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lundi 15 février 2016

QUERELLE AURIER-BLANC QUE RAIE LAURIER BLANC ?




Méfiez-vous des réseaux sociaux surtout quand vous vous shootez avec la fumée d’une chicha qu’exhale un pote à côté de vous.

C’est ce qu’a dû se dire Serge Aurier, défenseur latéral du PSG, après s’être laissé aller sur Facebook via un chat donné samedi soir sur Periscope (stratagème qui permet de retranscrire des vidéos en direct).

Oui, il s’est bien lâché, l’Ivoirien qui y voit finalement les conséquences inhérentes aux propos injurieux à l’encontre de son entraîneur Laurent Blanc.

Un mariage l’Aurier-Blanc qui ne parfumerait pas un vestiaire de porteurs de testostérones assiégés de pulsions sudoripares !

Oui, le joueur a traité son entraîneur de fiotte, soit une fillette selon la contraction du mot franc-comtois « fillotte », langage bien maîtrisé par Serge dès lors qu’on lui dit : tu es franc con, toi !

Selon le joueur, un peu juste intellectuellement, le père Blanc serait une « fille haute » non pas pour ses penchants sexuels mais pour sa propension à laisser faire tous les caprices de Môssieur Ibrahimovic, lequel zlataniserait toute l’équipe !

Voilà un genre de dérapage qui fait le buzz !

On se demande quel est l’intérêt de tweeter, de facebookeriser, de gloser, d’escrimer sa plume, pour si peu ?

Le football n’a ce qu’il mérite !

C’est un sport d’enfants gâtés, millionnaires, imbus d’eux-mêmes, perdus dans les distances avec l’argent comme avec leurs propres coéquipiers.

Les frasques d’Anelka, la sextape de Valbuena et ses répercussions sur Benzema, les magouilles de Sepp Blatter au sein de la FIFA , sont d’autant d’avatars de cette dérive footballistique qui fait le miel de chroniqueurs dits « spécialistes » mais bien incapables de disséquer sur les racines du mal, les répercussions économiques ou sociologiques d’un sport devenu irrationnellement une religion.

Aurier qui s’en prend à Blanc… Et alors ?

Si encore, avec un peu plus de neurones, le joueur s’était lancé à critiquer tout le système, les financements, les dessous de match !

On peut rêver…


L’or en blanc de linceul recouvert de lauriers
Agonisa d’effroi ou d’apathie funeste
On se méfia de lui car un létal Aurier
Se disant « à quoi sers-je ? » sortit son manifeste.

Le joueur assassin tira sur le Qatar
Financier de son club aux reflets millionnaires
Mais aussi donateur pour quelques balbuzards
D’un terrorisme pris en sunnites prières

Le curieux latéral, débordant sur son aile
Tout de morve zélée, critiqua les champions
Banc de coéquipiers exposés aux querelles
En bataille d’égo, en mesure de millions…

L’Ivoirien pétulant bouscula la FIFA
Dénonçant les coulisses de quelques corruptions
Un besoin d’éclaircir dans le feu de sa voix
Vilipendait les Dieux des prévarications.

Il répandit la poudre et tira boulets rouges
Sur le marché boursier des crampons surcotés
Jeta le discrédit sur ce monde qui bouge
Au gré des mercatos et des agents placiers

Il finit librement  la sinistre censure
En haranguant les tiers de déserter les stades
De porter l’intérêt aux joies de la lecture
Hugo, Flaubert, Bazin, pas le Marquis de Sade !

Son petit chat perçant  paru sur Periscope
Fit l’effet d’une bombe ; le ballon s’assagit
Redevint généreux, humblement philanthrope
On oublia bientôt les années de folie.

Serge revint au pays,  à Ouaragahio
S’occuper des enfants du grand orphelinat
Il suivait, mais de loin, le ballet des héros
Sur le noble gazon des sublimes combats.

Il suivait, mais de loin, la sueur des maillots
Pour la quête d’un Graal aux modestes éclats.

UN FILM QUI, SELON BOUTIN, NE MÉRITE PAS BILLOT ÉTIQUE !




Le premier long métrage de Marc Hélezespris  est un heureux événement comme la naissance du petit Guy Mauve, le minuscule héros de ce film pathétique tourné en Nouvelle-Guinée au plein cœur de la Papouasie.

Deux hommes Victor (Victor Lanoux sorti de sa brocante) et Louis (Louis Velle, en plein retour à 90 berges bientôt mais sans Alzheimer tant le jeu d’acteur sert Velle), après avoir convolé en justes noces et envoyé une lettre d’amour à Taubira, décident d’avoir un enfant sans passer par la case adoption.

Poursuivis par Christine Boutin (Josiane Balasko, impayable en catholique fanatique) ils se réfugient en Nouvelle-Guinée pour retrouver Murielle (Valérie Bonneton en rousse oxygénée), une ethnologue écologiste de la mouvance EELV ascendance « Percée-Mamère ».

La jeune femme est connue pour ses dons d’ovocytes que dévots citent comme « suppôts de Satan ».  Elle n’en a cure et accepte la proposition de Louis et de Victor : elle signe un contrat de fécondation in vitro, synallagmatique mais, néanmoins à titre onéreux.

Victor apporte ce que les gars mettent  et le laboratoire fait le reste. Des embryons en surnuméraire, seul un sera injecté dans l’utérus d’une mère porteuse, Emma Paix (oui notez le jeu de mots Emma Paix : PMA) interprétée par Mathilde Seigner (dans un rôle saignant assez  niais). 

L’accouchement a lieu au milieu de la brousse, accompagné d’une musique papou revisitée en monocorde par David Guetta.  Assez insupportable pour les oreilles, sauf pour les sourds, ça va de soi.

C’est un garçon ! Louis veut absolument qu’il s’appelle Guy en hommage à Guy Béart son chanteur préféré (après Chantal Goya). En revanche, c’est Victor Mauve qui lui lègue son nom, en tant que géniteur.  

-         Je veux que Guy tare l’importance de la corde paternelle, lance Victor, qu’en tout âge il connaisse le fil moteur (le film hauteur ?). Oui, Mauve y met cœur !

A la suite d’un Tsunami touchant la ville de Kokopo, alors qu’ils cuisinaient une poule au pot « mode Henri IV » le couple et son bébé sont à deux doigts de mourir avec l’eau du bain. Sauvés par un concours de circonstance, ils décident de quitter l’environnement luxuriant composé de mille plantes tropicales. Ils retournent en France.

S’ensuivra un long démêlé avec la justice française au sujet de l’inscription du petit Guy à l’état civil. Le couple aura gain de cause à la faveur d’une condamnation de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) à l’encontre de l’Etat français. Le gouvernement français ne pourra plus refuser de transcrire à l’état civil les actes de naissance d’enfants nés par mères porteuses en Nouvelle-Guinée (petit clin d’œil aux affaires Menesson et Labassee  et la GPA effectuée aux USA).

Ce premier long métrage de Marc Hélezespris  est surtout prétexte à défendre le mariage gay  et  ses prolongements dans la recherche de nativité à travers la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et la GPA (Gestation pour Autrui).

Longtemps dénoncé par Civitas et Christine Boutin, le film sort enfin dans une salle parisienne sous haute surveillance.

Outre l’aspect provocateur du synopsis on appréciera les paysages de la Nouvelle-Guinée, sa biodiversité et le langage coloré des Papous.

Un film avant tout écologique, comme l’a reconnu Nicolas Hulot à la sortie de l’unique projection et sous l’effet de la drogue anesthésiante provoquée par la bande sonore !