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samedi 30 octobre 2010

COURROYE, UN PROCUREUR CON NANTERRE...



C'est fait. Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a ouvert une information judiciaire contre X qui regroupe les quatre enquêtes préliminaires concernant l'affaire Bettencourt. Contraint et forcé, il a abandonné ce vendredi l'intégralité des dossiers à trois juges d'instruction de Nanterre

Depuis des semaines Mr Courroye, le procureur de la République de Nanterre, soutient le principe d'une enquête préliminaire menée par le parquet, tout de langue de bois vêtu, dans l’affaire Woerth-Bettencourt !


Hélas, son supérieur hiérarchique vient de le contrarier et lui procure un psoriasis foudroyant : il se voit assigner à ouvrir une information judiciaire sous la roulette usée, heu, sous la houlette rusée d’un juge d’instruction !


Un juge d’instruction ! Vous m’en direz tant ! Ne déclarait-on pas cette race en voie d’extermination dans l’ère sarkozienne ??


Toujours est-il que le procureur Courroye va devoir laisser tomber ses investigations qui se développaient sur quatre fronts :


- des séries d’enquête pour boucler toutes les hypothèses envisageables


- une nouvelle audition du Ministre du Travail, Eric Woerth, mais, cette fois ci en ôtant les boules Quiès qu’il avait laissées par ses gardes, heu, par mégarde…


- Un voyage en Suisse pour récupérer « toutes les pièces » de la commission rogatoire internationale et en profiter pour acheter des barres de chocolat, une denrée excellente contre la dépression !


- Une expertise comptable qui devait lui être restituée vers le 20 novembre.


Il est vraiment déconfit ! Lui ôter cette affaire ! Lui qui était si près du but ! Il allait marquer ! Il n’était même pas hors jeu ! Mais qu’est-ce que cet arbitre qui change les données ?
Il broie du noir dans son Parquet :


- Et Courroye t’es pas vernis avec ton Parquet, lui lance un collègue espiègle !


- Tu peux le dire ! Quand je pense que je touchais du bois pour aboutir à mes fins ! Tu veux que je te dise : cette affaire sent le sapin !


- Tu crois que c’est MAM (1) qui est l’instigatrice de ta mise au placard !


- Non ! Que peut la conne y faire ? Heu… Que peut MAM y faire ? Non, j’imagine que l’ordre vient de plus haut ! On veut noyer l’affaire et on me prend pour un gland !


- C’est sûr ! Cyprès du but ! On te retire le bouleau et l’affaire va durer en longueur ! Ca me scie ! On va désigner plusieurs juges d’instruction et on va proclamer le dépaysement de l’affaire vers une autre juridiction où elle prendra racine !


- Ca va retarder la procédure de quelques années ! La justice se coupe la branche sur laquelle elle s’est assise ! Ca frêne !! L’affaire est un peu pliée !


- Je pense qu’on n’a pas apprécié que tu enquêtes sur une affaire qui porte sur des écoutes dans lesquelles ton nom est cité ?


- Tu blagues ? Je te rappelle que ces écoutes étaient illicites ! Et rien n’empêche Madame Bettencourt de parler de moi dans son appartement ! Elle est tellement gaga qu’elle parle toute seule, de tout et de rien !!


- Hum, ouais ! On te reproche alors un petit repas que tu avais passé en compagnie de Paul Lombard, l’avocat de Mme Bettencourt ! Et ceci avant que l’affaire Bettencourt ne prenne de telles dimensions c’est à dire quand elle se limitait à un différend «mère-fille » !


- Je déjeune avec qui je veux ! On est en démocratie, non ?


- Ok, ne te fâche pas ! Peut-être qu’on vilipende le fait que tu aies dit à Patrick Ouart, le conseiller juridique de Nicolas, que tu allais annoncer que la demande de la fifille à Bettencourt serait irrecevable ! Ouart l’a rapporté à Patrice de Maistre qui l’aurait rapporté à Mme l’Oréal !

- Cette vieille peau est complètement sourde ! Elle a dû mal comprendre ! Déjà que le téléphone arabe déforme les propos mais quand en plus le dernier maillon est dur de la feuille !! Franchement ! J’aurais mieux fait de ne jamais m’occuper de cette affaire !


- N’empêche, tout plaide contre toi : le 3 septembre, la plainte pour « abus de faiblesse » déposée par Bettencourt fille contre François-Marie Banier était classée sans suite !!


- Dis donc toi débarrasse moi le Parquet où je te dépayse vite fait ! Qu’on me laisse avec cette symphonie inachevée ! Je vais en profiter pour téléphoner à Rachida et m’enquérir de la bonne santé de ma fille !


- Co..comment, tu, tu serais le père de la petit Zohra ?


- C’est possible !! Mais le pire n’est jamais certain !! Tu peux toujours faire une enquête préliminaire pour en savoir plus !! Bonne chance !!


(1) Actuelle Ministre de la Justice : Michèle Alliot-Marie dite MAM



mercredi 27 octobre 2010

MORT CHOLERIQUE


Après le séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier, l'île caraïbe est aujourd'hui menacée par le choléra en raison de la mauvaise qualité de l'eau potable que des pluies diluviennes ont perturbée. Apparue dans la région de l'Artibonite, au nord de la capitale, Port-au-Prince, dans la semaine du 18 octobre, la maladie a fait, selon un dernier bilan diffusé lundi par les autorités sanitaires, 259 morts et 3 334 cas avérés. L'épidémie serait cependant en recul, avec « seulement » six nouveaux cas mortels enregistrés ces dernières 24 heures. Pour le mourant de là-bas y a-t-il encore raison d’espérer ?

De Haïti s’évadent en mille échos les ra
Vageuses expressions d’essor du choléra
Juste après le séisme la pluie, de colère a
Frappé ce pauvre sol qui sent décoller ra
Pidement tout espoir d’avoir l’écot des rats
De la finance mondiale et son école est ra
Lliement de faces pâles, de tristes loques et ra
Vinements nauséeux où sans des collets rats
Pullulent à foison. La vie décolle, hère a
La mort en suspension et quand décollera
L’avion médicinal frappera choléra !
N’est-il donc pas trop tard, dit le ton rauque et las ?

lundi 25 octobre 2010

LA FIN D'UN HOMME QUI S'ECOUTAIT MARCHER VOIRE DERAPER...


L’ancien maire de Montpellier, président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, grand boulimique de dérapages verbaux, Georges Frêche est mort hier d'un arrêt cardiaque à l'âge de 72 ans.

Presque à la même heure la société japonaise Sony a déclaré la mort de son célèbre Walkman, lecteur personnel de cassettes audio devenu dépassé suite à l’émergence des lecteurs MP3 !

Les nostalgiques pourront toujours se réécouter les discours et digressions verbales de Georges sur des K7 lues à partir de walkman préservés ! Nostalgie quand tu nous tiens !!

samedi 23 octobre 2010

SANS TOIT NI LOI...

La police a évacué samedi à l'aube des étudiants et travailleurs précaires qui occupaient depuis un an un somptueux hôtel particulier de la place des Vosges, au cœur de Paris, dont la justice avait ordonné vendredi l'expulsion sans délai.

L'hôtel était inoccupé depuis 1966. Mais la propriétaire des murs, Béatrice Cottin, 88 ans, ne l'avait pas entendu ainsi. Elle a attaqué les squatteurs en justice par tuteur interposé…

La cour d'appel de Paris a donc ordonné, vendredi, l'expulsion des squatteurs et le versement d'environ 80.000 euros d'indemnités !!

Pour les sans abri il ne reste plus qu’à jouer au loto !! Et à gagner !



Un trop joli bâtiment fier sur sa place des Vosges
En ce quartier du Marais où la statue de Louis
Le treizième du nom s’érige. Un bâtiment qui ne loge
Que des parias inconnus, des précaires incompris.

Un trop joli bâtiment bien trop beau pour les squatteurs
Un hôtel particulier que des cheminées de pierre
Vêtent de solennité sous des poutres de couleur
C’était trop pour les paumés, les petits pierrots lunaires.

Un trop joli bâtiment qui pour sa propriétaire
N’apportait plus logement depuis bien des décennies
Peu l’en chaut, la mère Cottin, d’une tutelle héritière
Décida de l’expulsion des voleurs de son logis.

La tutrice de la dame se saisit de la justice
Une instance discutable et l’Appel pour mieux trancher
Le couperet tombe enfin : expulsion par la police
Et pour Madame Cottin de jolies indemnités !!

Quatre-vingt mille euros font prix de l'intense douleur
Pour la vieille dame indigne qui s’est enfin rappelé
Qu’elle possédait ce joyau, qu’elle eût pu être un bailleur
Mais les juges ont eu bon cœur : faisons payer arriérés !

Mais qui pourra bien payer cette rondelette somme ?
C’est le syndrome Kerviel, en moins gros qui vient sonner
A la porte d’indigence où s’agglutinent des hommes
Des étudiants sans toiture, des travailleurs sans papier !

Dans ce merveilleux pays au long passé de lumière
Des âmes déshéritées n’ont pas d’autre solution
Que d’occuper le vacant sous la bulle immobilière
En s’exposant à l’effroi d’humiliantes expulsions.

Que ne fait-on pas pour ceux qu’un seul toit satisferait ?
Où va ce droit au logement que l’on nommait opposable ?
L’hiver s’approche déjà, le froid gommera d’un trait
Quelques vies de miséreux de ce monde impitoyable !

vendredi 22 octobre 2010

UNE VITESSE DE VOTE INVERSEMENT PROPORTIONNELLE A L'ALLURE DE MA VOITURE...

La droite droite dans ses bottes mais la gauche pas gauche pour autant ! Le bras de fer continue entre les deux camps pour ce qui concerne le fameux vote de cette fameuse loi qui doit réformer nos retraites !

Oui la droite reste ferme, une vraie ferme avec ses vaches meuglant à tout va que le texte sera voté définitivement mercredi prochain ! Et pour aller plus vite un petit coup de 44-3 ! Et oui, on pioche un petit article de notre Constitution de 1958 (Merci De Gaulle !) comme ça, au hasard et vraiment l'aléatoire fait bien les choses !

Cet article permet d’imposer au Sénat la procédure de « vote unique » ou « vote bloqué »: chaque amendement est présenté par son auteur - 3 minutes maximum - mais n'est pas discuté et est réservé jusqu'au vote unique.

Il suffit de se munir d'une montre Rolex précise et bang, au bout de 3 minutes..au suivant ! A la vitesse où sont écrémés les 1.200 amendements prévus (on n'en comptait plus que 25 à examiner ce matin) il va de soi que la procédure va permettre d'expédier encore plus rapidement les affaires courantes ! Surtout que ces dernières n'ont pas besoin d'essence pour filer doux et vélocement !

Il n'en est pas de même pour nos voitures qui, à la veille d'emmener leurs propriétaires en vacances de la Toussaint, toussent un peu ! Pas d'essence ! Les stations services crient famine !

Le blocage de l'économie reste d'actualité ! La France vit sa schizophrénie chronique : l'élite fait passer un texte illico presto au Sénat pour le soumettre tout aussi rapidement à une Commission Paritaire Mixte (7 sénateurs et 7 députés). Petite formalité avant le vote définitif que Mr Woerth, notre cher ministre du Travail d'avant le remaniement, souhaite voir effectif pour mercredi ou jeudi prochain.

Mais pendant ce temps, la France d'en bas oublie le haut qu'elle a élu et se rebelle !

La Droite reste ferme avec quelques chevaux trépidants et destriers zélés ! Elle croit se donner une légitimité en offrant aux compatriotes la perspective de sauver les régimes des retraites.

Le cheval fou par l'exquise offre hennit !!

mercredi 20 octobre 2010

HORTEFEUX, CE GRAND COEUR MALADE !!



«La France n'appartient pas aux casseurs, aux pilleurs, ni aux caillasseurs. La France appartient aux honnêtes gens qui veulent travailler paisiblement», a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'un point-presse à l'Hôtel de Police, après une courte réunion avec des responsables policiers et préfectoraux. J'en ai encore les larmes aux yeux !!

France n'appartient pas aux casseurs,
Aux pilleurs, ni aux caillasseurs.
France appartient aux bonnes gens
Qui travaillent paisiblement !

Quand Brice fait de l’heptasyllabe
Le Préfet reste sous le charme
Et le sergent anti-arabe
Oublie pour quelque instant les armes !

Quand Brice va slamer à Lyon
Malgré les cris et les jurons
De petits sauvageons zélés
J’ai le mouchoir un peu mouillé !

Quand il promet d’indemniser
Le marchand aux vitres cassées
Les propriétaires malheureux
De véhicules tout en feu

Il y met tellement de cœur
Que les menaces de sanctions
Trempent en de doucereuses aigreurs
Qui atténuent la répression.

Quand Brice en lyrique discours
Fustige l’acné délinquante
Tout en promettant le retour
A l’autorité bien pensante

Je ne puis que trembler d’émoi
Devant la volubilité
Des vers qui tissent le pourvoi
En regain de sévérité !

Quand Brice égrène savamment
Les chiffres de ses fonctionnaires
Un trémolo dans ses accents
On rêve de vie policière !

On se projette en doux secret
Dans la peau tendre d’un poulet
Flash ball en main, lacrymogène
Voire, soyons fous, une gégène !!

Quand Brice en capitale des Gaules
Se vêt des frusques de De Gaulle
Pour clamer « Je vous ai compris ! »
J’ai de l’émotion ressentie !

C’est si beau, si rare l’éloquence
En ce décor de violence
Sans visée de démagogie
Il fallait que cela fût dit !!

mardi 19 octobre 2010

PUB 3


En 1988 Cadbury a acquis la société Poulain (créée en 1848) car elle trouvait ça beau ! En 1994 la même société multinationale s'est payé Bouquet d'Or (du chocolat bas de gamme ! Assez infect ! Mais bon !) et en 1998, l'année de la victoire des Bleus, les Cadburiens nous enlevaient "la Pie qui chante" ! Snif !
Dans leur grande clémence ils ont permis à la Pie de garder son nom ! La Pie chante toujours mais sous pavillon britannique ! God save the Queen !!
Enfin, ce n'est pas plus mal de se protéger le bec sous le plumage lustré d'un grand groupe mondial ! Surtout quand les concurrents s'appellent Mars Incorporated (Mars, Bounty, Milky Way, Snickers...) , Nestlé (Nuts, Lion, Kit Kat..) ou Kraft Foods (Côte d'Or, Suchard, Toblerone, Milka...)
Toute seule la pie eût été chocolat !!

dimanche 17 octobre 2010

SOYONS SUR QUAIS HEROS, ZEN !!

Dominique Bussereau qui voit les bus héros
Combattant les pénuries d’essence et de gazole
Se dit que c’est bon le gaz qui nourrit ces gros pots
Où s’agglutinent les plantes qui lui confie beau rôle.

Les voitures sont en rade mais transports en commun
En service minimum assurent les trajets
Peu m’en chaut les files d’attente : il faut que les humains
S’accommodent de la sorte au nom des syndiqués.

Dominique Bussereau soupire abondamment
Et bénit l’oléoduc qui emmène à Roissy
Le kérosène abondant : les avions vers l’Iran
La Libye, l’Afghanistan voleront sans souci !

Les stations services en rade : la faute aux sottes gens
Qu’un principe de précaution a faussement conduits
A vider toutes les cuves plutôt précocement !
Mais qu’ils prennent le vélo comme dit celle de Bercy !!

Dominique Bussereau n’est pas si terne des sens
Tous ces grèves qui s’échauffent n’altèrent pas ses nuits
Il n’en a plus pour longtemps à feindre son aisance
A supporter malgré lui les mots de Sarkozy

Au prochain remaniement il quittera son poste
Pour se transporter enfin vers le palais Bourbon
Chambre de nos députés, station où l’on composte
Un ticket pour le trajet des lois sans horizon !!

vendredi 15 octobre 2010

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Désormais mon site sera sponsorisé et je prie de bien vouloir m'excuser, ô mes fidèles lecteurs ! C'est vrai ! Je réponds à des sirènes du marketing moderne ! Je perds mon âme ! Mon éthique devient étique et toc ! La pub me hante !! Pour la première d'une série (sera-t-elle longue ?) je mets en vedette Mme BHL et le chanteur fou du moment, un certain Mr Katerine !

INSTRUMENTS EN SOL MINEUR

Double cliquez sur l'image en cas de presbytie mineure

jeudi 14 octobre 2010

LES 33 DE LA MINE SAN JOSE


Les 33 mineurs bloqués pendant plus de deux mois au Chili ont tous été ramenés à la surface mercredi au terme d'une opération de sauvetage plus rapide que prévu, empreinte d'émotion et hautement médiatique. Le dernier d'entre eux, Luis Urzua, a été remonté moins de 24 heures après le premier. Jamais des mineurs n'avaient survécu aussi longtemps après un accident et leur sauvetage a captivé le monde entier.Ce sauvetage réussi est aussi un succès pour le président chilien Sebastian Piñera, qui a donné l'accolade à chacun des mineurs à mesure qu'ils apparaissaient à la surface.

Ces 33 ont vécu une expérience collective d'enfermement sans avoir les capacités physiques et la préparation des cosmonautes qui se préparent à aller sur Mars (quand ?) et qu'on enferme dans un caisson durant 105 jours ! Chapeau !

Mais quel est leur avenir ?
Ne devront-ils pas fatalement replonger dans les profondeurs pour gagner leur pitance ?


Trente trois forcenés de la mine chilienne
Pendant plus de deux mois, six cent mètres sous terre
Se sont vus ramenés vers la chaleur humaine
La lumière et l’éclat des vies primesautières.

Cris de joie, exaltés ont accueilli les peaux
Nimbées d’obscurité et percluses de faim
La vie de termitières adaptée aux humains
N’est qu’angoisse et douleur aux sombres oripeaux.

Trente trois forcenés et trente trois héros
Pour qui la mère patrie a les yeux de Chimène
Ils attisent fierté, soulèvent des bravos
Par ce feu soutenu en leur vie souterraine.

Besogneux, inconnus, loin des médias du Monde
Ils ont jour après jour défrayé la chronique
En rendant l’infortune génitrice féconde
De solidarité aux racines magiques !

Ils se sont soutenus dans ce combat nocturne
Pour ne pas s’effondrer à l’image du fonds
La mine vengeresse qui voulait en son urne
Les garder prisonniers dans l’infâme tréfonds.

Ils se sont soutenus pour étayer l’espoir
Si fragile lumière dans l’effroi ténébreux
Jusqu’au bout d’un papier extirpé de ce noir
Qui disait « tout va bien, la vie fait de son mieux ! »

Trente trois forcenés que la terre recrache
Après avoir longtemps cru les ingurgiter
Un à un, preux guerrier, exhibent avec panache
La joie de retrouver des cœurs abandonnés.

Bien plus forts que les princes destinés au cosmos
Les pantins de poussière ont aguerri leurs nerfs
Pour supporter huis-clos, dans le noir de leur fosse
L’angoisse et les humeurs comme les mots de travers.

Trente trois forcenés que le soleil reprend
Et si peu affectés par la noirceur pérenne
Qu’on en loue Dieu le Père en guirlandes de chants
Qu’on oublie le futur des chemins de la peine.

Car au delà des cris joyeux des retrouvailles
Moins patents que lauriers que glane Pinera
Se profilent les jours où le noir des entrailles
Rappellera, cruel, la sueur de leur bras…

SI LES ETUDIANTS S'EN MELENT ON N'EST PAS COUCHE !!


mercredi 13 octobre 2010

FAUCHON : EPICERIE FINE NON OGM

Par cette belle journée José Bové se serait bien vu défiler dans les rues de Bordeaux, un litron à la main, pour pester contre la réforme des retraites. Las, il devait se rendre au tribunal de Marmande (Lot-et-Garonne) pour défendre son vilain cas de faucheur d’OGM !

L’histoire remonte à 2006. José Bové, moustache au vent, s’en prend à un champ de maïs qui ne lui avait même rien fait !

- Si, répond le gaulois écolo, il contient du maïs transgénique ! Je m’en vais le faucher sans ambages ! Et venez les potes !!
Car le délinquant n’est pas seul. Ils sont 82 à suivre sa moustache épaisse et à lui obéir de la voix :

- Marcel, Fernand et la première cohorte, attaque du flan gauche ! Denis et Francis, sus au flanc gauche, le reste avec moi ! Taïau, taïau !!

Le désastre ! Les pauvres épis ont beau supplier qu’on leur laisse la vie sauve, en vain !
Les têtes tombent. Ne restent que les tiges pitoyables sous les hourra des faucheurs de cette exploitation de Grézet-Cavagnan, près de Marmande.
Les pandores surviennent, débonnaires :

- Qu’est ce qui se passe ici ? C’est quoi ce rafut ?
- Ah, monsieur le brigadier, bien le bonjour ! Vous me reconnaissez ?
- Il me semble ! Vous ne seriez pas Pierre Vassiliu, le fameux boute-en-train…Comment c’est déjà, ah oui : « qu’est-ce-qui fait, qu’est-ce qu’il a ? Qui c’est celui-là ? Complètement toqué ce type là ! »
- Stop brigadier, je vous arrête, si je peux me permettre ! Je suis peut-être toqué mais ne m’appelle pas Vassiliu ! Je suis José Bové ! Le faucheur vengeur qui œuvre démasqué !
- Connais pas !!
- M’enfin ! Je suis écologiste ! Je me bats contre les OGM !
- Les OG quoi ?
- Les OGM ! Les organismes génétiquement modifiés !
- C’est une raison pour foutre la pagaille dans ce champ qui ne vous appartient pas ? C’est

Monsieur Ménara, son propriétaire, qui vient de donner l’alerte !
- Ménara ! Mène à ras la bonne culture bio oui ! Le bandit ! Faire pousser du maïs transgénique ! - Vous reconnaissez que vous avez saccagé ce champ !
- Plutôt oui et j’en suis fier ! D’ailleurs je me la pète tellement que je vais décliner mon identité ainsi que celle de mes 82 sbires !
- Oh, la ! C’est que je n'ai qu’un tout petit calepin moi ! Restriction budgétaire ! Vous pourriez me
communiquer la liste au poste ?
- Je vous suis brigadier !

Et c’est ainsi que José Bové remit aux gendarmes une liste de plusieurs dizaines de personnes revendiquant leur participation à cette action alors que le propriétaire de la parcelle déposait plainte.

Quatre années ont passé ! Le procès a lieu, enfin ! Entre-temps José est devenu député vert et passe ses journées à dormir au Parlement européen !! Enfin de l’action ! Il va pouvoir se scénariser face aux journalistes et aux juges.

Quatre années ont passé et entre-temps une loi a été votée en 2008 par le Parlement français ! Elle encadre la culture des plantes génétiquement modifiées. Cette loi est aussi une transcription en droit national de la directive européenne 2001/18. Elle crée un comité de surveillance biologique du territoire mais aussi un délit de fauchage ! Elle réprimande le destructeur d’OGM tout autant que l’exploitant agricole qui, bien qu’autorisé à mettre en culture un OGM dans le futur (le moratoire étant fini), pourrait être responsable d’un préjudice causé par la présence accidentelle de cet OGM dans la production d’un autre exploitant agricole, dont les apiculteurs !!

Il y a donc bien un moratoire qui permet de suspendre la culture de la seule plante génétiquement modifiée qui était cultivée ici, le maïs MON810 (de l’incontournable MONSANTO).

- Voyez, lance-t-il face à ses juges, grâce à mon action et celle de mes acolytes la France a activité une clause de sauvegarde ! C’est bien la preuve que le show du faucheur chauffe les consciences !!
- Faucheur facho, fais chier, lance un spectateur grossier !
- Du calme, hurle le Président, ou je fais évacuer la salle !!

In fine, des peines de 120 jours-amende de 50 euros, soit un total de 6.000 euros, ont été requises contre le député européen et trois autres personnes pour la destruction du champ susnommé (suce nos mets à condition qu’ils ne soient pas OGM !)

Le parquet a requis par ailleurs deux mois de prison avec sursis à l'encontre des 82 autres suspects jugés pour avoir participé à l'action.

On est loin du délit de fauchage qui, selon l’article 4 de la loi de 2008 stipule que
"le fait de détruire ou de dégrader une parcelle de culture" OGM est "puni de deux ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende". La peine est portée à "trois ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende" quand il s'agit d'une parcelle servant à la recherche.

Bon, apparemment la sentence a été génétiquement modifiée !

Bové c'est un peu l'anti Kerviel !! Et Ménara, fauché, rumine !!

Allons bon, le brave Ménara aura bientôt droit à un joker ! A la demande de plusieurs entreprises semencières, le ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, a inscrit, le 20 juillet dernier, au catalogue français 36 variétés de maïs génétiquement modifié Mon810 (le retour !!) et deux variétés de maïs GM T25.

Les compagnons de Bové n’ont pas fini d’être condamnés pour faux et usage de faux !!

lundi 11 octobre 2010

DOC ALLAIS A PÉRI !!


Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, apprend avec une très grande tristesse la disparition de Maurice Allais, prix Nobel d’économie. L'homme s'est éteint ce samedi 9 octobre 2010 à l'âge de 99 ans !!

Elle salue la mémoire d’un esprit universel, capable d’embrasser d’un même regard l’économie, la physique et l’histoire. Car pour Maurice Allais, la recherche était, selon ses propres mots, la « passion dévorante » à laquelle il avait choisi de vouer son existence.

Maurice Allais entre à l’Ecole polytechnique en y voyant de la lumière qui brille de façon inversement proportionnelle aux cerveaux qui en sortent. Physicien de formation et ingénieur des Mines, il rencontre l’économie dans le contexte brûlant des années 1930 (la fameuse crise de 1929 !). Face à la Grande Dépression et à la montée de tous les extrémismes (Le petit à moustache commence à bien faire parler de lui !), il décide de se consacrer à la seule discipline capable à ses yeux d’éclairer les défis de son temps : l’Economie !!

Allais !! Allais !! Allez Allais ! L’écho nomme son nom ! Dès 1943, il publie « A la recherche d’une discipline économique », c’est autre chose qu’à la recherche du temps perdu de Proust mais c’est tout aussi imbuvable !

Son œuvre lui vaudra, en 1988, par le prix Nobel d’économie.

Professeur à l’Ecole des mines, puis Directeur de recherches au CNRS, Maurice Allais a exploré moult champs de la science économique. Il a créé des modèles mathématiques pour tenter d’expliquer les grands équilibres équilibres macroéconomiques !

Ah les mathématiques en économie ! Tout un programme ! On cherche à mettre sous forme d’équations des modes de consommation, des réflexes de producteur, des déviances de distributeurs, des réflexes erratiques de banquier, des tendances à long terme de spéculateurs contrariés par une thésaurisation stérile ! Bref, on cherche à expliquer, par des formules, des comportements humains qui échappent bien souvent à toute rationalité !!

Il n’empêche ! Quand la démonstration est brillante elle vous donne droit à un prix Nobel !! C’est toujours ça !!

A titre d’exemple il est arrivé, un jour, que Maurice Allais se pose la question de savoir « combien coûte un passager monté à Calais dans le train pour Paris ? ».

Il aurait pu considérer le problème dans l’autre sens : un Paris-Calais ou modifier les villes : Un Paris-Brest ! Mais, là, peut-être ce n’eût pas été du gâteau !!

De ces considérations ferroviaires Allais retiendra que :

· Un contrôleur estimera que la consommation de ressources supplémentaires n'est pas vraiment chiffrable, et sera tenté de répondre presque rien (coût marginal nul).

· Le chef de train sera plus mesuré : si soixante passagers font comme lui, il faut ajouter une voiture au train. Il sera donc tenté d'imputer 1/60e du coût de la voiture pendant le temps du transport. C’est de la comptabilité analytique pure et dure !!

· Le chef de ligne ne l'entend pas de cette oreille (d'autant plus s'il est sourd !) : on ne peut pas ajouter indéfiniment des voitures à un train, et au bout de 20 voitures il faut doubler celui-ci. Il souhaite donc imputer pour sa part, en plus du 1/60e de voiture précédent, 1/1 200e du prix de la motrice et du salaire de son conducteur !

· Le chef de réseau n'est pas du tout d'accord : on ne peut pas multiplier ainsi les trains sans risque sur une même voie, et à partir de 50 trains par jour il est obligé de doubler la voie. Il ajoute donc pour sa part 1/120 000e du coût de la voie (toujours rapporté au temps du transport).

Et je ne vous parlerai pas des incidences psychologiques sur la vache qui regarde passer tous ces attelages !! Et de la répercussion sur le prix du litre de lait !

Maurice Allais montre ainsi que par approximations successives on arrive à ce que doit être le coût minimal du billet pour que la compagnie ferroviaire ne se retrouve jamais dans une impasse ! D’autant plus qu’une impasse pour une voie de chemin de fer semble pire qu’une erreur d’aiguillage !!

Cet exemple lui est associé sous le nom de métaphore du voyageur de Calais, qui illustre qu'on ne peut jamais proprement parler du coût d'un bien ou d'un service, mais qu'il est plus exact de parler de coût d'une décision en indiquant à quel niveau on la considère !

C’est beau l’économie quand c’est expliqué ainsi et qu’on vous met sur la voie pour vous éviter les traverses !!

LA RETRAITE SELON SARKO...


HOMME DES GLISSES...


Le petit Nicolas, cela devient une habitude, s'est rendu à Rome pour baiser la main du Saint Père. Responsable de notre laïcité positive il a cru opportun de prier en la basilique St Pierre devant les caméras !! Il aurait dû parler avec Benoît XVI des problèmes de Rome, heu de Roms mais visiblement le temps a manqué !! Dommage, ce sera pour l'année prochaine !!

Sarko est allé à Rome
Pour y rencontrer Benoît
Ils n’ont pas parlé des Roms
Pas vraiment de bon aloi !

De quoi donc ont-il parlé ?
De Jésus ? De St François ?
D’Abraham, de Josué ?
Ou simplement des trois rois ?

Sarko est allé à Rome
Y fit le signe de croix
Quatre fois, mon Dieu, quel homme
Il ne croît pas mais il croit !

Il aurait même prié
Un pater en bon françois
Le latin c’est périmé
Sauf pour la Boutin dis-toi !

Sarko est allé à Rome
Et la presse est en émoi
Laïcité qu’on assomme
A fait courroucé les voix !

Ca glousse dans les mosquées
Les synagogues en effroi
Voient Nico en défroqué
Qui aurait changé de voie !

Sarko est allé à Rome
Mais sans Bigard cette fois
Deux comiques sous un dôme
C’est un de trop pour Benoît.

Nicolas s’est affiché
En messager de la foi
Craindrait-il que les curés
Ne lui confient plus leur voix ?

Sarko est allé à Rome
Qui sait réellement pourquoi ?
C’est mystère et boule de gomme
Dit un gauchiste narquois !

Voulut-il se confesser ?
Ce qu’on fait c’est mal parfois !
Tous ces dogmes cons fessés
Par lui génèrent un émoi !!

dimanche 10 octobre 2010

AINSI SE REFERE UN DOGME


Pierre Mauroy, sénateur à la rose flétrie, a eu beau s'échiner à défendre les acquis sociaux qu'il avait insufflés... Rien n'y fit ! Le Sénat a adopté l'article de la réforme des retraites qui stipule que l'âge légal pour quitter le travail passe de 60 ans à 62 ans !
La retraite a 60 ans n'est pas un dogme, avait dit DSK le socialiste (le transféré au FMI) ! On peut donc modifier la donne ! Si, si !
Martine Aubry ne partage pas le même avis et visiblement Pierrot non plus !!
Bon, les socialistes, il faudrait peut-être se mettre au même diapason ! Ca fait désordre tout cela !
Et si on demandait au dogme lui-même ce qu'il en pense ? Hum ?? Sur un fond musical Polnareffien... Par exemple...



Les UMP ayant décidé
De me transformer
De me relooker
Question de budget
Les gens mécontents hurlent dans la rue
Veulent la paix des
Idées que l’on croit
Mues d’éternité !!

Je suis un dogme
Je suis un dogme
Quoi de plus naturel en somme
Pour tous les roses je suis très bien
Et n’ai rien de si vil !
Je suis un dogme
Je suis un dogme
Comme gravé dans le marbre des hommes
Qui ont juré
De me redonner vie dès qu’ils pourraient…

A mon procès
Moi, j'ai fait citer
Une foule de témoins
Les ouvriers du coin
Qui scandent mon maintien
Quand le président m'a défiguré
J'ai prêté serment
J'ai pris ma plus belle voix
Et j'ai déclaré :

Je suis un dogme
Je suis un dogme
Quoi de plus naturel en somme
Je suis hostile au p’tit malin
Qui me trouve incivil
Je suis un dogme
Je suis un dogme
Je suis sûr qu’un référendum
Mieux qu’un expert corroborerait
Qu’on me trouve super !

Quatre-vingt deux Mauroy fit un bond
Un vrai tour de vis
Il m’a jeté nu
Dans la Loi du crû !
Pour les vieilles mains
J’ouvris un parcours
Plus qu’anticipé
Aux retraites au long cours
Et elles disaient que :

Je suis un dogme
Je suis un dogme
Perché très haut
Sur un podium
Un vrai défi, un vrai pari
Pour l’avenir aussi !
Je suis un dogme
Je suis un dogme
Mes 60 ans donnaient en somme
Un nouveau style
A des carrières trop pénibles et serviles.

Je suis un dogme
Je suis un dogme
Et de là-haut
Je vois des hommes
Me proclamer dans tout Paris
Comme dans tout le pays
Je suis un dogme
Je suis un dogme
Quoi de plus naturel en somme
Vu que mon style
Correspond bien aux seniors qu’on mutile…

Je suis un dogme, Je suis un dogme La la la la la la la
Je suis un dogme, Je suis un dogme La la la la la la la
Je suis un dogme, Je suis un dogme La la la la la la la

mercredi 6 octobre 2010

OUI JEROME C'EST MOI QUI VAIS DEVOIR PAYER !



Jérôme Kerviel est entrain de réfléchir sur la meilleure solution à adopter pour indemniser à hauteur de 4,9 milliards d’euros la Société Générale.

Le juge du tribunal correctionnel de Paris vient en effet, de lui signifier la note : 4,9 milliards et en prime une peine de 5 ans de prison dont trois fermes !

Au niveau incarcération c’est moins que l’escroc Madoff (150 ans !!) mais pour ce qui est de la facture on trouve difficilement plus salé ! Diantre, 4,9 milliards !!

Si le fameux Madoff, durant ces 150 ans de prison (si tant est qu’il les purgeât un jour !!!) payait 1 centime d’euro par seconde passée sous les verrous il ne verserait à peine que 4,8 milliards sauf à placer régulièrement la somme sur des obligations à taux fixe ! Donc mission impossible pour Madoff !

Pour Kerviel il s’agirait de placer de l’argent à un taux de rendement très intéressant.

En utilisant la fameuse formule des intérêts composés soit :

Capital acquis = Capital de départ x (1+ t)n (1) on trouverait qu’il atteindrait la coquette somme de 5 023 578 140 € en plaçant 2.300 € (soit un mois de son salaire actuel) sur 36 ans à un taux d’intérêt annuel de 50 % !!

Bon 36 ans… Il est jeune ! Et l’espérance de vie augmente (en moyenne on gagne 2 mois de plus par année qui passe !)

Il faudra juste s’assurer qu’il ne fume pas (par désespoir) ou de s’adonne à quelque addiction (cannabis, videos de Christophe Maé, absorption de M&Ms…)

Se priver d’un mois de salaire ne devrait pas poser de problème ! Ah, mais que je suis idiot ! S’il est en prison il ne touchera pas de salaire !! Pardon ? Que dites-vous ? Etre prisonnier et salarié n’est pas incompatible ? Ah ? Il y a des salariés dans les prisons ?

Et oui, je l’apprends et si la personne a été condamnée à indemniser les parties civiles, une partie de son salaire est obligatoirement reversé comme suit :

- 20% pour un salaire de 200 à 400 euros par mois
- 25% pour un salaire de 400 à 600 euros
- 30% s'il est supérieur à 600 euros. Sont dispensés de ces versements, les détenus non condamner à payer des dommages et intérêts et ceux qui ne travaillent pas ou touchent moins de 200 euros par mois.
Admettons que Jérome gagne 700 € par mois à Fleury Mérogis (ou un autre lieu tout aussi sympathique). Il se privera de 30 % pour payer la Société Générale.
Au bout de 3 ans ferme il peut déjà verser : 36 x 30 % x 700 = 7.650 € ! Vous suivez, j'espère !

Il lui reste donc à rembourser : 4 900 000 000 – 7.650 = 4 899 992 350 € (soit 32 141 842 819,28 Francs pour ceux qui auraient raté le métro de 2002 !)

Il retrouve la vie civile et, hypothèse d’école, il gagne un salaire honorable de 3.000 €.

S’il arrive à épargner deux mois de salaire pour la première année il peut donc placer 6.000 € en début d’année suivante.
Avec les intérêts composés il atteindra un capital acquis de 4 906 448 495 € (quelle précision !) au bout de 40 ans à un taux annuel de 40,545 %. Il pourra alors payer sa dette si celle-ci n’a pas été révisée à la hausse eu égard à l’inflation !!

Le seul problème : comment garantir un placement annuel au taux magique et perpétuel de 40,545 % !! Il faudrait un placement géant portant sur des titres de sociétés hyper-rentables qui n’hésitent pas à soumettre au minimum vital les rémunérations quitte à délocaliser pour assurer aux actionnaires des dividendes très juteux. Ce ne serait pas suffisant et il faudrait admettre que ces sociétés bénéficient de largesses fiscales et d’évasion de patrimoine vers quelque paradis…

C’est possible mais le libéralisme doit encore être plus sévère. Actuellement, au mieux, on peut décrocher du 8 ou 9 % l’an pour certains produits bancaires. La République Dominicaine attire les investisseurs immobiliers avec des rendements nets de location de maison qui avoisinent les 7 % !! C’est d’un minable ! Pour Jérôme il faudrait au moins du 40 % par an, que diable !!

Il existe une autre solution, radicale : laisser Jérôme reprendre son poste de trader et il finira par trouver des sommes virtuelles : ce qu’il a réalisé en perte il peut tout aussi bien le réaliser en bonus ! Et hop, un petit clic par ci, un autre clic par là ! Des milliards qui vont d’une place financière à une autre ! De l’argent qui n’a pas d’odeur ! Du vent !! Mais des gros montants qui s’inscrivent sur les écrans !!
Oui, redonnez une chance à Jérôme. Installez dans sa cellule un ordinateur, un modem et faites confiance en son talent : il serait capable de mettre Fleury ou La Santé dans le Cac 40 et rendre nos vieilles institutions rentables et juteuses pour des actionnaires !!

Avec le libéralisme, tout est possible, tout est réalisable !! Au point où on en est !!

(1) avec t = taux d’intérêt annuel et n : nombre d’années de placement

dimanche 3 octobre 2010

A TYLER...



Un Américain s'est jeté du haut d'un pont après qu'une vidéo de ses ébats homosexuels a été diffusée sur Internet. Un drame qui alerte sur la question du respect de la vie privée à l'heure des réseaux sociaux.

Il s’appelait Tyler, le cœur dans son violon
Il aimait la musique, il aimait les garçons
Ca doit gêner les gens qu’on vienne à lui voler
Pour l’exhiber au monde sa propre intimité.


La webcam a filmé, sournoise, à son insu
Ses ébats passionnés, le ballet des corps nus
Twitter a fait le reste en jetant en pâture
Aux regards des voyeurs la charnelle aventure.


Il s’appelait Tyler, fragile comme la corde
Sous l’archet trop malsain de violeurs en horde
Il s’est donné la mort en se jetant d’un pont
Ne pouvait supporter la lourde humiliation.


Que fait-on des outils qu’apporte le progrès
Mesure-t-on les pouvoirs de leur nocivité ?
Dans des mains juvéniles mues par d’étroits esprits
Ils injectent l’opprobre et la mort sans sursis.


Il s’appelait Tyler, son âme était lyrique
Trop fragile aria dans le concert lubrique
Que dirige la lie de notre humanité
A travers mille écrans de venimosité.

samedi 2 octobre 2010

CONTADOR CONTE ADORE ?


La nouvelle est tombée dans la nuit de mercredi à jeudi. Le cycliste espagnol Alberto Contador est suspendu provisoirement par l'Union Cycliste Internationale (UCI) pour suspicion de dopage. L'UCI a confirmé la présence de traces «extrêmement faibles» de clenbutérol, une substance interdite.

L’intéressé cherche une porte de sortie en alléguant « l’intoxication alimentaire » :

- La viande n’était pas bonne ! Si j’avais su je serais resté végétarien, dit le dernier champion du Tour de France.

Il est vrai que la substance trouvée dans les urines d’Alberto est un élément présent dans les suppléments alimentaires et dans la viande. Alors, alibi crédible ou mensonge ?

En attendant, la simple rumeur de dopage écorne terriblement la réputation du roi de la Grande Boucle.



Alberto qu’on t’adore
Quand tu ne triches pas
Tu serais le plus fort
Si on ne doutait pas
De tes capacités
A glaner maillot jaune
Permets nous de penser
Que tes exploits dissonent !!

Comme tu es notre idole
Quand tu ne triches pas
Mais le clenbutérol
Ton urine souilla !
Tu as beau accuser
L’apport alimentaire
Cette viande avariée
Sent le bouc émissaire !

L’arbitrale UCI
Te suspend au séchoir
Décidera-t-elle aussi
Du titre te déchoir ?
Ce jaune de champion
Laurier du Tour de France
Serait usurpation
Tu risques la sentence !

Alberto qu’on t’adore
Comme tous les champions
Tant que l’effort redore
L’éclat de leur blason !
Mais plus grande est la chute
Quand s’immisce un soupçon :
L’opinion se rebute
Renie la dévotion.

L'AUTO FAIT SALON, LA RUE FAIT SA LARGE...


En ce samedi 2 octobre 2001(*), à la demande des syndicats, les frustrés de la réforme sur les retraites défileront dans de nombreuses villes. Le même jour va s'ouvrir, comme chaque année, le salon de l'automobile à Paris. D'un côté la rue, la grogne, le pessimisme, la peur d'une fin de vie mal retraitée, paupérisée. De l'autre, le clinquant, l'automobile toujours érigée comme symbole de notre société de consommation, comme élément fondateur du statut social. Deux facettes de notre monde que le progrès technique a trop gâté pour certains au détriment du travail (précarité, pénibilité) pour les autres...

Le seul point positif est l'émergence de voitures électriques. On commence à réfléchir sur la voiture propre qui ne dégage plus de gaz à effet de serre. Mais l'électricité est produite par la nucléaire, en grande partie... Un problème réglé par un autre ? Et les futurs retraités auront-ils une pension suffisante pour s'acheter le véhicule de l'an 2030 ?


Alors que dans plusieurs cités
Les pas vont battre les pavés
Bravant la pluie, l’humidité
Pour s’indigner, manifester
A l’abri des intempéries
Dans un grand salon de Paris
Des yeux fixeront éblouis
Des automobiles jolies.

Alors que dans les rues sonores
La revendication s’honore
A fustiger cette réforme
Par laquelle futur se déforme.
Dans un grand salon parisien
Les esprits se griseront bien
Pour une ligne de carrosse
Où l’éclat de moteurs véloces.

Alors que dans les ville en cris
On fustigera Sarkozy
Qui veut nous faire travailler vieux
Pour un brin de retraite au mieux
Dans un salon de séduction
D’éclatantes locomotions
Appâteront riches chalands
Ou des retraités bons vivants.

Alors que dans l’avenue folle
De quolibets, de banderoles
Des voix crieront pour qu’on s’effraie
Des tâches à pénibilité
Dans un salon puant de luxe
Nombre de Castor et Pollux
Ardents, jetteront dévolu
Sur l’auto propre et ses vertus !

Alors que dans la veine urbaine
Le sang populaire se promène
Vers le cœur dûment mécontent
Des surdités du Président
Dans un salon de tape-à-l’œil
La reine à quatre roues recueille
Toujours et encore des lauriers
Dans l’univers marchandisé.

Alors que sourdront monotones
Des pleurs au langueur de l’automne
En point d'orgue sur des combats
Dont l’inanité fait débat.
Dans un salon aseptisé
Où l’argent sait se transformer
Un moteur s'est fait retraiter
Pour plaire à l’électricité…
(*) Bien sûr, il s'agit de 2010 et non pas 2001...ah dyslexie des chiffres !! Merci Alexis !

vendredi 1 octobre 2010

SALUT LES ANGES ET AMICALEMENT VOTRE !


Les hommages se succèdent ! Il y a des semaines comme cela ! D’un autre côté le nombre de personnes célèbres est en constante augmentation avec les progrès de la télévision, du cinéma et d’Internet ! Le nombre d’acteurs de cinéma connus dans les années 30 ne dépassait guère la cinquantaine. Aujourd’hui le 7ème art nous sort régulièrement une nouvelle star et que dire du petit écran qui médiatise le moindre présentateur de 20 H ou d’émission de variétés plus ou moins indigeste !

Donc, après un hommage à Mr Charpak, je me dois de tirer mon chapeau à ce grand acteur qu’est (je reste au présent car le cinéma le rend immortel, bien mieux que l’Académie Française pour nos habits verts !) Tony Curtis.

Evidemment tout le monde connaît ce personnage qui a tiré sa révérence le 30 septembre 2010. Une légende hollywoodienne que j’ai particulièrement appréciée dans « Certains l’aiment show », film de Billy Wilder (en 1959 comme Ben Hur !) où l’on remarquait aussi la délicieuse Marilyn, adepte du ukulélé !

D’ailleurs Tony et Marilyn auront une liaison !

Hé oui, Tony est un cœur d’artishow ! Il s’enflamme pour tout ce qui est jupon ! Il aura l’occasion de se marier 6 fois et d’avoir 5 enfants.
En France, on l’a surtout découvert dans la série « Amicalement Vôtre » où il interprétait un certain Daniel Wilde (dit Dany), sorte de faire-valoir d’un noble britannique, un dénommé Lord Brett Sinclair incarné par Roger Moore (le fameux 007 !). Brett se singularisait, par rapport à Dany, en voulant acheter « cher » ; Dany, frustré disait de lui : ce qu’achète Brett est cher !!
Cette série britannique en 24 épisodes ne doit pas occulter l’immense filmographie de l’artiste : 120 films dont « Spartacus » (à ne pas confondre avec « carte à puce ») où il joue à côté de Kirk Douglas !

Autres films remarquables : Trapèze, un film de Carol Reed en 1956. Il incarne un jeune trapéziste que va former un vieux briscard de la voltige (Burt Lancaster) sur fonds de jalousie et de rivalité de mâles se disputant les charmes de Lola (sublime Gina Lollobrigida !).
Voilà : ce fils d’une famille pauvre du Bronx a bien mené sa barque. Il a aimé la vie et les femmes et nous laisse une belle série de pellicules noir et blanc ou tout en couleur au charme parfois quelque peu désuet !

A l’âge de 85 ans la mort plus tonique que jamais s’est rappelé à lui, en sa dernière heure, en tissant sa toile funèbre : tonique heure tisse !!

CHARPAK REJOINT UNE AUTRE PHYSIQUE

Monsieur Charpak s’en est allé, là-haut, pour s’enquérir de l’existence de particules élémentaires au firmament.

Notre grand physicien, prix nobel dans sa discipline en 1992, n’aura eu de cesse que le cœur de la matière ne lui révélât tous les secrets si longtemps occultés pour notre humanité. Avec lui on découvrit que les particules d’un corps (protons comme neutrons) pouvaient faire naître d’autres particules dites élémentaires. Charpak mit au point des accélérateurs de particules et une chambre proportionnelle multifils (en 1968, date à la quelle une autre chambre, celle des députés, battait de l’aile !). Par ces avancées technologiques on découvrira les quarks, de petites particules qui sont en interaction et les bosons intermédiaires ! Et les bosons disaient : bossons !!

Mais le grand homme savait aussi sortir la tête de l’infiniment petit ! D'une immense générosité il travaillait encore il y a peu pour limiter les irradiations médicales avec un réel souci d’aider la médecine ! Il savait aussi se montrer pédagogue pour expliquer le plus simplement du monde sa science.

Car il était amoureux de l’enseignement et de la transmission des savoirs. Avec d’autres chercheurs de renom, Pierre Léna et Yves Quéré, il créa en 1995 «La main à la pâte», un programme qui met l’observation, l’expérimentation et le questionnement au cœur de l’enseignement des sciences et qui a fait entrer de nouvelles pratiques à l’école -en France mais aussi dans d’autres pays !

Après Gilles de Gênes (Prix Nobel de Physique en 1991 et disparu en 2007) un grand Monsieur de la Physique nous quitte en laissant à l’humanité le fruit de son immense travail.