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vendredi 5 février 2010

SUFFISAMMENT PROTECTEUR DES THONS L'EST-ON ?


Des peines d'amendes ont été requises vendredi à l'encontre de cinq pêcheurs des Bouches-du-Rhône poursuivis pour avoir pris des thons rouges dans des conditions non conformes à la législation.

Le ministère public a requis une amende de 5.000 euros, dont 2.000 euros avec sursis, à l'encontre de chacun des cinq hommes.

Si je calcule bien : 5 x 5.000 = 25.000 € (dont 10.000 avec sursis) ce qui fait cher la chair de thon !

- On n’a pas le droit de pêcher, ont demandé hypocritement les marins ?
- Non, car thons rouges !
- Vous nous mettez à l’amende ?
- Comme pour la truite, a ricané un gendarme !

Les pêcheurs pécheurs comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Marseille pour des faits de "pêche maritime avec un engin dont l'usage est interdit" et de "pêche de produit de taille ou de poids prohibé".

Des contrôles ont conclu à des prises non conformes à la législation qui prévoit un poids minimal (30 kg) ainsi qu'une taille minimale (115 cm) pour les thons pêchés.

Ce fait juridique se situe dans un contexte houleux de guerre économique autour de la pêche. La France s'est prononcée mercredi pour l'interdiction internationale du commerce international du thon rouge, une espèce menacée de disparition en Méditerranée.

C’est Laurence Rossignol, secrétaire nationale à l'environnement, et Germinal Peiro, secrétaire national ruralité et mer qui se sont lancés dans cette décision qu’attendait la Commission européenne pour proposer à chaque état membre la même orientation.

Une secrétaire qui s’appelle Rossignol ne pouvait pas mieux faire pour protéger la faune !
Elle a pris cette décision et l’a signifiée à Peiro, autour d’un verre dans un bar ! Elle lui a tendu la perche :
- Gardons nous de prendre une décision unilatérale, a averti Peiro, il faut que l’Europe suive et ne reste pas muette comme une carpe !

Le PS a réagi hier à la décision de l'Etat français :
- Le gouvernement improvise une décision qui ne satisfait personne, provoque la colère des pêcheurs et la déception des ONG ! Etant donné que les volumes de capture ne permettent pas le renouvellement des stocks de thon rouge, la seule décision valable consistait à suspendre immédiatement la pêche au thon rouge, en veillant à compenser intégralement les pêcheurs du préjudice économique subi !

Il est vrai que la pêche au thon rouge concerne, en France, quelque 200 bateaux et un millier de marins !

Il ne m’étonnerait pas que le contribuable français mette la main à la poche pour subventionner les pêcheurs de thon rouge dont le manque à gagner risque de d’alimenter les entrefilets de la presse maritime et économique !

Ce serait un « Impôt-thon » qui nous rendrait un peu plus « impotent » financièrement !
Une pilule fiscale d’autant plus amère s’il s’avérait que les Japonais continuent, eux, sans coup férir, à dilapider le patrimoine marin et à exterminer des bans de thons rouges pour satisfaire leur appêtit féroce de sushis !!

Si le thon rouge doit être protégé c’est multilatéralement ! Un grand effort planétaire !

Après tout on peut avoir la santé, sans thon ! Sans thon, sans thym, sans thé, sans tout citer…