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mardi 27 mars 2018

L'OFFENSE A L'OFFENSIVE...




Ça faisait longtemps que le petit Nicolas ne s’était pas montré sur les plateaux de télé. Il est apparu, soudain, tel un deus ex machina, pour le JT de 20 heures de ce jeudi 22 mars, face au journaliste Gilles Bouleau.

Gît le boulot mais pas celui des juges qui venaient juste de libérer le petit nerveux après l’avoir mis en examen (alors qu’il eût préféré être T-A6T, un code d’honneur bien plus enviable). Le motif ? L’ex Président de la République traîne une sacrée casserole depuis des années : on le soupçonne d’avoir reçu des fonds libyens venant de l’infâme Kadhafi pour financer sa campagne présidentielle de 2007.

La mâchoire serrée, la hargne d’en découdre, l’ancien hôte de l’Elysée, loin d’être rassérénée par les berceuses liquoreuses de sa Carlita, a dépensé un maximum d’énergie pour sa défense.

Il a commencé par déclarer la profondeur de son indignation ! C’est visiblement un gouffre sans fond (à ne pas confondre avec les fonds qu’on lui reproche). Mais l’homme ne cherchant pas à rester un nain dit niais a très vite surfé sur l’attaque, qui reste la meilleure défense !

Il a donc mordu à pleines dents les accusations portées sur sa noble personne ! Plein crocs sur les escrocs que sont ces Libyens fourbes et sanguinaires, dent dure sur ce Takkiedine qui prétend lui avoir remis de l’argent autour du 27 janvier 2007,  alors que son agenda prouve qu’il n’était pas à Paris ces jours-là !

Incisives aiguisées pour croquer les allégations du journal Médiapart :

-      La note du chef des services secrets extérieurs libyens, Moussa Koussa, révélée par Mediapart et qui prouverait le financement libyen de ma campagne présidentielle de 2007 est  un « faux ». J’en veux pour preuve une phrase du procès-verbal établi par les policiers en décembre 2015, à la suite de  ma plainte pour « faux ».

L’homme balaie d’un revers de la main les petites piques de Gilles Bouleau (qui sont comme des akènes à tons persifflants)  quand ce dernier évoque des commissions sur des marchés en Libye.

-      La Libye, mais enfin, pas d’alibi ! Pourquoi aurais-je eu des commissions alors qu’il n’y a jamais eu de marchés avec ces Libyens, assassins, menteurs, manipulateurs ?

Oui, l’homme est apparu pugnace et convainquant tel un Dreyfus clamant son innocence et qui s’improviserait Zola pour assurer sa propre défense d’un « j’accuse » tonitruant !

Mais des zones d’ombre sont demeurées.

Le papier publié par Médiapart s’est vu reconnu comme potentiellement vrai. En tous cas, la Cour d’Appel de Paris a confirmé, le 20 novembre 2017, une ordonnance de non-lieu sur la plainte de Nicolas Sarkozy ! Des graphologues ont identifié formellement l’auteur de la note libyenne. Il s’agit bien de Moussa Koussa (MK) ! Le tout est de savoir si ce MK a écrit cette missive sous le coup d’un loukoum truffé aux champignons hallucinogènes.

Il est donc bien l’auteur sur ce coup-ci, Koussa !

En ce qui concerne l’agenda, Mr Sarkozy était à Paris, le 26 janvier, notamment dans la matinée pour une cérémonie en hommage à l’Abbé Pierre. Présence confirmée par une groupie de l’Abbé, une certaine Emma Hus, qui a tenu a gardé l’anonymat !

Quant aux absences de marché, la vérité est encore là un peu écornée. Il y a bien eu un accord de coopération entre le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et la Libye, en 2006. Il s’agissait d’installer chez Kadhafi un réacteur nucléaire destiné à la production d’eau potable par le dessalement d’eau de mer !

Aussi, derrière la pugnacité, quelques accommodements avec la vérité se sont invités à la fête.

Il y a dans cette affaire des choses pas claires, dira ma voisine.
Elle n’oublie pas la tente de Mouammar plantée près de l’Élysée.


-      Pourquoi avoir invité un tel dictateur à camper chez nous, près du Palais présidentiel ? Pourquoi l’avoir accueilli avec tous les honneurs si ce n’est pas pour le remercier d’un petit quelque chose ?

Et oui !

Le tout est de savoir ce qu’est ce « petit quelque chose » !

 


UN HEROS






Vendredi 23 mars 2018, à Trèbes, près de Carcassonne, l’hydre meurtrière au Coran frelaté a refait surface en tuant quatre personnes et blessant quinze autres.

Radouane Ladkim, loup solitaire, radicalisé, s’est transformé en monstre assassin au nom de Daech. Après avoir braqué une voiture et tué son propriétaire, Jean Mazières, il s’est attaqué à quatre CRS qui revenaient d’un jogging. Puis, il s’est retranché dans un supermarché de Trèbes. Il a froidement abattu le boucher de ce super U, Christian Medves, a ôté la vie à un brave retraité, Hervé Sosna, client fidèle du magasin, avant de prendre en otage des personnes, clients ou membres du personnel.

De fuites paniquées en refuge dans la chambre froide, le terroriste finit par ne détenir qu’un seule otage, la caissière Julie, dont il veut se servir comme bouclier humain.

C’est alors qu’intervient le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Il lance au loup de Daech la sommation suivante : « Libérez-la, elle n’a rien fait ! »

Et il propose au terroriste de prendre la place de la jeune femme. Radouane Lakdim accepte.
Les gendarmes qui accompagnent Arnaud Beltrame, exfiltrent Julie du magasin, et laissent le lieutenant-colonel face au terroriste. L’officier dépose sur une table son portable ouvert sans que son adversaire ne le remarque. 

Ainsi, à l'extérieur, ses collègues pourront entendre les discussions et comprendre en partie ce qui se trame à l'intérieur entre les deux hommes. Il semble qu'une ultime négociation soit entreprise. Deux membres de la famille de Redouane Lakdim sont amenés sur place, pour le faire céder. Mais en vain ! 

Alors que, sur le parking du supermarché affluent les gendarmes du GIGN de Toulouse et qu'ils s'apprêtent à se positionner pour un assaut éventuel, on entend soudain des détonations à l’intérieur du magasin. Il est 14 h 20. Les hommes du GIGN n'hésitent plus, ils donnent aussitôt l'assaut, deux d'entre eux seront blessés, et le terroriste est abattu.
Mais, ce qu'ils redoutent le plus s'est produit : le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame a été très grièvement blessé, il est transporté au centre hospitalier de Carcassonne, entre la vie et la mort. Il mourra aux premières heures du matin.

L’acte d’héroïsme est aussitôt relayé par la presse et les réseaux sociaux. Arnaud Beltrame fait désormais figure de héros et s’impose comme un modèle pour une jeunesse en quête de repères et de valeurs.

Un hommage national sera rendu à Arnaud Beltrame, a annoncé samedi l'Élysée. 

D’aucuns crient à la récupération tandis que d’autres souhaitent la tête de Gérard Collomb, Ministre de l’Intérieur, pour incompétence à éviter un tel massacre alors que son instigateur était fiché « S » !

Éternelles polémiques qui nous font oublier l’essentiel : un homme a donné sa vie sauver celle d’autrui. Un exemple d’abnégation et de sacrifice ! 



Le printemps a fermé de ses vaines promesses
Les paupières à jamais, il repose en héros
Dans la brume des cœurs, mue de blanche tristesse
Un soleil effleurant la nuée des sanglots...

Il fallait qu’il tombât pour qu’une vie demeure
Il fallait que son sang coulât pour sublimer
La valeur de courage, la beauté supérieure
De cette abnégation aux élans spontanés

Arnaud vit désormais dans la mémoire des cœurs
La figure tutélaire du héros retrouvé
En ce désert moderne des valeurs éprouvées

Combattant altruiste sans requête de gloire
Détaché des honneurs qui façonnent l’histoire
Elégant chevalier sans soucis des honneurs.