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vendredi 11 novembre 2016

COHEN S'EN EST ALLÉ, ALLELUIA



Suzanne, son indéfectible muse, l’a emmené, pris par la main pour le guider vers l’éternité, au firmament des poètes, retrouver Federico Garcia Lorca.

Léonard Cohen vient de rendre son âme aux anges de la poésie céleste. Un immense alléluia a longtemps accompagné l’émotionnelle ascension.

Le chanteur canadien est mort à l’âge de 82 ans, ce jeudi 10 novembre,  juste après avoir édité son dernier album « You Want It Darker », un album crépusculaire, à l’hiver de cette vie musicale et baignée de poésie prophétique.

Son autre muse, Marianne Ihlen, celle de la chanson « So Long, Marianne » venait de le quitter pour toujours. Il l’a rejointe, dans le grand paradis blanc des voix inoubliables.

Car Cohen était d’abord une voix, une onde rocailleuse, rauque et charnelle tout à la fois, profondément chaleureuse et déroulant son long manteau de lyrisme biblique.

Cohen, à l’image de Joan Baez ou du désormais Nobel Dylan, représentait la chanson engagée, totalement épurée. Une voix et une guitare pour faire vibrer les cordes de cette indéfinissable forme « d’équilibre dans le chaos de l’existence » comme il tenait à le souligner.

En ce 11 novembre, alors que les commémorations fleurissent le soldat inconnu, l’aura du grand poète illumine les tombes de son éclat antimilitariste.

Car Cohen était un artiste engagé, comme sur la guerre au Vietnam. "J'ai dit que la guerre est misérable et que les hommes sont des animaux. Ils ont le goût du sang", disait-il il y a quelques années.


Suzanne l’a emmené écouter les sirènes de l’autre rive en nous laissant là, pantois, juste capables d’exprimer au bout de notre peine  qu’il nous manque déjà !



QUAND SA RAISON S'EFFRITE



         Décidément, les candidats de la primaire de droite font dans le culinaire. Après les petits pains au chocolat à 15 centimes de Copé, voilà une double ration de frites proposée par notre petit Nicolas !

Lors d'un discours (par qui était-il écrit celui-là ?) l'ex Président a proposé que notre bonne république, Mariane, ne s’embarrasse plus à passer du temps dans ses cuisines pour mitonner des plats pour petits juifs et des plats pour petits arabes.

Il faut un plat pour tout le monde ! Alors casse toi pov' con de plat de substitution. Si le petit ne mange pas de porc (on imagine pour des raisons religieuses), le jour où il y a du jambon à la cantine, hé bien, le petit prendra double ration de frites !

Jean-François Copé, raillé pour ses petits pains au chocolat, prend là une belle occasion de se moquer du concurrent :

Je suis consterné : Nicolas propose une double ration de frites ! C'est une atteinte à l'équilibre alimentaire !

Il a raison l'ami Copé même si une pléthore de frites n'a rien à envier avec une appétence féroce pour les chocolatines, du point de vue de la diététique.

Mais le gros problème dans tout cela c'est que lorsqu'il y a du jambon à la cantine il n'est pas systématiquement accompagné de frites !

Faudra-t-il alors proposer une double ration de purée ? Un double volume de riz ?

Autant de points existentialistes qui n'ont pas été traités par le petit nerveux ! 

C'est bien dommage !


Son intelligence s’effrite
Depuis qu’il perd des neurones
Son petit cœur en téphrite
De volcan fou nous étonne.

Est-ce une douleur de néphrite
Qui lui fait dire, délirant :
La double ration de frites
A nos petits musulmans ?

Loin du Carlos des comptines
Qui s’éclatait  à manger
Avec copains et copines
A la cantine animée

Notre Nicolas futé
L’estomac dans les talons
Se plaît à stigmatiser
Les frites aux yeux des gens bons !

Nicolas vous m’épatâtes
Je vous donne, belle huile, deux palmes
De l’académie des battes
Qui jamais n’aspire au calme.

La double ration de frites :
Oui, de sa bouche encore naît
Une billevesée inscrite
Au rayon de l’insensé !

Point de jambons trop de frites
N’est-ce pas favoriser
L’essor des bintjes ! Ah mais dites :
C’est belgitude assurée !