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dimanche 31 décembre 2017

L’ANNÉE SE TERMINE...



L'année 2017 se termine et nous aura gratifiés d’évènements divers, douloureux ou réjouissants.

Sur le plan politique, le président américain Donald Trump a entamé l’année en prêtant serment. Il a tablé sur le « first America », la continuité dans la croissance polluante comme un pied de nez à la lutte contre le réchauffement climatique à laquelle il n’adhère pas. Une telle attitude agace le nouvel homme fort de l’Elysée, un certain Emmanuel Macron, investi en mai et qui a tout balayé sur son passage. La droite et le PS ont éclaté. Les cartes sont redistribuées et le seul parti capable de s’opposer au macronisme, la France insoumise de Mélenchon, a bien du mal à faire entendre sa voix. De l’autre côté des Pyrénées, le référendum sur l’indépendance de la Catalogne a tourné aux bras de fer avec Madrid. Le chef catalan, Carles Puigdemont, a dû fuir à Bruxelles, sous la menace d’un mandat européen. En Afrique, au Libéria, c’est Georges Weah, ancien gloire footballistique (notamment pour le compte de Monaco ou du PSG) qui se voit élu Président de la République et qui cherchera à marquer les esprits comme il sut marquer des buts.

Sur le plan climatique, la planète continue à se dérégler : irruptions volcaniques, ouragans dévastateurs (Irma, Maria), tempêtes, et vents attisant les incendies dans des zones californiennes où la sécheresse s’installe.

Sur le plan géo-stratégique on s’achemine sur la fin de Daech. L’armée terroriste voulant instaurer un califat islamique semble perdre beaucoup de ses bastions en Syrie comme en Irak. Il ne faut cependant pas baisser la garde eu égard aux phénomènes de radicalisation, toujours présents, à même de lancer sur nos territoires des loups solitaires agissant pour le drapeau noir. Une autre menace pointe son nez sous les traits d’un Kim Jung-Un, dictateur de la Corée du Nord, qui ne cesse de jouer aux essais balistiques et prétend disposer de l’arme atomique capable d’atteindre l’Oncle Sam. Aussi, Trump montre-t-il les muscles et avance ne pas craindre le Coréen. Le milliardaire, par ailleurs, aura fait grincer des dents en transférant l’ambassade américaine d’Israël à Jérusalem. Il offense ainsi toute la communauté arabe qui soutient les Palestiniens et une bonne partie de l’Occident qui voit dans cette décision la fin d’un processus de paix (déjà fragilisé) et l’hypothèse d’une nation où cohabiteraient paisiblement deux peuples.

Sur le plan sociétal, notre pays aura eu l’occasion de se retrouver dans le deuil. De nombreuses personnalités nous ont quittés : Victor Lanoux, Mireille Darc, Claude Rich, Jean Marc Thibault, Danielle Darrieux, Jean Rochefort et Jeanne Moreau pour ce qui est des comédien(ne)s. L’hommage national s’imposa pour le départ de Simone Veil et celui de Jean d’Ormesson, pourtant tout deux déclarés immortels. L’année se terminera par un vibrant hommage populaire lors des funérailles de Johnny Hallyday, rocker national, idole des jeunes devenue comme une icône artistique transgénérationnelle.


Qui, dès lors, saura allumer le feu pour l’année 2018 ?

lundi 25 décembre 2017

JOYEUX NOEL JUPITERIEN





Macron revient du Niger en ayant pris soin de ne pas utiliser un vol coûtant 350.000 euros. 

Dès son retour il n'a pas oublié de souhaiter un joyeux Noël aux Français.

"Nous souhaitons un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d'année à tous nos concitoyens"

Message laconique qui s'accompagne d'une photo du président à l'entrée de l'Elysée. L'homme est accompagné par son épouse Brigitte (sans son Panda) et du chien Nemo, adopté en août !

- Il va nous aider à voir le vent tourner. Quand il remue la queue dans le sens inverse des aiguilles d'une montre c'est que le vent va dans le bon sens. Je vais remonter dans les sondages, dit Jupiter à sa compagne.

- J'en accepte l'augure. Oui ce chien a de l'intuition. Il sent le vent, comme tu dis, et c'est pour cela qu'il fallait à Nemo maître !

- Il vaut mieux que cet âne que tu voulais faire venir ici ! Je suis sûr que ce baudet a déjà oublié l'invitation !

- Oui, l'âne aime omettre !


dimanche 24 décembre 2017

QUE SONT-ELLES DEVENUES ? HISTOIRE N° 3




Pauline Ester est née Sabrina Ocon, un 18 décembre 1963, à Toulouse et pour briller dans le show biz porter un tel nom eut été To Lose ! Ô con !
Pourtant, au début, elle tente. Elle démarre dans les cabarets toulousains sous le nom de Sabrina O. Mais à petite dose car elle sent vite que le public l’omet : O pâtit  (comme Guesch, d’ailleurs !)
Elle décide de quitter la ville rose pour monter à Paris. Sur l’autoroute elle suit un camion qui transporte du polyester. Et donc, tilt : ce polymère lui saute aux yeux tout autant que le polype erre au cœur d’un colon ! Elle se nommera Pauline Ester.
Entre 1989 et 1991 elle se fait connaître avec Le Monde est Fou (titre qu’elle préfèrera, après moult réflexions à « Le fond des mous » et Une  Fenêtre ouverte, véritablement ouverte sur une musique brésilienne revisitée par une certain Loizeau. Cet auteur compositeur, expert en lyre (Loizeau lyre) aime rebondir sur la voix de la toulousaine tant il aime l’être en Pauline.
En 2007 elle co-écrit des chansons qu’elle interprète avec un inconnu en prétextant qu’elle ne fait que pratiquer légitimes us.
Mais le succès s’estompe ! Elle finit par se retrouver dans la tournée Stars 80 L’origine avec de vieilles gloires (Lio, Sabrina, Mader…). Le début de la fin.

Depuis on ne l’entend plus et s’terre Esther…
Que-fait elle ? 
Certains disent qu'elle vendrait des fibres de polyester avec une sainte éthique.
Va savoir...


La  tournée des grands ducs, Ocon
A Toulouse, au cœur du cocon
Aura fait long feu ! Ville rose
Ne te suivait pas ; vie morose !

Tu l’as quittée ; voilà Paris
Changer de nom : autre pari !
On veut te voir Pauline et s’taire
Devant cette voix libertaire.

Quel beau tableau, tu ris Pauline
A cette gloire qui te confine
Aux petits tubes sans lendemain

Car c’est un fait : le monde est fou
Les gens te boudent, te font des moues
Quand vient leste ère de naphtaline !

vendredi 22 décembre 2017

LE DRAME DE MILLAS




Alan, Loïc, Diogo et Teddy, Ophélia et Younes ne verront pas, les yeux écarquillés d’émoi, les splendeurs de Noël. La mort en a décidé autrement. Les six collégiens ont rejoint le long silence de l’au-delà, victimes d’un accident parmi les plus horribles qui soient.
Le drame a eu lieu à Millas (Pyrénées-Orientales), ce 14 décembre : le car qui les conduisait a été percuté par un train lors d’une traversée de passage à niveau dont les barrières avaient été fermées si l’on en croit les experts de la gendarmerie.
Cinq vies fauchées et cinq autres sur le fil fragile du pronostic vital.
Ophélia a été inhumée dès le lundi 18. Le mercredi 20, le souvenir de Younès arracha des larmes lors de ses obsèques à la Mosquée de Perpignan. Et puis, ce jeudi 21, les quatre autres collégiens ont emmené vers leurs cercueils des gens venus de tous les villages environnants, lors d’une cérémonie célébrée par Mgr Turini, évêque de Perpignan.
La douleur envahit le silence des vallées mais, au cœur de l’innommable souffrance se glisse une sourde colère en forme de question. Pourquoi ?
La conductrice du car, fortement blessée dans son corps l’est aussi dans son âme. Elle sombre dans le déni pour se protéger. Elle voyait les barrières levées mais l’enquête semble prouver le contraire.

Même si, peut-être, sa responsabilité est engagée je ne peux m’empêcher à cette femme dont la vie est brisée.


Un fracas de ferraille et le destin bascule
Comme se meurent à l’étang les frêles libellules
Des visages d’enfant ne se poseront plus
Sur les cœurs attendris avant la nuit venue.

Les baisers sur la joue et tous les tendres mots
Désormais reviendront en trainées de sanglots
La douleur vient sans fond, la nuit couvre les voix
Un manteau de silence enneige les sous-bois.

Des petits anges volent dans le blanc du mystère
L’insondable fleurit en brisures d’hiver
Parfumant la vallée de morbides senteurs

Noël comme une crèche où se loge l’absence
Une étoile étiolée dans la nuit de souffrance
L’écho noir des bergers qui remplit l’univers.

SUR HANCHE : HÉRISSON !

Sur hanche : hérisson  (anonyme - inspiration Goya)

DANS UNE SALLE DE VENTES
LE 21/12/2017


Combien pour ce tableau d’inspiration Goya ? La mise de départ est de 50 € !
Cinquante ! Bien trop cher ! Et puis que vient fiche ce hérisson !
Oui, curieux, épique même ! On se demande bien qui a pu créer une horreur pareille !
50 € qui dit mieux ? Ah, le monsieur au second rang ?
120 !
Cent vingt ? Il n’est pas sans vin pour sortir une telle proposition d’ivrogne !
Hihihi, arrête tu me fais trop rire ou alors je vais avoir un orgasme et comme c’est la journée !
La journée de quoi ?
De l’orgasme !
Ah bon ? N’importe quoi ! Ils ne savent plus quoi inventer ! Quel manque de respect pour Mr Macron !
Pourquoi ?
C’est aujourd’hui son anniversaire ! Il a 40 ans !
Ah ? Ben il ne les fait pas !
T’inquiète le temps les fait pour lui !
Combien pour ce tableau ? Dernière offre à 120 ?
200 !
Deux cents, oui, la dame du fond, deux cents !
Deux cents ? Mais n’importe quoi ! Hé, tu as vu sa tronche ? Non, ne te retourne pas comme ça brutalement… Discrétion !
Ah, oui, hé bien… Elle n’a rien de spécial ?
Ah tu trouves toi ! T’as vu son maquillage ? C’est elle la peinture vivante qu’il faudrait vendre ici !
Hi, hi,hi
J’ai 200 ! Qui dit mieux ??
Cinq cents !
Cinq cents pour le Monsieur à gauche ! Cinq cents !
500 !? Mais n’importe quoi ! Mais regarde-moi ce pov’ type ! Il a une gueule à rouler en Opel Vectra et ça s’la joue gros riche !
Ben, heu, si ça tombe il est riche ! Mais il ne le montre pas ! Veut pas payer l'ISF !
500 ! Qui dit mieux ?
1000 !!
Mille pour la dame au troisième rang !
Mille euros ! Mais n’importe quoi ! Pour un tableau d’inspiration Goya ! Mais attends ! J’hallucine ! Ca veut dire que l’original, heu, Chantal l’a peint ?
Chantal ?
Chantal Goya !
Goya lapin ! Ah oui, l’histoire du lapin qui a tué un chasseur ! Une histoire à dormir Debout !
Mais non Chantal Goya qui serait peintre également !
Ah ? Pourquoi pas ?
Elle aurait peint une femme ? Chantal ?
Elle en était peut-être amoureuse ?
Chantal ? Lesbienne ?
Je sais bien qu’on dit que c’est une icône gay mais quand même !
Mille euros ! Qui dit mieux ?
Qui dit mieux ! Un, deux, trois, adjugé, vendu !
Mince, finalement, je l’aurais bien acheté ce tableau !
Tu plaisantes ?

Evidemment ! Bon, on s’casse ! J’ai une de ces fringales ! On va au Mac Do ?

mercredi 20 décembre 2017

L'AIDER EN BULLANT ?



(*) Gaz à effet de serre

La dernière interview que notre Jupiter national a accordée à l’audiovisuel public (qu’il fustige par ailleurs) fut pour France 2. Elle s’est déroulée au sein même du palais de l’Elysée et...en marche ; car Macron est toujours en marche et ne s’assoit que quand c’est nécessaire. Il a du mal avec cette époque de bras cassés, de pauvres gamins avachis, le regard capté par des écrans de plus en plus minuscules et l’ère émeut (LRME).
Donc l’entrevue fut une agréable déambulation en compagnie de Laurent Delahousse, de salle en salle, de sujets en sujets voire de Charybde en Scylla, pour le grand plaisir des téléspectateurs ravis de payer la redevance !
On apprit peu au long de cette discussion ambulatoire. Tout au plus sut-on que notre Président se félicitait d’avoir battu Daech mais attendait Bachar al Assad au tournant, qu’il maintenait le parc nucléaire en attendant un avis d’experts mais démantèlerait les usines thermiques et, en même temps, qu’il faudrait prendre patience pour voir ses réformes inverser la courbe du chômage.
On devisa sur bien d’autres petits problèmes que je ne prendrai pas la peine de développer. Delahousse se gobergea  de cirer les pompes d’Emmanuel, lequel parla de lui à la troisième personne pour la jouer modeste.
Pour résumer cet insipide rendez-vous il faut retenir le message émanant de la bouche auguste de notre Président, et répété à deux reprises :
Je fais ce que j’ai dit que je ferai !
Soit du présent générant un passé composé de futur simple, simple comme un Président sûr de ses faits et qui, désormais, redécolle dans les sondages après une légère déprime…

En attendant, la langue de bois a un bien bel avenir devant elle.

lundi 18 décembre 2017

PUB 128

On peut avoir neuf véhicules
Et croire aux fées écologiques
D'autant plus quand le cœur bascule
Vers le moteur tout électrique

Ne lui cherchez donc pas de poux
Il n'a aucun geste d'Evian
Et débat doit porter surtout
Sur la vie telle qu'il la défend !


samedi 16 décembre 2017

LA VIE DE CHÂTEAU





Et oui, ça devait arriver, on a beau habiter loin de Carentan, le temps vous tire par la Manche et vous y fait arriver !

Quarante balais ! Notre Président soufflera 40 bougies ce 21 décembre. Il s’y prépare et anticipe puisqu’il s’organise un pré-anniversaire au château de Chambord ! J’entends déjà les commentaires : notre Jupiter national se prend pour François 1° ; il veut retrouver la Monarchie ! Il veut sublimer Léonard de Vinci car de l’art naît sens !

Mais que de mauvaises langues, sacrebleu ! Emmanuel veut juste passer un week-end en famille ailleurs qu’à La Lanterne, le pavillon de chasse de Versailles mis à la disposition du Président. Chambord est si loin de l’allant terne et si proche de Beauval, ce lieu si magique où réside un petit panda dont sa femme, dame Brigitte de la France en Marche, est la marraine.

Et puis quoi, zut alors ! Macron paie tout en argent de poche et, pour se rendre au château, il n’utilisera pas l’hélicoptère qui lui donnerait l’air aux tords ! Il avait pensé au car (le car hantant toujours son esprit depuis qu’il l’a relancé dans l’hexagone) puis finalement cerf à viser, heu s’est ravisé en chassant le transport collectif. Il prendra sa voiture pour se rendre dans ce joli coin du Loir-et-Cher où les gens las n’ont pas de manière car ils passent tout l’automne à creuser des sillons, ainsi que le stipule un chanteur mort.

Oui, Emmanuel va fêter son anniversaire à Chambord, quoi que puisse en dire le peuple :

Mes quarante ans, à Chambord, quel pied, noue l’effet « Tron », lance notre Président en se gratifiant d’une petite allusion à une affaire de réflexologie qui a mal tourné.

En dépit de maintes polémiques, souhaitons à notre Président un bon anniversaire anticipé.

Quarante bas laids, Christine en a déjà sacrifiés, en silence, sur l’autel de « la vêtue s’tait » mais pour Emmanuel, c’est du neuf, heu, non, c’est deux vingtaines.


Quarante ans : un cap à passer ! Mais c’est un bel âge pour un homme et ça on le sait depuis que nous l’ont chanté des Parisiennes !



vendredi 15 décembre 2017

MY NAME IS BOND, GREEN BOND !


Ce 12 décembre, à Paris, s’est tenu le One Planet Summit. C’est comme le One Pas net Sunnite mais sans la religion et avec un autre combat : celui pour la sauvegarde de notre Terre nourricière. Ce sommet visait à réunir les parties prenantes à l’Accord de Paris, sur le Climat. A l’initiative d’Emmanuel Macron, de l’ONU et de la Banque Mondiale, le défi semblait être la remobilisation des acteurs après une COP23 mi figue mi raisin, raisin d’autant plus menacé par le climat qu’un certain Trump semble s’en désintéressé vu que ça n’est pas ses oignons !

La veille de ce 12 décembre, donc, si je calcule bien, le 11 décembre, on a vu affluer de jolies promesses émanant de grands groupes français, prêts à devenir verts ! PSA, Areva, Vinci, Engie et bien d’autres, ont promis d’investir 300 milliards d’euros dans des activités à plus faibles émissions de carbone. Et comme le vert s’éduque au rang des financiers il ne faut pas que les sous ratent leur cible. Donc à une activité « verte » un financement « vert ». La finance verte est donc en marche ! On va parler de prêts verts avec autant de délectation que lorsque l'on cherche impôts éthiques…

Oui, la finance se met au vert et nous lance des « green bonds ». Il s’agit d’obligations (titres de placement à rendement fixe), lancées par une collectivité locale, une entreprise ou toute autre entité économique, afin de financer un projet ou une activité contribuant à la transition énergétique. Comme dirait l’assujetti : le goût vert naît !

Dans ce système d’écots logiques le souscripteur donne d’une main verte de l’argent et reçoit des obligations qui sentent bon la chlorophylle. Sauf si ça plante, chaque obligation rapporte à son investisseur un revenu au même titre qu’une obligation classique. Quant à l’emprunteur-émetteur de ces bonds, il agit en vert en contre tout ce qui peut nuire à planète. Il récupère de l’argent autrement qu’en puisant des les sources classiques de financement (comme l’optimisation fiscale, le recours aux paradis, le blanchiment marié au travail au noir qui aigrit Bercy…).

Oui le vert gagne la finance au risque de prendre plaisir à se mettre à des coûts verts ! Mais attention, la noble image écologique n’est parfois que pour un quart bonne voire co², heu, c’est odieux ! En effet, selon l’association Attac, les obligations vertes ne garantissent en rien que les projets qu’elles financent sont compatibles avec la lutte contre le réchauffement planétaire ! La Pologne, par exemple, a émis une obligation verte souveraine avec l’aise lotie au creux de la duplicité : Varsovie n’est pas un foudre de guerre dès qu’il s’agit de réduire la facture carbonique !

Citons aussi le cas de Repsol, une multinationale pétrolière : son emprunt obligataire vire au vert « mets l’aise ! » car il sert à financer la prolongation de la durée de vie de ses installations ! A la proposition de financer le démantèlement, rat fit « non ! ».

Et puis, qui souscrira de telles obligations ? Pour l’instant le placement « vert » n’est guère rentable. Le « ailes des déesses » (livret de développement durable et solidaire) ne rapporte que 0,75% par an ! Pas vraiment attractif pour y mettre les sous que les bas amassent (les bas de laine, j’entends) ! Il faudrait que les green-bonds drainent l’épargne par davantage d’attractivité et qu’ils ne soient pas trop coûteux à l’achat ! Sinon, qui souscrira ? Sûrement pas nos députés qui crient famine et se voient acculés à manger des pâtes !

Alors, pour sauver notre planète, rien de tel qu’une moindre consommation qui plaidera pour une croissance zéro avec vert à citer ! On peut aussi compter sur d’autres sources de financement pour aider les entreprises à se mettre au vert : le micro-crédit fait partie de la panoplie et ceci pour l’uni-vert !

Mais n’est-il pas déjà trop tard pour freiner le réchauffement climatique ? En maintenant les énergies fossiles Trump perd verts sillons et rend caduques les bonnes résolutions de la Cop21.

Nous sommes en train de perdre la bataille, a lancé Jupiter lors du One Planet Summit !

Il y a deux ans, la Cop21 engageait  les chefs d’Etat du monde entier à tout faire pour limiter le réchauffement  climatique à 2°C voire à 1,5°C. Aujourd’hui, la planète est sur une trajectoire de 3°C !


Alors, dans ces conditions, les sous verts ne suffiront pas à empêcher de voir nos fautes haut, haut perchées au-dessus d’un monde gris qui perd ses verts ! 

mercredi 13 décembre 2017

XAVIER BERTRAND AU NORD SON STATUT...




Lundi soir, au lendemain de son couronnement, Laurent Wauquiez jouait déjà les blasés. Il était sûr de gagner ce poste de Prédisent des Républicains, ces fameux LR dont la plupart ont l’âme à quête (l’âme à quête LR) pour quémander de l’aide chez le voisin plus que jamais « en marche » !

Oui, l’homme du Puy-en-Velay se retrouve à la tête d’un puits en vœux laids. On y puise de tout : des vœux de désintégration en vol par missile sol-air d’un type du  même nom, des vœux de rapprochement avec la blondasse qui a du mal à se remettre du divorce avec Philippot, des vœux de retour du petit nerveux…

Enfin, bon, Laurent se retrouve à la tête d’un bateau qui prend l’eau de partout ! La droite est un véritable chantier à reconstruire, l’âme y hante !

Dans ces conditions, Xavier Bertrand, dit BX, se dit : « si trop haine abonde en mon parti, autant le quitter sur l’heure !

Et donc le Président de la région des Hauts de France a, en direct, sur France 2, jeté sa carte du Parti. Il quitte Les Républicains.

-         Mais, heu, pour aller où, lui demande la journaliste à aisselles (ASL oui enfin Anne-Sophie Lapix) embaumées par Hermès, à moins que ça ne soit par Rexona, va savoir, je n’ai pas une télé qui diffuse le parfum, moi ?

-         Pour aller nulle part, ni chez Macron, ni chez…heu, ni chez Macron car, voyez-vous chère Madame Lapix, mon combat c’est le Noorrrd !! Ce n’est pas une décision facile, mais elle s’impose à moi ! Je quitte LR et vais me consacrer à ma région. Mon parti c’est ma région !


Voilà ! Un gros bonnet de moins chez LR. Dans quelques mois Laurent se retrouvera avec Morano,  Ciotti, et Hortefeux les moins à même d’être mis en examen. Un bien beau quarteron pour entamer une belote ou un bridge, si on est sur les dents.



Vraiment le simple fait que vous me l’évoquiez
Ce nouveau Président régnant sur les veaux quiets
Me donne répulsion ! Je vais quitter LR
Et tous ceux que Laurent et ses amis hélèrent

Wauquiez, lui, Président ? Mais où va mon parti ?
Je n’entends plus sa voix. Déjà, je suis parti.
Vous parler de LR fait renvois hauts d’œufs rances
Je quitte la galère mais reste aux hauts de France…

Au Nord c’est les corons, les courées, les cœurs en
Harmonie ; je m’y fixe en fuyant  l’écœurant
Ce ramassis de loups  qui flirtent avec Le Pen
Qui en l’aigre marine et me fait tant de peine.

Oui mon cœur est au Nord, il est là mon combat
Oui l’honneur est au corps et le démon qu’on bat
C’est celui du chômage et de la pauvreté
Et Bertrand du déclin saura l’hydre sabrer !

N’attendez pas de moi de plus nobles desseins
Je fuis mon vieux terrier où tous nos bleus dessins
Sont désormais foncés à trop foncer vers celle
Qui se flatte d’un front qu’elle croit universel !

Loin de moi les honneurs, Palais de l’Elysée
Déjà trop de marcheurs : pas laids de laids, lisez
Tout ce que les journaux disent des prétentieux
Moi, je vis d’un pays si plat, sous si lents cieux…


dimanche 10 décembre 2017

LE FEU COMME IL COURT...




Feu Jean-Philippe Smet, alias Johnny Hallyday, nous renvoie des images et des musiques, des chansons devenues populaires dont celle-ci « allumez le feu ! ».

Oui, le feu, le terrible feu menace Los Angeles, cette grande ville où aimait résidait notre rocker national. Le menaçant brasier gagne toute la Californie ; l’incendie le plus étendu « Thomas » court sur plus de 50 km du comté de Santa Barbara, sur la côte.

Plus à l’est, le « Rye fire » a déjà détruit 2.500 hectares autour de l’autoroute 5, principale artère entre Los Angeles et le nord de l’Etat.

Touché à son tour, le comté de San Diego est la proie de deux feux dans les zones semi-rurales où prospèrent des centres équestres. Des images de chevaux, libérés de leur haras, galopant éperdus pour échapper à la mort, ont marqué les esprits.

L’automne a été chaud en Californie. Fin octobre, Los Angeles succombait sous les presque 40° C. La sécheresse s’est installée pour rendre la végétation vulnérable à la moindre étincelle. Le vent de Santa Ana, chaud, sec et puissant, n’aura fait que faciliter l’épouvante.

Le Président Trump peut-il encore feindre l’ignorance et se maintenir dans une posture de climato-sceptique quand les températures atteignent de tels niveaux ? Mais peut-être est-il plus concerné par un autre feu qu’il est en train d’allumer au Proche-Orient !

Donald Trump vient, en effet, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu. Une véritable onde sismique a traversé la Cisjordanie, la bande de Gaza et tous les pays arabes qui partagent la cause des Palestiniens : Jérusalem doit revenir à la Palestine.

Dans les pays occidentaux, plus d’un pense que la décision de Trump tue définitivement tout espoir de paix durable au Proche-Orient et rend impossible l’existence de deux états, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, dans un respect mutuel…

L’intifada (guerre des pierres) va reprendre du service. Arabie Saoudite et Iran, étouffant momentanément leurs vieilles querelles politico-religieuses, fustigent, de concert, la décision de Trump.

Mais le Président de la bannière étoilée  se défend en arguant qu’il ne fait qu’appliquer une loi votée par le Congrès américain, le 23 octobre 1995, le « Jerusalem Embassady Act ». L’homme a refusé de signer un énième report de six mois comme l’avaient fait ses prédécesseurs. Et comment pouvait-il faire autrement quand le lobby juif lui reproche d’avoir été si peu réactif à la suite d’actes antisémites perpétrés en Alabama, en Floride ou même dans l’Etat de New-York ?

Oui, comment  pouvait-il faire autrement quand les démocrates, eux-mêmes, ne désapprouvent pas une telle décision ?

Comment, aurait-il pu agir autrement après s’être recueilli au mur des lamentations et s’être persuadé que Jérusalem, la grande, la divine, devait être un arc biblique reliant juifs et chrétiens, pour la plus grande joie des évangélistes (qui sont aussi des électeurs potentiels) ?


Alors, pendant que la Californie brûle, un autre feu, d’une tout autre nature, prépare ses flammes sataniques au nom de Dieu, d’Allah et de Yahvé !



Les flammes endiablées tuent la Californie
Les chevaux éperdus, envahis de panique
Galopent dans le gris des fumées maléfiques
L’incendie vit du vent pour semer l’agonie.

L’automne aura volé aux chaleurs estivales
L’ivresse canicule qui roussit les futaies
Et invite au banquet les démons du brasier
Le chaos climatique lie des torches fatales

Qui feint de l’ignorer attisera les braises
Tout autant que naîtront d’effroyables bûchers
Et les intifada sur le sol des mosquées

Les flambées violentes ; ô toi Jérusalem
N’as-tu donc tant vécu de rancœurs, d’anathèmes
Pour revivre en ton sein l’innommable fournaise ?

vendredi 8 décembre 2017

MARIANNE ET CETTE MORT, DURE AU CŒUR...



Le petit Jean-Philippe Smet (JPS) naît le 15 juin 1943 à Paris, un Paris occupé et qui n’a plus possibilité d’allumer le feu à cause du couvre ! Le père de Jean-Philippe est belge et s’appelle Léon. Début 1944, Léon abandonne sa femme et son fils, âgé de huit mois ! Johnny souffrira toute sa vie de cette absence paternelle.  Sa mère, Huguette, reprend un travail de mannequin de cabine et le confie à tante Hélène Mar, la femme de Jacob Mar. Ce dernier se fera arrêté car c’est la collaboration que poussa Mar à bout ! Aussi, Jean-Philippe se fera traiter « de fils de boche » ; ça ne fait pas plaisir ces insultes faites « hors allemand ! ».

De telles avanies vont forger le gaillard ! Le goût de la revanche va couler dans ses veines.  Avec sa tante et ses deux cousines Desta et Menen,  il mène une vie de nomade mais, comme il fait propre sur lui, on ne pourra pas déclarer que le sale teint banque ! On fait plutôt dans la grâce : les deux filles sont danseuses étoiles. Desta épouse un danseur américain dont le nom de scène est Lee Halliday. On voit Lee, super, poser à côté du gamin, sous l’objectif de Desta. L’homme le prend en affection. Désormais Jean-Philippe qui ne supportait plus de s’appeler SMET et s’émeutait (oui, c’est ce que je viens de dire SMET !) adoptera le nom d’Halliday.

Il n’a que 13 ans quand il monte sur scène pour la première fois. Cela se passe à Copenhague où l’attire une petite sirène. Il interprète La Ballade de Davy Crockett  avec une guitare mais sans rechigner ni capodastre.

C’est un premier succès qui en appelle d’autres. En 1957, il découvre the Kings Elvis, vedette dans le film « loving you ». C’est le coup de foudre !

-      Ah que, je serai Elvis, lance-t-il ! Je serai chanteur de rock’n’roll !

Qaund le rock s'écoule, c’est cool ! Deux, trois accords de guitare et roule ma poule ! Il lui tarde simplement d’être majeur pour ne plus jouer en mineur. En décembre 1959, il participe à l’émission Paris cocktail et se fait remarquer par le directeur artistique de Vogue. Le premier 45 tours va éclore. Jean Philippe invite ses cousines  curieuses  de voir sortir le disque et lance au presseur, en l’oppressant :

-      Il faudrait qu’elles vissent, presse-les ! Magne !

Dans sa précipitation l’homme presse mais se trompe sur l’orthographe du nom ! Halliday devient Hallyday ! Deux i grecs !

-    Bon, lance Jean-Philippe résigné, ce sera désormais ainsi que j’écrirais mon nom, oui, comme ça, pas de mille façons !

Il continue à chanter pour Vogue et pour les jeunes dont il devient l’idole adulé éludant Dalida ! Mais un petit arménien veille : il lui dit de retenir la nuit sombre qui noircit d’autres horizons.

-   Ne chante pas que pour les jeunes ! Tiens, je te refile une chanson pour modifier ton image !

Ainsi, Hallyday chantera-t-il de l’Aznavour ! Et le public devant ce chant-là, beau, aime ! Le rocker se dit alors qu’il faut tout explorer. Il chantera le blues, le swing, le twist et même les omonapotées, heu, les omanopotées...heu… enfin bon les da dou ron ron…

Il fréquente tous les yé-yé de la bande à Filipacchi (la fameuse émission Salut les Copains) et fait les paquets, paquets cadeaux pour une jolie Bulgare qui chante un peu yaourt et qui se demande s’il vit pas un peu pour elle. Oui, Johnny rencontre Sylvie Vartan et c’est le coup de foudre.

Ils se marient en 1965 et du couple naîtra le petit David ! Ils se sépareront en 1980 ! Entretemps Johnny aura croisé Philippe Labro, journaliste, écrivain, avec qui il partage l’amour des USA. L’homme de lettres lui écrira plusieurs chansons dont une qui compare Jésus Christ à un hippie ! Le Vatican censure et menace l’excommunication du chanteur ! Diable ! Mais la censure fait l’ascenseur : les ventes ne s’en portent que mieux.

Johnny croise également Michel Mallory qui lui écrira (entre autres) la musique que j’aime. Le blues man écrit la musique et ça lui fait mal à en crever. Il en pleure, mais il chante quand même tant qu’il croit en son corps, beau, blanc (croa, croa..)

Un corps qu’il a failli supprimer en 1966, un an après les noces ! Sylvie demande le divorce et le fisc lui cherche des poux dans la tête. Deux amis retrouveront le chanteur sur le sol de la salle de bains, les veines taillées, l’estomac rempli de barbituriques.

En 1979,  il sort l’album Hollywood enregistré à Los Angeles  et les anges semblent de nouveau lui sourire. Il fait la rencontre de Nathalie Baye lors d’un tournage d’un sketch pas terrible, mais bon, ça suffira. De leur union naîtra Laura qui, plus tard, aura de l’or à s’met dans la poche en empochant des cachets cinématographiques.

Nathalie se sépare du rocker en 1986 et Laura devient une chanson, parmi d’autres, dans le répertoire de la bête de scène (paroles et musique de Goldman, l’homme en or qui s’attache au taulier sans le plaquer).

En juin 1993, l’homme retient la nuit au Parc des Princes et se fait plaisir avec des duos : avec son fils David, avec Sardou ou encore le pote Eddy Mitchell.

En 1996, il épouse Laeticia  Boudou,  une ex mannequin qui ne porta jamais ni boubou ni doudou. Le mariage s’effectue civilement  devant monsieur le maire, un petit nerveux à talonnettes.

Les stades l’attirent ! Après le Parc des Princes un autre pari s’ingère main..tes fois dans son esprit : le Grand Stade ! Mais le 4 septembre 1998 il pleut comme une vache qui pisse et le show est reporté. Le lendemain Johnny, avec une météo plus favorable, fait son show. Un hélicoptère dépose l’idole sur le toit du stade. Tout pour se faire remarquer !

Mais à trop faire de disques le chanteur se tape une hernie discale et subit une opération en 2009.

En 2011,  il rebondit sur les planches en jouant la pièce de Tennessee Williams « Le Paradis sur Terre » au Théâtre Edouard VII puis il entame sa 181ème tournée qui le mène, une fois encore, au Stade de France pour trois concerts.

En septembre 2013, le chanteur s’apprête à partir en Asie pour devenir l’idole des jaunes. Mais le projet est annulé en raison des troubles survenus en Thaïlande et qui risquent d’allumer le feu !

En 2014, il retrouve ses potes Dutronc et Mitchell pour 6 représentations de vieilles canailles (à Bercy).

Mais,  en 2017, Johnny révèle subir un traitement en raison de cellules cancéreuses. La tumeur au poumon est le fruit d’une vie de tabagisme invétéré, agrémentée  de substances illicites et d’un rythme trépidant à brûler l’existence par les deux bouts (ainsi parlait Debout, un pote à lui).

Le cancer aura raison de cette force de la nature.

Johnny nous quitte ce 6 décembre et laisse orphelin tous ses fans, toutes générations confondues.


Un hommage populaire lui sera rendu samedi, le long des Champs Elysées. Car, il y a vraiment tout ce que vous voulez aux Champs Elysées comme lui aurait susurré un autre ami chanteur américanophile comme lui…


jeudi 7 décembre 2017

J'ENDORS MES SONS PAS MON IMMORTALITÉ...




L’ami Jean Do vient à peine de nous quitter que, pour lui griller les honneurs rendus à sa révérence, notre rocker national, fils de Belgique, succombe à son tour d’un cancer rauque !

En termes d’emploi du temps nécrologique je ne sais où donner de la tête.

Bon Fabiano, pas de panique…

Commence par le grand académicien ! Il faut établir les choses dans l'ordre !


Jean est né le 16 juin 1925 d'un père ambassadeur du Front populaire et ami de Léon Blum ! Il l’invite de temps en temps, d’ailleurs, et présente la plus jolie nappe au Léon. Le petit Jean suit la conversation des deux adultes et son ouïe glane une syntaxe emphatique truffée de subjonctifs imparfaits. Oui, le petit Jean se voit gratifier d’une éducation privilégiée, à l’ombre d’un Christ : il va sans décrue s’y  fier (va sang des crucifiés ?). Mais Jean n’est pas Christine Boutin. Son catholicisme n’est pas hermétique ; il s’ouvre à la philosophie, de Platon à Spinoza…

En évoluant comme un poisson dans l’eau dans le bocal libéral il emmagasine les diplômes. Le voilà agrégé et diplômé d’études supérieur de philosophie et file au zoo faire une petite cure d’aération car la présence animale permet l’évasion ! Kant c’est bien mais faut savoir dékanter. Normalien il trouve normal d’entamer une carrière de haut fonctionnaire. Il devient président  du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco même s’il ne rechigne pas à admirer  lune, Escaut  car il ne perd pas le nord et garde un cœur de Pierrot ! Il s'essaie à l'écriture avec « l’Amour est un plaisir » qui reflète déjà un certain hédonisme dont il ne se départira jamais. Il écrit « du côté de chez Jean » où il parle de lui-même, de sa jeunesse. Ses œuvres s’imprègnent d’insouciance et d’envie de croquer la vie en traversant un champ d’ormes et sons, mélodieux, harmoniques.

En 1971, alors que Kroutchev vient de rendre son dernier soupir, notre homme de lettres fait paraître « la gloire de l’empire » qui n’a rien à voir avec l’empire soviétique cher à celle qui sera sa future secrétaire d’académie, Mme Carrère d’Encausse, mais qui relate une chronique d’un empire imaginaire plusieurs siècles avant Jésus Christ.  Ce roman lui vaudra le Grand prix du roman de l'Académie française.

Académie dont il ouvre la clé d’accès le 18 octobre 1973. Il y prend le fauteuil 12 laissé par Jules Romains, désormais Knock-out. Sans oublier son immortalité,  notre jongleur de plumes ne néglige aucunement son statut de directeur au journal Le Fi-ga-ro ! Qu’il trouve E-p-a-t-a-n-t en savourant chaque syllabe d’une bouche gourmande.  Au Figaro on peut donc voir le beau marcher, en laissant trainer son beau regard bleu. Le journal c’est aussi sa vie : c’est là que s’étale ma vie, va, va mon Jean, se dit-il régulièrement.

La passion romanesque le reprend régulièrement. Dans « le rapport Gabriel » Jean d’O fait le point sur la foi de l’Homme en Dieu. Envoyé par Dieu, l’archange Gabriel doit rédiger un rapport sur l’humanité et se retrouve sur un île où séjourne…mais oui, Jean d’Ormesson, lui-même !

Oui, l’homme aime se mettre en scène dans ses écrits, parler de son enfance, des bains dans la mer. P    parallèlement il vous glisse des réflexions philosophiques  pour labourer les terres de la sagesse. Et rarement soc rate !

En 2003 « C’était bien » raconte sa propre vie et va jusqu’à anticiper la mort de l’auteur.

En 2009, il publie coup sur coup deux ouvrages, « L’enfant qui attendait un train » un conte qui se déguste mieux qu’un sandwich Sncf, et « Saveur du temps » qui n’a rien à voir avec un livre de cuisine puisqu’il regroupe des chroniques au Figaro.

Mais, d’un point de vue culinaire, il se rattrape en jouant (hé oui, Mr est acteur) au côté de Catherine Frot  dans « les saveurs du Palais » (2012 – film de Christian Vincent), film pour lequel j’avais consacré un billet, à l’époque.

En avril 2015, Jean d’Ormesson rejoint la prestigieuse collection de la « Pléiade ». Un aboutissement !  À près de 90 ans, il est le seizième auteur à y entrer de son vivant !

Mais, alors qu’il mettait tout son cœur à aimer la vie ce dernier lâchera, dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017.

Il décède dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017.

Mais un immortel peut-il mourir ?

Désormais le fauteuil 12 est vacant sous la coupole. Michel Drucker le postulerait bien mais il doit d’abord organiser les différentes émissions panégyriques consacrées à un certain Jean Philippe…


Jean, le charmeur, le jouisseur de la vie, nous laisse une pléiade de chefs d’œuvre et le souvenir de sa malice…


Du côté de chez Jean vivait saveur du temps
Comme un chant d’espérance soufflant le vent du soir
C’était bien, on contait l’histoire du juif errant
La création du monde sous les grands arbres noirs

Jean caressait la vie tout au plaisir de Dieu
Dans la conversation vibrait l’odeur du temps
Et Dieu, sa vie, son œuvre dans le bleu de ses yeux
La création du monde abreuvait ses printemps

Le Vagabond qui passe sous une ombrelle trouée
Trouvait en ses pensées le guide des égarés
C’est une chose étrange, à la fin, que le monde
Vienne frapper chez vous à toute heure et seconde

Dieu, les affaires et nous, chronique d'un demi-siècle
Du rapport Gabriel se sont lustré les ailes
Qu’ai-je donc fait ici si ce n’est d’en parler ?
La vie ne suffit pas pour cerner le sacré !

Garçon de quoi écrire pour une fête en larmes
Jean qui grogne et qui rit aura donné ses armes
A la philosophie du précieux carpe diem
Ah voyez comme on danse quand on sait dire je t’aime

Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Tous les hommes en sont fous qu’elle soit douce ou cruelle
L’enfant qui attendait un train blanc d’utopie
Vous dira mieux que moi cette fièvre d’envie

Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit, oui
Mon dernier rêve sera pour vous, douce agonie
Tant que vous penserez à moi je serai là
C’est l’amour que nous aimons qui croisent nos pas

Au revoir et merci, l’amour est un plaisir
Pas un amour pour rien, pour la gloire de l’empire
De ces mots qui enflamment et les âmes fédèrent
Sans embruns qui font les illusions de la mer

Je l’assure : mon dernier rêve sera pour vous
Ni la douane de mer ni les armées debout
N’entraveront ma nage dans les flots de vos yeux
A vous qui m’aurez lu, me lirez amoureux

Presque rien sur presque tout : ma plume aura dit
Qu’un certain Casimir mène la grande vie
Pour trouver le bonheur à San Miniato
Traits de philosophie sous de beaux fabliaux

Je dirai de là-haut : et moi je vis toujours
Ou bien – et toi mon cœur pourquoi bats-tu d’amour ?
C’est de vous voir me lire par des matins d’ivresse
Loin des feux ardents, la fureur de lire la presse…