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vendredi 22 mai 2009

SOCIETE INVISIBLE

Il est une société invisible
A l’orée de la sphère travailleuse
Microcosme voué à l’impossible
Ruiné par les idées prétentieuses.
Un décor sans confort
D’où ne battront jamais les cœurs
Au rythme des ordinateurs.
Une chambre pour cinq
Des inconnus qui trinquent
Pour oublier les rides au temps
Qui ne suit plus le cours du vent...

Il est une société invisible
Cachée par les affiches lumineuses
Un bas fond qui s’afficherait nuisible
Au regard de nos cités glorieuses.
Une agence d’espérance
Jusqu’au phobie des fins de droit
La soupe attendue dans le froid.
L’épuisant tourbillon
Entre peur et prison
Pour s’échiner en un sanglot
Dans l’anonyme ghetto.

Il est une société invisible
Tapie sous les affiches lumineuses
Un fantôme enfanté dans l’indicible
Au regard de nos cités glorieuses.
Des quartiers écartés
Alourdis d’un passé de brume
Mains ridées, cheminées qui fument.
L’héritage maudit
Qui s’accroche à la vie
Dans un quotidien démotivé
Décervelé, désœuvré.

Il est une société invisible
Plongée dans la plus belle indifférence
Où toute chair apparaît insensible
A la blessure nourrie depuis l’enfance.
Un parler écorché
Des mots bravant la solitude
Maladroits dans l’incertitude.
Des enfants sans école
Des livres sans paroles
Trop d’écueils en ce dur sillage
Pour assumer le voyage.

Il est une société invisible
Qui grandit, tapie à l’ombre des bourses
Ces veaux d’or aux reflets indivisibles.
Une communauté plus dans la course !

Il est une société cachée
A ceux qui sont du bon côté !

LA LANGUE DE BOIS

Politiciens
Police y tient
Vous nous faites
Le discours sécuritaire.
Mais moi j’ois
La langue de bois
Pour les banlieues
Des débats sur les bancs ont lieu
Mais dépité j’y crois peu
Car moi j’ois
La langue de bois

Il y a la langue d’ébène
Pour les éboueurs, les chauffeurs de bennes
Les émigrés de la misère
Dont le sale air
Implique un délit de faciès.
Il y a la langue de boulot
Pour alléguer qu’il n’y en a pas de trop
Mais qu’on va tout faire illico
Pour en créer
Ca fait 20 ans qu’on nous promet !

C’est à l’ENA
Cette année là
Qu’ils apprirent
Bien des mensonges et les pires
Instaurant de surcroît
La loi de la langue de bois.
Tant de promesses
Que dans la voix les mots pressent
Et que renchérit la presse
Divulguant sans émoi
Les mots de la langue de bois.

Il y a la langue d’if
Le fameux si de la langue de Shakespeare
Comme chez les anglais tout s’empire
Quand on promet
Avec des « si » chloroformés.

Il y a la langue de chêne
Pour tout orateur dont les mots déchaînent
L’utopie en traits de slogans
Faudrait pourtant
Ne pas nous prendre pour des glands

Rodomontades
Billevesées ou balivernes
Votre discours c’est Jules Verne
Le talent en deçà
Affligeante langue de bois.

Mauvais prophète
Sans concurrent qui la guette
L’unique pensée secrète
Des idées sans éclats
Revoilà la langue de bois..

Voici la langue de frêne
Pour le trublion qui soudain se freine
Retenant toute frénésie
Dans le souci
De ne pas troubler nos ennuis

C’est la langue du noyer
Qui vient immerger toutes nos idées
Et tous nos débats tôt bâtards
Sont en retard
Il faudrait changer notre histoire !

Il serait temps
Car tout ce bois qu’on déverse
Fera le lit des perverses
Idées qu’en d’autre fois
Nous assénaient les sournois.

A tant parler
Sans jugement et sans âme
On attribuera les armes
A qui montre du doigt
Les maux qu’on ne soigne pas !

COMMENT DEMINER DES MINEURS ?

- On ne ne ttraitte pas pas lesles zennf..les enfants , sutttouuttout très jeunes? comm..me des heu des heu des zaza des zadultes !

Ainsi s’exprimait, dans son style inimitable de débit saccadé sur fond de voix haut perchée, notre Ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie (MAM) qui, pour une fois, s’occupait de l’Extérieur.

Elle venait de s’occuper de l’extérieur de Paris pour se plonger dans les remous bordelais. Car à Bordereaux la Police boit le calice jusqu’à la lie.
Ils sont au bord de l’aise et risquent de tomber dans les abysses de l’opprobre !

Les policiers qui dans ce coin de Gironde (et qui ont tous de la bouteille) sont perpétuellement stigmatisés dès qu’on imagine qu’ils se sont conduits comme des gamins.

Alors que, ne l’oublions pas, ce sont des adultes !

Il y a quelques temps, des cyclistes bordelais complètement bourrés (c’est la région qui veut cela) avaient passé une garde à vue quelque peu espiègle : descente dans les sous sols, déshabillage… Du moins, c’est ce qu’ils alléguaient à léguer le discrédit jusqu’à l’envi !

Ils auraient presque accusé les policiers de s’être comportés comme de vilains gamins facétieux cherchant le bizutage intronisant !

Des policiers aussi compétents et reconnus comme tels par MAM !

Heureusement, nul n’a cru à la véracité des plaintes des dix cyclotouristes bourrés ! On leur a même conseillé de décuver ailleurs !

Et puis, on a atteint les sommets de délation teintée d’un soupçon de calomnie.

Mardi dernier, à Floirac, près de Bordeaux (33) les autorités policières ont, une fois de plus, essuyé les diatribes à leur égard.

Encore une histoire de vélo !

Cette fois-ci ils ont arrêté de terribles délinquants de six et dix ans, bien connus dans la région pour des tentatives de vols de nougats, barres de réglisse et crachat dans les caniveaux ! Mais, en cette occasion, ils avaient dépassé les bornes (de pistes cyclables) car avaient cherché à voler un vélo !

Après les avoir interpellés, les six policiers les ont entendus dans le commissariat entre une heure et demie et deux heures si l’on s’en réfère à la vieille horloge style Louis XV de la noble demeure policière. Une vieille mécanique bien mal en point depuis l’instauration des 35 heures.

Et c’est là que les policiers auraient dû faire attention à ne pas traiter les enfants comme des adultes !

Les gamins ont commencé à hurler des insanités dans les oreilles du doyen des policiers. Un pauvre gardien de la paix, à deux mois de la retraite, et qui a eu ses tympans crevés dès la première décharge de décibels juvéniles !

Et pas moyen de trouver des boules « Quies » ou même du coton hydrophile pour protéger les oreilles sensibles du quinquagénaire.

Un autre policier, de 10 ans son cadet, s’en mord encore les doigts d’avoir fait passer une audition des deux morveux !

Durant l’interrogatoire, ils ont déféqué sec et le pauvre fonctionnaire a dû faire des pieds et des mains pour laver les infortunés et trouver du linge de rechange. Il a dû appeler sa femme, avec son propre portable à forfait de 5 € renouvelable, pour que cette dernière apporte du linge propre. Car évidemment les commissariats de police ne sont pas pourvus de culottes et slips pour enfants, voire de couches-culottes pour très jeunes délinquants.

Les fonctionnaires de Police manquent vraiment de moyens matériels. Et, il est vrai, que le Ministère de l’Intérieur ferait mieux d’orienter les budgets pour doter les centres d’interrogatoire de fournitures adaptées aux gardes à vue de jeunes freluquets.

Et oui, comme le dit MAM, on ne traite pas les enfants, surtout très jeunes, comme on traite les adultes.

A bon entendeur, salut !!