas là
Nous aurions eu légère manie
A copier le maître Cuba
Et choisir notre économie !!