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mardi 21 avril 2009

COEUR DU PALAIS A PEUR DU CALAIS...

Des mouvements de troupes sont observés par deux goélands qui survolent Calais.

- Tu penses que c’est pour dissuader les marins pêcheurs de faire grève, demande Jonathan le plus jeune des palmipèdes ?
- Non, la grève est finie, du moins je pense, répond le second tout en déployant ses ailes pour laisser s’y engouffrer le vent marin.
- Alors pourquoi tant de policiers et de gendarmes ?
- Encore ces histoires de migrants et de sans papiers. On va voir cela de plus près ! Tu viens ?
Les deux éboueurs volants se posent selon une fort jolie chorégraphie sur le corps de ballet, heu, sur le bord de Calais et constatent d’édifiantes démonstrations de force.
- Ben dis donc, dit Jonathan, si nous on nettoie les plages de leurs poissons morts on peut dire que les forces de l’ordre, elles, nettoient Calais des indésirables !
- Elles n’y vont pas par quatre chemins, Jonathan, c’est sûr !
- On dirait qu’il y a des interpellations à gogo !
Une mouette passe à ce moment là, juste au dessus de leur tête, et leur lance :
- C’est un grand nettoyage avant l’arrivée du ministre de l'Immigration Eric Besson. ! Il faut faire place nette !
- Ah ! dit Jonathan, c’est quoi un ministre de l’Immigration ?
- C’est un monsieur qui s’occupe de renvoyer dans leur pays des personnes qui ne sont pas en situation régulière ici, lui répond la mouette qui vient de se poser sur le sable mouillé, à trois becs des deux amis.
- Ah, s’étonne Jonathan, et pourquoi sont-ils en situation irrégulière ?
- T’es vraiment cave, lui répond sèchement la mouette, ils n’ont pas de papier ! Ce sont des clandestins !
- Ah !
- Oui, je viens de survoler la jungle et je peux vous dire que ça y va : ça déménage. On en a arrêté du monde : Afghans, Erythréens, Somaliens, Soudanais, Iraniens, Nigérians, Kurdes…De drôles d’oiseaux qui vivent dans des tentes de fortune !
- Ils vivent dans une jungle, s’étonne Jonathan ?
- Oui, une jungle, une sorte de campement insalubre dans une forêt. Les gens du Palais ont peur de ces oiseaux de mauvaise augure ! Alors on les chasse, sans poésie, sans sonnets !!
- Ah ??
- Venez, je vais vous y conduire !

Et c’est ainsi que les trois volatiles, survolant en pleine liberté la « Jungle », ont pu apercevoir l’activité des poulets zélés, ces coqs de combat de la République qui contrôlaient les papiers de pauvres dindons de la farce humanitaire, victimes d’un jeu de lois que nous commentent avec détachement et cynisme nombre de canards.

La mouette moqueuse résuma cette situation en parodiant un chanteur désormais disparu :

Dans la jungle, la terrible jungle
Le Besson viendra ce soir.
Les migrants peu tranquilles s’endorment
Dans la nuit du désespoir.

Rien n’est calme à Calais plage
Le Besson viendra ce soir.
C’est la rage, on craint le carnage
La police est au pouvoir.

L’indomptable, le redoutable
Le Besson viendra ce soir
S’faire la belle, passer le Chanel
Devient vraiment illusoire.

PARDON POUR LES CALCULS A VENIR



Le Conseil d’Etat, saisi notamment par François Hollande, l’ex de Ségolène Royal, a annulé, il y a quelques semaines, le refus du Conseil de l'audiovisuel (CSA) de comptabiliser le temps de parole du Chef de l’Etat.

En d’autres termes, à chaque fois que le petit Nicolas prendra la parole, on comptabilisera les minutes, voire les heures de ses allocutions radiophoniques, télévisuelles, visioconférencisées et on les imputera, c’est probable, sur le tiers réservé au gouvernement.

Car, actuellement, et depuis 1969, la règle des trois tiers divise les interventions politiques en trois parts égales: un tiers pour le gouvernement, un tiers pour la majorité parlementaire, un tiers pour l'opposition parlementaire.

Donc on comptabilisera la parole du Président et ce quelle que soit la teneur de ses propos : qu’elle paraisse honnête et pertinente ou qu’elle s’avère incorrecte ou irrespectueuse !

Mais c’est justement là, sur ce dernier point, que le bât blesse !

Car, à chaque fois que le petit Nicolas est irrespectueux, il se trouve une Sainte Ségolène, patronne du repenti tous azimuts, pour prolonger les propos disgracieux afin de les revêtir de repentance.

Autrement dit, il suffit que Nicolas passe deux minutes à dire du mal d’un Chef d’Etat étranger pour que notre chère Ségolène, affublée d’un boubou africain ou impeccablement sapée dans un tailleur Channel, rapporte les propos diffamants, les amplifie afin de mieux pouvoir les absoudre, au nom de la France, par une demande de pardon auprès de la personne supposée offensée.

Prenons un exemple qui viendra tôt ou tard.

Sarkozy, dans le nouvel avion qui le mène au Liechtenstein, est pressé par un groupe de journalistes.

Il devrait se méfier : ce sont les mêmes journalistes qui ont harcelé Benoît XVI dans l’avion qui le menait en Afrique. On connaît la suite…

Au cours de ce cours interview, le petit Nicolas, les neurones affectés par le mal d’altitude, se laisse aller à des incorrections :

- Je rends visite à ce petit pays qui mérite mieux que l’image pourrie de paradis fiscal corrompu. Je tiens à exprimer mon bonheur à rendre visite au quelque 35.000 habitants de cette Principauté dont une minorité se repaît, de manière crapuleuse, des réserves d’argent que déposent les malfrats et autres mafieux, grands bénéficiaires de capitalisme débridé.

Intervention qui dure 25 secondes (avec les temps de silence, de ravalement de salive...) !

Passage en bouche sur Internet, relais dans la presse internationale, offuscation des dirigeants du Lichtenstein, indignation du Parti Socialiste français, ricanement de Jean-Marie Le Pen, sourire narquois de Besancenot

On craint un conflit entre la Principauté et notre beau pays. Heureusement, la Suisse, pays neutre sert de tampon entre les deux pays !

Ségolène se précipite en train (économie oblige) vers le Liechtenstein. Au Landtag, devant les 25 députés de la Principauté, elle lance une demande de pardon :

- Pardon au peuple du Lichtentein, heu du Listchentein..heu du Litchenstien, enfin, bref de votre belle Principauté. Pardon pour les propos infamants qu’a tenus notre chef de l’Etat à l’endroit de votre si beau pays. Au nom de la France je demande pardon pour les paroles blessantes de M. Sarkozy ! Et moi je veux dire au Lichtentsein, heu au..bref, à votre pays que notre France ne s’en sort pas grandie d’une telle arrogance ! Oui, je vous demande pardon, vous, vaillants députés de ce si magnifique pays où j’ai placé un peu d’économ..heu un peu d’espoir ; que dis-je, beaucoup d’espoir ! Et, moi je,….
Je vous fais grâce de la suite du sermon selon Sainte Ségolène !

Durée totale : 2 minutes et 5 secondes.

Soit 5 fois plus long que la petite phrase initiale de Sarkozy !!

Alors Messieurs du CSA, comment comptabiliserez-vous le temps de parole de Ségolène ? Hum ?
La demande de pardon ségoléniste est-elle à imputer sur le tiers dévolu à l’opposition ?
Mais dans ce cas qu’en penseront les socialistes, et Martine Aubry en tête ?

Faut-il insérer ce temps d’absolution dans le tiers gouvernemental ? Mais est-ce Fillon qui gouverne mental de Ségolène ?

Faut-il l’englober dans le temps de parole de la majorité parlementaire ? Mais qu’en pensera Saint Coppé ?

Non ! Vraiment pas simple la comptabilisation des temps de parole dans un univers ségolénisé à forte implication judéo-chrétienne visant à essaimer le concept ambivalent de repentance systématique pour le compte d’autrui dans une optique républicaine de rédemption nationale !!