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samedi 3 décembre 2016

CINTRE AU PÈZE




Le faux monnayeur s’est logé
Près de la ville touristique
Où les gendarmes font l’art gai
Élans cinématographiques

De ces pandores il ne craint rien
Ni sagacité, ni finesse
Sous ses aspects de bon chrétien
Bon paroissien, épris de messes

Le seul ennemi est son fils
Vilain garnement, déluré
Il en subit les maléfices
Par son défaut d’autorité.

Il n’aurait pas dû avouer
Qu’il créait de l’argent liquide
Le fiston, quelque peu niais
N’y a pas vu d’aqueux limpide.

Alors il a plongé billets
Dans l’eau prisée de la piscine
Mélodie en sous-sol était
La référence qui contamine !

L’homme ressortit son épuisette
Y consacra tout un dimanche
Fit sécher manne malhonnête
Sur tout support ; mon Dieu, quel manche !

On vit de loin sécher les feuilles
Bien pléthoriques pour être honnêtes
Car bientôt il subit l’accueil
Inopiné d’une gendarmette !

Elle était belle comme un rosier
Mais ça ne devait pas suffire
Il se trouva dans un panier
A salade, attendant le pire !

Il se retrouva aux Baumettes
Et le fiston dans un foyer
Fin de l’histoire, morale honnête
En faits divers, banalités

Pas de quoi en faire du ciné
Une palme à Cannes avec Canet !

IL ÉTIRE SA RÉFÉRENCE PUIS IL TIRE SA REVERENCE



Il les a tous pris de cours. On s’attendait à un JT normal, avec sa cohorte de catastrophes : le cimetière d’Alep, les violences dans les lycées, la bataille de Mossoul, les intempéries en Haute Corse…

Il les a tous pris de cours, le François. Son auguste personne, en cette fin de règne, s’est invitée devant les caméras et là, dans un exercice verbal dont il a le secret, il nous a concocté un discours qui restera d’anthologie.

Hante au logis, vraiment, il pouvait le dire de cette question : « y vais-je ? N’y vais-je pas ?»

La question le taraudait depuis des jours, et ne pouvait le dard ôter...depuis des lunes. Il avait beau soupirer en incantation « sainte aise priait pour moi » le ciel ne lui était d’aucun recours. Il fallait trancher. C’était oui ou non !

Le long discours commença par un plaidoyer de son quinquennat. La voix blanche, les traits fatigués, l’homme élyséen se lança dans la défense des quatre années et demie de son règne : le mariage pour tous, l’allègement des charges des entreprises, le découpage en 13 régions…

Il ne retint qu’un regret : que tout allât trop lentement et que les petits frémissements de baisse de chômage ne pussent en rien étayer l’espérance d’une embellie pérenne.

Il ne concéda qu’une faute : la déchéance de nationalité qu’il avait cru être une bonne idée, susceptible de faire l’unanimité mais qui ne lui valut que quolibets !

Le discours s’égrena de tirades en tirades, le souffle court, mais sans que quiconque ne devinât l’épilogue : allait-il conclure qu’il se présentait pour finaliser un combat à peine commencé ou allait-il jeter l’éponge ?

Le savait-il lui-même ? On imagine un dernier paragraphe en guise de conclusion :

a)    Pour toutes ces raisons je pense qu’il faut me représenter pour achever un travail à peine entamé, retardé par les vicissitudes internationales, handicapé par ce combat contre Daech

b)    Pour toutes ces raisons, compte tenu des difficultés que j’ai rencontrées pour appliquer mon programme et terrasser le chômage, je préfère m’arrêter.

Oui, peut-être que dans sa tête, au fil du déroulement de sa plaidoirie, une partie de son cerveau n’avait pas encore tranché, elle flottait dans un éther d’indécision.

Puis le masque est tombé : ce serait non !

L’homme a cité « l’intérêt supérieur de la nation ».

Un Président, pour la première fois dans la 5ème république ne se représentera pas.

Evidemment, il faut exclure Georges Pompidou décédé lors de son premier mandat !
Hollande part, avec la manière et un certain panache nappé de lucidité.

Il laisse un boulevard rempli de pavés glissants et de chausse-trappes à son premier Ministre Valls.


La primaire de la gauche en capilotade risque d’être épique…