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samedi 25 mars 2017

LONDRES ICI L'OMBRE...




Ce mercredi 22 mars Londres a été frappées par une attaque meurtrière près du Palais de Westminster qui abrite le Parlement britannique.

En début d'après-midi de ce mercredi, un homme (qu’on identifiera par la suite et qui se nomme Khalid Masood), conduit un 4x4 comme s’il considérait le cœur de Londres semblable à une piste du Paris-Dakar sud-américain. Il lance son véhicule sur les passants du pont de Westminster qui enjambe l’indolente Tamise et permet l’accès au parlement et à Big Ben.

Peu après la sortie du pont, le terroriste emboutit le bolide sur le bas-côté, en sort précipitamment  et court vers les grilles du Parlement, où la Première ministre Theresa May achève un discours face aux députés. Il poignarde à mort un policier désarmé. La police ouvre le feu au moment où il tente d’agresser un second policier. L’homme est abattu.
La panique gagne le Parlement. Theresa May, premier ministre du Brexit et parlementaires sont évacués vers les locaux de Scotland Yard, à proximité, sous bonne escorte.
Outre son auteur, l'attaque a ôté la vie à quatre personnes. L’identité du policier, devenu héros national, a été rendue publique par ses collègues. Il s’agit de Keith Palmer, 48 ans, affecté depuis 15 ans à la protection parlementaire.

Parmi les blessés figurent trois lycéens français venant de Concarneau pour un voyage scolaire. Leur vie n’est pas en danger mais le traumatisme psychologique demandera des professionnels du soutien.

L'assaillant a agi seul, en loup solitaire mais selon un mode opératoire bien connu : celui de Daech. Le groupe islamiste n’a d’ailleurs pas tardé a revendiqué l’attentat.  
Tout de noir vêtue, Theresa May a dénoncé un attentat « pervers » lors d’une allocution solennelle devant sa résidence de Downing Street.
Le terroriste a choisi de frapper en plein cœur de notre capitale où les gens de toutes nationalités, religions et cultures convergent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté de parole (...) les forces du mal ne nous diviseront pas, a-t-elle lancé, après une réunion interministérielle de crise.

Elle a cependant indiqué que le niveau d'alerte terroriste resterait fixé à "grave", le quatrième sur une échelle de cinq, comme depuis août 2014.
Les Londoniens ne se laisseront pas intimider par le terrorisme, a par ailleurs proclamé le maire de Londres, Sadiq Khan, musulman modéré et symbole de multiculturalisme londonien.
Partout dans le Monde, comme à chaque fois que le monstre djihadiste frappe aveuglement sur nos démocraties, des messages de soutien et des témoignages de sympathie ont afflué de tous pays.
La bête immonde n’est pas encore morte. Elle s’accroche à Raqqa, son fief syrien, le long de l’Euphrate pour contrer une offensive arabo-kurde. Daech, se battra jusqu’au bout, jusqu’au dernier martyr à se faire exploser les tripes pour ne pas lâcher Raqqa, capitale de son Califat.

Mais bien qu’acculée en ses ultimes retranchements, bien que blessée, amoindrie, l’abominable monstruosité est encore capable de télécharger la mort dans nos capitales occidentales. Il lui suffit de s’infiltrer dans les cerveaux malades désireux de mourir en martyr.

Londres pleure les morts quand le glas de Big Ben
Refroidit la Tamise au printemps de la peine.
Tant de roses posées sur le pont profané
Tant de yeux embrumés dans les regards blessés

Le Parlement revit la journée d’épouvante
Au plus profond des mots que l’émoi désoriente
Les remous du Brexit sur la digue d’un fou
Se fracassent soudain pour un peuple à genoux

Le noir vêt Theresa dans ce deuil éploré
Où le flegme se perd, douloureuses pensées
Ô l’insondable effroi des adieux à la Reine !

Londres martyrisée qui se redressera
Dans les pas de Churchill pour un autre combat
Terrassant les démons de sa foi souveraine.

jeudi 23 mars 2017

LES DEUX RENCONTRES D'ANGELA



En une semaine, Mme Merkel, la chancelière en train, peut-être, de chanceler aura rencontré un potentiel futur président français et l’actuel président des USA.

Le 16 mars, Angela a reçu Emmanuel Macron, le jeune qui monte, de marche « en marche » l’escalier de services divers dont l’un des principaux demeure l’édification d’un rempart contre le Front National.

Car n’en doutons pas : Frau Merkel ne croit plus en la victoire de Fillon, ce félon corrompu, empêtré dans ses affaires interminables, kolossales. Le Sarthois était pourtant son favori. Ne l’avait-elle pas invité le 23 janvier pour fêter sa victoire à la primaire déprimante ?

Mais voilà ! Le discrédit de Fillon s’épaissit comme une grosse saucisse de Francfort qui fait du coup lester rôle, voire casse rôle du prétendu redresseur d’une France en faillite.

Donc Macron est venu à Berlin, invité de la dame, flatté de l’être.

A la sortie de la chancellerie, des journalistes curieux, comme il en existe encore beaucoup, attendaient l’Emmanuel, le « Dieu avec nous » comme l’hébreu gueule.

Je suis très sensible au geste de la chancelière», a déclaré à sa sortie l’objet de toutes les attentions médiatiques, elle a choisi de me recevoir, bien que je ne sois pas le candidat d’un parti conservateur dont le concert va tant conserves hâter. Elle montre par là qu’il lui importe de travailler dans la durée, même si je ne suis pas mac à ronds, mais Macron, avec la France au-delà des différences partisanes, par tisanes ou par thé, oui partez le dire à tous : Angela et moi on sème, quand tout autre semeur se meurt.

L’europhilie de Macron porte une bonne image outre Rhin. Angela apprécie ce jeune homme qui pourrait être son fils (ou son époux, à choisir) et qui propose de réforme la France en tapant un peu dans le programme de gauche tout en picorant du programme de droite. Ce n’est d’ailleurs pas innocent si la grande coalition droite-gauche au pouvoir à Berlin se révèle aux yeux d’Emmanuel, comme un mot d’elle, à suivre.
Hélas, après la jeunesse fougueuse et prometteuse, Angela traverse l’océan qui hâte l’antique schéma du protectionnisme. On est le 17 mars. Oui, la première dame teutonne doit se rendre chez Trump, l’ogre de la Maison Blanche, celui qui tient les gentes dame par la…

Angela se serait bien passée de ce voyage. L’idée de rencontrer un névrosé, raciste et falsificateur n’allège pas son âme et, tout au long du long vol, elle se fredonne la cantate de Bach « Jésus que ma joie demeure ». Sans Bach t’es rien !

A la maison blanche Angela broie du noir et son moral en est aigri. Le rustre campe sur ses positions. Il n’en démord pas.
Je ne suis pas un isolationniste, je suis un partisan du libre-échange mais aussi d'un échange équitable (...) car notre libre-échange a conduit à beaucoup de mauvaises choses", affirme M. Trump péremptoire.
L’homme d’affaire, d’enfer, veut asséner sa conviction que les USA sont les perdants des accords commerciaux des 30 dernières années, accords qui ont précipité les fermetures des usines sur le sol américain. On n’était donc plus à l’époque de La Fayette mais bien à celle de la faillite.
Angela écoute et serre les mâchoires à défaut de sentir l’aidant.  Elle finit par dire :
Je crois que la mondialisation doit être façonnée avec un esprit ouvert ! Vous ne devez pas dire "L'Amérique d'abord". Don’t say : America first car face à votre assaut d’homme mon ego mort !
Le dossier de l’immigration fait davantage éclater les divergences en divers jets.
L'immigration est "un privilège, pas un droit,  lance  M. Trump, la sécurité de nos citoyens doit toujours passer en premier. Il ne faut pas la prioritaire  à priori taire !
Le sujet est vraiment épineux mais pas sans cible : Angela est visée. Le milliardaire a toujours trouvé catastrophique la décision de la chancelière d’ouvrir son pays à des centaines de milliers de demandeurs d'asile en 2015 et 2016. Pour lui l’asile est zèle qui enlève les ailes aux zoll.
La Berlinoise rétorque que son décret migratoire est déplorable et que le mur qu’il veut ériger pour se protéger du Mexique lui sautera, bête, au nez qui, ainsi, mentait (comme celui de Pinocchio). Ambiance…
Alors on saute très vite, telle une mine et à police, sur un nouveau sujet : l'Otan. Le richissime  assure de son "fort soutien" à l'organisation pour préciser, dans la foulée, que les USA ne doivent pas payer Otan de frais qui effraient et que l’Europe doit se doter d’un budget de défense sans mi si la la ré (et il sifflote, le bougre !)
Mme Merkel assure que l'Allemagne va augmenter ses dépenses militaires qui s’avèrent martyrisées (sa Wehrmacht irisée ?) depuis longtemps par les mauvais souvenirs des années 40.
Nous nous engageons aujourd'hui à un objectif de 2 % du produit intérieur brut, jusqu'en 2024, déclare-t-elle, on ne dira plus que le budget bas va, roi en imposant Trèves qu’on croyait Bonn.  
Sur cette bonne résolution la visite se dirige vers son terme. Elle avait bien commencé par une poignée de mains sur le perron de la Maison Blanche. Las, plus tard, dans le bureau ovale, Mr Trump, en goujat de première, omet de serrer la main à la dame assise à côté de lui. Ça jette un froid dans ce qui n’est pas vraiment un show et il ne faut jamais le bon terme omettre.
Dans l’avion qui la ramène à Berlin la chancelière repense aux deux rencontres, aux deux hommes si différents. Elle s’endort en rêvant d’une Europe guidée par son grand âge de maturité et celui du fougueux jeune homme en marche. Un tandem face aux agressions simiesques du déséquilibré américain.

Elle s’endort en rêvant d’un futur dont elle ne sera peut-être plus la tenancière en septembre 2017, si un certain Martin Schulz la fait tomber de son piédestal.

dimanche 19 mars 2017

ISABELLE FAIT LA SAGE AU LIT (fait là sa jolie...)



Tout autre qu’elle, mate, lassée
De faire le lit des couvertures
Aurait dit non. Elle, prit posture
On vit, délices, Huppert poser !

samedi 18 mars 2017

UNE CLAUSE INCISIVE QUI FAIT GRINCER LES MOLIÈRES !




La langue française s’est invitée dans campagne électorale d’une manière surprenante par l’entremise de la clause Molière. Non, il ne s’agit pas d’imposer aux candidats l’usage systématique du subjonctif imparfait encore eût-il été formidable qu’ils le réinstallassent sur le piédestal  plutôt qu’ils ne  le cachassent  sous le pied des stalles de notre grande église laïque.

Non, la clause Molière évoque Poclain et les planches des chantiers, les colles des familiers Placoplatre. La clause Molière concerne les chantiers et rend obligatoire l’utilisation de la langue française en ces lieux de labeur où la mise en troupe nécessite un minimum de communication. Que le patron se dise, en temps de bourre : j'ois gentils hommes ! Le gentil, en l’occurrence, est celui qui parle couramment notre langue.

La clause est née à Angoulême, en 2016, à l’initiative d’un certain Vincent You, pas las d’être autant (youpala des trottants ?) captivé par la bonne organisation des chantiers. Or, dans bien des cas, You jetait la pierre sur cette vilaine habitude d’employer des travailleurs détachés, des gens venus de l’Europe des 28, qui ne parlent pas français mais qu’on embauche d’autant plus facilement pour des raisons d’économie.

En effet, le Polonais, le Bulgare, le Tchèque, employé sur un chantier français coûte moins cher que l’ouvrier français car le patron paie les charges sociales du pays d’origine, bien inférieures à celles de notre bel hexagone.

-       C’est légal, dirait un candidat aux présidentielles dont les épais sourcils cachent encore quelques précieuses ridicules.

Oui, bien sûr, c’est légal et l’effet d’aubaine se vérifie : le nombre de travailleurs détachés est passé de 7.500 en 2000 à plus de 286.000 en 2015.
Alors, bien qu’attachant  et tâchant de ne pas entacher les temps chauds des chantiers, le travailleur étranger n’en représente pas moins une menace pour l’emploi de l’autochtone.

Alors la clause Molière, en Tartuffe patenté, impose sa loi. L’entrepreneur du bâtiment, pour répondre aux appels d’offre des régions ayant adopté la clause (Pays de la Loire, Haut de France, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes et dernièrement Île-de-France sous l’impulsion de Mme Pécresse) devra s’assurer que ses employés parlent la langue de Molière, voire apporter le remède sain malgré lui.

A défaut, la clause lui imposera d’embaucher un interprète dûment assermenté auprès d’un tribunal.

Il y aurait là une belle opportunité pour faire venir des interprètes afghans que le gouvernement français laisse croupir à Kaboul alors qu’ils ont servi notre pays dans la lutte contre les Talibans. Menacés par les fous de Dieu, ils restent terrés dans leur maison en attendant un hypothétique droit d’asile.

Oui, on pourrait les voir ici, usant de leur art s’il se confirmait une pérennisation de la disposition. Mais rien n’est moins sûr. La clause pourrait avoir cause close tant on glose ! Elle a même mis d’accord, en une ire commune,  Mr Gattaz, le chef des patrons (Medef) et la CGT, le syndicat le plus gauchiste qui soit. Une première ! L’un comme l’autre fustigent la mesure.

Vous commencez comme ça, et puis après vous commencez à faire du favoritisme, et puis ensuite vous fermez les frontières françaises, et puis vous finissez par sortir de l’euro, s’est exclamé Gattaz, non sans songer à une certaine Marine, s’offrant le flanc au franc et redonnant l’âme à ses douanes.

Martinez, le moustachu cégétiste y va de sa petite chanson 

Molière ne règle en rien la question du travail illégal ! La mesure et purement électoraliste et vise à marcher sur les traces du FN, partisan de la préférence nationale !

J’ajouterai à ces diatribes l’argument du coup de bâton pour  les travailleurs détachés français qui sont presque 200.000 à l’étranger ! On pourrait imaginer une clause Shakespeare, un dispositif Goethe, une règle Kafka et que sais-je encore ! La propagation de l’œuvre discriminatoire serait alors amorcée.

La tour de Babel européenne deviendrait allergique aux tours de babils, ces petits bavardages enfantins aux syntaxes approximatives qui fleurissent sur les chantiers et dont le noble mérite est d’unir des travailleurs de tous horizons, d’établir un contact pittoresque à base de gestuel, d’expressions faciales et de mots délicieusement écorchés.


Tout une linguistique disparaîtrait, bée, étonnée de se voir ainsi bétonnée, privée de l’exotisme des musicalités phoniques et du cosmopolitisme verbal.

Les patrons favorables à la clause me diront : communiquer avec un langage commun permet de mieux finaliser la tâche, d'acherver parfaitement la courbe qui surplombe une fenêtre.

- En nette voussure ?




jeudi 16 mars 2017

FAUTEZ POUR MOI CAR JE NE RENONCERAI PAS




C’est une première dans notre bien jolie république : pour la première fois, un candidat à la présidentielle est mis en examen à moins de 40 jours du premier tour !

François Fillon a, en effet, répondu mardi à la convocation des juges qui lui ont signifié sa mise en examen pour détournement de fonds publics, notamment.

Le fait du jour. Avec vingt-quatre heures d'avance, François Fillon a répondu, mardi, à la convocation des juges qui lui ont signifié sa mise en examen pour détournement de fonds publics, notamment. Une situation inédite sous la Ve République.

-    J’ai été, exact, miné, avoue le Sarthois pas plus déconfit que ça en raison de l’imminence de la décision. J’ai anticipé en me rendant 24 heures dûment et avant la date de convocation décidée par mes juges. J’ai au moins évité ce fameux tribunal médiatique et l’assaut mité des caméras !

Le candidat de droite est ressorti du bureau des juges d'instruction du pôle financier avec trois sympathiques chefs de mise en examen. Pour le chrétien décomplexé en voilà une belle trinité, au nom du pire et du fisc et du ceint d’aise pris !

A   Détournement de fonds publics. 

Sous ce doux générique se cache le soupçon d'emploi fictif dont le candidat LR  aurait gratifié son épouse Pénélope en l'embauchant comme assistante parlementaire grâce à des deniers publics. L’épouse a toujours l’aide niée avec quelques sous pires dans la voix qui, sans porter haut, parle, ment…
Les juges cherchent encore la réalité de ce travail car Fillon n’étant pas Villon il n’y a guère de vers à citer sur son drapeau éthique loin du drap poétique.  Les poursuites s’exercent également sur l'emploi de ses deux enfants Marie et Charles, avocats pas très mûrs, mais payés comme tels par le père prodigue et fort à tant sillonner dans le népotisme. Le tombeur de Juppé est, par ailleurs, mis en examen pour recel et complicité de cette infraction. Il est soupçonné d’avoir incité son suppléant, Marc Joulaud, à salarier son épouse (la sienne, pas celle de Joulaud).  Le détournement de fonds publics est puni de dix ans d'emprisonnement et 1 M€ d'amende.

B  Recel et complicité d'abus de biens sociaux (ABS).

L’ABS représente un système de frein qui peut réellement stopper la carrière de Fillon qui n’a jamais su percevoir qu’autant de frais nagent dans sa comptabilité occulte.

Ce volet pour vil voleur voulant avaler de volée les valeurs concerne l'emploi, de mai 2012 à décembre 2013, de Penelope Fillon comme conseillère littéraire à la « Revue des deux mondes ». Une petite occupation d’écrits vains qu’un style haut habille et qui se verra rémunérée à 5.000 € brut par mois à raison de deux notes de lecture (2.500 € la note), notes de sol (car la note sol est mienne, affirmera Pénélope, au cœur de son abbaye).

François ne peut pas être tenu comme l'auteur principal de cette infraction même s’il est réputé pour être un homme à billets, qui remet en cause tares des fonctionnaires et se complet d’avoir tant d’amis donnés à même de lui fournir une jolie veste (en espérant qu’il ne s’en prendra pas une au premier tour). Mais ce problème-là est tailleur. Revenons à l’ABS. François se voit jugé complice car on lui  reproche d'avoir demandé à son ami Marc Ladreit de Lacharrière, le propriétaire de la revue, de procéder à cette embauche sans plus d’embûche en bouche. Quand l’ubac assombri ne permet pas la moisson fructueuse se marque l’adret de lâches arrières. Préparer ses arrières quand on va de l’Avent ne fait guère bon chrétien. Le recel et la complicité d'ABS sont punis de cinq ans d'emprisonnement et 375 000 € d'amende.

C Manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité de la vie publique.

Le dernier volet porte sur une infraction prévue depuis la loi du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique et qui permet de voir les vies triées : d’un coté ceux qui baignent dans l’eau pas citée et de l’autre ceux qui naviguent au clair de nos terres ! Cette loi impose aux parlementaires de faire état de leur patrimoine. En l'eau-cul-rance,  François Fillon a été mis en examen pour avoir mouillé dans le silence d’un prêt de 50 000 € accordé par son ami Marc (toujours le même) en 2013. C’est une bien coquette dont « le Canard enchaîné » nous apprend qu'elle a été remboursée le 27 février dernier. Pour un parlementaire, cette infraction est punie de trois ans d'emprisonnement et 45 000 € d'amende.

Devant les juges d'instruction, Fillon n'a pas répondu à leurs questions. Il s’est contenté d’être un conte en temps, pas trop con, tentant d’expliquer la chose à sa manière. Une sorte de déclaration qu’il avait préparée la veille avec Maître Antonin Lévy !

Mettre en taux nains les vies peut faire baisser le crédit et Fillon a un peu hésité sur le choix de son avocat. Mais il n’allait quand même pas faire appel à ses enfants !

Donc le crédit ne devrait pas s’effriter. C’est que ce pense Eric Ciotti, la chauve qui peut peu, en regardant les sondages :

François se maintient. Vu le déferlement des derniers jours on a passé le pire, lance-t-il, je ne crains pas des faits cons, défections, des faux culs déféquant de Fléac à Fécamp sur la veste de Fillon. Même si cette veste reçoit des boules puantes ! Pourquoi vesse-t-on, heu vesserait-on encore ?

La méthode Coué faisant son œuvre, le mis en examen reste en lice bonne quand bien même sa porte eut glaise. Il n’abandonnera pas, il ne cèdera pas. Il apprendra peut-être sa victoire au second tour à la Santé, ou à Fleury Mérogis ! Tout est possible dans cette campagne abracadabrantesque (comme dirait l’autre) et le pire n’est jamais sûr !

Les adversaires de François Fillon n'ont pas tardé pour remuer le fer dans l’appelé par les juges. Marine Le Pen, dont le toupet paie, a même lancé : « Les Français jugeront, ils jugeront la dichotomie entre l'image qu'il a voulu donner de lui et lui ! »

Cette femme, sadique au taux mis (soit 100%) oublie de préciser qu’elle a refusé de répondre à la convocation de juges ou plutôt qu’elle ne répondrait pas avant la fin de la campagne. L’immunité parlementaire de la députée européenne lui permet une telle esquive.  L’amorale fait la morale alors que sa triste personne est impliquée dans du détournement de fonds européens pour financer des emplois fictifs.

Bon, ce ne sont des fonds européens et, pour la fille de Jean Marie, ils ne représentent que des subsides d’un immense bidule dont elle dénonce les turpitudes tout en lui suçant la sève !

Bien mieux que Fillon Marine passe à travers les gouttes qui pleuvent hardiment sur notre république, de plus en plus bananière, où le délinquant peut, les mains blanches, caresser le corps de l’électorat.

De Gaulle se retourne de plus en plus dans sa tombe.

On a mesuré un séisme d’amplitude 1 à Colombey les Deux-Eglises.


En attendant, impavide, le père Fillon continue son chemin en recherchant sa paix, sapé par l’entremise d’un ami donateur, sapé tout autant que sa déontologie...

dimanche 12 mars 2017

LA TURQUIE N'A PAS PU PRENDRE UN BON POLDER

Des manifestants munis de drapeaux turcs devant le consulat de Turquie à Rotterdam, le 11 mars 2017 (AFP/Bas Czerwinski)

Peut-on empêcher un ministre étranger d’atterrir en son pays quand on le soupçonne de représenter un président qui vire à l’autocratie ? C’est en tous cas ce qu’a décidé le gouvernement néerlandais en refusant de voir poser sur le sol batave l’avion du ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. L’aéronef a dû poursuivre sa route et se poser, samedi 11 mars 2017, à Metz, et l’ottoman commençant à avoir mal aux reins, aima Lorrains…

Mevlut Cavusoglu devait assister à un meeting-kebab « bras-dôner », organisé pour la communauté turque à Rotterdam dans le cadre de la campagne du référendum prévu en Turquie le 16 avril prochain sur le renforcement des pouvoirs présidentiels. Il était censé convaincre une diaspora turque (près de 400.000 personnes d’origine turque vivent aux Pays-Bas).

Mais l’autre pays du fromage est lui-même en période électorale. Les législatives vont bon train dans les champs de tulipes où poussent de mauvaises herbes anti-islamiques.
Alors, non, le sbire d’Erdogan, ce maître d’Ankara qui veut s’asseoir sur la laïcité turque (héritage de Mustapha Kemal), non, ce valet du Sultan ne peut venir chez nous, clament les Hollandais.

Car Erdogan veut faire de ce référendum un véritable plébiscite qui pourra graver dans le marbre anatolien (il en aime Ordu) son « hyper présidence ». Si sa réforme est acceptée après consultation du peuple il pourrait être président jusqu’en 2029, en échappant à la limite de deux mandats de 5 ans prévue par l’actuelle constitution turque.

Et surtout, si la réforme passe, elle permettra au président turc d’imposer la suprématie du Président sur le Premier Ministre. La constitution actuelle désigne le 1° ministre comme principal acteur de l’exécutif, et non le président, pauvre bougre relégué à des fonctions honorifiques que, parfois, des valets distants boulent.

Mais, depuis le coup d’état raté et l’établissement de l’état d’urgence, Erdogan supplante son premier ministre, prend les rênes en mains et procède par des craies sur le tableau noir de la répression.

Refuser l’atterrissage de son ministre revient donc à ne pas cautionner les pulsions mégalomanes du sultan. 

Mais c’est aussi le faire insultant. Erdogan a traité de mâles faisans et autres noms d’oiseaux les membres du gouvernement hollandais. Il a fait bloquer les accès à l’ambassade des Pays-Bas, à Ankara. Il a procédé de la même façon vis-à-vis du consulat du royaume à Istanbul pour « raisons de sécurité »

Il faut composer avec moi sinon je rouvre mes frontières pour laisser passer les migrants et l’Europe sera envahie, déclame Erdogan habile (dès qu’la merde au Ghana bile…heu oui mais c’est un tout autre sujet que je traiterai un jour, ou pas...).


En attendant, la brouille s’installe entre son rêve de grande Turquie et la position des Pays-Bas (mais aussi celle de l’Allemagne de Mme Merkel). En jouant la surenchère avec La Haye et Berlin, le maître d’Ankara mise sur une fibre anti-occidentale d'une partie de son électorat. 

En traitant les Hollandais de "nazis" Mr Erdogan évoque "un vestige du nazisme" au pays des polders ! Il faudrait plutôt dire que la menace de vagues marines hisse lames aux phobies.


samedi 11 mars 2017

LEVÉ, LE HAUT MACRON CHERCHE DES PAIX D'ALLIÉS



La droite la plus bête du monde semble également empreinte de vieilles références vichyssoises aux relents nauséeux. Veine est vide ; dit « Vichy », comme dirait un empereur habité par ces arts (du calembour).

Le Titanic des Républicains vogue en eaux troubles avant que d’aller se fracasser sur l’iceberg du scrutin universel !

Le parti de Fillon a publié, vendredi 10 mars, un tweet qui représentait son ennemi désormais n° 1, Emmanuel Macron, sous des traits complètement inspirés de l’iconographie antisémite qui fit les beaux jours des années 30 !

Affublé d’un nez crochu, découpant un gros cigare rotschildien par un coup de faucille, coiffé d’un chapeau haut de forme, le chef du mouvement «En marche » apparaît comme le héraut du complot judéo-capitaliste.

La fameuse thèse du complot juif (on peut y associer les francs-maçons) ressort du bois, en loup malsain et surtout vengeur. De Gaulle peut se retourner dans sa tombe !

Les réactions d’indignation n’ont pas tardé et Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, s’est confondu en excuses et a retiré le tweet. La caricature s’est alors transformée en photo du candidat accompagnée du message : "Pour éviter toutes polémiques inutiles, nous retirons notre dernier visuel. En aucune manière nous n’avons voulu heurter par la caricature."

On comptait aboyer et finalement c’est « bonté Accoyer » avec, il me semble, un certain parfum d’hypocrisie. Car l’intention était là : présenter Macron comme le banquier Juif, riche, influent, à même de manipuler ses contemporains pour arriver à ses fins.

C’est qu’il en fait des jaloux le jeune Emmanuel ! Il fait même des ans vieux pour le père Fillon, en peine à se redorer un blason et qui erre sous un vêtement mat, lassé.

Il suscite bien du vinaigre tant on voit l'aigri zoner chez Les Républicains. Il irrite par cette aisance à rassembler des personnalités de tous horizons. Il fédère des énergies à l’origine antagonistes et fabrique un attelage improbable dans le paysage politique français.

Jugez plutôt. Jean Arthuis, Renaud Dutreil (qui fait partie du premier cercle politique) et Serge Lepeltier, chiraquiens dans l’âme, ont rejoint l’homme en marche. Plus étonnant encore : Alain Madelin, fervent apôtre du libéralisme et père de la retraite par capitalisation se retrouve avec Robert Hue, communiste bon teint, mais qui ne croit visiblement plus au grand soir. Dis-moi Céline, Il n’est pourtant pas loin le mythe du fameux trois-mâts révolutionnaire que Hue gaufrait de dithyrambes. Le mythe s’est « faucillisée » à force de moins bien Marchais.

Du mât de l’un se sert Macron pour se faire hune où rit aubaine efficiente (Hue nourri au bénéfice y hante).

Récemment, Delanoë, piétinant la rose déjà bien flétrie, a rallié le panache blanc de Macron et déjà certains socialistes en veulent à l’âne avare…de gratitudes. Et oui, l’ancien Maire de Paris, ne se voulant pas père de marris, a quitté la nef rose pour épouser la cause macroniste et faire ainsi barrage au front national.

Car bien plus que son programme « en Marche », Emmanuel pourrait jouer la sirène pour attraper dans ses eaux disséminées (et non dans ses odyssées minés) quelques gros poissons de Hollande qui trouve le pays bas en Hamon comme en naval, en parlant du danger Marine.

Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense (y compris navale), est d’ailleurs en discussion avec le candidat de la marche en avant qui se fait hussard doux (hue, Sardou !) pour l’accueillir sur le toit de sa campagne !

D’autres poids lourds de Solferino pourraient être tentés par le grand saut dans le macronisme ambiant, sans Valls hésitation, avec Le Foll espoir de sauver leur tête quand se barre tôt l’aune des futurs désirables…

Macron serait alors à la tête d’une armée hétéroclite, de bric et de broc, de braquets, de break, de bras qui débraient, d'abracadabra,  avec une meilleure chance de terrasser la Marine mais aussi l’incertitude d’une future gouvernance ballottée au gré des vents de droite comme de gauche.


A moins qu’il nous prouve, enfin, que notre beau pays est capable de se diriger au centre !

A suivre...

vendredi 10 mars 2017

DIVERTISSEMENT XX


Ce nouveau cheminement allitératif s'inspire principalement du show (mi show-mi pluvieux) du rebelle de la république, un certain Fillon, dimanche dernier, au Trocadéro.

L'occasion est belle pour décliner à l'envi et penser à Ayrault, bien soucieux de savoir que Lafarge serait en bal du ciment dans les tractations avec Trump pour ériger le mur antimexicain.

Un petit clin d’œil aux produits odorants qui viennent d'être épinglés par le journal UFC-Que choisir. Et d'évoquer, à nouveau, les fameux perturbateurs endocriniens contenus dans nos produits ménagers sans que l'Europe, par faute de consensus, ait pu en donner une définition commune.

Occasion aussi d'évoquer l'émergence du troc. A Tokyo, une boutique vous propose d'échanger des vêtements contre des sacs de riz ! On n'arrête pas le progrès !

Joyeuse lecture.


dimanche 5 mars 2017

MOSSOUL ET SA TRAGIQUE ESPERANCE




Mossoul, l’ancienne Ninive de l’empire assyrien, vit depuis 2014 aux mains des djihadistes de l’Etat Islamique (Daech) qui en ont fait leur ville symbole.

Depuis le 19 février, les forces irakiennes, aidées d’une coalition internationale (soutien principalement aérien) ont lancé une vaste opération de reconquête de la partie ouest de la ville.

C’est l’ultime étape d’une opération amorcée le 17 octobre 2016 pour libérer la gigantesque agglomération.

Une ultime étape qui s’avère délicate. L’Ouest se compose de vieux quartiers entrelacés aux boyaux étroits où nul char d’assaut ne peut se mouvoir. Le bombardement de la coalition paraît tout aussi impossible sauf à provoquer des milliers de victimes civiles.

Ces dernières fuient déjà en masse de Mossoul-Ouest. Quatre mille personnes fuiraient chaque jour de cet enfer futur, de ses imminents combats de rue, maison par maison, déminage sur déminage car Daech reste un spécialiste des voitures piégées.


Un exode massif, de femmes, d’hommes et d’enfants aux regards hagards. Des fantômes d’une guerre qu’ils ont vécu dans leur chair, sous la perpétuelle menace d’exécution des hommes en noir, agonis de propagande djihadiste, privés de leur liberté et qui se demandent, à présent qu’ils l’ont retrouvée, ce qu’ils vont devenir.


Mossoul vit son ouest en tragique espérance
Liberté arrachée au fil des avancées
De soldats nationaux au chevet des souffrances
Dans les dédales étroits que le diable a piégés.

Les combats corps à corps de tireurs embusqués
La sueur au fusil, au fond des yeux la peur
Dans les veines urbaines rodent mille dangers
De suspectes voitures en fantômes tueurs

Liberté retrouvée au grand prix de l’exode
Quand tant de cœurs aimés sont resté dans l’enfer
L’islamique fléau de tensions s’accommode
Jusqu’au bout des combats en ce mortel hiver.

Les visages meurtris des survivants hagards
Se tournent obstinément sur la ville encerclée
Cliquetis de combats, impétueux brouillards
Noircis de fumées rudes dans le ciel explosé.

Les retrouveront-ils en ces jours qui s’annoncent
Comme un ballet de sang sur la scène létale ?
Seront-ils boucliers contre l’ire des semonces
Le deuil les prendra-t-il en sa course brutale ?

Mossoul vit son ouest en tragique espérance
Les démons retranchés dans l'aire propagandiste
Feront payer très cher cette luminescence
Qui refleurit à l'est en bougies pacifistes.