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mercredi 15 mars 2023

L'INFLATION REVIENT



 L'inflation revient, elle nous rappelle les années Giscard-Barre. La sécheresse liée au réchauffement climatique, la guerre en Ukraine, et les manœuvres spéculatives de certains ont raison du porte-monnaie, principalement celui des plus pauvres.

Le conflit actuel, la grogne populaire, portent sur la réforme des retraites. Mais, dans le cortège des mécontents s'immiscent aussi les affres de la vie chère. 

La France a déjà dépensé 43 milliards d'euros en aides diverses (remise carburant, bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie, revalorisation des retraites, prestations sociales et primes de rentrée, limitation des hausses de loyer à 3,5 % maximum, prime de partage de la valeur dans les entreprises...), et ceci depuis deux ans. La question est de savoir comment juguler l'inflation en aidant les plus nécessiteux sans pour autant creuser davantage le déficit budgétaire ?

En attendant, des tractations s'exercent entre la grande distribution et les grands groupes alimentaires pour tenter de minimiser les marges. Car l'inflation la plus palpable est celle qui frappe les produits de première nécessité : les nutriments.

Dès lors, une longue cohorte de caddies sous-alimentés se pointe aux caisses des supermarchés ! Les yeux fixés sur les étiquettes, le consommateur infortuné recherche le meilleur rapport qualité-prix avec, au ventre, un je ne sais quoi de carence, d'insuffisance nutritive, qu'il partage avec ses enfants.   



S’étiolait le pouvoir d’accaparer les choses
Des chariots décharnés pleuraient leur satiété
Sous le halo froissé de nos rayons moroses
S’époumonait l’écho des flux monétisés

Bouclages en tortures des fins de mois austères
Chemin paupérisé de ruptures glacées
Abandon déchirant de plaisirs secondaires
La loi du nécessaire en stricte vérité !

On guettait l’occasion, l’éclosion des remises
Quand, du porte-monnaie, les doigts palpaient le fond
Le printemps révélait d’impécunieux bourgeons

L’achat portait sa croix d’inflation délétère
Et sur le Golgotha policé de misère
Geignait l’âme perdue des richesses promises.