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mercredi 12 octobre 2011

MON EX est CLEAN (enfin presque) et mon KLEENEX ?


Ségolène Royale a été défaite à l’issue du premier tour des primaires socialistes. Elle en a pleuré. Les caméras ont retransmis la fontaine d’amertume et d’aucuns s’en sont gargarisés de plaisir.

 Bien sûr dans cette rivière lacrymale se mélangent confusément de l’orgueil blessé, de l’amour propre éventré, de l’humiliation ressentie, du dépit. Bien sûr la dame de Poitou a sa part de responsabilité dans la chute qui l’a précipitée. 

Elle n’a pas su se remettre en question. Se rétractant sur sa position de 2007 elle a cru pouvoir surfer sur une légitimité issue des suffrages de la dernière présidentielle.
Son monde s’écroule. N’en riez-pas ! Le monde politique est dur et l’est d’autant plus quand on est femme !

Les larmes ne sont pas feintes pour la défunte. Une petite mort s’installe. Ségolène va traverser un désert ! Ce n’est jamais très agréable ! On y trouve encore des cactus. Aïe, aïe, aïe...

Les larmes sont au cœur de notre humanité.  Larme est un refuge ! L’arme est nid dira Aznavour…

Je ne vois pas de calcul dans ces larmes. Larme à gauche : l’arme adroite ? Non ! Larmes tout simplement ! 

Et Brel, Brel qui chantait : voir un ami pleurer…




Dans les larmes de Ségolène
Saigne l’égo déguenillé
Et d’indicibles flots de peine
Au bord de lambeaux de fierté.

Un goût amer de la défaite
Une tempête courroucée
Dont les embruns font la conquête
En vagues d’animosité.

Dans les sanglots longs de Ségo
Voguent en silence les débris
D’un long voilier mu d’idéaux
Mais que tornade aura détruit !

Sous les rigoles humectées
Les cernes appesanties de doute
Portent les ombres de traînées
Des pas de soldats en déroute.

N’en riez pas, ne raillez pas
La plaie béante d’amour propre
Est de celles qu’on ne soigne pas
Quand s’éternisera l’opprobre.

Assurez vous parcimonieux
De vos sarcasmes complaisants
Quelle que fût la dame à vos yeux
Laissez pleurer son cœur d’enfant.

C’est un vernis qui se craquelle
Impudemment mais sans détour
Grise souillure sur l’aquarelle
Qui maquillait un autre jour.

Désirs d’avenir en funérailles
Petite mort dure à porter
L’astre rosée soudain défaille
Dans l’indicible obscurité.

Dans les larmes de Ségolène
Meuvent en chœur, confusément
Fonds de dépit, débris de haine
Et phobie de l’écroulement…

N’en riez pas, ne raillez pas
Bien sûr sa vaine vanité
L’orgueil ancré dans ses combats
Mais, voir une femme pleurer…

Mais voir une femme pleurer…