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mardi 11 août 2009

L'AUTOMOBILE PERD LES PEDALES...


UNE BANLIEUE COMME UN BAGNE AUX LAIDS

Dans ce coin de Bagnolet
Il voit que la bagnole est
Propriété des poulets
Et qu’elle le suit désormais.

Donc à fond la moto cross
Le bolide très véloce
Quitte le boulevard Raspail
Voulant semer la flicaille.

La cité du Malassis
Où son sort est mal assis
Lui fait craindre les contrôles
Et le spectre de la taule.

Pourtant il n’est pas malfrat
Petit livreur de pizzas
Non, rien à se reprocher
Que la peur des policiers.

Il met la gomme pour semer
L’objet de sa peur damnée
Il remonte les venelles
De Bagnolet, la rebelle.

Il n’a pas vu le virage
La peur lui crée du cirage
Il dérape en percutant
Un poteau, pas du fer blanc !

Le thorax est enfoncé
La mort sera prononcée
Sur la route de l’hosto
Vilain temps pour les moineaux !!

C’est le feu et c’est la poudre
La banlieue revit la foudre.
Les jeunes voyous saccagent
En réaction à l’outrage.

Ils dénoncent la bavure
Des policiers, ces crevures.
Le mois d’Août à Bagnolet
Je ne voudrais y camper !!

Ca rappelle un peu Clichy
Trois jeunes cherchant l’abri
Dans un gros transformateur
Pour fuir le joug enquêteur.

Deux vies électrocutées
Le feu aux échauffourées
Des banlieues à feu à sang
La racaille et ses accents…

C’est l’histoire qui répète
Quelle que soit l’humeur d’enquête
Bavure ou simple accident
Tout deviendra comme avant…

Des lieux de désespérance
Poussent ainsi dans notre France
Une jeunesse s’y meurt
Dealer plutôt que chômeur.

Des lieux de désespérance
Où l’étincelle est intense
L’explosion au moindre affront
Pour venger le moribond.