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lundi 30 octobre 2017

PUB 126


Voilà une vieille pub que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Un chanteur français fait la promotion de feuilles de Marjolaine (Origanum Majorana) compilées et dont il se fait l'ami assez !

C'est un français, le produit est français et permet de conserver des Goûts Vieux (60270).

Mais la pub est allemande !

C'était il y a longtemps, à l'époque où le mark existait et valait 2,06 Francs !



dimanche 29 octobre 2017

LES MAUVAISES LESSIVES QUI TROMPENT ÉNORMÉMENT...


RAQQA NE VEUT PLUS AVOIR PEUR




Raqqa, la ville syrienne que les démons de Daech avait porté au statut de fief, vient d’être libérée.

L’Etat islamique n’y fera plus régner la terreur à coup de décapitations ou d’infinies tortures perpétrées dans les vestiaires du stade municipal.

La ville est libérée du drapeau noir, symbole de l’obscurantisme, des répressions et exécutions arbitraires. Les dernières poches de résistance ont fini par céder sous le pilonnage des forces coalisées et sous l’assaut des forces démocratiques syriennes (FDS), arabo-kurdes.

Oui la ville est libérée du djihadisme meurtrier mais son visage n’est que désolation. Le gris domine, celui de béton qui jonche les rues dans un amoncellement de gravats. Des squelettes d'immeubles présente leur béance éplorée. Des corps s’y putréfient, la pestilence s’installe. Il faudra des années pour redonner à la citer sa vitalité et son esthétisme d’antan.

Il n’empêche. La vie reprend ses droits. Dans la cour d'une maison de Jazra, quartier périphérique à l’ouest de la ville, hommes et femmes dansent et se trémoussent sur une musique folklorique pour célébrer le mariage d’Ahmad et de Heba.

Il pourrait bien s’agir là du premier mariage  célébré dans la ville ravagée depuis l'éviction du groupe ultra radical Etat islamique (EI) le 17 octobre, après trois ans de contrôle impitoyable.

Un vieillard entame un mawal, poème chanté sans musique, tandis que des femmes poussent des youyous d’allégresse.  Les danses folkloriques s’improvisent spontanément sous la rythmique des derbakés, instruments à percussion orientaux.
La vie reprend dans les visages souriants, dans le khôl qui noircit les paupières, dans les bracelets colorés, dans les déhanchements féminins enfin émancipés de la cruelle tutelle.

Raqqa, en jeune fiancée, vient de se marier avec la plus jolie page blanche de son histoire…


Raqqa à pas d’espoir reprend sa douche marche
Vers la résurrection au milieu des gravats
De l’enfant doucereux au noble patriarche
Le cœur de blanc s’habille et d’allégresse bat

La ville veut s’élever des oripeaux funèbres
Carcasses de béton où vit la pestilence
Corps en putréfaction au milieu des ténèbres
Les mouches ont seul accès à troubler le silence

Raqqa à pas d’amour reprend l’élan de vie
Mais dans les souvenirs flottent encore la noirceur
Les décapitations, la torture et la nuit
Qu’apportaient les démons en bouquets de terreur.

La ville aura payé sous les bombardements
La rançon des lauriers à chasser les bourreaux
Ces damnés de l’Islam épris de châtiments
Et qui laissent minés tant de quartiers vitaux.

Raqqa voit revenir les oiseaux du soleil
Dans le ciel dégagé de tout nuage gris
Une douce lumière dans les yeux qui s’éveillent
Des étoiles sereines dans les regards épris.

Heba, blanche mariée sourit à l’existence
Ahmad à ses côtés de fierté se grandit
Jazra n’est plus qu’amour au cœur de l’espérance
Les mawals et youyous se rapproprient la vie

Raqqa à pas de vie sort des nuits de l’immonde
Sur l’abîme infini vibrent les derbakés
Les chants qui se marient d’allégresse féconde
Le bonheur qui revient au fil des mélopées…


samedi 28 octobre 2017

POUR NE PLUS LAISSER LE RAPACE, LE SCÉLÉRAT PASSE !






Comme les rapaces importunaient
Une aire de jeux pour les mouflets
La mairie prit tous les moyens
Pour supprimer les importuns !

Elle vit venir à flot de frais
Un hôte hautain que Mallarmé
N’aurait pas mu de poésie
Tant l’homme adorait les fusils.

Un prédateur, en tant qu’loup né
Et un faux air d’homme à café
Tueur à gages il fit l’affaire !

Pan, pan, pan, et les trois autours
De palombes virent tomber le jour
En chute libre, mortifère.

vendredi 27 octobre 2017

FAURÉ : ÉLAN D'AISE !




Gabriel Fauré est né, le 12 mai 1845, au cœur de Pamiers (Ariège) et le petit gars tôt feuilletait déjà à 3 ans des livrets de partitions et forcément en mineur.
Le chérubin grandit chez une nourrice et, en 1854 (il n’a que 9 ans) quitte la maison familiale deux fois, non de Foix et en une seule (fois). Il se retrouve à Paris pour étudier la musique à l’Ecole Niedermeyer, institut fondé par un Suisse du même nom. Il étudie 11 années, sous la rigueur d’un métronome réglé comme une horloge helvétique. Il obtient un 1° prix de piano, un 1° grand prix de composition et un 2ème grand prix d’harmonie ce qui procure une joie sèche puisque larme honnie.
Un de ses maîtres se nomme Camille Saint-Saëns, voire six car il a une intuition surdimensionnée et pressent que l’avenir de Gabriel ne se transformera pas en danse macabre !
Hélas, la guerre éclate. En 1870, la France subit les âpres us de la Prusse : le goût pour la guerre que le chancelier Bismarck finance, casque, appointe…
En 1870, Fauré s’engage dans l’armée et prend part aux combats pour lever le piège de sari, heu, le siège de Paris tel un oiseau de proie trouvant l’arme au nid. Viser l’ennemi et voir tomber l’ami : s’immiscent ici la mire et l’ami raide au sol (si mi si si la mi ré la mi ré do sol…) Pendant la Commune de Paris, il ne trouve pas le temps des cerises particulièrement Clément et préfère demeurer à Rambouillet puis en Suisse.
La guerre finie, il retrouve Paris et devient organiste à l’église Saint-Sulpice, le patron des vocations tardives, mais n’y voit aucun signe. Au contraire, le destin accélère les rencontres. En participant au salon de Saint-Saens il rencontre de sympathiques musiciens et forme avec eux la Société Nationale de Musique (César Frank, Jules Massenet, Jules Garcin…)

Fauré se voit refiler quelques tuyaux pour tenir les grands orgues, de ci de là, cahin, caha… Il est ainsi organiste à l’Eglise de La Madeleine et il pleurera comme celle-ci quand ses fiançailles avec Marianne Viardot  seront rompues !

Mais Marie Frémiet entre dans sa vie. C’est la fille d’un sculpteur animalier et en vogue, connu pour avoir inspiré Brassens avec ses « gare au gorille » : statue d’un gorille enlevant une négresse (1859), enlevant une femme (1887)…
Marie a repéré Fauré et lui chante : Gabriel, tu brules mon esprit, ton amour, ton amour étrangle ma vie.

Fauré hésite mais sa conscience lui dit : Marie-la Fauré ! Mais il tergiverse encore. Il aime tellement voyager. Après Weimar, où il a rencontré Listz (1877) il est allé voir l’ode-Cologne à savoir la représentation de l’or du Rhin et de la Walkyrie ! Alors dire « oui » à un mariage sera-t-il l’aval qui rit ? Ou ne faudra-t-il pas s’attendre à la corde au cou qui fait qu’un jour vague n’est rien.

Après moult cogitations, il se marie le 27 mars 1883 avec Marie et la bénédiction du prêtre ! Ils s'installent dans le XVIIe arrondissement de Paris, 93 avenue de Niel. Ils ont deux fils, Emmanuel (1883-1971) et Philippe (1889-1954). Il vaut mieux ainsi car ils eussent eu une fille qu’elle se serait appelée Zoé (un caprice de Marie) : vous imaginez le drame pour la gosse : Zoé Fauré !

La vie est dure pour le père Fauré qui fait son trou comme il peut en donnant des leçons de piano et d’harmonie !

Pour attraper la gloire faut rets ! Il lance des filets, va à la pèche aux éditeurs mais les partitions se vendent à 50 francs pièce. Une misère !

En 1885, cependant, l'Institut lui décerne le prix Chartier et le mauvais sort, qui se faisait lâche, arrête. Sa musique de chambre est enfin récompensée et c’est tant d’or mis !

Le 16 janvier 1888, à l’église de la Madeleine, il dirige des esquisses de son Requiem à l'occasion des obsèques de H. Lesoufaché, architecte portant le visage la vieillesse ravinant et disant : « mes rides étiolent» (Mairie d’Etiolles). Une grande première pour ce Requiem, œuvre majeure de Fauré qui n’aura plus, par la suite, le sou fâché.

Le premier juin 1892, il est nommé inspecteur des conservatoires nationaux en province. Il audite, auditionne, additionne les remarques, sent cent portées… Il trouve encore du temps pour se rendre chaque année à Londres pour rejoindre des amis qui organisent des concerts privés à même d’être anglais de plaisir…
Le 10 Janvier 1896, il tient le grand orgue pour les obsèques de Paul Verlaine, tandis que les violons de l’eau tonnent sous l’archer du déluge.

En octobre de la même année, il succède à Massenet à la classe de composition du Conservatoire de musique, un poste qui lui avait été refusé quatre ans auparavant pour motif que sa musique était trop révolutionnaire, trop pour la masse née ! Je vous demande un peu ! Il a parmi ses élèves un certain Ravel qu’il voit déjà comme un messager de la musique que la chance éclaire :
-      Crois en ton bol, héraut, lui lancera-t-il un jour.

En 1898, il compose une musique de scène pour la version anglaise de Pelléas et Mélisande de Maeterlinck tandis qu’ailleurs, au même moment, Alfred de Musset écrit un nouveau billet doux à son amour « Paix l’est à s’aimer » lit Sand. La romancière acquiesce !

Mais revenons à Fauré et l’art bravant (ah forêt et l’arbre à vent !).

Les 27 et 28 août 1900 il crée Prométhée à Béziers, dans un théâtre de plein-air devant 15.000 spectateurs (12.000 selon les Pandores qui voient en tant d’airs…messe mythologique[1]). Cette œuvre est conçue pour trois ensembles de cuivres, 100 cordes, 12 harpes, chœurs et solistes. Bref, une grosse machinerie qui promettait mais qui ne devient jamais populaire. Il n’empêche, c’est au cours de la première, à Béziers, qu’il rencontre la pianiste Marguerite Hasselsmans. Il effeuillera la Marguerite de 31 ans plus jeune que son cœur d’artichaut ; elle deviendra sa maîtresse. La jeune femme est un joli cœur qui l’encercle dans sa chambrette aux meubles résineux : Fauré dans ce décor de pins, sait, sent que cette enclave ceint (Fauré danse ! Des cordes pincées : sens que c’est en clavecin) !

De 1903 à 1921 il est critique musical au Figaro sous la direction de Gaston Calmette. Au Figaro, Fauré embaume archer qui lui plaît mais ne met pas aux noces qui maltraite le violon et met au carême hauts arts (Hé, mais, tocard hait Mozart !) …

Le 5 avril 1903 il est fait Officier de la Légion d'honneur pour tant de belles musicalités sorties de la fosse d’orchestre. Oui, être lumineux, comme il trouve dans la fosse, Fauré, sens !

Le 15 juin 1905, il succède à Théodore Dubois (Dubois puis Fauré, ça ne s’invente pas !) à la direction du conservatoire de musique de Paris. Il y entreprend quelques réformes qui lui valent le surnom de «Robespierre». Ah, cette étiquette de « révolutionnaire » que Fauré, si docile, assimila (si do si la si mi la...)

En 1910 il entreprend un tournée de concerts qui le mène à Saint-Petersburg, Helsinki et Moscou car parfois le paradis c’est l’est et dans le cœur du musicien, tel un bon vin revigorant, la liturgie de l’est ami naît.

Le 10 mai 1913, à Paris, c’est la première de Pénélope. Cet opéra en trois actes est un triomphe royal porteur du lys, ô mère ! Mais, hélas, la faillite du Théâtre des Champs-Élysées, en d'octobre, interrompt les représentations, et la première guerre mondiale sur les champs enlisés ne laisse pas envisager une reprise dans un autre théâtre.

Oui, la grande boucherie commence. Fauré reste en France, loin du front, en bon septuagénaire qu’il est devenu. Sa perte d’audition le rend moins productif mais il écrit quand même, notamment le jardin clos (1914-1915), cycle de mélodies sur des poèmes de Van Lerberghe, un belge qui cultive son petit jardin secret, mi- mystique, mi- loufoque : célestes raves à Gand !

En 1917 il est élu président de la Société Nationale de Musique. Le 26 avril il est fait Grand officier de la Légion d'honneur et dit « n’en jetez plus, la cour est pleine ».

Mais la mort pavane et sonne hâte. Bientôt l’oiseau musicien se meurt… L’ailé gît !

La pneumonie l’emporte le 4 novembre 1924. Des funérailles ont lieu à l’Eglise de la Madeleine où des pleureuses en proue s’tiennent. Il est inhumé au cimetière de Passy (« Faut ré, pas si ! » eût pu être son épitaphe).

Son œuvre est immortelle. Elle inspire même des jazzmen. Elle se retrouve dans moult bandes musicales cinématographiques (La vie moderne, de Depardon ou encore Thérèse de Cavalier…).




[1] Qui voient en temps d’Hermès mis tôt, logique !

jeudi 26 octobre 2017

UN VIL A-COUP PAIE LE BEURRE ?



Comme je souhaitais en savoir plus sur cette pénurie du beurre qui nous échoit, j'ai encore invité mon professeur omniscient préféré, Mr Hitérole. Je me suis aperçu que lui même se perdait en conjectures...


Fabiano : Bonjour Professeur, je reviens vous consulter pour en savoir plus sur cette pénurie de beurre qui nous afflige !

Prof Hitérole : Bonjour Fabiano ! Ah, quelle catastrophe pour mon voisin, Rachid, un charmant jeune homme qui se fait las beur à force de ne plus en trouver. Il me dit qu’il ne trouve plus sa tablette préférée sur les étals. Il me dit : « Elle et vire ! » tu hèles mais…elle est virtuelle. Il dépérit car pour lui cet aliment apporte le nécessaire en vitamines ! La vitamine A se trouve en abondance dans le beurre. Elle est essentielle aux cellules de la rétine. Or Rachid travaille à l’œil. On trouve aussi de la vitamine D. Celle-ci fixe le calcium  dans les os et régule le métabolisme des tissus. Le beurre est la seule matière grasse qui en contient naturellement. Enfin on trouve la vitamine E, antioxydant mais pas anti-occident car Rachid est vraiment bien intégré. Oui, ça part en cacahuète et se sent las Rachid !

Fabiano : Oui, heu, bon. Recadrons ! Pourquoi Rachid et tant d’autres gens ne trouvent-ils plus de beurre ? Organiserait-on une pénurie ?

Prof Hitérole : Je vais y répondre. Mais je reviens à Rachid et à tous ces consommateurs qui se déplacent pour du beurre dans des magasins non approvisionnés. Il faut savoir que tous ces consommateurs ne sont pas que français. La demande mondiale en beurre aurait augmenté, selon la FAO (1) de + 2,5 % entre 2013 et 2015. Américains et Chinois sont particulièrement friands de beurre depuis que 67 travaux compilés par les Annals of Internal Medecine ont conclu, en 2014, que le beurre n’est pas si mauvais pour la santé ! En gros, jamais le beurre n’a outragé notre corps !

Fabiano : Ah, ah, le burnout rageait, note record ! Ils ont dû être en burnout les chercheurs pour pondre de telles niaiseries ! Pressés comme des citrons pour donner de tels résultats positifs et satisfaire leurs donneurs d’ordre, les grandes sociétés beurrières !

Prof Hitérole : Quel mauvais esprit Fabiano. Mais peut-être y-a-t-il du vrai dans votre remarque. Quoi qu’il en soit, le beurre est réhabilité ! Fini les craintes de maladies cardio-vasculaires. La demande croît mais la production stagne. D’où la pénurie !

Fabiano : Pourquoi la production stagne-t-elle ?

Prof Hitérole : On surtout de lait ! Il faut commencer par laitage en dessous. Avant le beurre il y a le lait ! Il faut même 22 litres de lait pour 1 kg de beurre, sauf peut-être pour le beurre à lait-jets fabriqué à partir de jets de lait légers…

Fabiano : Pourquoi manque-t-on de lait ? Je croyais qu’on avait supprimé les quotas ?

Prof Hitérole : Oui en 2015. Les éleveurs ont pu alors produire autant de litres de lait qu’ils le souhaitaient. Nos voisins ne se sont pas gênés. Les Pays-Bas ont accru leur production et l’Irlande a fait du lait un axe de croissance. Son cheptel se nourrit de l’herbe des près, en plaine Eire et cela coûte moins cher que les granulés. En France, la surproduction a fait baisser les cours. Les petits éleveurs ont fermé boutique à ne plus pouvoir mettre de beurre dans leurs épinards. Il y a eu concentration ;  de grosses exploitations ont vu le jour, cherchant le retour sur investissement. Mort des petits, extensions des grands, on nage en plein darwinisme. L’augmentation de la production se voit alors orientée vers un stockage de poudre de lait !

Fabiano : Ah oui, j’en ai entendu parler ! C’est de la poudre de perlimpinpin, juste un mécanisme de régulation. La Commission Européenne pourra remettre sur le marché la poudre stockée pour empêcher que les prix ne remontent trop vite ; or, ils sont loin de remonter ! C’est ça ?

Prof Hitérole : Oui, en France, les distributeurs (Auchan, Carrefour et j’en passe) tirent  le prix vers le bas, c’est laid ce prix scellé du lait ! D’un coup de baguette magique ils font le bonheur des consommateurs et le malheur des producteurs. La grande enseigne qui s’étend sort ce lait qui s’est ensorcelé d’un prix maudit que fixent, comme par un décret, mages (comme parrains d’écrémage ?)…

Fabiano : Donc, à tirer les prix vers le bas, on décourage la production…

Prof Hitérole : Oui, heu, enfin, pas si simple ! En effet, comme la distribution ne veut pas baisser sa marge, les producteurs costauds à qui on ne taille pas de costards (je ne parle donc pas des éleveurs fragilisés qui tirent le taureau par les cornes) vendent plus cher à l’étranger ! Enfin, s’ils le peuvent eu égard à une bonne production. Or la production française de lait a chuté de 2,8 % entre 2015 et 2016 en raison du mauvais temps !

Fabiano : Ah ! Oui ! Le printemps pourri !

Prof Hitérole : Oui, beaucoup de pluie et déficit de soleil ! Les 2/3 des éleveurs redoutent un manque de fourrage ou une mauvaise qualité. Tout ceci fout rage supplémentaire !

Fabiano : Encore un facteur qui ne plaide pas pour une augmentation de la production laitière en France. Or si on produisait plus de lait on produirait plus de beurre, non ? Ainsi il n’y aurait pas de pénurie ?

Prof Hitérole : Pas si simple Fabiano. Car, quitte à me répéter, je te rappelle que 22 litres de lait ne font qu’un seul kg de beurre ! Dans un litre de lait, il y a en moyenne, 42 grammes de matière grasse servant à faire le beurre et 33 grammes de protéines qui serviront pour le lait liquide et cette fameuse poudre de lait que j’ai déjà citée ! A imaginer qu’on puisse augmenter la production de lait on ne fera qu’accroître le stock de poudre ! Il n’y aurait pas forcément plus de matières à baratter !

Fabiano : A bar à thé ? Qu’est-ce que le thé vient faire dans cette histoire, professeur ?

Prof Hitérole : Ignorantus, ignoranta, ignorantum ! Baratter est l’action qui consiste à transformer la crème de lait en beurre !

Fabiano : Ah, pardon, j’ignorais ! Donc vous pensez qu’on ne peut pas trop augmenter la production et que banquet demeure, heu, que manquer de beurre sera notre lot quotidien ?

Prof Hitérole : Oui, à moins qu’on nous trafique cette pénurie, qu’on mette le beurre dans les épines : art ! Grand art de la spéculation ! On crée la rareté pour empocher les marges !

Fabiano : Mon Dieu ! Que va-t-on faire ?

Prof Hitérole : Utiliser de la margarine en priant St Hubert que la pénurie ne l’affecte pas de la même façon (voir la publicité).

Fabiano : Le boulanger : faire des viennoiseries à la margarine ? Pourquoi pas ? Si choix s’accroît sans trimer : prisons ! Mais si choit sa croissanterie : méprisons ! Je serai alors récalcitrant à toute consommation d’un tel met !

Prof Hitérole : Et donc dans ce cas re-geint beurre !

Fabiano : Ha, ha, ha, bien vu ! En attendant…surprise !

Prof Hitérole : Qu’est-ce ? Mais ! C’est du beurre ? D’où vient-il donc ?

Fabiano : De Damme, en Belgique ! Et oui, il faut faire de la route ! Je vous ai fait un sandwich au thon !

Prof Hitérole : Merci Fabiano ! C’est sûr que je vais apprécier ce sandwich thon-beurre de Damme !


(1) Foad and Agriculture Organization.
Atteindre la sécurité alimentaire pour tous est au cœur des efforts de la FAO - veiller à ce que les êtres humains aient un accès régulier à une nourriture de bonne qualité qui leur permette de mener une vie saine et active.





lundi 23 octobre 2017

T'ES AU QUAI ! T'ES BATH ! T'ES IN !






Oh que sûr, elle est avenante
La belle serveuse qui vient de Nantes
Mais elle ne s’en laisse pas compter
Dragueurs de tous poils, renoncez !

Pour les plus doux on saura qu’elle
Avoue son prénom : c’est Raquel !
Elle a trop connu de connards
Dieu a fait de l’homme déchet d’art !

Oui déchet d’art ! Elle croque monsieur
Le beau pédant, le soir, au pieu
Elle a un beau coup de crayon
Et caricature les gros cons.

Elle voudrait en faire son métier
Etre la nouvelle Bretécher
Travailler pour Charlie Hebdo
Faire de sa passion un boulot

En attendant il faut s’y faire
Son boulot n’est qu’alimentaire
C’est ça ou vivre dans la dèche
La jolie femme sert à quai l’welsh !



LASSALLE CA ? DU DÉMON !





Le #balancetonporc continue à faire des remous. Comme les langues se délient des têtes tombent. Pierre Joxe, l’ancien ministre de l’Intérieur puis de la Défense de Mitterrand a été rattrapé. Et puis voilà que Jean Lassalle, ce si brave homme, grand marcheur devant l’éternel et spécialiste des grèves de la faim,  vient lui aussi de se rappeler aux mauvais souvenirs de telle et telle qui lui reprochent quelques gestes mal placés.

Du pire est naît haine. Les anciennes harcelées voit monter en mayonnaise leur détestation pour Jean Lassalle qualifié de « député le plus gluant » à défaut de jouer l’aigle huant car n’est pas Napoléon 1° qui veut !

L’ex candidat à l’élection présidentielle de 2017 est mise en cause par d’anciennes attachées parlementaires, des élues et même par une journaliste.

Julia Castanier pourrait presque dire « la castagne y est tant j’ai envie de le gifler !  Oui, lorsque j’avais 25 ans il m’a mis la fin aux messes, heu, la main aux fesses. C’est très vilain »,

Et oui, les souvenirs remontent à la surface mais est-ce pour autant que Lassalle s’y fie :

-      Ce n’est peut-être pas comme cela que la scène s’est passée ! Et puis, je ne me souviens pas de cette dame. Comment vous dites « casse-toi niais ? » ah non, Castanier. Comment ça s’écrit ? Comme ça se prononce ? Oui mais, bon, vous savez moi quand je prononce personne ne comprend alors il faut m’épeler ! Ah oui CASTANIER ! Ben, non, ce nom ne me dit rien. Il est possible que j’aie fait ce geste,  jeu con, fesse, heu je peux le reconnaître. Mais, bon, il n’y a pas mort d’hommes, heu, de femmes. Je suis quelqu’un de truculent, de tactile, je tripote de jolies surfaces. Oui, Lassalle pétrit aires voire des courbes.

Botte en touche pour celui qui rêvait de devenir rugbyman. Lassalle au prix…d’arguties gauloises cherche à minimiser la chose.

Mais une seconde femme monte au créneau ! C’est Karine Berger (dite KB) ! Elle est députée PS ce qui déjà est dur à porter. Mais elle supporte, de surcroît, le poids d’une ignominie :

Jean Lassalle ne cessait de me faire des avances, tout cela parce que je m’appelais Berger ! Je devais fuir à perdre la laine !

Là encore Jean se défend, avoue la mort dans l’âme : mon cœur ne battait pas à titre décès, heu d’essai. Vraiment, il aima KB !

Bref, toujours des excuses cousues de fil blanc !

C’est alors qu’intervient une troisième plainte : celle de Colette Capdevielle qui est restée dans le désert depuis trop longtemps, à ne rien dire. Là encore, la langue se délie pour dénoncer les délits, ceux des lits ou autres lieux où on n’a guère choisi d’aller.

-      Je me souviens que Jean avait proposé de se doucher avec moi dans les douches mixtes de l’Assemblée Nationale !

Oui, mais, bon, heu, l’Assemblée Nationale, c’est quoi cette histoire de douche mixte ? C’est quand même une incitation au vice, non ?

Jean rétorque alors que la voix de Colette était rock, qu’il l’aimait car elle arrache plus que ne décapent deux vielles (à roue !) et qu’il aimait l’aimait ce doux chant !

Surgit alors la journaliste Mie Kohiyma qui, comme son nom l’indique, n’est pas Bretonne ce qui ne l’empêche pas de voir dans l’homme qu’impairs, tonnerre de Brest !

-      Lors d’un voyage à Osaka, en 2007, il a tenté de m’embrasser ce qui m’embarrassait car en dépit de mon plein gré ! Maintenant je sais que c’était une tentative d’agression sexuelle ! A l’époque d’ailleurs je le pressentais car j’avais mis mon corps au japonais absent !

Hé  oui, l’homme à Osaka jolie, osa cajoler, osa coups, jeux laids ! Le député, dépité, refuse de voir en femmes des putes et ne se voit pas lui-même prédateur. Quelle est sa défense ? Que déni, diront d’elle les victimes !

Le député joint sa pensée déculpabilisée à la parole ; Lassalle y va, l’abouche (la salive à la bouche ?), déclare :

Je n’ai jamais essayé de faire du mâle, heu, du mal. Je déplore simplement la vitesse à laquelle nous nous transformons en Américains avec cette judiciarisation de tout ! On se Trump énormément !

L’homme se sent triste ; il est face aux maux démunis (face au Modem Uni ?). Pourquoi paie-t-il autant une vieille intrigue, pourquoi merde l’ourdit aussi cher (Maire de Lourdios-Ichère !). Pour des blagues Lourdes il se ferait Castrais ?


Non ! Pour un peu il entamerait bien une nouvelle marche de protestation !

dimanche 22 octobre 2017

LE RABBI-BEAUCHAMPS






C’était jadis, l’entre  deux guerres
Le Rabbin faisait des prières
Tout près de la gare de Beauchamps
Implorant Dieu contre Satan

Les boches en « pouah » pour Beauchampoises
Portaient les affres munichoises
Et le petit brun à moustache
Des haines facilitait la tâche…

Alors le Rabbin psalmodiait
Sous nos regards tout égarés
Comme s’il pressentait le chaos
L’épuration et les ghettos…

Tel un Jaurès judaïsé
Il clamait « Que règne la Paix
Oh Yahvé, plus jamais la guerre !
Unissez-vous les prolétaires !

Pour un premier pas vers le boche
Il dessinait déjà l’ébauche
Mais pourquoi diable, cependant
Tu doutais du Rabbi, Beauchamps ?

RAMA MAL ARRIMÉE RAME




Le monde de Rama Yade n’a rien de celui d’Alice aux pays des merveilles.  L’ancienne secrétaire d’Etat chargée des affaires étrangères et des Droits de l’homme puis des Sports sous l’ère Sarkozy a du mal à rebondir dans le microcosme politique.

Rama rêvait de Présidentielle. Las, elle n’atteindra jamais les 500 parrainages nécessaires (353). Elle crut alors rebondir avec les législatives. Mais là encore le fiasco était au rendez-vous. Candidate à Blois, dans la 1° circonscription de Loir-et-Cher, la petite fille de Dakar retrouva scène égale : pas de lumières de la rampe, pas de public pour la parachutée ! Elle est largement battue au premier tour (5,65 % des voix).

Alors Rama s’interroge sur l’avenir de son micromouvement « la France qui ose ». Qui ose quoi ?
Devenir Macron-compatible quand Jupiter va roi ? Oui, Rama tu hèles : aidez Emmanuel mais sous certaines conditions. Mais quelles conditions ?

Oui Rama, tu te cherches. Mais quand on meuble son temps à se chercher c’est qu’on faut Rama (du verbe faillir) !

Tu observes tes anciens partenaires du Sarkozysme ! Quel est celui qui peut te servir de modèle ?

Christine Boutin ? Elle vient de quitter la vie politique ! Elle pourrait se retirer dans un couvent  ou continuer à tremper dans l’humour noir pour annoncer la mort précipitée de VGE, par exemple.

Roselyne Bachelot ? Elle fait de la télé ! Pourquoi pas la télévision ? Mais pour animer quoi ? Tu ne veux pas tomber dans la gaudriole ni dans la polémique. Un peu de sérieux, quand même ?

Claude Guéant ? Ah, non ! C’est vraiment le mauvais exemple. Voilà un type qui trempe dans des affaires aux aboutissements judiciaires qui tardent de s’avérer. L’ancien ministre de l’intérieur aurait reçu de l’argent de Kadhafi, ce dictateur libyen qu’elle avait fustigé quand il avait planté sa tente près de l’Elysée. Guéant, par l’intermédiaire d’un certain Takiedinne, aurait réceptionné des valises de billets destinés à financer la campagne du petit Nicolas, en 2007. Oui, ça fait dix ans que ça dure. Ça fait dix ans qu’elle a honte d’entendre les échos de toutes ces affaires sulfureuses qui tournent autour de celui dont elle croyait à la probité, à l’efficacité politique !

Nadine Morano ? Non, aucunes leçons à recevoir de cette potiche qui défraie régulièrement la chronique pour ses dérapages verbaux.

Rachida Dati ? Oh, que non ! Qu’elle se garde des sots et de cette sotte qui préfère passer son temps à acheter des foulards Hermès qu’à pointer présente au Parlement Européen.

Oui Rama, que de déceptions. Veux-tu encore t’accomplir dans la Politique ? Tu picores des miettes de discours de gauche, des scories de droite mais tu ignores quelle synthèse pourrait en jaillir.


C’est pourquoi, tes proches voisins, un tantinet triviaux, disent que tu broies du noir…


Elle pose pour la photographie
Elle est plus fine, elle est jolie
Quelques vilains kilos ont fui
Et bien des  illusions aussi

Trois cent cinquante-trois parrainages
Pas de présidentielle ; outrage !
Vilain parachutage à Blois
Législative en gueule de bois.

Rama se perd dans les dédales
Du politique show à scandales
Que Mère Boutin vient de quitter
Et dont Guéant a profité

Rama picore ici et là
Quelques idées, quelques combats
Mais sans colonne vertébrale
Son projet sent le vieux bancal.

Où se situe la France qui ose ?
Dans quel recoin de quelle névrose ?
Rama ramasse les scories
Des mille idées non abouties

Elle pose en robe de satin
Un gros roman à fleur de main
Tout serait beau, jolie lumière
N’était le vil ramasse-poussière !

samedi 21 octobre 2017

ANACHRONIQUEMENT VOTRE


LE CORBEAU ET LA POUBELLE



Un trottoir nettoyé par un corbeau ! Qui l’eût cru ? Et pourtant l’oiseau noir s’est bien transformé en ramasseur de détritus puisque l’être humain n’en est guère capable. Dame poubelle l’a remercié infiniment mais l’oiseau a répondu :

-         Ce n’est qu’une première étape car nous n’êtes pas en corvidé !

Cette belle histoire aurait certainement ravi Jean de la Fontaine !



Maître corbeau sur un trottoir souillé
Jugea d’un seul coup les ravages.
Madame poubelle, noire d’inutilité
Lui tint à peu près ce langage :
Et bonjour, Monsieur du Corbeau
Soyez bon citoyen, rendez le monde beau !
Sans mentir, tout le voisinage
Se soustrait d’un bon nettoyage !
Je vous crois seul à même de nettoyer la voie.
A ces mots le Corbeau se sent de bon aloi
Et saisit les funestes proies
De son habile bec, et sans plus de pourquoi
Les porte à la poubelle qui lui dit : bon Monsieur
Au plus haut est votre honneur
Tandis qu’humanité sans arrêt me dégoûte !
Votre action vaut bien une médaille, sans doute
Le corbeau fiérot mais sans plus

Lui dit : « Que l’homme est tare et qu’il manque de vertu ! »

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Publicité pas très écolo, j'en conviens et qui ne peut inciter qu'engeance de maux tôt ou de maux tard.

vendredi 20 octobre 2017

CE MAL A L’ÂME : ON SENT TÔT ; EN SLAM, EN TEMPS !



LA GRANDE DAME DE L'APRES 100 ANS ET LA CAMARDE LA PRESSENTANT...



Danielle Darrieux vient de nous quitter. Elle s'est éteinte dans la nuit du 17 octobre à son domicile du Bois-le-Roi (Eure). La grande actrice avait fêté ses 100 ans le 1° mai. Elle nous laisse en héritage 70 années de merveilles cinématographiques. Hommage...


Le 1° mai 1917, alors que le général Nivelle lance dans la boucherie du chemin des Dames une offensive mal préparée, naît la petite Danielle Darrieux. On est bien loin du front dans cette paisible région bordelaise et toute la famille est émerveillée par ce petit nourrisson déjà bien pétillant d’espièglerie.

Danielle grandit et apprend le violoncelle au conservatoire de Paris en ignorant qu’elle aura une vie au long ciel que peu de nuages viendront perturber. Mais la gamine se lasse de frotter les cordes et ne rêve que de cinéma ; ah ce 7ème art, l’art chéri tandis que l’archer pleure !

Par le truchement d’un concours de circonstances elle débute devant la caméra dès l’âge de 14 ans dans « le Bal » Wilhelm Thiele. Sa jolie petite frimousse et l’indéfinissable charme font mouche !  A 17 ans, elle a déjà neuf tournages à son actif, dont « Mauvaise graine » de Billy Wilder qui n’est pas, contrairement à ce qu’indique son titre, un film annonciateur des futurs dégâts de Monsanto.

Elle rencontre alors Henri Decoin, ex aviateur de guerre et devenu cinéaste, ce qui le fait toujours planer en parlant d’ailes. On est en 1935 et l’homme tombe effectivement amoureux, lui demande de jouer dans 'Le Domino vert'  et sa main.

Dès 1936, alors que le Front Populaire se donne un mal de chien elle doit à Boyer donner la réplique dans le film « Mayerling » sur fonds de suicide austro-hongrois. C’est le vrai démarrage de sa carrière. En effet, elle est repérée par les Américains des Studios Universal unis vers celle qu’on surnomme « la fiancée de Paris ». Et c’est justement parce qu’elle a deux amours, son pays et Paris, que la belle ne tournera qu’un film à Hollywood ! Elle revient en France, délaissant son contrat de 7 ans (car c’est la fiancée DD, heu, la fille en CDD) chez l’oncle Sam et retrouve son Decoin sur les plateaux (Mademoiselle ma mère – 1937, Abus de confiance – même  année). Mais l’amour s’étiole. C’est la déconfiture Decoin ! Elle quitte le cinéaste en 1941 alors que son film «Premier rendez-vous» est un succès en pleine occupation.

C’est d’ailleurs dans cette sombre période, de par son contrat avec la Continental, société de production allemande et proche de Goebbels, qu’elle se perdra dans des cocktails à l’ombre d’une jolie croix gammée. Une grosse tache dans sa carrière.

Après la guerre, en 1952, elle retrouve Decoin  pour « La Vérité sur Bébé Donge »  aux côtés de Jean Gabin. Elle y incarne Bébé, une empoisonneuse alors que BB, la vraie, démarre juste au cinéma dans « le Trou Normand ». Elle retourne à Hollywood pour jouer « l’affaire Cicéron » de Joseph L. Mankiewicz et se faire payer en carats eu égard au décor turc de cette réalisation dans laquelle sévit aussi James Mason.

En 1955, Sacha Guitry l’appelle pour jouer dans « Napoléon » où elle incarnera Eléonore Denuelle de La Plaigne (elle est au Nord d’eux, nue, hèle ; deux la plaignent ?) et croisera Michèle Morgan. En 1956, autre rencontre : Jeanne Moreau avec qui elle tourne dans « le salaire du péché » de Denys de la Patellière ; film qui aurait dû initialement s’appeler « le sale air du pêcher » mais le projet fut abandonné car il n’aurait pas porté ses fruits…

En 1959, elle incarne Marie-Hélène Dumoulin dans « Marie Octobre », un film de Duvivier, où l’on trouve une pléiade de pointures : Meurisse, Blier, Ventura, Reggiani, Roquevert…

Jusqu’aux années 1990 sa carrière est jalonnée de petits passages à vide que ne comblent pas totalement une présence au théâtre. Mais le come-back s’effectue avec « Ça ira mieux demain » de Jeanne  Labrune, en 2000 (avec Nathalie Baye et Isabelle Carré) et surtout avec « Huit Femmes » de François Ozon (2002) où elle incarne une mamy entourée de ses proches sur fond de meurtre à domicile alors qu’on s’apprête à fêter Noël. Danielle y brille, y chante (il n’y a pas d’amour heureux) et rajeunit  auprès de plus jeunes (Virginie Ledoyen, Ludivine Sagnier) ou de beaucoup plus confirmées  (Catherine Deneuve, Fanny Ardent, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart).

On voit alors que son talent n’a pas pris une ride. Elle resplendit sur l’écran avec cette irremplaçable malice au coin des yeux. C’est l’occasion pour une nouvelle génération de spectateurs d’apprécier le grande dame tout en ignorant l’incroyable patrimoine cinématographique qui court dans son sillage (plus de 130 films à son actif).

L’intrépide comédienne, l’éternelle fiancée vient de rendre l’âme à l’issue d’une carrière de 70 ans qui, à elle seule, retrace toute l’évolution de notre cinéma hexagonal. Elle aura tout joué : la comédie, le drame, l’intrigue, le music-hall, la romance…

Après Jeanne Moreau, Mireille Darc, Claude Rich,  Gisèle Casadesus, Jean Rochefort, l’année 2017 tourne encore une page de notre histoire cinématographique de l’après-guerre toute auréolée de la magie du noir et blanc.

Danielle est partie dans son dernier sommeil, bercée de mille feux de la rampe, habitée de musique et mots déclamés, de répliques légères ou noires de gravité.


Danielle s’en est allée, centenaire magnifique ; elle demeure à jamais dans la mémoire de France…

mercredi 18 octobre 2017

PAS DE LABEL ROYAL : MEURTRI ÂNON, MEURT TRIANON...





Le haras semblait harassé
Bientôt il serait audité
En jeu : la certification
Label de qualité. Pression !

Au jour J tout fut contrôlé
Le RSD à respecter 
Le carnet des vaccinations
Le taux d’azote par déjection

Puis le puçage électronique
Pour la base Sire, informatique.
Tout baignait dans les protocoles
Fierté de soi qui caracole

Soudain, bien qu’on ait invité
Les deux auditeurs aux dix thés
Accompagnés d’un clafoutis
Ces inspecteurs furent moins gentils

Ils virent braillant, quittant l’ânesse
Un rejeton fou, sans sagesse
Robe piteuse, bien mal soignée
C’était l’ânon con fort mité !