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dimanche 30 octobre 2022

SOULAGES LUMINEUX MAIS DOUTE RENOIR

 

Le petit Pierre naît à Rodez la veille de Noël 1919, donc sous une bonne étoile ! Il grandit en se passionnant pour la peinture et les vieilles pierres érodées par le temps. Pensionnaire chez les Frères des Ecoles chrétiennes, il se fâche avec un professeur de musique qui veut lui enseigner le piano : Pierre ne veut jouer que sur les touches noires et récolte des mélodies de demi-tons, aux accents asiatiques. Non, il lui faut la peinture !

Il commence par peindre des paysages divers, mais surtout d’hiver. Il met tout son art à faire ressortir des branches noires sur des fonds clairs.

La nuit, durant ses nuits blanches, il songe à la célébrité puis se rendort, sous les taies noires.

Face à la mer, il plonge son imagination dans la baie noire qui s’étale de tout son long sur le blanc de la toile.

Après quelques petits jobs, au black, Pierre s’oriente vers un professorat de dessin et passe avec succès le concours d'entrée à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts. Il refuse cependant de s’y inscrire car les œuvres de Cézanne et de Picasso agissent provoquent, chez lui, un choc artistique majeur. Sans broyer du noir, mais en l’utilisant avec maîtrise, il impose progressivement sa vision du monde.

La guerre se profile. Les chemises noires sont italiennes, mais ce noir-là ne le botte pas. Il est mobilisé en 1940 et envoyé à Bordeaux en tant qu'élève officier..

En 1941, il épouse Colette, à Sète. Il se marie en noir, mais ne pousse pas le bouchon à demander qu’à la sortie de l’église on ne jette que du riz noir ! Il est suffisamment éclairé pour ne pas prendre sa vessie pour une lanterne.

Dès 1948, Soulages intègre un atelier parisien de la rue Schoelcher où il prépare des expositions à Paris et à Berlin notamment la Französische abstrakte malerei. C'est ainsi qu'il intègre le cercle des premiers peintres abstraits.

Il peint, sans relâche, en écoutant diverses musiques, jazz noir, « noir c’est noir » puisque Johnny a l’idée de reprendre un titre de Los Bravos, l’aigle noir qui lui donne envie de garder barbe à ras. Oui, la musique l’accompagne tandis que sur la toile des couches de black s’abattent !

De 1949 à 1979, il expose successivement à Paris, New York, Londres, Sao Paulo, Copenhague, Hanovre, Noir-Moutier, heu non ! Puis, le centre Georges Pompidou lui présente le tapis rouge, en 1979. Il semble faux de penser que le rouge hait le noir car c’est là où ses toiles monopigmentaires sont présentées pour la première fois ! Elles révèlent alors la puissance de ce qu’il appelle l’”outre-noir”. 

Il se moque alors de ceux qui ne croyaient pas en lui et, véritables bêtes noires, disaient : - tu n’auras pas d’ouverture, ton avenir rétrécira si ton œuvre s’étend au noir !

Cet outre-noir est en réalité une multitude de gris plus ou moins lumineux qui se modifient en fonction des déplacements et des changements d’éclairage.

Désormais, il vit comme un roi dans un palais de charbons ardents, il est homme à noircir (il est au manoir, sire !)

Également auteur de décors de théâtre et de ballets, il réalise les 104 vitraux de l'abbatiale de Conques de 1987 à 1994. Le Guggenheim Museum, le Museum of Modern Art de New York, la Tate Gallery de Londres ainsi que le musée national d'Art moderne de Paris acquièrent en outre ses œuvres dès les années 1950.

En 2014, le musée Soulages ouvre ses portes à Rodez, ville de sa naissance.

Pierre Soulages, meurt à 102 ans : sang de Zan quand l’arrêt glisse vers les ténèbres encore plus noires.



Désormais, ces œuvres ont valeur de l’or noir ! Certains seraient prêts à les acquérir contre un chèque en blanc.


mardi 13 septembre 2022

GODARD, EN SA DERNIERE SALLE OBSCURE.

 


Il n’aura pas eu le temps de filmer les obsèques de Queen Elizabeth ! Il est mort dans la foulée du trépas monarchique.

Oui, Jean-Luc Godard est mort, à bout de souffle, ce 13 septembre.

Né le 3 décembre 1930, à Paris, le petit Jean-Luc va vite se retrouver en Helvétie, à Nyon plus exactement ! Dès lors Nyon lui ouvre les yeux sur la beauté suisse. Il y fait ses études et obtient le diplôme du collège. Puis, ses parents l’envoient à Paris pour décrocher le bac ! Mais ils divorcent, débordés par le mépris ! Il se retrouve abandonné et voit son bac à ras tant les crises talent ses fruits de recherche culturelle.

Il fréquente alors les cinémas. Puis, il va s’intégrer dans l’équipe de la gazette du cinéma et publie, à 19 ans, ses premiers textes critiques qui sont, pour lui, de haut vol !

En parlant de vol, c’est un adepte de la cleptomanie. Il vole à tout va. Ainsi, en 1953, il vole dans la caisse de la télévision suisse et se tape trois nuits en prison, dans le noir du temps (segment de Ten Minutes Olders, film collectif de 2002).

Pour éviter de partir en Indochine, jouer au petit soldat, Jean-Luc opte pour la nationalité suisse, à l’âge de sa majorité.

-         Genevois que cela à faire, lance-t-il !

Il réalise un documentaire sur le chantier du barrage de la Grande-Dixence, en Valais. Un film qui ne fera pas couler beaucoup d’eau.

Il est temps de passer aux choses sérieuses : réaliser des vrais films ! Avec des acteurs ! Il va donc s’y mettre et réaliser « à bout de souffle » (déjà cité en début de ce billet) et mettre en valeur un de ses acteurs préférés : Jean-Paul Belmondo !

Puis il tourne «Le petit soldat », un vrai coup de Massu pour l’armée française qui y voit une tentative de déstabilisation pour les pauvres types envoyés en Algérie. Cette œuvre n’est pas osée vainement !

Dans ce film, brille Anna Karina, une jeune femme talentueuse qu’il aura l’occasion de faire tourner dans moult films : Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962) Pierrot le fou (1965) Alphaville (1965) Made in Usa (1966).    

 

Complètement ancré dans la nouvelle vague, avec Truffaut ou encore Chabrol, il va chercher à réinventer la forme narrative du cinéma.

Ainsi, dans « le mépris » (oui, je sais, déjà cité au début de mon récit ! C’est décousu, mais c’est comme du Godard !), le réalisateur va transformer une histoire d’amour, somme toute banale, en transformant la narration classique et hollywoodienne. Il le fera en intellectualisant la rupture amoureuse et en donnant une dimension mythologique à l’homme, et humaine aux dieux, à travers la figure de Fritz Lang, metteur en scène cherchant à adapter Ulysse et l’Odyssée !

Dans ce film, Brigitte Bardot demande à Piccoli : - et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? Phrase culte qui ne devrait pas occulter le reste des séquences de ce grand film, un des plus romanesques de Godard. Je l’ai encore redit à mon petit voisin, Ali, qui y voit un film de cul ! C’est très réducteur ! Il faut bien qu’Ali pige !

Mais brusquement son moi s’accroche à Mao et il tourne « La chinoise et le Week-end » (1967) ! Un film finalement mal perçu par les maoïstes qui se voient représentés comme de jeunes bourgeois qui jouent aux révolutionnaires. Leur colère se livre, rouge !

Cette période maoïste ne dure pas pour éviter qu’en chie noise ! Jean-Luc entame alors une période vidéo, de 1973 à 1979 ! Il fera des films pour la télévision, comme « six fois deux » où il se met en scène en tant qu’interviewer d’un paysan, d’un journaliste, ou encore d’un horloger adepte du super 8, qui lui dit que son métier est passionnant mais que la caméra aussi l’est !

En 1980, il revient à un cinéma plus grand public qui attire des acteurs de renom. Il est sélectionné au Festival de Cannes trois fois pour Sauve qui peut la vie (1980), avec Isabelle Huppert, Passion (1982), avec la même Isabelle, et Détective (1985) avec Johnny Halliday et Nathalie Baye avant qu’ils ne se séparent en 1986 ! Il obtient le Lion d'or au Festival de Venise pour Prénom Carmen (1983) un film qui trompe son monde car la bande musicale ne vient pas de Bizet mais de Beethoven !

Dans les années 90 et 2000, Godard fait un retour à l'expérimentation avec Histoire(s) du cinéma (1998) et Eloge de l'amour (2001). Dans sa perpétuelle volonté de "peindre les choses qui sont derrière les choses", Jean-Luc Godard est un véritable novateur ! Sauf pour le clergé qui y voit un hérétique de première avec la sortie du film « Je vous salue Marie » (1985) ! Il faut dire que le réalisateur a la main lourde en transformant Marie en fiancée d’un chauffeur de taxi qui ignore qu’elle est enceinte. En matière d’apparition ironique le réalisateur ne tourne pas autour du Pau.

 

En 2010, il réalise Film Socialisme, qui suit des voyageurs sur une croisière en Méditerranée. C’est plutôt « la croisière s’amuse », en lieu de consommation ! Un socialisme où le mot rose n’a plus cours.

Le réalisateur s'intéresse ensuite à la 3D ; son film Adieu au langage est auréolé du Prix de Jury au Festival de Cannes en 2014 ! On y retrouve la patte de l’auteur : mouvements de caméra, son mal synchronisé, mise en abime…  C’est l’histoire filmée en 3D d’un chien qui parle à la place de ses maîtres ! On pourrait presque y voir un clin d’œil à Devos : - Mon chien c’est quelqu’un !

Voilà, caché derrière ses lunettes noires, le trublion du 7ème art français s’en est allé, de plein gré, parce qu’épuisé. Ballotant entre le cinéma populaire, voire mineur et la recherche de l’élitisme, naviguant entre dandysme de droite et gauchisme enflammé, le réalisateur en aura désorienté plus d’un !

Il laisse une œuvre polymorphe où se mêlent poésie, absurde, cheminements ésotériques et culture des paradoxes. Ses détracteurs en retirent des positions radicales, ses admirateurs aussi. Une œuvre riche qui parle beaucoup de l’évolution du cinéma et de la force des images, dans ce qu’elles disent et dans ce qu’elles ne disent pas.

Salut l’artiste !


samedi 10 septembre 2022

LA REINE A LACHE LES RENES ! GOD SAVE THE KING ♫

 Après un long silence, actualité oblige, mon blog reprend du service.

L'évènement est de taille : la mort d'Elizabeth II à l'issue de 70 ans de règne !

Son fils, le prince Charles, est désormais le roi : Charles III. L''anciennement dénommé Plum-pudding sait que ce ne sera pas du gâteau que de succéder à sa reine, lui qui va y plonger (dans l'arène). Les antimonarchistes l'attendent de pied ferme (et biologique !).

Voici donc un résumé (aussi résumé que possible, vu la longévité du monarque) de cette grande figure politique !




Le 21 avril 1926, la foule britannique se masse devant le 17 Bruton Street, à Londres pour voir le duc et la duchesse d’York présenter une petite fille aux boucles d’or. Elle se nomme Elizabeth et ne sait pas encore le destin qui lui est réservé.

Elizabeth grandit sous l’œil bienveillant de son grand-père, le vieux roi George V. Le vieil homme joue avec sa petite-fille à cheval sur son dos, en attendant qu’elle puisse, un jour, monter, un plus bel étalon, zain de préférence.

Le 20 janvier 1936, George V s’éteint et lui succède son fils sous le nom d’Edward VIII. Mais hélas, Edward qui parfois fume le cigare (comme le chantera Nino Ferrer) aime aussi une Américaine nommée Wallis Simpson. Une femme doublement divorcée, je vous demande un peu ! O my god ! Une telle femme ne peut être reine qu’on sort ! Edward renonce à la couronne, choisit Wallis et fut tu, na !! Affaire classée ! Au suivant !

Le suivant est le frère cadet ! Le père d’Elizabeth ! Il est bègue et cela n’arrange pas les choses lors des discours et des allocutions familiales. Roi, dès 1936, il voit monter les dangers du nazisme ! La période est trouble ! Le 3 septembre 1939, le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne hitlérienne.

Elizabeth grandit dans une ambiance de menace constante de l’invasion nazie. Mais elle veut résister à sa façon, et, à 14 ans, au micro de la BBC, elle prononce son premier discours à l’attention des enfants évacués de Londres pour fuir les bombardements !

Cinq ans plus tard, en février 1945, elle s’engage dans l’armée britannique avec l’accord paternel. Elle entre dans l'Auxiliary Territorial Service avec le grade honoraire de sous-lieutenant. Elle quitte le badminton pour un autre volant : celui d’une ambulance militaire. Son engagement d’acier galvanise les troupes plombées par six années de guerre.

Le 8 mai 1945, elle apparaît en uniforme militaire aux côtés de ses parents, de sa sœur et du Premier Ministre Winston Churchill (WC pour les intimes) au balcon de Buckingham pour fêter la fin de la Seconde guerre mondiale devant une foule en liesse, en fait qu’on délivre (en féconder livres, pas encore, car la monnaie anglaise doit se refaire une santé).

En 1939, George VI et sa famille visitent le célèbre collège de la Royal Navy. Elizabeth y rencontre son cousin germain qui ne semblent pas avoir légères manies. Elle en tombe amoureux. Il s’appelle Philip et sera l’homme de sa vie. Ce n’est pas pour lui déplaire qu’une image d’amoureux des chevaux Philip, haut, campe !

Le couple s’unit sous les voutes de l’abbaye de Westminster le 20 novembre 1947. Il met peu de temps pour avoir des enfants. Le 14 novembre 1948, Elizabeth donne naissance au prince Charles. Puis viendront Anne, Andrew et Edward.

En février 1952, le couple part pour une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande avec une escale au Kenya. Alors qu’ils séjournent au beau milieu des éléphants et des rhinocéros myopes, Elizabeth et Philip apprennent la mort de George VI ! Désormais, Elizabeth est reine d’Angleterre ! Trois lions se rapprochent d’elle et la saluent.

Après une année de deuil national, vient l’heure du couronnement. Elizabeth II est sacrée reine du Royaume-Uni le 2 juin 1953. Ce couronnement est une réelle exception dans l’histoire. Et pour cause, il est entièrement retransmis en direct à la télévision dans le monde entier. La mère d’Elizabeth est furieuse de toute cette rente télévisuelle : un côté plus qu’amer a manne !

En 1977, Elizabeth II fête son jubilé d’argent. Ses 25 ans de règne sont l’occasion de festivités grandioses pour une reine qui porte le chapeau rose tandis que la population est obérée (non basque). Deux ans plus tard, Margaret Thatcher est élue au 10 Downing Street. La première femme Premier Ministre de Grande-Bretagne n’a pas un caractère facile. C’est une dame de fer qui va redresser le pays par des saignées, enseignant le néo libéralisme et la fermeture des secteurs non rentables ! La gronde sociale monte face à celle qui soutient la fermeture des mines de charbon.

Entre Elizabeth et Margaret se noue un respect réciproque mais sans plus ! La Reine, qui ne prend jamais position se contentera de dire : - Le trône m’assied et sur d’autres sujets que la dame de fer je m’étale !

Le 29 juillet 1981, le prince Charles épouse Lady Diana Spencer, une jeune aristocrate de 19 ans qui cochait toutes les cases pour devenir une reine-consort. Retransmis en direct à la télévision, il attire des millions de téléspectateurs au point d’être surnommé « le mariage du siècle ».

Charles et Diana offrent à la reine deux héritiers, William et Harry. Hélas, Charles a continué sa relation avec une certaine Camilla Parker Bowles malgré son mariage. En adulte éreintée (en adultérin t’es !) Diana ne supporte pas cette relation. Elle tombe dans une profonde dépression. Elle commence alors à révéler aux médias le naufrage de son couple ! Elizabeth en voit des vertes et des pas mûres ! Passe au rouge ! Ris jaune ! Enfin, un véritable arc-en-ciel, à l’image de ses tenues de sortie.

1992 est l’Annus horribilis. En mars, le prince Andrew divorce de Sarah Ferguson. En avril, la princesse Anne divorce de Mark Philips. Et en décembre, Charles et Diana finissent par se séparer. La reine voit alors en une seule année, le mariage de ses enfants mis à bas.

Pour comble de malheur, la même année, un incendie détruit le château de Windsor. Celui-là même qui l’avait protégée de la barbarie nazie. Le château doit alors subir d’importants travaux et la population monte au créneau pour que la Reine paye elle-même la réfection ! Dès lors, la souveraine se voit assujettie à un impôt sur le revenu ! Une réalité qui était alors un rêve nu ! Une première dans le royaume !

Diana finit par critiquer ouvertement les capacités de Charles à devenir roi. Pour elle, King Charles reste une race de chien ! C’est de trop pour Elizabeth II qui ordonne au couple de divorcer. En 1996, le gouvernement annonce le divorce du couple héritier. Diana accumule, alors, les couvertures des tabloïds, aux bras d’hommes dont elle est l’amante, avec ou sans thé.  En août 1997, en compagnie de Dodi Al Fayed, elle est victime d’un accident de la route sous le pont de l’Alma à Paris suite à une course-poursuite avec les paparazzis. La princesse rend son dernier souffle quelques heures plus tard.

A ce moment-là, la reine est à Balmoral où l’écho s’est implanté (où l’Ecosse est un plan T ?)  entourée de sa famille. Pour protéger William et Harry, elle ordonne de supprimer toutes les télévisions et les radios de la demeure. Seul le palais de Buckingham ne voit pas son drapeau en berne ! Alors s’emballe morale ! Le peuple britannique s’indigne de ne pas voir d’hommages, dommage ! Pour calmer l’ire populaire, Tony Blair, premier ministre, réussit à convaincre la reine de rentrer à Londres. Trois jours plus tard, elle fait son entrée dans la capitale. Un drapeau est alors mis en berne sur Buckingham et la reine vient rencontrer son peuple apeuré devant les grilles. Elizabeth finit de rasséréner tout son monde par un discours où elle exprime son admiration pour Diana ! Il faut sauver les meubles !

En 2002, Elizabeth fête ses 50 ans de règne. Mais sans jubiler ! Car l’âme est ternie par les morts successives de sa sœur Margaret puis de sa mère Elizabeth Bowes-Lyon. Très attristée, elle sauvegarde malgré toutes les festivités qui ont un grand succès.

Pour être proche du peuple, Elizabeth joue la modernité. Elle utilise les outils modernes ! Elle est le premier chef d’Etat à envoyer un mail ! En 2019, elle arrivera sur Instagram alors que pic épique ses collègues rament !

Pour preuve de cette modernisation, Elizabeth II accepte l’union de son petit-fils William avec Kate Middleton, une roturière. Ce qui était rature, hier,  ne l’est plus ! Et puis, elle a tellement l’éclat, Kate ! On danserait presque avec elle ! Le couple se marie le 29 avril 2011 en l’abbaye de Westminster (encore ! Ça devient une manie !!) lors d’une cérémonie somptueuse retransmise en direct à la télévision.

En 2012, Elizabeth II fête ses 60 ans de règne. Le jubilé, cette fois-ci, est de Diamant, lequel est éternel comme le précise son fidèle agent secret, un certain 007, qui ne dit pas que des conneries !   La ferveur populaire est si grande qu’elle montre de nouveau une immense popularité accordée à la souveraine. Concert géant, cérémonie religieuse et parade navale sur la Tamise rythment le cours du jubilé.

Cette année-là, Londres organise les Jeux olympiques (voir mon billet). Pour la cérémonie d’ouverture, la reine a accepté de jouer son propre rôle dans un court-métrage au côté de Daniel Craig qui joue 007 ! Ce film est devenu culte aujourd’hui.

En mai 2018, son petit-fils Harry épouse Meghan Markle, une Afro-américaine divorcée. Ce qui eût été un scandale au paravent, heu auparavant, est accueilli comme le dernier signe de modernité. Mais à la fin de l’année 2019, le couple décide de quitter le noyau de la famille royale pour fuir aux Etats-Unis, se disant incapable de vivre avec les obligations et la couverture médiatique qui sent suie à force de cheminer ! Cette crise au sein des Windsor est vécue comme un ouragan. Les antimonarchistes, eux, ricanent (Hurricane).

En 2020, le monde est frappé par une crise sanitaire inédite. Le coronavirus né en Chine tue des millions d’individus, obligeant le confinement. En Angleterre le virus assombrit les jours et la vie rose biffe !  Avec leur grand âge, Elizabeth II et Philip sont considérés comme des individus à risque. La Reine lance ce discours :

« J’espère que dans les années à venir, tout le monde pourra être fier de la façon dont [le peuple britannique] a répondu à ce défi. Ceux qui nous succéderont diront que les Britanniques de cette génération étaient aussi forts que tous. Que les attributs de l’autodiscipline, de la bonne résolution tranquille et de la camaraderie caractérisent toujours ce pays. »

Ce discours est perçu comme l’un des plus importants de son règne. Jamais un discours de la reine n’avait été aussi repris par les nations européennes. Contrecoup du virus ou pas ? Toujours est-il que le 9 avril 2021, le prince Philip meurt à l'âge de 99 ans. Elizabeth devient veuve ! L’affection de ses chiens corgis et la beauté de ses chevaux sont, alors, de précieux trésors !

Elle a de plus en plus de problèmes de santé. Peut-être la vie devient-elle trop longue ?

Le 30 août 2022, elle apprend la mort d'un autre grand de ce monde : Mickael Gorbatchev, qu'elle avait rencontré jadis ! La roue tourne, le mur de Berlin est tombé, Poutine attaque l'Ukraine ! La roue tourne, inexorablement...

Le jubilé de platine n'aura pas lieu ! Le 8 septembre, la BBC annonce vers 19h40 (heure française) le décès de la reine Elizabeth II, à l'âge de 96 ans. La souveraine a rendu son dernier souffle au château de Balmoral, en Ecosse. Le prince Charles d'Angleterre lui succède sous le nom de Charles III, soit 337 ans après la mort de Charles II.

Ainsi se tourne une page d'histoire du Royaume-Uni, mais aussi de toute la planète. Car, qu'on soit monarchiste ou pas, cet évènement marque la fin d'une époque que je me suis limité à résumer.


vendredi 18 mars 2022

L'UKRAINE AU COEUR DE NOS PENSEES

 


Fabiano : Bonjour Professeur. Nous ne nous étions pas vus depuis juin 2020. A cette époque, nous évoquions l’émergence de la Covid et les problèmes sanitaires.

Prof Hitérole : Exact Fabiano ! Et depuis, que d’eaux vaccinales ont coulé sous les ponts ! Je me suis fait vacciner comme il se doit, ou plutôt comme il se doit d’obéir au laboratoire Pfizzer, avec qui j’avais déjà des relations eu égard à mes achats fréquents de Viagra

Fabiano : Ah, j’ignorais…

Prof Hitérole : Oui, enfin, je ne vais pas m’étaler sur ces petits problèmes de santé ! Je suis vacciné et j’ai mon pass sanitaire qui vit ses derniers instants ! Il devrait être suspendu à compter du 14 mars !

Fabiano : Oui, sauf pour les transports en commun et pas sans avoir créé des petits mouvements populaires, dignes successeurs des mouvances gilets jaunes !

Prof Hitérole : Oui, les gens ne voulant pas être vaccinés n’étaient pas sereins, gais ! Ils ont eu besoin de montrer leur acrimonie ! Enfin, ces petites guerres internes n’ont rien de commun avec la catastrophe qui nous tombe dessus ! C’est bien pour cela que nous nous rencontrons ?

Fabiano : Oui professeur ! J’aimerais discuter avec vous de cette guerre aux portes de l’Europe. Poutine attaque l’Ukraine. Que se passe-t-il dans sa tête ?

Prof Hitérole : Le Tsar, suivant le rêve de la grande Catherine, cherche à constituer une grande Russie qui engloberait l’Ukraine et possèderait toutes les façades maritimes de la mer Noire ! En transposant dans l’ère nouvelle, il veut reconstituer une partie de l’empire soviétique qui s’est écroulé avec la chute du mur de Berlin, en 1989. Ainsi que tu l’avais déjà écrit, Fabiano, dans un de tes articles, il a d’abord aidé les séparatistes du Donbass, pro-russes, à faire sécession. Il a toujours soutenu que l’Ukraine conservait en son sein un fascisme purulent qu’il fallait combattre ! C’est un argument récurrent chez lui ! Quasi obsessionnel !

Fabiano : C’est un argument pur Uhlan, comme le dirait un cavalier sale en Prusse, à la lumière de sa lampe russe.

Prof Hitérole : Joli ! Mais l’heure n’est pas à l’humour ! Poutine attaque l’Ukraine depuis le 24 février et ne cessera le combat que lorsqu’il contrôlera l’intégralité du pays et pas seulement les zones du Donbass et de Donietz, déjà à sa solde. Il entend « dénazifier » et « démilitariser » l’Ukraine afin que « jamais une menace quelconque visant la Russie n'émane de ce territoire » !

Fabiano : En réalité, il ne veut pas d’un voisin turbulent qui voudrait se rapprocher de l’Union Européenne ou adhérer à l’OTAN !

Prof Hitérole : Exact ! C’est sa hantise ! Il nourrit une paranoïa chronique ! Il a peur de voir s’implanter des missiles ukrainiens, made in USA, à sa frontière. Il reste donc droit dans ses bottes, en dépit d’un mécontentement croissant de sa population qui dit non à la guerre !

Fabiano : Et qui manifeste à ses risques et périls. Car les emprisonnements sont légion comme au bon temps du goulag !

Prof Hitérole : Oui, le peuple russe est très courageux de sortir ainsi pour manifester dans les rues ! Mais l’autocrate n’en a cure. Il gère sa répression malgré cette pression et celle de l’extérieur !

Fabiano : Celle de l’extérieur qui n’est pas militaire mais économique ! Les seules sanctions prévues contre le tyran sont d’ordre économique, c’est bien cela ?

Prof Hitérole : Oui, l’OTAN ne veut pas d’escalade ! Les USA rechignent à s’engager depuis pas mal de temps. Assez de voir des cercueils revenir chez l’Oncle Sam. L’Europe n’a pas d’armée et, quand bien même en disposerait-elle, elle ne l’engagerait pas sur ce théâtre guerrier. L’occident utilise donc l’arme économique : on réduit la Russie aux marchés européens des capitaux, on gèle les avoirs de Poutine, ceux qu’il possède en UE, on exclut les banques russes du système Swift qui facile les virements internationaux, on gèle les avoirs des oligarques, on ferme l’espace aérien européen à l’aviation russe…

Fabiano : On ressent les conséquences de ces dispositions ?

Prof Hitérole : Elles sont rapides et pleines de roublardise, si j’ose dire. En effet, le rouble, la monnaie nationale russe est en train de s’effondrer ! L’embargo va acculer la Russie à vivre en autarcie ! Elle pourrait tenir un an comme cela, selon les experts, mais pas plus ! Et un an de privation pour les Russes : pouvoir d’achat égratigné, pénurie et donc davantage de manifestations anti-Poutine !

Fabiano : Mais l’arme économique n’est-elle pas à double tranchant ?

Prof Hitérole : L’économie n’a que des cercles vicieux en temps de guerre, sauf pour les marchands d’arme ! Oui, cette arme est nid, comme dirait Aznavour, nid de boomerangs, de coups qui nous reviennent dans la tronche. Les entreprises qui exportent en Russie vont subir les conséquences : moins de débouchés. Et puis, il y a nos entreprises qui sont implantées en Russie et en Ukraine ! Pour ne citer qu’un exemple, le groupe LVMH, le n° 1 du luxe français, a annoncé fermer ses 124 boutiques en Russie ! Il y a du chômage dans l’air !

Fabiano : Oui, ça sent le gaz ! A propos de gaz, qu’en est-il de celui que l’Union Européenne achète à la Russie ?

Prof Hitérole : On fait comme si l’embargo n’existait pas ! En dépit de la crise actuelle et malgré la multiplication des sanctions occidentales, la Russie continue aujourd'hui d'injecter via des pipelines ce combustible fossile à l'Europe, qui ne se presse pas pour arrêter ces échanges ! En réalité, l’arme du gaz russe est terrible. L’UE est trop dépendante de cette énergie et donc continue à payer la Russie, laquelle récupère de l’argent pour s’acheter des armes !

Fabiano : Et continuer la guerre, à coups de bombardements contre les civils, destructions massives de villes et, conséquemment, exode des populations !

Prof Hitérole : Oui, c’est une des principales conséquences de ce conflit. Fin février, plus de 50.000 Ukrainiens avait fui les bombardements pour se réfugier en Pologne ou en Moldavie. Les secours s’organisent. L’aide internationale fait acheminer des vivres et médicaments. Mais en Russie, aussi, l’exode existe. Journalistes, intellectuels, artistes quittent leur pays pour ne pas être identifiés à un régime criminel sanctionnant toute critique de la guerre.

Fabiano : Quand cela va-t-il finir ?

Prof Hitérole : Nul ne le sait ! Il est possible que les armées russes s’enlisent dans le pays, par manque d’énergie pour les blindés ou parce que les Ukrainiens vont durablement pratiquer une guérilla urbaine dans les ruines des villes que les avions Mig auront bombardées dans le but de terroriser la population. Il est possible que la guerre perdure, voire qu’elle se propage ailleurs, en Pologne, en Moldavie, car Poutine est incontrôlable. Personne ne sait jusqu’où peut aller sa folie liée à une grande paranoïa !

Fabiano : Oui, il voit des nazis partout ! Il a l’impression que tout le monde lui en veut et se pose en victime. Dès lors, il a beau jeu d’utiliser la légitime défense !

Prof Hitérole : C’est exactement cela ! Et il agite la terreur, la menace nucléaire. Il multiplie les exercices d’intimidation, à proximité de la Pologne, notamment.

Fabiano : On ne peut rien faire pour l’annihiler ?

Prof Hitérole : Difficile. La Cour Pénale Internationale a ouvert une enquête sur les crimes de guerre perpétrés en Ukraine. Une lettre morte, car Poutine n’a que faire de ces procédures qui exigeraient qu’il soit arrêté par des membres de son propre gouvernement ! Or Poutine contrôle tout, il musèle la Presse, agite sa propagande sur les chaînes de TV qui lui sont inféodées !

Fabiano : Donc la guerre va continuer avec ces bombardements aveugles, ces victimes civiles, l’exode, et…la crise économique !

Prof Hitérole : Oui, et avec un président Zelenski, ancien clown devenu héros national dans ce pays au drapeau jaune et bleu ! Cette guerre nous montre, encore une fois, la complexité de notre humanité ! Il y a des héros, des salauds, des lâches, des résistants, des gens qui souffrent de pénurie, d’autres qui perdront leur emploi, par répercussion ! Il y a les vendeurs d’armes qui s’enrichissent, les politiciens frileux qui atermoient, et les va-t'en guerre, prêts à en découdre !

Fabiano : Et cette dramatique se déroule en pleine campagne électorale, chez nous !

Prof Hitérole : Oui, et elle l’éclipse ! Je pense que l’abstention sera forte ! Mais le phénomène n’est pas vraiment nouveau !

Fabiano : Ce n’est pas faux ! Bien, attendons la suite des évènements ! En attendant je vais aller aider des voisins qui organisent des collectes de vêtements et médicaments pour nos frères ukrainiens !

Prof Hitérole : Bravo Fabiano ! Je vais faire de même dans deux jours ! Au plaisir de se revoir !

             


vendredi 21 janvier 2022

GASPARD AU TRAGIQUE DESTIN

Gaspard Ulliel vient de mourir, à l 'âge de 37 ans. Ce brillant acteur nous avait fait rêver par ses interprétations dans "Un long dimanche de fiançailles" ou encore dans "St Laurent" où il interprétait le grand couturier. On le retrouvera dans "Juste la fin d'un monde", un film qui le couronnera avec un césar du meilleur acteur. Mais la mort frappe n'importe quand ! Un stupide accident de ski, une irrévérence du destin, et Gaspard rejoint le Paradis des étoiles filantes...  



La neige est écarlate, c’est un beau jour d’hiver. Gaspard respire à fond cet air des fraîches Alpes. Un parfum d’Italie ravive son élan. La frontière n’est pas loin, il pense un jour tourner au pays de Risi, de Visconti, de Fellini.

Mais pour l’instant il skie, loin des lieux de tournage. Loin du tapis rougi des vanités de Cannes. Il skie dans la grandeur de cette plénitude. C’est une piste bleue, elle s’offre à sa jeunesse, à cette joie nourrie d’une ineffable ivresse.

C’est un mardi, paisible, dans l'écrin de La Rosière, loin des masques urbains, des attentes ourdies par l’urgence des tests. C’est un après midi de longues fiançailles avec ce que la vie nous offre de meilleur.

Il descend, prend le pouls d’une vitesse vive, pour rejoindre là-bas des amis qui l’attendent. La piste se sépare en deux tronçons dociles. Il bifurque, enivré, vers le chemin de gauche.

Le choc frappe son corps, il se fond dans la neige. Sa tête cherche, en vain, le casque salvateur. Mais déjà il n’est plus, il sombre dans la nuit sous le ciel silencieux des cimes éternelles.

Juste une collision avec une autre vie, qui sortira indemne du tragique chemin. Gaspard rejoint le ciel, dans le bruit d’un rotor. Est-ce ainsi qu’on rejoint le Paradis promis, en vol d’hélicoptère, aux pales désespérées ?

Des brumes éthérées baignent la chambre noire. Les hommes en blouse blanche rejouent les égarés. Il ne survivra pas, juste la fin du monde. Juste la fin qui pleure qu’elle n’y peut rien, oui mais…

Oui mais, s’éteint le feu, s’installe le silence. S’étire la nouvelle dans le ruisseau des larmes, défile en longue peine dans une robe noire, l’ombre de St Laurent, et l’âme des vivants.

Gaspard s’en est allé rejoindre les étoiles, trop vite disparues, dans ce monde incertain.

Des regards interdits, hébétés, sans paroles, relisent la dépêche, aux éclats inouïs.

Gaspard, rejoint le ciel des tragiques destins, laissant à l’horizon des promesses perdues, des rêveries brisées et des cœurs orphelins.


mardi 18 janvier 2022

ALMATY SOUS LE METAL MATEE

 


Le Kazakhstan tel un volcan a déclenché son éruption. Dans sa plus grande ville, Almaty (qui n’est pas la capitale, laquelle se nomme Nour-Soultan) des soulèvements se sont multipliés dès le 2 janvier pour contester la hausse des prix de l’énergie.

La colère devient politique, mais au départ elle est toujours d’ordre économique ! En l’occurrence, l’augmentation du prix du gaz naturel liquéfié, carburant le plus utilisé pour les voitures kazakhes, a mis le feu aux poudres !

L’annonce du doublement de son prix a déclenché l’ire. Ce courroux est d’autant plus compréhensible que le sous-sol du pays regorge d’énergies naturelles, plus qu’il n’en faut ! Le pays en dispose tant qu’il en exporte : pétrole, gaz, et même de l’uranium dont se servent nos centrales nucléaires bien françaises !

La brutalité de cette hausse a donc entraîné un séisme révolutionnaire que le pouvoir en place s’est empressé de réprimer ! Officiellement, il y aurait 225 morts. La réalité se cache dans le silence gouvernemental ou aux fonds des geôles où le pouvoir fait pratiquer la torture pour dissuader les pauvres âmes à vouloir continuer la lutte !

Le pouvoir a réagi en utilisant à la fois la carotte et le bâton. D'un côté, il a procédé à un changement de gouvernement et a rétabli le prix d’origine du gaz ! D’un autre côté, il a géré une répression et instauré l’état d’urgence, comme il se doit dans toute bonne dictature qui se respecte !

 

Cette politique coercitive a trouvé son soutien dans l’intervention des forces russes venues à la rescousse pour aider le président Kassym-Jomart-Tokaïev à rester sur son trône. Il faut dire que ce « brave » homme s’est empressé de téléphoner au tsar Poutine dès que les émeutes ont surgi. Les forces russes sont intervenues, puis se sont retirées. La Russie orthodoxe avait intérêt à montrer qu’elle tenait au Kazakhstan (et à ses richesses) ! Ce voisin turbulent en serait davantage son vassal, comme à la bonne époque de l’URSS, plutôt que de vouloir se rapprocher de la Turquie musulmane (la Kazakhstan compte 19 millions d’habitants à majorité musulmane) !

 

Car les calculs géopolitiques continuent à fleurir dans cette région du monde depuis la désintégration de l’Ours soviétique dans les ruines du mur de Berlin.



Almaty se soulève dans les brumes kazakhes

L’hiver se fait volcan dans les rues échaudées

Devant elle un tyran ne tourne pas casaque

Son âme de démon conserve dureté

 

Les prix sont oppressants, qui tissent la disette

La paupérisation et les pleurs des enfants.

Un monde sous-terrain aux colères muettes

S’est soudain redressé, nu, pacifiquement !

 

On réprime, on torture, pour la raison d’Etat

On phagocyte l’âme en blindés de Russie

Pour mieux souffler l’éther d’un semblant d’éclaircie

 

Le carcan se maintient, cadenasse les cœurs

Les richesses minières et les chants du bonheur

Une rancœur abreuve l’horizon des combats...


dimanche 16 janvier 2022

L'AUSTRALIE ETAU, SERRE VIS ! NOVAK EN FAIT LES FRAIS !

 


Novak Djokovic vient d’essuyer un revers de la main droite, à moins que ce ne soit de la main gauche après avoir tenté de monter au filet anti vaccinal qui était, pour lui, synonyme de racket !

Oui, le natif de Belgrade, ne pourra briguer une 21ème victoire en Grand Chelem, synonyme de record absolu dans le tennis masculin, lors de l’Open d’Australie. Sans vaccination, il a subi des critiques à Serbes de la part des organisateurs au visage de dingo que les crocs hâtent !

Donc Novak qui pensait se mettre dans la poche un nouveau trophée, au pays des kangourous, se voit contraint de revenir au bercail où un de ses amis, plutôt adipeux, a dit peu sur le problème mais n’en pense pas moins ! Ruminer le rebelle gras doit (Rue, miné, l’heureux Belgradois ?)

Oui, pas de tennis (attention à la contrepèterie !) pour Novak qui pensait être au-dessus des lois vaccinales ! Non seringué, il revient chez lui, non serein et pas gai ! Les instances du Tennis ont joué en fond de Cour, à l’arrière, en défensive, en refusant l’entrée d’un sportif qui pourrait, potentiellement, contaminer Melbourne et ses environs !

Pourtant, un juge australien avait été gentil avec le Serbe. Après avoir reçu un autographe, il lui avait rétabli son visa et ordonné sa libération immédiate alors que le tennisman était en séjour au Park Hôtel, sympathique lieu de rétention pour étrangers en situation irrégulière.

Mais, vexé, le ministre de l’immigration australien, Alex Hawke, c’est-à-dire Alex le faux con, a annulé, de visu, le visa de Novak le visé !

Donc, pas de tournoi pour le Novak et son ciné de non-vacciné !

Les instances de l’antidopage notent que c’est la première fois qu’un sportif se voit condamner pour n’avoir pas voulu se faire piquer !


vendredi 7 janvier 2022

MACRON BOUDEUR AGGRAVERAIT-IL SON CAS ? QU'A MOUE ?

 


« Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. » 

Dans un entretien avec des lecteurs du Parisien, publié mardi 4 janvier, Emmanuel Macron, plus Jupitérien que jamais, ajoute dans les faits d’hiver un parfum haut tonal, résolument offensif à l’égard de la « toute petite minorité qui est réfractaire comme la pierre qui roule et n’amasse pas masse» à la vaccination contre le Covid-19.

Oui, Jupiter a envie d’emmerder les rétifs à la seringue en les empêchant d’aller retrouver, en vagues, ciné ou en leur interdisant de se restaurer s’ils restent au rang des inflexibles.

C’est comme une envie de pisser, dure, innée. Une envie de faire, mais qui avoue déjà une forme d’impuissance ! Jupiter aurait presque l’envie d’avoir envie comme l’aurait chanté quelqu’un qui n’aurait jamais eu à l’idée de rauquer comme un emmerdeur !

Depuis Macron est bien emmerdé d’avoir sorti cette phrase. Il s’est excusé ! Mais, intérieurement, il sait que sa petite phrase a touché tout le monde, a mis le feu aux réseaux sociaux ! C’est de la stratégie fécale qui fait l’écho !

La politique a régulièrement besoin de ces petits coups de canif, sinon on s’emmerde ! Les pêcheurs, qui sont en mer dès l’aurore ont besoin d’entendre à la radio des jurons de poissonniers que rien n’arrête ! Les édiles, en maires dans leur cité, ont soif de telles dérives verbales pour pouvoir polémiquer ! Il y a plus de succès dans les rappels de dérapages sémantiques que dans ceux de Pfizer ou de Moderna.

La femme, en mère décidée vote, emmerdée si dévote, pour celui qu’elle croyait bon apôtre mais à qui elle pardonne car, de toutes manières, c’est le moins mauvais de tous.

Oui, Macron peut se permettre d’avoir juste envie d’emmerder ceux qui refusent le vaccin au nom de leur liberté car ses concurrents sont en mer décevante, leur candidature emmerdée se vante, mais s’évente ! Le petit mot de trop sans être serein, gai, a l’avantage, dans sa noirceur, de mettre en lumière la vacuité de l’opposition ! De Mélenchon à Pécresse on pousse des cris d’orfraie pour cacher l’impuissance et le vide des programmes ! Zemmour se ronge les foies de se voir voler la vedette dans le concours des grossièretés !

Macron s’est comporté comme un vilain lycéen que sa professeure de femme a dû chanter sur le sang, heu, tancer sur le champ ! Il ne le fera plus, ou non ! Il verra selon les cirques, Constance ! Comme dirait mon voisin à sa femme atrabilaire mais néanmoins macroniste, ascendant bélier !


dimanche 2 janvier 2022

BONNE ANNEE 2022

 


L’année 2022, comme chaque année, débutera par un 1° janvier, masqué, et en parti vacciné. On fêtera, la tête encore bien alcoolisée, le cinquantenaire de la mort de Maurice Chevalier en utilisant une bonne pomme (de douche) pour se rafraîchir les idées. Puis, on se souhaitera une année prospère (youp, la boum !)

Le 15 janvier, on honorera Molière né 400 ans auparavant ! Francis Huster réitéra son souhait de voir l’homme de lettres panthéonisé, et ne sera pas avare de louanges en évitant les précieuses ridicules. Il aura le soutien de la gent féminine car les femmes ça vante ! Macron entendra-t-il la supplique ? Il sera déjà bien occupé à se battre contre l’Omicron, au micro, homme à cran et médecin malgré lui.

Du 4 au 20 février, les JO d’hiver auront lieu à Pékin. La mascotte en sera un Panda dépendant d’épandage des pandémies. Ces jeux comprendront 109 épreuves, pour 15 disciplines. La France espère décrocher des médailles. Alexis Pinturault, digne héritier de Jean-Claude Killy (qui lit tous les articles concernant Alexis) n’aura de cesse que de s’échiner sur chaînes chinoises pour briller en ski alpin !

En mars, pourquoi pas en mars, on fêtera les 500 ans de Joachim du Bellay. Je fixe en mars car, en fait, on ignore le jour de sa naissance. La Pléiade lui rendra hommage en éditant en bande dessinée « Les regrets » soit 191 sonnets et plus de 2000 vignettes, en couleur, pour ne pas oublier l’œuvre et que finisse dans les ronces art !

Le 16 avril, on fêtera les 100 ans de Boby Lapointe. Toute la ville de Pézenas sera pavoisée de maillots marins et, au son de l’hélicon, on défilera dans les rues de cette ville qui est aussi celle de Molière (quelle coïncidence qui coin-coin, aussi, danse !). Une sensibilisation au langage bibi-binaire sera imposée par Mr Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Education (à moins qu’il soit viré d’ici là) dans les classes pour les enfants de distraisant, comme dirait Boby, ainsi que des leçons de guitare sommaire.

Le 24 avril, on connaîtra le nouveau président de la République. Il devrait se présenter masqué, et prouvant sa bonne constitution avec un pass sanitaire attestant qu’il a bien reçu son 6ème rappel. Il se pourrait que ce fût Jupiter qui entamerait, alors, un second mandat ! Il emporterait les suffrages après avoir battu Valérie Pécresse (elle erre !) au deuxième round, par chaos.

Le 2 mai, ses fans pleureront Serge Reggiani, qui fêtera, à titre posthume, ses cent ans. Vincent, François, Paul, et même les autres, se retrouveront dans un café parisien pour chanter « Le déserteur » ou « ma Liberté » à moins que les loups ne soient entrés dans Paris, à la faveur d’une percée zémmourienne de bien mauvais aloi.

Le 3 mai, certains parisiens (combien ?) honoreront le canal St Martin qui fit ses grands débuts 200 ans auparavant. Et Jean-Jacques Annaud (ai-je ange à canaux ?) pourrait nous gratifier d’un petit reportage vidéo sur ce monument classé historique depuis 1993.

Le 3 juin, Julie Gayet soufflera ses 50 bougies. François Hollande coupera le gâteau qui aura la forme d’un Flamby ! La petite fête se passera à Tulle, dans un restaurant où le couple avait dégusté un bon poisson d’avril, un congre à Tulle ! L’agape se finira par des discussions sur cette période virale, oui, se finira sur l’ère, ô Tulle !

Le 18 juin, la croix de Lorraine qui s’élève à Colombey-les-Deux-Eglises fêtera ses 50 ans ! Les vestiges du gaullisme, les mis en examen, les blanchis, les retraités, se porteront à son pied pour la fêter ! Le général se retournera, une fois de plus, dans sa tombe ; un de ses sports préférés !

Le 22 juin, à peine remise de ses émotions, Julie Gayet chantera «La maman des poissons » (toujours en lieu avec le congre) pour honorer la mort de Boby Lapointe (hé oui, encore lui !) disparu 50 ans auparavant (on n’a pas retrouvé le paravent mais la police enquête !)

Le 6 juillet, Isabelle Boulay fêtera ses 50 ans auprès de son compagnon Eric Dupont-Moretti qui n’aura plus, j’imagine, son costume de garde des sots tant il en aura eu sa claque ! La Gaspésienne chantera devant son avocat quelques chansons de Reggiani (tiens tiens !) ainsi qu’elle l’avait fait en 2014 pour la plus grande joie du label Chic Music Inc.

Le 23 août, Roland Dumas fêtera ses 100 ans ! L’ancien maître du quai d’Orsay, à l’époque mitterrandienne, ressassera ses bons vieux souvenirs d’une rose qui avait encore de la gueule. Il se rappellera des charmes de Mme Deviers-Joncour et de son appartement ! Il se remémorera cette Eva Joly qui le harcelait pour des histoires de rétrocommissions liées à la vente de frégates à Taïwan ! Les frais gâtent, entaillent, ois nez éternuer comme si l’affaire sentait le poivre !

Le 22 septembre, on fêtera les 100 ans d’Yvette Horner mais sans elle, qui aura rejoint le paradis de l’accordéon, comme le vieux Léon de Brassens.

Le 23 octobre, certains lecteurs assidus pleureront Théophile Gautier, mort 150 ans avant cette date. Une mademoiselle, de mots peints, affichera un panégyrique sur sa façade ! Sa ville de naissance, Tarbes, aura les drapeaux en berne à l’image d’une armée qu’un capitaine fracasse.

Le 25 octobre, les nostalgiques de la monarchie, fêteront le 300ème anniversaire du sacre de Louis XV, à Reims. On boira du bourbon en écoutant le comédien Damiens raconter l’attentat raté de son aïeul, attentat contre ce régent qui lui coûta la place de Grèves !

Le 18 novembre, d’autres lecteurs se rendront du côté de chez Swan pour pleurer la mort de Marcel Proust, 100 ans auparavant. On recherchera le temps perdu à travers des lectures de phrases alambiquées, allant biquer, en de jolies pointes, la chevelure sémantique de notre belle langue de Molière (encore lui !)

Du 21 novembre au 18 décembre, la coupe du monde de football aura lieu au Qatar ! Sous le signe des pétrodollars, le ballon rond va tenter de faire oublier les virus qui tinrent comme des crampons, mirent en touche la vie et l’écornèrent.                                             

Le 27 décembre, la France se souviendra de Louis Pasteur, né 200 ans avant. En pleine période de vaccinations, on évoquera ce grand homme qui avait la rage de vaincre les maladies. Un homme au moral de pierre qui savait que Dole mène à un destin de guérisseur quand la colère des microbes mène ire ! Un homme qui apporta tant à la science qui resterait un domaine vague, sinon !